
C’est une sentinelle de pierre, une vigie implacable au-dessus d’une mer de vignes : trônant au-dessus des antiques remparts, la cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse veille sur Béziers. Dans ses pierres on lit le souvenir de l’empire romain, puis d’une sanglante croisade au XIIIe siècle. Et lorsqu’y résonne la musique du somptueux grand orgue, alors… adieu les mots, place à l’émotion.
À ne pas rater : la vue du haut du clocher central. Et le cloître, inachevé, qui donne accès au jardin des Évêques, construit en terrasses, avec vue sur la plaine de l’Orb, la Méditerranée.
Adresse: 2 Impasse Baudin, 34500 Béziers
La Cathédrale, visible à quelques kilomètres à la ronde, est le point culminant de la ville de Béziers. Cette impressionnante construction est le symbole de la ville, notamment en termes de bâtiments historiques. En haut du clocher, vous pourrez contempler les plaines viticoles du biterrois.
Initialement, un temple romain de style roman a été érigé ici. Après, marqué par la croisade du XIIIe siècle, la Cathédrale est aujourd’hui de style gothique méridional.



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Exposition : “Les Saints dans la cathédrale“
21.6.2023 – La Pastorale du Tourisme de Béziers invite à aller voir l’exposition photos 2023 dans le cloître de la cathédrale Saint Celse et Saint Nazaire de Béziers du 21 juin 2023 aux Journées Européennes du Patrimoine. Le thème de cette 9ème édition choisi par Joseph Bremond et les photographes Henri Lozano et Bernard Rius, est : “Les Saints dans la cathédrale”.

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Les aménagements autour de la cathédrale seront terminés mi-juin
21.4.2023 – Les plans Blaquière, Saint-Louis, Albigeois, la promenade Hamel et la rue de la Petite-Jérusalem sont repris.
Les travaux d’aménagement et d’embellissement au débouché de la liaison douce entre l’Orb et le parvis de la cathédrale vont se poursuivre jusqu’à la mi-juin. Ils concernent le plan Monseigneur-Blaquière, la rue de la Petite-Jérusalem, le plan des Albigeois et celui de Saint-Louis, ainsi que la promenade du Père Jacques-Hamel.

La reprise de toute cette zone se fait dans la continuité du cheminement doux. (Midi Libre – E.B.)
Dans la continuité du cheminement doux
“L’idée générale est que les personnes qui arrivent de la liaison douce débouchent sur un aménagement beau et propre, souligne Benoît Roures, responsable du chantier pour la Ville. Nous avons travaillé avec des éléments, notamment au niveau des pierres, qui sont dans la continuité de la liaison.”
Le parapet qui longe l’à-pic a été ré-enduit, les pierres rejointes, tout comme celles de la rue de La Petite-Jérusalem qui vont, de plus, être mises en lumière. La statue de Jeanne-d’Arc a été déposée pendant les travaux et sera réinstallée à quelques mètres de son emplacement initial. Celui de celle, en projet, de Saint-Louis, n’est pas encore été défini.
Découverte d’un puits

Tous les pavés de l’ensemble de la zone ont été changés. Deux types de pierres ont été utilisés, du quartz foncé pour la voirie, et du calcaire de Montdardier pour les cheminements.
Les bancs et les bornes sont en en grès des Pyrénées ainsi que les deux gradins installés à la limite des plans des Albigeois et Saint-Louis. Sur ce dernier, un puits borgne a été découvert. Il va être retraité afin d’être intégré dans les aménagements.
La promenade du Père Jacques-Hamel a été élargie. Elle est beaucoup plus fluide de manière à être accessible aux personnes à mobilité réduite.
L’hôtel-restaurant La Prison pour le 1er juin 2023
L’hôtel-restaurant La Prison, situé sur le plan des Albigeois, dans les locaux réhabilités de l’ancienne maison d’arrêt biterroise, doit ouvrir le 1er juin. Benoît Roures l’assure : “Tous les travaux seront terminés du côté de l’hôtel. Nous finirons le chantier par les rues Boudard et des Albigeois, derrière le plan Saint-Louis.”
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À la découverte des salles basses du cloître Saint-Nazaire


21.9.2019 – Les visites, organisées par le service archéologique de la Ville, se poursuivent ce dimanche de 14h à 17h40.
Dans le cadre des Journées du patrimoine, le service archéologique de la Ville, dirigé par Elian Gomez, organise des visites commentées des salles basses du cloître Saint-Nazaire. Redécouvertes dans les années 1970, elles sont utilisées, aujourd’hui, comme dépôt lapidaire.

Grenier à céréales
Mais, au Moyen Âge, elles servaient de grenier à céréales pour le chapitre de la cathédrale. En 1209, la cathédrale et le cloître ont été incendiés lors de la croisade des Albigeois. Les bâtiments ont été reconstruits sur l’existant, ce qui a eu des répercussions sur les basses salles. Une histoire passionnante à découvrir.



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Béziers : les peintres italiens du Moyen Âge et leurs réalisations en la cathédrale Saint-Nazaire

La chapelle Saint-Etienne abrite également cette sculpture de Jean Magrou.
30.11.2022 – La Société archéologique propose une conférence, le vendredi 9 décembre, sur les fresques de l’École Giotto qu’abritent deux chapelles de la cathédrale Saint-Nazaire.
La cathédrale Saint-Nazaire compte de nombreux trésors patrimoniaux et la Société archéologique propose d’en admirer certains parmi les plus anciens vendredi 9 décembre.
Il s’agit des fresques qui ornent les chapelles latérales de la nef Saint-Etienne et Saint-Esprit. “Nous avons fait appel à une doctorante Italienne, Chiara Cianni, qui vient de soutenir sa thèse, à Rome, sur les peintres italiens en France au Moyen Âge, explique Monseigneur Jean-Louis Bruguès, président de la société savante. Cela va dans le sens de notre volonté d’à la fois porter un regard très précis sur les richesses locales et également de nous ouvrir à l’international.”
Une conférence en deux parties
Le rendez-vous est donné à 16 h à la cathédrale pour découvrir, admirer et argumenter autour de ces fameuses fresques. Selon la chercheuse, elles ont été réalisées par Filippo Rusuti, de l’École Giotto. Il était “peintre du roi”. Les œuvres dateraient du début du XIVe siècle.
La chapelle Saint-Etienne en contient quatre qui évoquent sa vie et son martyr par lapidation. Les six autres fresques se trouvent dans la chapelle du Saint-Esprit. Elles représentent des anges dont les visages ont été dégradés par les protestants lors des Guerres de Religion.
Après la visite à la cathédrale, les participants seront invités à poursuivre cette conférence en deux parties à l’hôtel Bergé, rue des Docteurs-Bourguet.
“Au cours du premier semestre 2023, Chiara Cianni nous enverra un article scientifique qui paraîtra dans un prochain bulletin de la Société archéologique, rajoute Mgr Bruguès. Elle est très émue et reconnaissante que nous fassions appel à elle et nous sommes contents de l’accueillir.”
L’École de Giotto et la cathédrale Saint-Nazaire, vendredi 9 décembre 2022, à 16h, à la cathédrale. Entrée libre.
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Béziers : des vestiges exceptionnels mis à jour sous le parvis de la cathédrale

Le service municipal archéologique effectue des sondages du sol (Midi Libre)
23.5.2021 – Les fouilles se poursuivent pour vérifier cette hypothèse.
Dans le cadre du réaménagement du plan des Albigeois lié à la création de la passerelle et à la transformation de l’ancienne maison d’arrêt en complexe touristique avec restauration, cinq sondages du sol ont été réalisés par le service municipal archéologique.

La première fouille vient de se finir avec la mise au jour de vestiges exceptionnels sous le parvis ouest de la cathédrale. Le site était déjà connu puisqu’en 1956. Joseph Gondard, membre de la Société archéologique, avait déjà entrepris des fouilles à cet endroit, mais il méritait une étude plus approfondie.
La sanglante croisade contre les Cathares

En effet, souligne l’archéologue Élian Gomez, “il n’a pas laissé de plans de ce massif, de relevés, nous n’avons rien, aucun renseignement. Et, malheureusement, Joseph Gondard a fouillé toutes les couches de part et d’autre, c’est un drame archéologique.”Publicité

Heureusement, le sondage actuel déborde de celui de M. Gondard, sur le côté nord, et donc, l’équipe a pu accéder à quelques couches préservées.
Si, dans un article paru en 1957 dans un bulletin de la Société archéologique, Joseph Gondard estimait que la structure découverte correspondait à un contrefort de la façade ouest de la cathédrale, aujourd’hui, Élian Gomez en a une toute autre lecture et émet une hypothèse avec des indices probants.
Selon lui, il s’agit “des fondations de la nef de la cathédrale romane détruite au cours du sac de Béziers lors de la croisade du pape Innocent III contre les Cathares en 1209”.

La cathédrale romane a été construite entre l’extrême fin du Xe siècle et le XIIe. Elle a eu comme architecte, au moins sur la fin du chantier et selon la Chanson de la Croisade, Maître Gervais.
Sauf que, toujours d’après le scientifique, il y a un léger décalage d’orientation puisque les fondations ne sont pas exactement en face de l’extrémité du mur nord de la nef. Cette hypothèse va donc être vérifiée dans les semaines prochaines avec un nouveau sondage plus proche de la cathédrale dans le prolongement des vestiges mis au jour.
Du pré-roman aussi ?

Par ailleurs, sur le côté du bloc de fondation, se trouvent des grosses dalles antiques qui ont été récupérées des monuments pour servir de sol. On distingue également un seuil avec une rigole pour canaliser les eaux de ruissellement.
Élian Gomez en déduit que la cathédrale romane a été construite sur un autre édifice qui pourrait être la cathédrale pré-romane, “un bâtiment absolument inconnu, ni par les textes, ni par l’archéologie”.
L’archéologue poursuit : “De mon point de vue, c’est merveilleux de pouvoir retrouver ce massif roman et, éventuellement, de pouvoir restituer l’état roman de la cathédrale. Un décroché nous laisse supposer qu’il devait y avoir une tour proche. La deuxième chose exceptionnelle, c’est d’avoir pu mettre la main sur ces vestiges antiques et vraisemblablement la cathédrale pré-romane que l’on peut situer, dans une fourchette très large, entre les IVe et IXe siècles. Avec les données que nous sommes en train de récolter, je penche pour le VIe.”
Ce sondage a été rebouché avant d’effectuer la vérification de l’hypothèse d’Élian Gomez pour laisser un accès aux travaux de la passerelle.
D’ici la fin du mois de juin 2021, quatre autres vont être réalisés sur le plan Saint-Louis, entre les arbres, sur l’ancien bassin Cordier et sur le plan Blaquière.
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Les cloches
Le clocher de la cathédrale de Béziers possède en total six cloches, dont une cloche de tintement coulée en 1788 par Claude Brenel dans un campanile en fer forgé dans le toit du clocher. Autres cinq cloches sonnent à la volée, dont quatre en volée rétrograde avec le joug en fonte cintrée et un en lancé-franc avec le joug en poutrelle, donc il s’agit de la petite cloche Bernadette. Les cloches sont disposées dans un beffroi métallique à l’intérieur du clocher.






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C’est une vigie, un gardien et un sémaphore à la fois. Elle veille. Sur Béziers, sur la plaine alentour et le fleuve Orb. Sur les âmes aussi ! Cathares massacrés en 1209 et biterrois d’aujourd’hui. Parce que «du sang, de la sueur et des larmes», elle en essuyé plus qu’à son tour. D’où cette impression d’austérité qui se dégage de sa silhouette massive qui barre votre horizon, au bout du cheminement doux. Une grande dame d’une pudeur… minérale et glacée.
Les jours de tramontane ou de mistral, vous ressentirez comme nous que ses murs semblent mugir aussi, évacuer les vents mauvais du passé. Mais quand, au soleil couchant, ses pierres se teintent de rose, d’ocre pâle Saint-Nazaire s’adoucit et se fait sublimement accueillante … .

Siège épiscopal depuis 760, elle se dresse au sommet de l’acropole, dans un ensemble prestigieux : clocher, palais épiscopal, cloître, jardin des évêques, … . Plusieurs édifices se sont succédés, l’église préromane, peut-être la crypte actuelle, l’église romane de 1130, ruinée par le sac de Béziers en 1209 et dont les murs servirent de base à la cathédrale actuelle, reconstruite à la fin du XIIIème et au XIVème siècle.
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Hervé Dussel, archiprêtre de Béziers : “L’Église doit être présente dans la vie locale”
28.10.2023 – Le père Hervé Dussel, nommé curé, archiprêtre de Béziers et vicaire épiscopal fin août, sera installé, ce dimanche 29 octobre, lors d’une messe célébrée par Mgr Turini à la cathédrale Saint-Nazaire et Saint-Celse. Cet office est prévu à 16 h 30. Entretien avec le nouvel arrivant.

Pouvez-vous vous présenter?
Je suis originaire de Pézenas. J’ai fait une partie de mon lycée à la Trinité à Béziers, ma seconde et ma première et comme j’étais bon élève, j’ai été envoyé dans une boîte à bac à Montpellier. J’ai donc redécouvert Béziers en étant nommé, j’étais déjà revenu mais pas en profondeur. Je trouve que c’est beau, agréable et très sympa.

Le père Hervé Dussel devant le choeur de la cathédrale où sera célébrée sa messe d’installation ce dimanche. (Midi Libre – Caroline Gaillard)
Mon premier ministère a été à Notre-Dame de la Paix à Montpellier. J’y suis resté cinq ans. Puis, je suis parti sur la paroisse Saint-Paul Coeur d’Hérault, avec Clermont-l’Hérault et les communes autour. Pour sept ans. Puis, l’ensemble de paroisses Stella Maris, c’est-à-dire le littoral de Montpellier avec La Grande-Motte, Carnon, Palavas-Plage, Villeneuve-les-Maguelone, Pérols jusqu’au 31 août dernier, date de ma nomination à Béziers.
Qu’est-ce qui vous a conduit à devenir prêtre?
J’avais 14 ans quand je me suis posé la question pour la première fois. C’était en camp scout. Jean-Claude Huc, chanoine à Béziers, et un séminariste sont venus témoigner de leur vocation. Je me suis dit pourquoi pas moi. Il y a eu ensuite des hauts et des bas. Même une rupture d’un an avec l’Église. À 23 ans, le seigneur m’a rattrapé et il y a eu une envie profonde. Je n’ai jamais voulu être prêtre pour moi, je ne m’en sentais pas digne, mais pour le service des autres. Et au service de l’Église. Le monde et l’Église, cela a beaucoup joué pour moi.
À 53 ans, vous êtes un jeune prêtre …
Oui ! Et je risque d’être jeune jusqu’à ma retraite qui, pour les curés, est à 75 ans. Mais l’âge moyen des prêtres augmente tout le temps. Mais cela fait quand même déjà 24 ans ! On considère qu’on est jeune prêtre pendant 10 ans et pour les paroissiens, à peu près jusqu’à 65 ans.
En quoi consiste exactement cette nomination?
J’ai été nommé curé, archiprêtre et vicaire épiscopal. Je m’occupe de toutes les paroisses de Béziers sauf Le Curé d’Ars. Et du littoral biterrois jusqu’au-dessus de Bédarieux. Il y a de quoi faire. Je suis aussi responsable diocésain des séminaristes. Il y en a actuellement une quinzaine. J’ai été aussi nommé chanoine le 1er juin dernier.

Pouvez-vous nous détailler ces différentes fonctions?
Archiprêtre, c’est comme un curé. Vicaire épiscopal, cela veut dire que je suis le bras droit de l’évêque sur cette zone. Chanoine est une fonction par laquelle l’évêque demande à certains prêtres de prier pour le diocèse. C’est une fonction honorifique. Certains disent que c’est la Légion d’honneur des curés ! Cela demande un travail personnel et, deux ou trois fois par an, nous nous réunissons à Montpellier. Nous allons le faire pour la Toussaint.
Quelle va être votre mission?

Mon terrain de travail est immense. Il va falloir découvrir tout : les noms, les personnes, comment ça fonctionne. Dans le petit village de Boujan, en un quart de tour, c’est fait. Là, le territoire est immense, les contacts nombreux et les journées ne font que 24 h ! Il y a tellement à faire qu’on ne sait pas par quoi commencer. Il faut prioriser.
Ma priorité absolue, c’est d’observer. Même si j’ai des idées. Cette année, je ne ferai que des ajustements. Je veux d’abord regarder ce qui se fait et ce qui se vit. Ensuite, il faut être investi dans la vie locale. C’est toujours ce que j’ai fait en Coeur d’Hérault ou sur le littoral. Si on veut être reconnu, je veux dire l’Église, elle doit être présente dans la vie locale. Ça a toujours été un enjeu pour moi. Dans ces premiers six mois, je me fais l’obligation d’être présent à tout et à tous. Il y a beaucoup de choses mais ça fait partie du jeu, comme quand on reprend une entreprise, c’est le principe. Mais on ne peut pas tenir indéfiniment ce rythme.
Et l’autre enjeu, c’est que dans la vie paroissiale, un chrétien soit heureux. Autrement, ça vide encore plus les églises… déjà qu’elles ne sont pas trop pleines.
Justement, comment fait-on aujourd’hui face à cette désaffection vis-à-vis des religions?

Il y a différents éléments. C’est complexe. L’après-Covid, je l’ai vécu à Stella Maris, a été difficile. Il a fallu remettre en marche le paquebot. De façon générale, les religions sont le cadet du souci de la population. Mais ici, comme ailleurs, la cathédrale est au cœur de la commune. Elle ne peut pas être éliminée sous prétexte de laïcité. Ce n’est pas ça, la laïcité. Je suis heureux de voir qu’ici les bâtiments sont bien entretenus. C’est superbe. Par la présence, on retisse du lien. Il faut aller vers les gens et attendre aussi qu’ils viennent vers nous. En étant présent dans les activités de la cité, ils vont venir vers nous. Là, on peut engager la conversation. Parfois, c’est juste pour parler de la pluie et du beau temps. C’est déjà ça.
Quelle est votre équipe à Béziers?
Pour la paroisse, je travaille avec trois autres prêtres : Louis Inigues qui était à Lodève, Frédéric Forel de Toulouse, Nicolas Pitruch, et un diacre Daniel Esquivel. Il y a cinq autres prêtres au Curé d’Ars pour Boujan, Nissan, Lespignan, Colombiers et Saint-Joseph. Chacun a ses paroisses et il y a une espèce de coordination sur Béziers. La ville est finalement petite. Tout est à 20 minutes. Je n’en gardais pas ce souvenir de mes années lycée.
Quelle est la communauté catholique de Béziers?
Il y a plus ou moins 800 personnes qui pratiquent. Ce n’est pas beaucoup mais ce sont les chiffres nationaux. On est dans la moyenne. Pour les statistiques Insee, ce sont ceux qui pratiquent une fois par mois. Là, on dépasse ces chiffres.
Que pensez-vous de la situation en Israël ? Et comment allez-vous entretenir le dialogue interreligieux?
Le terrorisme est une abomination et la guerre, une horreur. Nous avons vécu sur notre sol français les deux choses, à travers le terrorisme dernièrement et aussi des guerres, la première et la deuxième guerre mondiale qui ont marqué toutes nos communes. C’est marqué clairement quand on regarde les monuments aux morts. Aujourd’hui, toute vie est importante, toute vie a du prix aux yeux de Dieu. Et je crois que c’est ça qu’il faut retenir. On ne peut pas dire qu’une vie est plus forte qu’une autre.
Quant au dialogue interreligieux, je sais qu’il est important. Sur Notre-Dame de la réconciliation, à La Devèze, il y a un petit groupe qui existe. Ce groupe doit continuer à grandir et à se développer même si aujourd’hui les affrontements qu’il y a entre Israël et Gaza entraînent des difficultés. D’ailleurs ce matin (samedi, NDLR), sur Montpellier, l’archevêque de Montpellier, Mgr Turini avec l’imam et le grand rabbin de France faisaient une rencontre interreligieuse pour parler sans doute de ça mais aussi de la paix, pour qu’elle puisse exister entre tous les hommes de bonne volonté.
Quels sont vos hobbies?
J’aime bien le ski. Bien sûr, je n’en fais pas tous les jours ! Et le tennis. À Clermont-l’Hérault, je jouais toutes les semaines avec des paroissiens. Mais, je ne suis pas pour autant un grand sportif. J’aime bien aller au cinéma aussi. Et j’ai pas mal d’amis, pour moi, c’est vraiment très important. J’espère, et je suis quasiment sûr, que je serai heureux sur Béziers comme je l’ai été dans toutes mes paroisses avant. Ça me donne encore plus de force et de courage et vu la mission qui m’attend, il va m’en falloir !
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Véritable emblème de Béziers, dans l’Hérault, la cathédrale Saint-Nazaire se dresse encore fièrement près des remparts romains et médiévaux de la ville antique. Visible de très loin, l’édifice a été construit sur les ruines d’une ancienne cathédrale romane incendiée lors de la croisade contre les Cathares au début du XIIIe siècle et sur les vestiges d’un temple romain. Les travaux ont duré jusqu’au XVe siècle, mais n’ont cependant pas atteint leur terme, le cloître n’ayant jamais été achevé faute de moyens financiers.

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Peinture “Une vue de Béziers de 1876” achetée par la Ville lors d’enchères New-Yorkaises au prix de 2200 €

2.8.2022 – Le 11 juillet 2022, l’homologue de Reims de la directrice des Musées de Béziers lui signale la vente de cette toile de Charles Kuwasseg à New York.
La peinture, Béziers, de Charles Kuwasseg (1833-1904), peintre français d’origine autrichienne, était conservée dans une famille américaine depuis des décennies et c’est grâce à un heureux concours de circonstances qu’elle vient d’être acquise par la Ville de Béziers.
L’œuvre est “fantasmée” dans le sens où elle n’est pas la copie conforme de la réalité. Les arches du Pont-Vieux ne correspondent pas, il n’y a pas de presqu’île sur l’Orb et le bâti à côté du palais des Évêques ne figure pas sur la toile. En revanche, la tour de défense devant le cloître de la cathédrale, aujourd’hui disparue, est bien là. Son emplacement est aujourd’hui marqué sur le cheminement doux qui va de l’Orb au parvis de la cathédrale.
“Daté de 1876, le tableau représente une aimable vue du promontoire rocheux biterrois sur lequel sont juchés la cathédrale et son palais épiscopal attenant, décrit Céline Dumas. C’est une vue historique et fantasmée de très grande qualité de 40 cm de largeur sur 30 de hauteur. Comme beaucoup d’artistes de cette époque, Charles Kuwasseg était spécialisé dans les paysages, surtout dans les ports bretons, normands. Il semble qu’il ait fait un tour de France en passant par Béziers. Ce format permettait aux artistes de vendre plus facilement leurs tableaux pour gagner leur vie. C’était un peu comme des cartes postales.”





Vendredi 1er juillet 2022, l’Office de Tourisme vous invite à l’inauguration de la voie douce, qui relie désormais la rive droite de l’Orb au parvis de la cathédrale, via le Pont Vieux.






Ce chantier n’est pas une mince affaire. D’abord parce qu’il franchit un dénivelé de rien moins que 42 m, entre le niveau du fleuve Orb et la cathédrale ! Ensuite parce qu’il a fallu créer une faille entre deux tronçons des remparts de la ville : le premier ceinture l’ancienne prison, bâti au XIXe siècle ; l’autre, construit au XVIIe siècle, soutient le jardin des Évêques. Et entre ces « deux tranches » de remparts, les créateurs du projet ont imaginé installer un escalier et un ascenseur, afin d’accéder au parvis de St Nazaire.












Classée aux Monuments Historiques, la cathédrale Saint-Nazaire présente une tour carrée de près de cinquante mètres de hauteur surmontée d’une tourelle avec un campanile en fer et une cloche de la fin du XVIIIe siècle. Sur la partie supérieure du XVe siècle, il est possible d’admirer des colonnes dont les bases représentent des visages humains.
Les visiteurs peuvent aussi découvrir des gargouilles impressionnantes, des grilles de ferronnerie du XIVe siècle ou encore une sacristie construite sous Guillaume de Montjoie au XVe siècle.

A l’intérieur, l’édifice regorge d’œuvres à apprécier le temps d’une balade, à l’instar des six grands tableaux installés au-dessus des stalles et représentant des scènes de la vie de Moïse et de la vie de Constantin et de sa mère, sainte Hélène. Les murs sont également recouverts en partie de fresques remises en état dans les années 1910 et datant des XIVe et XVe siècles.
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Le jardin des évêques

Au pied de la cathédrale, et sous le cloître, ce jardin en terrasse descend doucement vers l’Orb. On y domine tout le paysage alentour, de la Méditerranée aux collines du Minervois, en passant par le Canal du Midi. Conçu comme une de ces fameuses « broderies » dites « à la française », le jardin était un havre de paix et de sérénité, que le dernier évêque de Béziers Mgr de Nicolaï, créa peu avant la Révolution. Et légua donc aux habitants de Béziers.



D’où vient le nom du jardin des Évêques?

Béziers a connu une prestigieuse lignée d’évêques italiens, mais le lieu n’est aménagé qu’à la veille de la Révolution.
Béziers peut se targuer d’avoir eu, à partir du XVIe siècle, une longue lignée d’évêques issus de familles prestigieuses. Ils sont venus d’Italie, de Toscane précisément, et se nommaient Strozzi, Médicis ou encore Bonsi. Ils ont été nommés sous l’influence de Catherine de Médicis, nièce du pape et épouse du roi de France, Henri II.

Jardin à la française

Tous ces évêques ont résidé dans le Palais épiscopal qui jouxte, aujourd’hui encore, la cathédrale Saint-Nazaire. Ces deux édifices ont été détruits par le feu, en 1209, lors de la croisade contre les Albigeois. Ils ont été reconstruits au XIIIe et XIVe siècles. Pierre de Bonsi, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, en fera un hôtel à la française, le corps de logis se tenant entre la cour et le jardin et les ailes étant symétriques.
Mais, il faudra attendre le dernier évêque de Béziers, Monseigneur de Nicolaï, (1771-1790), pour que le jardin soit aménagé à la française. Il s’étend au pied de la façade sud du Palais, avec deux belles grilles d’escalier. Il longe le mur de soutien du cloître. Le prélat projetait la création d’une succession de terrasses descendant jusqu’à l’Orb. Seules les deux premières ont eu le temps d’être agencées avant que la Révolution n’éclate.
En juillet 1790, la Constitution civile du clergé réglemente la gestion des lieux de culte. Monseigneur perd son titre et devient Monsieur Aymar de Nicolaï, évêque de l’Hérault.
Le chant du coq “caracaca”
Mais, il refuse de porter allégeance aux révolutionnaires et finira par fuir en Italie. À sa place, est élu Dominique Pouderous, surnommé “l’évêque des baïonnettes”, pour avoir été désigné sous la pression des hommes en armes. De plus, dans les rues de Béziers, à chacun de ses passages, les gens se mettent à imiter le chant du coq “caracaca”. Ils font ainsi référence à l’épisode de la trahison du Christ par Saint-Pierre, au jardin des Oliviers. L’apôtre n’avait réalisé son égarement qu’après avoir renié le Christ trois fois, avant le chant du coq.


Le cloître du XIVe siècle, inachevé, havre de silence et de paix, rappelle l’existence d’un corps de chanoines réguliers autour de l’Evêque. Le clocher de 46m compense sa massivité par les délicates colonnettes engagées qui l’entourent. Cet endroit permet cependant d’admirer des fragments de sarcophages tardo-antiques, et le jardin de l’Evêché, en contrebas, offre un panorama unique sur la plaine de l’Orb, les ponts de la ville ou encore les Écluses de Fonséranes.


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Histoire de Béziers : en 1793, la cathédrale Saint-Nazaire est convertie en Temple de la Raison

Le cloître de Saint-Nazaire est transformé en fabrique de fusils et de sabres. (E.B.)
27.12.2020 – Midi Libre vous propose des pages d’histoire qui se sont déroulées en décembre à Béziers.
Le 30 frimaire de l’an II c’est-à-dire le 20 décembre 1793, la cathédrale Saint-Nazaire est convertie en Temple de la Raison. Nous sommes sous la Convention nationale, régime politique de la Première République française (1792-1804).
À chaque décadi, jour chômé et dernier jour de la décade républicaine, une séance était organisée. Un orchestre amateur se formait autour d’un préposé à l’orgue. Le maire, les officiers municipaux, les fonctionnaires étaient présents. La séance se divisait entre discours moraux, lecture de décrets, musique et chants républicains. Le 7 mai 1794, Robespierre transforme le culte de la Raison en fête de l’Être suprême et l’Immortalité de l’âme.
Faire disparaître tous les signes religieux
Les autres églises de Béziers ont été dépouillées de leurs emblèmes religieux. Le comité des travaux publics a reçu l’ordre d’abattre les croix des clochers et d’enlever les signes extérieurs du culte, croix, statues et autres, qui ornementaient les rues et les façades des maisons. Les cloches ont été descendues, sauf celle de Saint-Nazaire qui a été conservée pour pouvoir sonner l’alarme et annoncer les fêtes nationales.
La Madeleine est devenue un dépôt de grains ; Saint-Aphrodise, un magasin de l’armée ; Saint-Jacques, un atelier de baïonnettes avec huit forges ; Saint-Félix, une halle aux fourrages, aux grains et des chapelles servaient de boutiques. Dans le cloître de Saint-Nazaire, étaient confectionnés des fusils et des sabres. Du salpêtre était fabriqué dans des couvents, notamment celui du Saint-Esprit, construit dans les actuelles rues des Bains et des Têtes.
Projet culturel dans le Palais des Évêques
Déjà l’ancien Palais des Évêques avait pris une dimension culturelle puisque c’est là qu’étaient rassemblés les manuscrits, les livres, les objets d’histoire naturelle, les instruments de physique et de mécanique, les antiques, les médailles, tableaux, gravures, plans, cartes et autres monuments des arts et objets d’instruction ayant appartenu aux communautés religieuses, aux émigrés, aux prêtres déportés, à l’ancienne Académie des sciences et des lettres. Le projet était de réaliser une bibliothèque nationale du district.
Après la chute de Robespierre, peu à peu, la religion va renaître de ses cendres. Un décret de mars 1795 rétablit le culte catholique qui ne prendra effet que sous la pression populaire. Les églises de La Madeleine et de Saint-Jacques sont rendues à leur fonction première. Il faudra à nouveau une forte mobilisation afin que la même restitution soit appliquée à Saint-Nazaire.
En ce qui concerne Saint-Aphrodise, c’est Jean-Jacques Martin, curé de la paroisse avant la Révolution, et député du Clergé lors des États généraux des trois ordres convoqués par le roi de France Louis XVI, les 4 et 5 mai, à Versailles avant de connaître l’exil, qui l’a racheté, en 1803, avec l’aide de fidèles.Sources : Béziers pendant la Révolution, 1789-1800, par Antonin Soucaille, édition de 1894. L’auteur a été président de la Société archéologique de Béziers.Saint-Aphrodise dans tous ses éclats, ouvrage collectif édité par la Société archéologique en 2015.



A ses pieds, le palais épiscopal témoigne par son architecture classique de l’opulence des évêques de l’ancien régime.
Mercredi 16 septembre 2020, les travaux ont commencé concernant le projet Acropole, la liaison piétonne entre la cathédrale Saint-Nazaire et les écluses de Fonséranes, dans le secteur du lycée Henri-IV. La fin des travaux est prévue le mois d’avril 2022.


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À Béziers, les ascenseurs du cheminement de la cathédrale régulièrement en panne : la galère pour les touristes




Le premier ascenseur du cheminement est en panne, comme le second.
19.7.2023 – Les ascenseurs du nouveau cheminement doux qui mène de l’Orb à la cathédrale de Béziers sont régulièrement en panne en raison d’incivilités. Ce mercredi 19 juillet au matin encore, certains visiteurs en ont fait les frais. Les équipements ont, depuis, été réparés. Et de nouvelles mesures préventives sont mises en place par la Ville.
La cathédrale de Béziers représente un lieu incontournable pour les touristes. En plus du monument en lui-même, le point de vue sur la ville y est à couper le souffle. Mais cette vue se mérite. Inauguré il y a un an, un réseau de passerelles et d’escaliers offre aux visiteurs un chemin agréable, entouré de verdure, jusqu’au sommet. La ville a également prévu des ascenseurs pour aider les personnes à mobilité réduite ou encore les parents avec des poussettes. Problème, ces ascenseurs sont en panne de manière récurrente, et tout le monde doit alors emprunter les escaliers pour accéder à la cathédrale. Pour ce couple de touristes étrangers, venus avec leurs enfants et donc leurs poussettes, ce mercredi 19 juillet au matin : “Ce n’est pas idéal. Les ascenseurs nous auraient bien aidés mais ils ne fonctionnent pas. On va se débrouiller.” D’autres préfèrent relativiser : “Au moins cela me fait marcher” plaisante un retraité avant de continuer sa montée.
Réparation et fermeture la nuit
Face à ce problème, la Ville de Béziers ne reste pas inactive. Et les équipements ont été réparés depuis et sont donc à nouveau fonctionnels. Après avoir constaté que la majorité des pannes étaient dues à des incivilités, notamment des personnes qui sautent à l’intérieur et bloquent les ascenseurs, le parcours sera fermé de 1 h à 6 h du matin, dès ce lundi 24 juillet. C’est l’hôtel La Prison, sur le parcours, qui va gérer cette fermeture nocturne. Cette solution est un premier pas, qui sera suivi d’autres mesures si les incivilités continuent.



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Liaison Orb-cathédrale à Béziers : 160 mètres de passerelle suspendus

2.2.2022 – Véritable prouesse, ce cheminement n’est pas accroché au talus. La passerelle va flotter le long du rempart au niveau du parvis de Saint-Jude à la faille dans le rempart.
Longue de 165 mètres, la passerelle part de la sortie de l’ensemble escalier ascenseur du parvis de l’église Saint-Jude pour arriver à la faille créée dans le rempart à la limite des murs du Jardin des Évêques et de l’ancienne maison d’arrêt.
Un système qui permet d’éviter tout risque
Elle repose sur des fûts boulonnés sur des plots en béton aux deux tiers enfouis, fixés par trois micropieux, de dix à onze mètres de profondeur, ainsi que des tirants.
Ce système permet d’être à l’abri de tout renversement et de tout mouvement de terrain. Ce risque a été limité par la captation des eaux pluviales lors de travaux menés avec la communauté d’agglomération Béziers Méditerranée.
Habillage de chêne
La hauteur des piliers a été adaptée à la topographie du terrain ce qui permet à la pente de la passerelle de respecter de manière régulière les 4 % réglementaires pour l’accès aux personnes à mobilité réduite.
Les éléments de la passerelle, en corten, qui ont été posés il y a quelques mois, en mai dernier, ont déjà leur aspect définitif. En revanche, l’élément de raccord qui vient d’être installé n’a pas encore eu le temps d’être oxydé.
La passerelle va être habillée d’un paletage en chêne antidérapant ainsi que de deux mains courantes, du même bois. Un éclairage sera installé pour illuminer le cheminement et des aménagements paysagers vont être créés le long du parcours.
Départ de la grue d’ici début mars
La date de départ de la grue de 65 mètres de hauteur, avec une flèche de 75 mètres, n’a pas encore été arrêtée. Selon Benoît Roures, le chantier en a encore besoin jusqu’à fin février, début mars.
Sa dépose va être réfléchie pour limiter au maximum les dérangements liés aux perturbations de la circulation dans ce secteur qui dessert, notamment, le lycée Henri-IV et les établissements d’enseignements privés du quartier Saint-Aphrodise.
Elle pourrait, comme lorsqu’elle a été installée à l’automne 2020, avoir lieu pendant les vacances scolaires de février.


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Sources:
http://www.beziers-mediterranee.com – Visiter le vieux Béziers
http://www.france-voyage.com/villes-villages/beziers-11826/cathedrale-saint-nazaire
Ville de Béziers (Fb)
http://www.beziers-mediterranee.com (Monique)
http://www.midilibre.fr – Emmanuelle Boillot 31.7.2019 – 21.9.2019 – 2.2.2022 – 30.11.2022 – 21.4.2023 / Sid Mokhtari 23.5.2021 /Pierre-Alexandre Aubourg 17.7.2023 / Caroline Gaillard 28.10.2023
http://www.tourisme-occitanie.com
https://www.herault-tourisme.com
https://fr.wikipedia.org – Cathédrale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Béziers