Joseph-Valentin Duc (1858-1915), artiste lyrique et excellent ténor nė à Béziers, laissera le souvenir de l’un des plus vigoureux organes de tenor de force qui aient été entendus à l’Opéra. Avec un son plein large, cuivré sans nuances d’ailleurs, c’est un véritable tonnerre qui sortait de cette vaste poitrine.

Il débuta en 1885 à l’Opéra de Paris et devint très vite célèbre. Il chanta tous les grands rôles du répertoire. Il participa à l’aventure du “Théâtre des Arènes” de Béziers et aux grandes créations lyriques organisées par Castelbon de Beauxhostes comme “Déjanire” de Saint-Saëns et “Prométhée” de Gabriel Fauré.

Dès ses succès au Conservatoire de Paris en 1885 il entra à l’Opéra où il chanta tous les grands rôles à ut dieze avec quelques créations (celle de Karloo dans Patrie notamment) jusqu’en 1892.

La dernière fois que nous eûmes l’occasion de l’apprécier, en 1903, à la Gaité devenu Théâtre Lyrique, il déploya encore dans la Juive, Messaline et Herodiade une puissance sonore incroyable.