Hérault

L’Hérault est le fleuve côtier le plus important du Bas-Languedoc. Il naît à 1400 mètres d’altitude sur le versant méridional du Mont-Aigoual et se jette dans la mer, au Grau d’Agde, après un parcours d’environ 120 kilomètres. Il draine un bassin versant d’environ 2550 km2. Son régime est caractérisé par de gros débits en saison froide, un étiage très marqué en été et des crues de printemps et d’automne particulièrement brusques et violentes.

L’origine du nom Hérault est sans doute pré-indoeuropéenne. Il provient du radical hydronymique “ar” suivi du suffixe “aus”. La première mention connue o rauraris date du premier siècle de notre ère (Strabon, Géographie, IV, 1, 5-6). Toujours au premier siècle, Pomponius Mela (II,5) donne la graphie arauris, d’où découlent toutes les formes ultérieures. Au second siècle, le géographe Ptolémée (Géographie. II, 10, 2) nous parle des “embouchures” de l’arauriu, car le fleuve finissait alors par un delta où fut fondée Agde, qualifiée d’île par Ptolémée.

Le fleuve Hérault appartient au domaine public fluvial de l’Etat, de son embouchure jusqu’à l’aval de la guinguette de Bessan. La Subdivision de Languedoc-Est de VNF assure la gestion de la partie amont, jusqu’au seuil d’Agde. En aval du seuil (le Château Laurens), la gestion est assurée par la commune d’Agde.

Plus qu’un simple cours d’eau qui traverse notre département (qui en porte le nom), le fleuve Hérault est aussi l’âme des terroirs. Il change de visage au gré de ses méandres, pour devenir tour à tour site historique, curiosité naturelle, barrage hydraulique ou base nautique.

Prenant sa source au Mont-Aigoual (les Cévennes) dans le département du Gard à 1567 m d’altitude, l’Hérault termine son cours au Grau d’Agde et à La Tamarissière où il se jette dans la Méditerranée. Située au carrefour du fleuve et de la mer, la cité d’Agde est née de cette position stratégique, favorable au commerce, aux échanges, à la pénétration au cœur des territoires.

Le Grau d’Agde et la “Tama”

Docteur en Histoire et archiviste, Dennis Lamaison interviendra à deux reprises lors de cette journée d’étude, vendredi le 18 novembre 2022. Et s’empresse de rappeler qu’Agde “était d’abord et avant tout un port fluvial, qui vivait de son embouchure”. En clair, pendant des siècles et des siècles, côté Grau ou en face, à la “Tama”, il ne s’est pas passé grand-chose. “Pendant très longtemps, il n’y a pas eu d’habitants, confirme-t-il. La moitié de la population agathoise était pourtant des gens de mer, mais le littoral était considéré comme un lieu à risques, avec notamment les raids barbaresques.” Si bien qu’il faut attendre le XVIe siècle pour voir une poignée d’habitations être érigées autour de la chapelle de l’Agenouillade.

Au XIXe siècle, tourisme des bains de mer et train du Plaisir…

Pourtant, le secteur de l’embouchure de l’Hérault, nous le disions, fut stratégique à plus d’un titre. Et son ensablement, une problématique constante, “propre au littoral languedocien. C’est aussi pour cela que le cardinal de Richelieu voulait bâtir un port à l’emplacement du Cap-d’Agde actuel”. Les archives nous disent qu’en 1782, le Grau était même totalement bouché, dossier qui était remonté jusqu’au Roi, les États du Languedoc prenant finalement à leur charge les travaux de désensablement. “C’est à cette époque que la plantation de tamaris et de pins, pour fixer le sable, a été décidée à la Tamarissière”, poursuit Dennis Lamaison. Plantations qui ont subsisté en partie, comme en témoigne le bois du camping de la Tamarissière, mais qui aurait pu couvrir un plus large territoire. En 1784, en effet, Le Pelletier des Ravinières, qui sera maire d’Agde par la suite, envisageait “pour ne pas laisser combler l’embouchure de la plus belle rivière de l’univers (sic), une plantation de pins depuis le Grau de Vias jusqu’à la jetée de l’Ouest et depuis la jetée de l’Est jusqu’à Rochelongue”. Ce qui n’a jamais été fait.

Le danger ne venant plus du large, les premières cabanes de pêcheurs font leur apparition près de la plage au XIXe siècle, tout comme les premiers touristes, avec la mode des bains de mer sous Napoléon III. Comme à Biarritz, Arcachon ou La Baule, deux hôtels sont bâtis dans les années 1850 : le Château Vert et le Grand café hôtel Palmier. En 1893, au départ de la gare de Narbonne, un train du Plaisir, propose même une excursion jusqu’à Agde. Une attractivité jamais démentie depuis.

D’une manière générale 4 secteurs peuvent être précisément définis :

  • Le haut bassin et les causses: représentent environ la moitié du son bassin . C’est la partie la plus pentue du bassin : dominé par le Mont Aigoual à 1 567 m NGF d’altitude, l’Hérault arrive au Pont-du-Diable à une altitude de 45 m NGF après avoir parcouru 80 km. C’est aussi la partie la plus arrosée du bassin : les précipitations annuelles moyennes passent de 1 000 mm à Saint-Guilhem à 2 000 mm en amont de Valleraugue pour atteindre même 2 500 mm au sommet du Mont Aigoual (et un cumul de plus de 3000 mm en 2018 !)
    Les crues y sont très intenses et se propagent très rapidement vers l’aval. 
  • La moyenne vallée : Entre Saint-Guilhem et Paulhan, la pente  de l’Hérault n’est plus que de 1 m/km. Il reçoit en aval de Gignac un affluent rive droite important : la Lergue. Les précipitations annuelles moyennes sont comprises entre 800 mm et 1 000 mm sauf dans le haut bassin de la Lergue où elles atteignent 1 200 mm.
    La capacité d’écoulement du lit mineur est suffisante pour transiter pratiquement sans débordement les crues du fleuve excepté au niveau de Canet.
  • La basse vallée : Entre Paulhan et Saint Thibéry, l’Hérault reçoit 3 d’affluents principaux en rive droite la Boyne (BV = 90 km²), la Peyne (BV = 122 km²) et la Thongue (BV = 158 km²). Les précipitations annuelles moyennes sont comprises entre 600 mm et 800 mm sauf sur les hauts bassins des affluents où elles atteignent 1 000 mm. La pente moyenne du fleuve tombe à 0,6 m/km. La capacité d’écoulement du lit mineur est limitée par endroit à 600 m3/s et des débordements fréquents (1 à 2 fois par an) sont observés.
  • La très basse plaine : Entre Saint Thibéry et Agde, l’Hérault ne reçoit plus aucun affluent notable. Les précipitations annuelles moyennes sont comprises entre 500 et 600 mm. La pente de la rivière n’est plus que de 0,3 m/km. La largeur du champ d’inondation s’accroit pour atteindre 4 km entre Bessan et Agde.

L’Hérault est aujourd’hui l’une des plus importantes réserves d’eau potable du département.

Les affluents principaux

L’Arre

Premier affluent cévenol important en rive droite du fleuve Hérault, il délimite la séparation entre Causses et massif de l’Aigoual.

L’Arre s’étire sur environ 25 km dans un bassin de 180 km2. Il prend sa source dans les Cévennes à 646 m et rejoint l’Hérault à Pont d’Hérault (185m).

La Boyne

La Boyne est une rivière secrète et peu accessible. Le patrimoine naturel et historique est pourtant très riche et varié, témoin d’une vie ancienne et parfois rude dans la vallée. Il existe un lien fort avec le cours d’eau qui pourrait être encore développé.

Elle prend sa source aux environ de Valmascle .
La partie amont du bassin versant est caractérisée par des pentes fortes, des secteurs naturels, un réseau hydrographique difficilement accessible. La Boyne est également souvent encaissée et peu visible. Cependant, cette rivière traverse le village de Cabrières et commence à s’ouvrir sur sa moyenne vallée. C’est un secteur très viticole.

La Lergue

Avec 45 km de long pour un bassin de 430 km2 c’est l’affluent majeur de la partie aval du fleuve

La Lergue prend sa source sur le plateau du Larzac sur la commune de Romiguières à environ 800 m. D’abord petit ruisseau de plateau d’environ 2 m de large, elle dévale jusqu’à Pégairolles de l’Escalette (environ 300 m) dans le chaos du Pas de l’Escalette. Sur ce secteur, elle perd 350 m en 2km tout en gagnant un peu plus de débit (apports karstiques)
A partir de Pégairolles de l’Escalette, elle s’élargit et reçoit l’apport de nombreuses sources d’origines karstiques.

Peu avant Lodève elle reçoit les apports de ses deux principaux affluents la Brèze et le Laurounet.

A Lodève, la Soulondres apporte encore un débit supplémentaire au cours d’eau.
Depuis la traversée de Lodève et jusqu’à la confluence avec l’Hérault à Canet, elle reçoit les apports de nombreux petits affluents dont les apports sont faibles voir nuls en été.
Cependant, elle bénéficie des lâchers d’eau issus du Lac du Salagou qui lui garantissent un débit conséquent jusqu’à la confluence.

La Peyne

La Peyne prend sa source aux alentours de Pézènes les Mines. Constituée par plusieurs ruisseaux, elle rejoint le Lac des olivettes propriété du département de l’Hérault. Plutôt sauvage et encaissée avant le barrage, à l’aval elle s’écoule sur une plaine viticole avant de rejoindre l’Hérault à Pézenas après un parcours d’environ 33 km. (surface BV : 120km2). A noter que durant l’été cette rivière est sujet aux assecs.

La Thongue

La Thongue, cours d’eau d’environ 34 km pou un bassin versant de 150 km2, est le dernier affluent « d’importance » du fleuve Hérault. Cette rivière prend sa source en amont du village de Fos vers 300 m d’altitude.

Sur sa partie aval elle a subi de nombreux recalibrages, modifiant de façon importante le lit du cours d’eau. Elle est très incisée après Servian et son fonctionnement est dégradé. 

Le débit est très faible voire inexistant durant l’été. Lorsque celui-ci existe à cette période, il est principalement constitué par les rejets des stations d’épuration.

La Vis

Rivière labélisée “rivière en bon état”.

La Vis prend sa source dans les Cévennes à proximité du col de l’Homme mort à 1300 m d’altitude. Elle s’écoule sur un bassin versant de 310 km2.

Dans un premier temps elle n’est qu’un petit ruisseau d’environ 2 mètres de largeur avec un faible débit. Peu après la traversée du village d’Alzon, ses eaux s’infiltrent au moulin de Larcy pour ne ressurgir qu’au lieu dit la Foux. Entre ces deux point le lit de la vis reste « sec » et s’engoufre dans des gorges prononcées. A la résurgence de la Foux le débit est augmenté par les eaux drainées des massifs karstiques du Larzac méridionnal et des Causses. Cette résurgence lui assure un débit soutenu et une eau fraîche même en été.

Elle traverse ensuite le Cirque de Navacelles, et poursuit son cours dans des gorges impressionantes. Après un parcours de 58 km elle rejoint l’Hérault peu avant Ganges.

La vallée de la Vis est une vallée préservée classée Grand Site de France, sur un territoire reconnu au Patrimoine Mondial de l’Unesco. La Vis détient le label « rivière en bon état » depuis sa source jusqu’à sa confluence avec la Crenze à Saint Laurent le Minier.

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L’Héraut – le Pont du Diable : entre mythe et patrimoine

25.8.2021 Bâti au Moyen-Âge, cet ouvrage d’art un site incontournable pour les baigneurs.

Au XIe siècle, les abbés d’Aniane et de Gellone se mettent d’accord pour la construction d’un pont médiéval. Mais ces travaux sont systématiquement détruits. Ils font alors appel à la protection de leur saint patron Guilhem.

Celui-ci se rend compte que le diable en personne sabote la construction. Il passe alors un pacte avec le diable, qui lui promet de construire ce pont en trois jours, en l’échange de l’âme du premier de ses “chiens” de serviteurs qui traverserait le pont. Trois jours après, saint Guilhem piégea le diable en sortant un os de sa poche, le jeta de l’autre côté du pont et un chien traversa le pont. Se sentant trompé, le diable entre dans une colère folle et tente de détruire le pont. Il se jette dans l’Hérault, y creusant le gouffre noir sous le pont. Cette légende fait du pont du Diable l’un des monuments mythiques de la région.

Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, ses 18 mètres de hauteur, surplombant le fleuve de l’Hérault, sont aussi un lieu très touristique, avec son coin de baignade surveillé et ses activités nautiques dans les gorges de l’Hérault. Situé dans la commune d’Aniane, profitez d’une baignade dans le fleuve dans un cadre unique. Baignade, balade dans la petite commune de Saint-Guilhem-le-Désert, ou encore une visite dans la grotte de Clamouse à quelques mètres de là.

1. Baignade et activités nautiques sur la plage

Une fois arrivé sur le site du pont du Diable, la plage est accessible depuis la maison du Grand Site, ou alors en empruntant la passerelle des Anges, qui est la première passerelle au monde réalisé entièrement en béton fibré. Lieu très prisé des touristes ou des localiers, la baignade est surveillée toute la journée pendant la période estivale. C’est d’ailleurs la seule plage du pont du Diable qui soit surveillée en saison. Coins d’ombres ou plus ensoleillés, la plage offre un cadre propice pour tous ceux qui veulent se rafraîchir et profiter de la température du fleuve de l’Hérault. Les plus téméraires, en profitent aussi pour grimper sur les roches et tenter un saut de plusieurs mètres. Attention, le saut depuis le pont du Diable est en revanche interdit.

2. Canoë ou paddle dans les gorges

Le pont du Diable, c’est aussi un cadre propice aux activités nautiques. Depuis la plage, des canoës et paddles sont en location et marque le point de départ d’un parcours dans les gorges de l’Hérault et de ses marmites de géants. Au cours de cette escapade, c’est un paysage rocheux avec une faune et flore riche et peu commune qui s’offre à nous. Labellisé “Grand Site de France”, la préservation des milieux naturels et des paysages est un enjeu de ce coin touristique. Avec ses nombreuses mares temporaires, de nombreuses espèces végétales et animales extrêmement rares sont aussi à découvrir.

3. Balade à Saint Guilhem-le-Désert

Après une baignade dans l’Hérault, des navettes gratuites sont mises à disposition pour se rendre dans le petit village de Saint-Guilhem-le-Désert, qui fait partie des dix communes du label Grand Site de France gorges de l’Hérault. Malgré ses moins de 300 habitants, cette petite commune abandonne le calme de l’après-saison pour laisser les touristes affluer durant tout l’été. Pour preuve, Saint-Guilhem-le-Désert est classé parmi les Plus Beaux Villages de France de par ses petites ruelles et son aspect très médiéval. Produits locaux, terrasses, abbaye de Gellone, les activités sont multiples.

4. Clamouse, une grotte façonnée par l’eau

Les environs abritent de nombreuses grottes et avens. Parmi elles, la grotte de Clamouse, située à quelques mètres du pont du Diable. Véritable site culturel, elle offre une richesse minérale considérable. Pendant environ une heure de visite, la grotte propose de suivre les traces des premiers explorateurs à avoir pénétré dans la grotte, en 1945. Classée par le ministère de l’Écologie, on y trouve ce que l’eau a pu façonner pendant des millions d’années. Stalactites, stalagmites, un spectacle son et lumière est aussi proposé dans la plus grande salle de la grotte, surnommée “la cathédrale du temps”.

Pour plus d’informations, contactez l’office de tourisme Saint-Guilhem-le-Désert Vallée de l’Hérault : 04.67.56.41.97. (Adrien Bachy)

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Cap nature s’est installé sur les berges de l’Hérault en avril dernier

03/08/2022 Du début du printemps jusqu’à l’automne, le canoë-kayak est une des activités les plus prisées par les estivants. Et le fleuve Hérault en connaît un rayon grâce à ses célèbres gorges.

Cependant, c’est bien plus en aval que le nouveau service Cap nature trouve son compte. Fabrice et Samira proposent de naviguer, depuis avril dernier, sur des circuits bien plus calmes mais tout aussi apaisants et hauts en couleur.

Avec près de trente ans d’expériences en la matière, le couple s’est décidé à sillonner un nouveau territoire allant de la plage de Portiragnes au village Naturiste d’Agde. “Les circuits les plus demandés depuis que nous sommes là, c’est autour du Clôt de Vias et au domaine des Sept Fonts”, assure Samira.

Ramassage de déchets lors des sorties

Mais Cap nature propose une multitude de circuits allant d’une durée d’une heure à trois heures. À la fois sur l’Hérault, l’ancien Grau du Libron et en mer.

Mais ce qui démarque Fabrice et Samira, c’est leur côté “itinérant”. “Nous proposons des parcours à proximité des lieux d’hébergement, expose Samira. À chaque journée d’arrivées, nous nous rendons aux pots de bienvenue où nous essayons de nous faire connaître et promouvoir notre côté écologique.”

Fini donc les bouchons de plusieurs dizaines de minutes pour profiter d’une activité. “Nous prenons les réservations et en fonction des niveaux, du nombre de personnes et des créneaux, nous venons avec le matériel et nous organisons une balade dans la zone du camping. C’est une façon sympa de découvrir son environnement proche”, poursuit la co-gérante avec son mari.

Mais par souci écologique, le couple ne s’arrête pas là. Il s’est attelé à une nouvelle mission au fil des sorties. “Nous savons que tous ces endroits sont magnifiques et nous le voyons tous les jours, explique Samira. Mais au fur et à mesure, nous avons été déçus de voir qu’ils étaient remplis de déchets. Alors, nous nous sommes dit autant faire d’une pierre deux coups et ramasser les déchets lors de nos sorties.”

À titre d’exemple, le 22 juillet dernier, dans l’un des nombreux espaces protégés agathois, les gérants ont ramassé des bouteilles, des cordes et des objets métalliques. Mais le canoë-kayak n’est pas la seule passion du couple. Enfin, plus exactement de Fabrice.

Présentation du patrimoine

Régulièrement aux côtés de ses embarcations ou même pagaies à la main, ce dernier aime partager l’histoire de la cité agathoise. “Mon mari est passionné par l’histoire et le patrimoine, sourit Samira. Donc, à chaque sortie, peu importe ce qu’on peut y voir, que ce soit la végétation, autour de Vias ou au bord des berges du centre-ville d’Agde, il présente ces endroits.”

Une manière de faire de ces balades “une pierre trois coups” plus exactement, avec une sortie sportive, culturelle et respectueuse de l’environnement.

Ouverts tous les jours. Premier départ à 9 h. Des sorties coucher de soleil sont possible dès18 h. Renseignements au 07 66 25 95 34 ou 07 67 00 16 36.

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Restauration et entretien des berges du fleuve Hérault : déjà 3000 m3 de bois évacués !

30 juin 2021 Afin de prévenir le risque d’inondation, le fleuve Hérault fait l’objet sur 5 années d’un important programme de travaux et d’entretien de ses berges. Ces interventions bénéficient à l’ensemble des communes situées à proximité du fleuve.

Les travaux de restauration (2020-2021) du fleuve Hérault viennent de s’achever. Ils concernent un linéaire global de 26 kilomètres et se sont déroulés en deux phases sur les communes de Saint-Pons-de-Mauchiens, Cazouls-d’Hérault, Lézignan La Cèbe, Montagnac, Pézenas, Aumes, Castelnau-de-Guers, Saint-Thibéry, Florensac, Bessan et Agde.

Des moyens d’intervention professionnels
Plus de 3 000 m3 de bois ont été évacués ! Les travaux ont permis d’enlever les arbres morts ou déstabilisés, les troncs dans le lit du fleuve et de purger le bois accumulé contre les ponts et les seuils afin de prévenir la formation d’embâcles et de faciliter l’écoulement des eaux du fleuve.
Les interventions ont également permis d’évacuer les déchets et encombrants présents dans le lit et sur les berges.
Un travail sur les atterrissements (accumulations de limon, sable, gravier qui se végétalisent et diminuent la surface d’écoulement du cours d’eau) a également été entrepris pour permettre une meilleure mobilité des sédiments.
Les opérations, encadrées par notre agglomération, ont nécessité l’intervention de 3 entreprises impliquant des engins forestiers mais également des moyens nautiques importants: péniche spécialisée, bateau pousseur et pontons avec pelle à grapin.

Un milieu naturel préservé
Pour réaliser ces travaux tout en préservant la faune et la flore du fleuve Hérault (qui est d’ailleurs classé zone « Natura 2000 » sur sa partie aval), un écologue est intervenu. Les techniques préconisées, tout comme le choix des périodes d’intervention ont été définis afin d’impacter le moins possible les milieux, les habitats et les espèces.

Des travaux programmés sur 5 ans
L’ambition sur ces 5 années de travaux est de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens en facilitant les écoulements des eaux du fleuve en cas d’inondations. Il s’agit aussi d’assurer la sécurisation des ouvrages en évacuant les embâcles qui se bloquent contre les seuils ou les piles des ponts. La préservation des milieux est également un objectif majeur de ce programme, pour la faune et la flore, ainsi que pour l’amélioration des fonctions de la ripisylve.

Le coût de l’opération s’élève à 301311€TTC pour la tranche 1 et à 114050 €TTC pour la tranche 2. Ces interventions sont rendues possibles grâce au soutien financier de l’Europe fonds FEDER (30%), de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (30%) et de la région Occitanie (20%). Notre agglomération prend à sa charge les 20% restants dans le cadre de sa compétence Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations.

Dès l’automne 2021, les opérations reprendront pour les 3 prochaines années afin de pérenniser les travaux engagés dans le respect de la préservation de ce milieu naturel.

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Weekend Evasion : une randonnée tranquille et reposante d’Agde au Grau, le long de l’Hérault

22.11.2022 La distance est de 11 kilomètres et la durée approximative de trois heures. Difficulté : facile.

Sous vos yeux, l’Hérault qui descend de l’Aigoual se jette dans la Méditerranée à Agde. Suivons les rives du fleuve Hérault sur son dernier tronçon majestueux : depuis sa source au Mont Aigoual, ce fleuve côtier a parcouru 148 km et va se jeter sous vos yeux dans la Méditerranée à Agde. Mais, dès votre point de départ, admirez le château Laurens dans votre dos et la cathédrale Saint-Etienne construite en pierres de lave issues de l’ancien volcan du Mont Saint-Loup.

En avançant, vous voici sur la place de la Marine au cœur des quais qui longent le fleuve. Ici se trouvait le cœur battant du quartier des pêcheurs avant le transfert de la criée du Grau d’Agde. Au centre de la place se dresse la statue d’Amphitrite, déesse de la mer symbolisant la tradition maritime d’Agde.

Autour de vous, en levant les yeux, voyez l’élégance architecturale des demeures, témoins de la richesse des activités portuaires. Ancienne cité grecque fondée au Ve siècle av J.-C., et port de commerce jusqu’au XVIIIe siècle, la ville va vous étonner déjà avec ses maisons hors du commun construites en pierre noire du basalte d’origine volcanique.

Afin de découvrir Le Grau d’Agde, joli village de pêcheurs, suivez le fleuve qui termine sa course dans de somptueuses épousailles avec la grande bleue, jusqu’au phare de la jetée. Le long du fleuve il n’est pas rare de croiser des pêcheurs à la ligne mais aussi des chalutiers qui partent ou reviennent de campagnes de pêche en Méditerranée à leur port d’attache.

En trois heures de déambulation, vous revivez aujourd’hui une page de la grande histoire de la Méditerranée. Retour au point de départ après une visite à Notre-Dame de l’Agenouillade.

Le musée de l’Ephèbe, au Cap d’Agde

C’est dans le fleuve Hérault qu’a été retrouvée la statue de l’Éphèbe. Dans le musée portant son nom, au Cap d’Agde, vous verrez des collections exceptionnelles, fruit de cinquante ans de découvertes dans le fleuve, en mer et dans l’étang de Thau.

Un belvédère pour observer la Criée

Le long du fleuve Hérault, la criée présente les produits de la mer aux professionnels, grossistes, poissonniers ou restaurateurs.

Au cœur-même de la structure a été aménagé pour vous un belvédère. Cet espace permet de tout voir et tout savoir sur la filière locale. Plongez ainsi au cœur de la criée derrière des baies vitrées surplombant la salle des ventes.

Par ailleurs, le Belvédère propose des visites pour découvrir les coulisses de la criée, sa flotte de pêche, ses installations, son fonctionnement.

Réserver impérativement au : 06 16 07 09 62.

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HéraultBessanguinguette

10.5.2022 C’est reparti ! La Guinguette de Bessan, base de loisirs municipale sur les bords du fleuve Hérault va rouvrir ses portes dès le premier week-end de juin. Le site, créé dans une ancienne station de pompage des eaux, très prisé des Bessanais, des touristes et des habitants des alentours, demeure le fleuron touristique de la localité avec sa partie restauration ainsi que sa base nautique.

Pour la partie restauration et animation, c’est à nouveau Pierre Valette et son équipe qui reviennent aux commandes. Concours de pétanque, soirées salsa et autres réjouissances seront progressivement proposées. Pour déjeuner ou pour dîner en bordure d’Hérault ou juste boire un verre entre amis autour de quelques tapas, toutes les occasions sont bonnes pour se retrouver dans ce cadre idyllique.

Infos au 06 04 49 76 54 ou au 06 17 67 60 35 ou www.bessan-aventure-herault.fr La municipalité et les gestionnaires invitent à une grande soirée d’ouverture le vendredi 3 juin, à partir de 19 h.
 
 

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Agde : le long de l’Hérault, des épaves encombrantes

9.1.2023 La première génération de plaisanciers vieillit, ne sort plus en mer et ne sait pas toujours quoi faire de bateaux hors d’état de naviguer. Pourtant, des solutions existent.

Sur le fleuve Hérault, une épave en chasse une autre. Malgré les efforts de la Sodéal en la matière, la société qui gère les ports du Cap d’Agde ainsi que les anneaux sur l’Hérault, de nombreux propriétaires de bateaux laissent carrément leur embarcation à l’abandon le long des berges.

Les plaisanciers vieillissent, les bateaux aussi

Un phénomène qui n’est pas nouveau, mais qui a tendance à s’accentuer avec le vieillissement de la première génération de plaisanciers, dont certains ne savent plus quoi faire de leur navire. Rappelons qu’en de pareils cas, les services de la Sodéal peuvent être sollicités afin d’entamer des démarches pour expédier ces épaves à la déconstruction, une filière en plein développement sur la station.

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Source :

http://www.my-tourisme.com

L’Hérault, un fleuve-frontière durant la Protohistoire – Dominique Garcia

http://www.agglo-heraultmediterranee.net

http://www.midilibre.fr (25.8.2021 Adrien Bachy – 3.08.2022 Paul-Roch Bruneton – 18.11.2022 -Romain Delys 22.11.2022 – Olivier Raynaud 9.1.2023)

https://fleuve-herault.fr/