La Cathédrale St.-Nazaire

Vers un futur comité de quartier qui réunit le cœur ancien de la ville de Béziers

Vers un futur comité des trois clochers en centre-ville.

Vers un futur comité des trois clochers en centre-ville (Midi Libre)

23.4.2023 – Cette fusion des comités Saint-Nazaire-Saint-Celse, Saint-Jacques et Les Pénitants centre-ville pourrait s’appeler “le comité des trois clochers”. Elle sera soumise au vote dans une prochaine assemblée générale.

Le comité de quartier Saint-Nazaire-Saint-Celse-Saint-Jacques s’est réuni en assemblée générale extraordinaire le 19 avril au palais des congrès de Béziers, à l’initiative de son jeune président Jonathan Soucas de Vilar, élu en mars dernier. Assemblée principalement convoquée afin de présenter le projet de fusion du comité de quartier Saint-Nazaire-Saint-Celse-Saint-Jacques avec celui du quartier Pénitents centre-ville.

Georgia de Saint-Pierre et Denis Calvet, respectivement adjointe chargée des comités de quartier et coordinateur des comités, Michel Moulin, adjoint à la citoyenneté et les membres du bureau étaient présents.

Des délégués de quartier

Après une rapide présentation du but principal de cette assemblée, Jonathan Soucas de Vilar a notamment fait part de son intention de proposer également de choisir des délégués de quartier hors conseil d’administration, pour Saint-Nazaire, Saint-Jacques, Pénitents et centre-ville, et de créer des commissions ayant des attributions précises. 

Il a ensuite passé la parole à Robert Aramand, membre du bureau, qui a présenté le projet très détaillé des nouveaux statuts soumis ensuite à l’approbation des adhérents. Puis, Jeanine Amilhastre, trésorière, a évoqué les cotisations. Le montant reste inchangé pour les membres et les couples mais avec “une réflexion à avoir sur les cotisations des commerçants”.
Jonathan Soucas de Vilar a ensuite repris la parole pour présenter le futur logo du nouveau comité, et a proposé de l’appeler “Comité des trois clochers”, en référence à la cathédrale Saint-Nazaire, à l’église Saint-Jacques et à la chapelle des Pénitents.

Toutes ces propositions ont été approuvées par les membres présents, hélas sans le quorum nécessaire à l’approbation des décisions. Une prochaine assemblée sera convoquée sous peu, afin d’approuver sans avoir besoin de quorum cette fois, les nouveaux statuts et les nouvelles propositions. La réunion s’est terminée à quelques pas de là par un sympathique verre de l’amitié.
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Béziers : le charme de Saint-Jacques, entre arènes romaines et église romane

L’église romane de Saint-Jacques, entre une petite place ombragée et un agréable jardin, avec une vue exceptionnelle.

L’église romane de Saint-Jacques, entre une petite place ombragée et un agréable jardin, avec une vue exceptionnelle (Midi Libre)

11.8.2020 – Tout au long de l’été Midi Libre vous propose de cheminer à travers l’histoire de Béziers.

Cette balade à travers la seconde des collines biterroises, après celle de Saint-Nazaire, démarre du plan Canterellettes. De cette charmante petite place ombragée, une magnifique vue s’offre au promeneur. De la cathédrale Saint-Nazaire aux Pyrénées, avec, au pied, la plaine de l’Orb au pied, le paysage est exceptionnel. Quittons cet endroit préservé par la rampe en pierres qui rejoint la rue Canterelles.

Le martyr de saint Aphrodise

Celle-ci marque la véritable séparation entre les quartiers Saint-Nazaire et Saint-Jacques. Elle correspond à l’antique Voie Domitienne des Romains qui traverse Béziers d’est en ouest. En la remontant, un peu, voici la place Saint-Cyr, là ou le patron de Béziers, saint Aphrodise, a été décapité. Une statue dans une niche, à l’angle de la rue Saint-Jacques, rappelle d’ailleurs cet épisode sanglant.

Empruntons maintenant la rue du Puits-des-Arènes jusqu’au croisement, à droite, de la rue Gaveau. Là, au numéro 4, se trouve un hôtel particulier rénové, qui abritait, en 1218, l’ordre de Notre-Dame de la Mercy, fondé par son propriétaire pour racheter les captifs tombés aux mains des Barbaresques à l’époque médiévale. L’immeuble, dans sa cour intérieure, offre une belle fenêtre de style renaissance. Elle a inspiré le sculpteur biterrois Antonin Injalbert, qui l’a répliqué sur la Maison Chappaz, en face du centre commercial Le Polygone.

Des arènes hors des remparts de la ville

La promenade se poursuit vers les arènes romaines, par la rue du Moulin-à-Huile. L’amphithéâtre date du troisième quart du Ier siècle. Par crainte des révoltes de gladiateurs, les Romains l’ont construit hors des remparts. Il pouvait accueillir jusqu’à 10 000 personnes.

L’ouvrage a été abandonné au début du IVe siècle. Démantelé en partie, ses pierres ont servi à renforcer les murailles médiévales et à construire l’église romane de Saint-Jacques. Afin de rejoindre l’édifice religieux, il faut aller jusqu’à la place du Cirque, remonter la rue des Anciennes-Arènes, puis prendre à gauche la rue Saint-Jacques.

Là aussi, se trouve une agréable petite place et, derrière l’église, qui est un bel exemple du deuxième art roman méditerranéen, un jardin avec vue sur le Pont-Canal et la cathédrale Saint-Nazaire. Le lieu a accueilli une abbaye dès le Xe siècle et était une étape pour les pèlerins du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le bâtiment a connu de nombreuses modifications au cours des siècles.

Visites et animations dans l’église

Au début des années 1960, un incendie a ravagé l’édifice. La restauration a permis de retrouver ce qui restait de la construction originelle. Aujourd’hui, l’entrée de l’église se trouve sur la façade nord, sous un porche néo-roman. Elle est ouverte aux visites les lundis et les vendredis, entre 14 h 30 et 17 h. Les mercredis, l’accès est libre à partir de 10 h et, à 18 h 30, La Pastorale du tourisme propose des animations gratuites. La prochaine, ce mercredi 12 août, est une conférence sur la découverte du patrimoine culturel et religieux de Béziers, par Alain Tomas.

En redescendant par la place des Casernes, la balade peut faire un crochet pour découvrir la fresque murale consacrée au chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et dont le gîte d’accueil, Bon Camino, se trouve non loin, rue de La Tible. Un lieu qui a offert de bien belles découvertes aux archéologues.

Le phénomène urbain est né à Béziers

Selon Elian Gomez, docteur en archéologie, chercheur et responsable du service archéologique de la Ville, de récentes découvertes et les études de fouilles antérieures permettent d’affirmer que Béziers est la ville la plus ancienne de France.

“Le phénomène urbain à ces périodes-là nous arrive par les colonisateurs grecs, étrusques, phéniciens… En Gaule, jusqu’à preuve du contraire, à cette époque-là, il n’y a que deux colonies grecques, c’est Béziers (-625, -630, -640) et Marseille (- 600, -598).” 

À Saint-Jacques, les chercheurs ont découvert beaucoup de matières qui ont confirmé leurs suspicions, notamment après la destruction de l’îlot de la Tible. Des fouilles préventives en collaboration avec l’Inrap ont permis de découvrir, par ordre chronologique, deux fossés protohistoriques défensifs, une citerne de modèle grec, de l’artisanat potier et métallurgique de l’Âge du Fer.

Ensuite, le site a été abandonné au IIIe siècle avant J.-C. Et au second, il y a eu une réoccupation des lieux par les Volques Tectosages. Elle consiste en des aménagements en terrasses et des fosses de plantation de vignes. Une nécropole antique a également été mise au jour.

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Béziers : une nouvelle vie pour la place Saint-Jacques et le parvis du musée

La place Saint-Jacques.

La place Saint-Jacques (Midi Libre – Antonia Jimenez)

26.11.2021 – La première phase du chantier de renouvellement urbain réalisé par la Ville est en cours. Elle devrait se terminer à la fin du mois de janvier.

Dans le cadre du NPNRU (nouveau programme national de renouvellement urbain) qui prévoit la transformation des quartiers prioritaires de la politique de la Ville, des travaux sont réalisés sur Saint-Jacques, au cœur du vieux Béziers.

Un parking de 18 places

“Il s’agit de la première phase”, précise Fabien Coronas, directeur du service voirie de la Ville. Celle-ci comprend la réfection du square Maximilien-Robespierre, soit le parvis du Musée du Biterrois (le bâtiment va plus tard accueillir les réserves muséales), et de la place Saint-Jacques.

Le parvis du musée (Midi Libre – Antonia Jimenez)

Devant le musée, c’est un parking de 18 places (dont une pour les véhicules des personnes à mobilité réduite) qui est en train de voir le jour. L’ancienne aire de jeux pour enfants est conservée, les arbres aussi. “L’idée, c’est de dégager la façade du musée, mettre en valeur ce patrimoine. Ces travaux nous ont aussi permis de traiter l’étanchéité de la façade.” Plus haut, la place Saint-Jacques reste une place d’agrément dont pourront profiter riverains et touristes.

“Nous travaillons sur l’esthétique du site”

Comme pour le parvis du musée, les arbres sont conservés. “Nous travaillons sur l’esthétique du site. Le pourtour sera recouvert de béton bouchardé, le même que celui que nous avons utilisé pour la place David-d’Angers. Le cœur de la place, lui, sera en “stabilisé” (terre), et les murets rejointés.”

Le petit parking en épis, à l’extérieur, reste en place. Par ailleurs, le mur de soutènement, sur la partie haute de la Rampe du 96e Régiment d’Infanterie, a été démoli en partie, “ce qui permet d’avoir une vue dégagée sur la place, et apporte aussi plus de sécurité aux parents qui viennent chercher leurs enfants scolarisés dans les écoles Gaveau-Macé et Carnot.”

Fin des travaux en janvier

La fin des travaux est prévue en janvier. Coût de l’opération : 800 000 € hors taxes. Une deuxième phase suivra : la requalification de l’îlot plus loin, entre la rue de la Tible et le boulevard Jean-Macé.

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Trois plaques pour une histoire (Paul Benzimra)

6.1.2021 – La Ville vient d’apposer une nouvelle plaque de la rue de la Petite Jérusalem, face à la cathédrale, désormais complétée par “Anciennement rue de la Juiverie”. Toute une histoire …

Avant le 13 mars 2002, Béziers avait une rue dénommée rue de Juiverie, située juste en face de la cathédrale Saint-Nazaire. “Il s’agissait alors de réparer une injustice et renouer de vrais liens avec un très honorable passé.

Or, il faut savoir que le mot juiverie n’est pas péjoratif, puisqu’il définit un quartier où vit la communauté juive. Il se situait plus haut, rue Boudard. On peut de nos jours y voir le vestige du “portale judicorum” ou portail des juifs, soit un reste de l’arche”, précise la présidente. L’ancienne plaque “rue de Juiverie” se trouve actuellement dans une vitrine des salons de la synagogue de Béziers.

L’association, qui travaille avec la municipalité actuelle au fléchage des vestiges juifs de la ville, s’était fait le porte-parole de la communauté en exprimant le souhait que le fléchage renoue avec l’ancienne appellation.

Trois plaques pour une histoire. Trois plaques pour une histoire. PAUL BENZIMRA
Le maire, Robert Ménard, vient de procéder à l’apposition d’une nouvelle plaque qui garde le nom de “Petite Jérusalem” tout en faisant mention de l’ancienne dénomination, “rappelant ainsi la présence historique de la communauté juive de Béziers. Nous saluons la portée symbolique de cette action.”

Et Maurice Abitbol, le représentant de la communauté juive de Béziers, d’ajouter : “Nous sommes heureux de cette nouvelle plaque. Elle rappelle le côté convivial et fraternel des juiveries où vivaient des citoyens d’une même religion. Ils y vivaient de manière pratique et simplifiée avec toutes les commodités sur place. Vivre dans une même rue ou un même quartier n’a jamais empêché le peuple juif d’être des citoyens profondément attachés à leurs diverses patries.”

Des visites sur rendez-vous. L’association Mémoire juive de Béziers organise, en petits groupes, des visites des vestiges juifs de la ville, et de son patrimoine, dont la synagogue et le musée, en cours d’aménagement. Réservations et informations sur la page Facebook de l’association ou au 06 50 29 64 13.

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Christiane Camberlin, figure de Saint-Jacques, est décédée

Christiane Camberlin a toujours été active sur le quartier.

Christiane Camberlin a toujours été active sur le quartier

2.2.2023 – La famille de Christiane Camberlin avait acheté la maison en 1946 sur la place des Casernes dans le quartier Saint-Jacques. Et la Biterroise a vécu là jusqu’à son décès survenu dimanche 29 janvier. Elle avait 89 ans.

Mémoire du quartier, elle avait connu la caserne occupée par les sapeurs-pompiers et se souvenait de cette période pleine de vie avec bonheur.

Comité de quartier

Bien plus tard, elle s’est impliquée au sein de l’association “Saint-Jacques prend ses quartiers” qui s’occupait d’animer la place de l’église et tenait même un local ouvert rue des Anciennes-Arènes.

Là, il faisait bon venir boire un café, discuter, échanger des livres.

Après la disparition de l’association, Christiane Camberlin a rejoint le conseil d’administration du comité de quartier Saint-Nazaire, Saint-Celse et Saint-Jacques.

Ses membres ont tenu à lui rendre hommage à travers ces quelques lignes : “Pilier actif, discrète et silencieuse mais présente et généreuse, elle se démenait sans compter. Samedi 22 janvier, elle participait avec le groupe du comité de quartier au repas des rois au Tuto Mondo place du forum. À chaque occasion elle répondait présente. Une de plus qui nous quitte, un peu de l’âme du quartier qui s’en va.”Les obsèques de Christiane Camberlin ont lieu en la cathédrale Saint-Nazaire, vendredi 3 février, à 9 h 30, suivies de l’inhumation au cimetière Neuf, à 10 h.

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Source :

https://www.midilibre.fr – 23.4.2023 / Emmanuelle Boillot 11.8.2020 / Antonia Jimenez 26.11.2021 – 6.1.2021 / 2.2.2023