Drogue – stupéfiants

Opération de grande envergure dans le cadre de la lutte contre les trafics quartier de La Devèze à Béziers

Policiers nationaux, municipaux, renforts de CRS pour la lutte contre les trafics à la Dévèze  
J.-P A. – Midi Libre

5.2.2024 – Ce lundi 5 février, un peu plus de 70 personnels des polices nationale et municipale ont investi le quartier de La Devèze dans le cadre de l’opération “place nette” voulue par le gouvernement pour lutter contre les trafics.

Tout doucement, les policiers de la BRI, du Raid, du commissariat de Béziers et des renforts de CRS ont investi le quartier de La Devèze, à Béziers. Environ 70 personnels en tout. Ils y ont été rejoints par des policiers municipaux. Là, plusieurs objectifs à surprendre au pied du lit. Rue Jean-Franco, Rue d’Alger, rue Armand-Vaquerin… Pas question de frapper gentiment aux portes. À 6 h pétantes, alors qu’il faisait nuit noire, les huisseries ont sauté chez les suspects. Et le fruit de plusieurs mois de travail des nombreux enquêteurs du commissariat de Béziers a payé. Cannabis, cocaïne et autres produits stupéfiants ont été saisis. Et nombreux étaient ceux qui s’affairaient à faire les comptes.

Des riverains surpris, mais satisfaits de voir des policiers

Policiers nationaux, municipaux, renforts de CRS pour la lutte contre les trafics à la Dévèze
J.-P A. – Midi Libre

“Ça fait peur, reconnaît une voisine, mais c’était nécessaire. Nous voulons vivre en paix mais il y avait des va-et-vient qui nuisent à notre tranquillité. Et puis, nous n’avons qu’une peur, que notre quartier devienne, comme nous le voyons à la télé, un quartier de Marseille avec des règlements de compte.” Il faut dire qu’il y a quelques mois, une fusillade a eu lieu au pied de l’immeuble où les policiers sont intervenus. Beaucoup ont eu très peur des conséquences. Un autre habitant du quartier a eu un temps d’arrêt quand il a vu tous ces hommes en armes. “C’est impressionnant de voir tout ça. J’ai bien cru qu’il s’était passé quelque chose de grave et que nous n’avions rien entendu. Si c’est pour lutter contre les trafics, tous ces gens qui gênent la tranquillité du secteur, c’est quelque chose de positif et qui doit se répéter. J’espère que cela va marquer les esprits. Nous voulons vivre tranquille dans notre quartier et là, avec tout ce qui se passe, surtout dans la journée, cela devient pénible.”

Visite des caves et des halls d’immeubles

Policiers nationaux, municipaux, renforts de CRS pour la lutte contre les trafics à la Dévèze  
J.-P A. – Midi Libre

Toujours dans le cadre de cette opération “Place nette”, les policiers, renforcés par les brigades cynophiles de la police nationale de Perpignan, mais aussi de la police municipale de Béziers ont visité les sous-sols de nombreux immeubles, mais aussi les halls d’entrée sur de nombreux secteurs du quartier. Là encore, les enquêteurs ont pu mettre la main sur des produits illicites en tous genres.

Le maire de Béziers, Robert Ménard et son épouse Emmanuelle, sont venus se rendre compte de l’opération cours. “Voir autant de policiers sur place pour une opération coup de poing me fait plaisir. C’est important de lutter contre ces trafics. Ils sont allés dans l’immeuble où je vivais quand je suis arrivé. C’était paisible. Nous y étions vraiment bien. Quand je pense à ce que j’ai vécu là, ces moments de tranquillité, cela me navre de voir ce que c’est devenu”, a indiqué le premier magistrat biterrois.

Dans les jours qui viennent, d’autres opérations de contrôles vont avoir lieu dans Béziers, sur la route, mais aussi en centre-ville, ou bien encore dans d’autres quartiers.

Policiers nationaux, municipaux, renforts de CRS pour la lutte contre les trafics à la Dévèze  
J.-P A. – Midi Libre

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Opération “Place nette” à Béziers : contrôles, contraventions, drogues saisies… quel bilan ?

Ce vendredi matin, les commerçants des Halles de La Devèze étaient contrôlés dans le cadre de l’opération “Place nette” – Midi Libre J.-P. A.

9.2.2024 – Ce vendredi 9 février, le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch a dressé le bilan d’une semaine d’opération “Place nette” dans le quartier de La Devèze. Avec le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, Robert et Emmanuelle Ménard, 

Le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch était ce vendredi 9 février au matin, aux aurores, devant les halles de la Méditerranée de Béziers.

Au programme, la présentation du bilan d’une semaine de l’opération “Place nette” à Béziers, mais aussi le contrôle de certains commerçants des halles, visés par la direction départementale des finances publiques.

Pour les seconds, quelques-uns d’entre eux avaient décidé de ne pas ouvrir leurs étals ce vendredi. “D’habitude, il y a plus de monde ouvert, a confirmé un commerçant. Je ne comprends pas pourquoi, ils ne sont pas venus.”

Ce n’est que partie remise, les contrôleurs reviendront de manière beaucoup plus discrète Car il est vrai que les halles étaient encerclées de forces de police.

Une semaine de contrôles à tout va

“La réunion de lancement de cette opération a eu lieu il y a deux mois, a confirmé le préfet Lauch. Nous avions pour objectif de concentrer des moyens dans un endroit précis, à savoir le quartier sensible de La Devèze pour une durée d’une semaine. Ceci d’abord, autour d’objectifs judiciaires précis. Nous entendions déstabiliser et désorganiser le trafic et la revente des produits stupéfiants.”

Le préfet entend inscrire dans la durée ce type d’opérations coup de poing avec des phases de dissuasion et une présence policière renforcée.

Durant toute cette semaine qui a débuté par un coup de force lundi contre les trafiquants, tous les jours une centaine de policiers et de gendarmes mobiles mais aussi des CRS ont été mobilisés dans Béziers. Il devrait y avoir, dans l’année, au moins cinq opérations de ce type en zone police.

Une opération qui n’est pas que judiciaire

“Des opérations dans la lutte contre les stupéfiants, nous en faisons régulièrement, a insisté Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers.

La spécificité de celle-ci est qu’elle n’était pas que judiciaire, ce qui explique la présence des différents acteurs. Ici, nous avons déployé des moyens exceptionnels. Nous ne sommes pas sur une opération de communication, Il y avait une nécessité à agir pour aller plus loin que d’habitude grâce aux moyens. Depuis plusieurs semaines, nous avons fait des surveillances avec l’objectif d’interpeller au-delà des revendeurs. Nous sommes partis sur la base de surveillance et d’interpellations des consommateurs. Cela commence par eux. Ils sont à l’origine du trafic. Sans consommateur, pas de trafics. Désormais chaque personne qui prend le risque d’être identifié peut être interpellée et condamnée. (Pour information, les amendes courent 300 € à 2 000 € .) 

Travaillons pour le bien-être des 4 500 habitants de ce quartier

“Pourquoi cette opération est exceptionnelle ? Parce qu’elle est globale avec les trafiquants et les consommateurs, a appuyé le maire de Béziers, Robert Ménard. Sept locaux étaient squattés, nous en avons fermé cinq. Nous avons pu nettoyer un certain nombre de garages où tout le monde savait ce qu’il s’y passait. 185 M€ ont été investis dans ce quartier pour que les gens y vivent bien. Nous avons refait les deux écoles. C’est ça, la réalité. Le travail de fond a été fait. Parallèlement aux opérations de police ou aux contrôles, nous avons mené tout un tas de petites opérations essentielles pour la tranquillité des gens. Prenons tous les problèmes pour apporter une réponse globale.  Il y a 4 500 habitants dans ce petit quartier. Et il y a 100, 150 personnes qui pourrissent la vie des autres. On y vivait bien. On y vit moins bien parce qu’il est gangrené par le trafic de drogue et le communautarisme. Lutter contre les deux, si on le fait ensemble, nous parviendrons à changer les choses. Tout le monde est content de voir les policiers qui amènent la paix parce que plus personne ne veut venir y vivre, alors que nous y avons construit les plus beaux logements sociaux.”

Emmanuelle Ménard, la députée de la sixième circonscription : “Bien évidemment que je suis très contente de cette opération. Pas pour moi. Pour les habitants de ce quartier. Ils en ont marre que quelques personnes troublent leur tranquillité. C’est ce qui se passe. Mettre les bâtons dans les roues des trafiquants ce sera parfait. Je suis ravie d’entendre que le préfet nous dise que ce ne sera pas la dernière opération. Les gens sont contents. On remet de l’ordre dans ce quartier, mais il n’y a pas que La Devèze. Il y a d’autres quartiers qui valent la peine qu’on s’attarde sur eux. Je pense à l’Iranget, la Grangette et au centre-ville.”

Des chiffres

20 consommateurs ont fait l’objet de condamnations cette semaine. Ils ont permis d’identifier les premiers revendeurs et ensuite le niveau supérieur. Cinq majeurs ont été placés en détention provisoire et un mineur a été placé sous contrôle judiciaire.

Il n’a plus le droit de revenir dans le quartier. Dans la semaine, il y a eu aussi de nombreux contrôles routiers et de la police administrative. Seule la Devèze a été visée par l’opération.

Un peu moins de 5 kg d’herbe ou de résine ont été saisis, environ 100 g de cocaïne, et de l’argent en espèces, ainsi que deux armes. Derrière tout cela, il y a aussi eu onze interpellations, dont quatre de personnes en situation irrégulière.

Plus de 920 personnes ont été contrôlées et 874 véhicules dans la semaine. 129 contraventions ont été relevées. Douze commerces ont aussi été contrôlés et des manquements ont été mis au jour.  

Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

” Derrière ce bilan, il est important de souligner que les consommateurs ne sont pas à l’abri des sanctions, a insisté le préfet Lauch. Nous avons tapé sur un point de deal très vivace et nous sommes remontés vers le trafiquant. Nous espérons que cela aura des effets dans la durée. Je veux croire que tout cela a rassuré la population de ce quartier. Nous reviendrons autant de fois qu’il le faudra. Nous ne nous arrêterons pas là.”  

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Lutte contre les stupéfiants, violences intrafamiliales, cambriolages, … tous les chiffres de la délinquance dans l’Hérault

Le préfet a annoncé qu’il multiplierait les opérations Place nette et Tempête en 2024. 
Midi Libre – Jean-Michel Mart

2.2.2024 – Le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, a dressé, ce jeudi 1er février en préfecture, le bilan de l’exercice écoulé qui laisse apparaître, globalement, une délinquance à la hausse dans divers secteurs.

Ce jeudi matin, dans la grande salle de réunion de la préfecture de l’Hérault, François-Xavier Lauch a présenté le bilan 2023 de la délinquance dans le département. Pour ce traditionnel exercice de début d’année, il était accompagné des deux procureurs, Fabrice Bélargent, près le tribunal judiciaire de Montpellier, et Raphaël Balland, son homologue biterrois.

Si le représentant de l’État a pondéré des chiffres en augmentation en rappelant qu’en termes de démographie, le département grossissait annuellement de 15 000 habitants, il a convenu que l’Hérault avait subi, en 2023 par rapport à 2022, “une pression en termes de délinquance qui est à la hausse, et ce, dans un grand nombre d’items”. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes…

1. La lutte contre les stupéfiants

C’est la grande priorité assignée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. À laquelle viennent se greffer, sur le département de l’Hérault, les trafics de cigarettes. Selon le préfet, les deux “sont au cœur de l’appareil de la délinquance sur notre territoire”. D’où les opérations “Place nette” (cité Saint-Martin à Montpellier) et “Tempête” (Juvignac) mises en place fin 2023.

Les points de deal seront harcelés en 2024.
Les points de deal seront harcelés en 2024
(Midi Libre – Laurent Vermorel)

Au total, durant l’année, ce sont pas moins de 565 trafiquants qui ont été interpellés contre 507 en 2022 (+11,44 %) pour 461 démantèlements (355 en 2022). À noter que les consommateurs sont également dans le viseur avec 3 982 amendes forfaitaires délictuelles anti-drogue dressées l’an passé, un nombre quasiment équivalent à celui de 2022 (3 904).

“On connaît un nombre de points de deal dans le département qui est stable (NDLR, 56 en 2023 contre 57 en 2022). Le cœur de la bataille, c’est le financier”, a renchéri le procureur Bélargent. Il faut faire évoluer le paradigme. On saisit des quantités, on interpelle des gens, c’est bien, mais il faut travailler davantage sur les flux financiers et saisir, notamment, des avoirs criminels. Pour les deux tribunaux, Béziers et Montpellier, ils représentent 6,6 millions d’euros en 2023 en espèces, en saisies sur comptes bancaires et en saisies immobilières.”

Et le préfet Lauch de conclure sur le sujet en précisant qu’en partenariat avec les bailleurs, une priorité sera donnée sur les expulsions de locataires de logements sociaux auteurs ou complices de trafics de drogue.

2. Les violences intrafamiliales

C’est la deuxième grande priorité nationale et, malheureusement, le département de l’Hérault n’échappe pas à cette explosion des violences intrafamiliales. 5 572 en 2023 contre 5 242 en 2022 (+6,3 %).  Si le chiffre est toujours bien trop élevé, François-Xavier Lauch a tenu à mettre en exergue l’action des forces de sécurité intérieure et des associations qui ont fait en sorte de délier les langues.

“Nous avons mis en place des formations pour les forces de l’ordre sur l’accueil des victimes, des dispositifs d’écoute existent, six intervenants sociaux, encore trop peu à mon goût, sont également présents en commissariat et en gendarmerie. Une attention toute particulière est apportée aux traitements de ce type de violences”, a confié le préfet.

5 572 violences intrafamiliales ont été enregistrées en 2023.
5 572 violences intrafamiliales ont été enregistrées en 2023. ML – William Truffy

En 2023, sept féminicides ont été enregistrés contre dix-neuf en 2022.Pas moins de 26 bracelets anti-rapprochement ont été ordonnés et 128 téléphones grave danger attribués. 148 places (soit +16) dans les foyers sont actuellement ouvertes aux femmes victimes ainsi que 4 places destinées aux conjoints violents pour les éloigner (3 à Montpellier et 1 à Béziers). Outre les compagnes, 1 283 atteintes aux mineurs (violences, mauvais traitements…) ont aussi fait l’objet de procédures l’an passé contre 1 102 en 2022 (+16,4 %).

Il faut notamment savoir qu’à Béziers “un tiers des défèrements concernent des auteurs de violences intrafamiliales, en 2022 et en 2023, et pour 86 % des cas, ces derniers étaient sous l’emprise soit d’alcool soit de stupéfiants”, a tenu à préciser Raphaël Balland, le procureur de Béziers.

Route : “des résultats mauvais”

C’est l’un des points noirs de ce bilan de l’année 2023 : la sécurité routière. Le préfet le reconnaît sans détour : “les résultats sont mauvais.” En 2023, la mortalité sur les routes du département a augmenté de 18 % (71 tués contre 60 en 2022) et le nombre de blessés, de 11 % (829 contre 747).

Le représentant de l’État pointe les facteurs récurrents relevés dans les accidents : la vitesse, la consommation d’alcool et/ou de stupéfiants, l’usage du téléphone portable au volant. “Là aussi, j’en appelle à la responsabilité”, déclare le préfet.

“Je suis tout à fait saisi, quand je vais sur un contrôle routier, par le nombre de personnes qui conduisent sous stupéfiants, dont les effets, je le rappelle, sont de longue durée après l’absorption.

Mauvaise évolution aussi pour les accidents impliquant les deux-roues à moteur : 272 victimes dans l’Hérault en 2023, soit 85 de plus qu’en 2022.

Les accidents de “mobilités douces” (piétons, vélos, trottinettes, piétons…) sont également orientés à la hausse : on a dénombré 183 victimes l’année dernière, contre 154 en 2022.

3. Cambriolages et vols en forte hausse

Les résultats sont également très mauvais en ce qui concerne les cambriolages et les vols. “On retrouve les chiffres de 2019, soit 7 730 cambriolages contre 6 355 en 2022 (+21,6 %) avec une particularité, outre les résidences principales et secondaires, les locaux commerciaux sont lourdement impactés : 1 470 (+43,1 %). C’est le fait d’équipes qui écument le territoire dont certaines pour pouvoir se payer leurs stups, a indiqué le préfet. Cette délinquance d’appropriation est, pour moi, devenue une grande priorité.” 

Et de préciser qu’il croit beaucoup à la remise en place de la cellule anti-cambriolage, à la participation citoyenne, la vidéo-protection et la police technique et scientifique.

Autres chiffres à retenir : 1 427 vols avec violences (+23,1 %), 1 698 vols de voitures (+6,7 %), 1 975 de vélos et 510 de trottinettes.

4. Ventes de tabac et d’alcool illégales

“Je souhaite qu’on multiplie les contrôles concernant les épiceries, bars à chicha, barbiers et coiffeurs”, a poursuivi François-Xavier Lauch. “Ces commerces se sont multipliés au-delà des besoins en consommation que connaissent nos concitoyens. Moi j’y vois même, sans doute, une des conséquences de deux choses. D’abord, même si je n’ai pas d’élément judiciaire pour le prouver, vraisemblablement du blanchiment d’argent. Et le développement d’un autre trafic, celui du tabac, qui devient un véritable fléau et une concurrence déloyale pour les autres commerces.” 

Le trafic de cigarettes devient un véritable fléau.
Le trafic de cigarettes devient un véritable fléau. ML – Illustration

Plus de 2,2 tonnes de tabac à narguilé et cigarettes (8 000 cartouches) ont ainsi été saisies en 2023, tandis que le préfet a ordonné 94 fermetures administratives.

5. Occupations illégales

Ces derniers mois, de nombreuses installations illégales de gens du voyage ont été constatées, notamment sur la métropole montpelliéraine. En 2023, quatorze ont fait l’objet d’une intervention de la force publique.

“Je m’inscris en faux sur le fait que l’État serait inactif en la matière”, a insisté François-Xavier Lauch, rappelant l’impossibilité d’intervenir sur les communes qui ne sont pas en conformité avec le schéma départemental d’accueil des gens du voyage.

6. Sécurité dans les transports

Dès son arrivée, le préfet avait annoncé comme l’une de ses priorités la sécurité dans les transports en commun. Le bilan 2023 de la délinquance fait ressortir une hausse de 5 % des violences aux personnes dans les bus et tramways.

En 2024, est prévue une augmentation de la présence des forces de sécurité sur les réseaux, notamment avec la police métropolitaine des transports, récemment mise en place sur l’agglomération montpelliéraine.

7. Immigration irrégulière

En 2023, 1 487 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés dans le département. Le nombre de mesures d’éloignement est en hausse, passant de 220 à 240.

Pour 2024, le préfet a affirmé l’objectif de multiplier par trois les retraits et dégradations de titres de séjour, mais aussi de déployer “plus d’efficacité dans les reconduites avec les nouvelles dispositions de la loi immigration”.

8. Voir du “bleu” sur le terrain

Le préfet a souligné la présence accrue des forces de l’ordre, police et gendarmerie, sur la voie publique, en 2023 : + 6,5 % en volume horaire, par rapport à 2022. “Nous allons continuer ce vrai effort de visibilité qui a un but de lutte contre la délinquance, mais également de rassurer nos concitoyens”. 

François-Xavier Lauch relève, chez les élus et la population, “une volonté de voir du bleu” sur le terrain. “Je demande aux forces de l’ordre du contact, à vélo, à pied.” Les conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance agissent dans ce sens.

À venir : centre de rétention, brigades de gendarmerie, …

Un bilan 2023, mais aussi des réalisations en vue pour 2024 et les années suivantes. Le préfet a évoqué la création d’un centre de rétention administrative (CRA) à Béziers, dont l’ouverture est prévue fin 2026-début 2027.

“Ce projet avance très bien, puisque l’Etat est assuré d’avoir la maîtrise des terrains”, a indiqué François-Xavier Lauch. La sous-préfecture héraultaise fait partie des 11 communes retenues pour accueillir un établissement d’accueil d’étrangers en situation irrégulière, avant leur éloignement. Celui de Béziers comptera 140 places et verra le jour près du centre pénitentiaire du Gasquinoy.

À venir également, trois nouvelles brigades de gendarmerie, dont une à Pignan, à l’ouest de Montpellier, dès 2024, ainsi que la brigade mobile de Ganges, en 2025. Un nouvel escadron de gendarmerie mobile est attendu bientôt à Lodève. Autres projets : la réhabilitation du commissariat de Béziers et celle du poste de police de la Mosson, à Montpellier. Fin 2024, toujours à Montpellier, est programmé le transfert du poste de police de la Comédie, en face de la gare Saint-Roch.

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Source :

https://www.midilibre.fr -Fabien Arnaud et Laurent Vermorel 2.2.2024