Les Simone Veillent

Objet

  • Veiller sur les droits des femmes militer contre les violences au sein de la famille
  • Organiser des évènements pour la cause féminine (concerts, discussions, manifestations conférences)
  • Militer pour l’égalité des hommes et des femmes

Adresse :
4 rue Eugène CROS
34500 Béziers

———-

Les cofondatrices du groupe politique biterrois Les Simone Veillent, Magali Crozier et Chantal Lapuerta. (capture Facebook)

Un nouveau collectif de femmes engagées s’est créé à Béziers, début août 2020. Un collectif politique qui s’appelle “Les Simone Veillent”. Objectif, notamment : présenter des candidatures aux élections départementales et régionales de 2021.

Notre entretien avec Annie Alberny, membre du collectif, et Chantal Lapuerta et Magali Crozier, cofondatrice.

———-

Les Simone veillent se structurent en association

Chantal Lapuerta, fondatrice et présidente de “Les Simone Veillent”, lors de la présentation du nouveau statut associatif (Photo dr)

11.10.2022 – Tout est parti, en novembre 2020, d’une impulsion à l’annonce du recensement des féminicides en France. Chantal Lapuerta, qui travaille dans l’immobilier à Béziers, décide alors de créer Les Simone veillent, un collectif “pour veiller sur les droits des femmes”. Rapidement, la fréquentation de la page Facebook dédiée au collectif prend de l’ampleur. “Beaucoup de femmes réagissaient. J’ai essayé de répondre à de nombreuses demandes, j’ai accompagné des victimes … . J’ai entamé un travail dont je n’avais pas idée. Je me suis alors dit il fallait qu’on se structure, dans la perspective de faire d’autres actions plus concrètes”, explique Chantal Lapuerta.

Sensibilisation en milieu scolaire

C’est désormais chose faite  : le collectif féministe biterrois est devenu association. Un nouveau statut officialisé le 30 septembre à Colombiers à l’occasion d’une soirée ouverte à tous, où ont été présentés des projets. Notamment celui d’entamer un travail de prévention des violences faites aux femmes en milieu scolaire. “Il y a un appel à projets au niveau régional, auquel nous souhaitons répondre dans le système éducatif. Pour moi, tout passe par là et il y a un vrai manque. Il faut sensibiliser la jeune génération au respect à avoir les uns envers les autres. Nous voulons intervenir dans les écoles primaires, mais aussi les collèges, les lycées et les facs”, détaille Chantal Lapuerta.

L’association se bat également “pour défendre les droits conquis fragilisés, notamment le droit à l’avortement dont nous réclamons qu’il soit inscrit dans la Constitution. Il n’y a qu’à voir ce qu’il s’est passé aux États-Unisen juin dernier …”, commente la présidente, qui organise une projection-débat le 16 octobre au Méga CGR de Villeneuve-lès-Béziers, à l’occasion de la sortie du film retraçant le destin de Simone Veil, Simone, le voyage du siècle. A.G.

———-

Les Simone Veillent veulent créer un lieu supplémentaire de mise à l’abri des femmes violentées à Béziers

Chantal Lapuerta exprime sa colère : “Travaillons ensemble !” (Midi Libre – J.-P. A.)

26.9.2023 – La jeune association, présidée par la Biterroise Chantal Lapuerta, agit de façon indépendante, en dehors des dispositifs d’accueil existant. Elle peine à convaincre les institutionnels de sa crédibilité. 

“On a ficelé un projet d’hébergement d’urgence, “Pause nuit victime””, explique Chantal Lapuerta, la présidente des “Simone Veillent”, association pour la défense des droits des femmes créée officiellement il y a un an environ. “On a un lieu donné par un citoyen, un garage à réhabiliter totalement sur Béziers.” L’objectif de l’association est d’y accueillir des femmes victimes de violence, en détresse et sans solution, en ultime recours, pour une nuit, avant “de les accompagner dans leurs démarches.” Un devis global a été réalisé. Les travaux sont estimés à 14 000 €. Chantal Lapuerta a sollicité des aides financières auprès de la Caf, de la Région et du Département pour boucler ce budget…

“On reste les bras croisés à compter les morts ?”

Face au refus de la Caf, incompétente en ce qui concerne la création d’hébergements pour la mise à l’abri de victimes de violences, Chantal Lapuerta ne contient pas sa colère : “C’est un sujet qui devient très grave et les pouvoirs publics doivent pouvoir suivre une association qui va dans le bon sens”, estime-t-elle. “Des victimes nous appellent car tout est complet… Alors on reste les bras croiser à compter les morts ? Travaillons ensemble.” Bien entendu, des lieux d’accueil existent déjà à Béziers, à l’image du centre géré par l’Amicale du nid 34 ouvert en décembre 2018 et qui propose divers appartements pour une capacité totale de 30 lits. “Mais cela ne suffit pas”, s’indigne-t-elle.

Une véhémence peu appréciée

Une véhémence peu appréciée dans les locaux de la Caf de Béziers lors d’un rendez-vous de prise de contact avec Chantal Lapuerta. La directrice adjointe de l’organisme, Claire Narang, répète que la Caf ne dispose pas “de financements pour créer des places de mise à l’abri. On peut toutefois financer d’autres actions ou orienter…” Des propositions qui n’ont pu être formulées. Et Claire Narang d’alerter : “Les Simone Veillent ont leur propre ligne téléphonique d’urgence, or le numéro national (3919) offre la meilleure orientation possible. L’association agit en dehors de tout cadre partenarial, or il faut des professionnels…”

“On n’a pas de convention écrite mais on travaille en complémentarité. On est une association déclarée en préfecture et on fait du terrain, du bénévolat, de la sensibilisation avec nos deniers personnels”, se défend Chantal Lapuerta. 

Les demandes de subventions après du Département et de la Région sont toujours dans l’attente d’une réponse. 

———-

Source :

https://www.midilibre.fr – Mélissa Alcoléa 26.9.2023

https://www.rphfm.org – 16.9.2020

https://www.lamarseillaise.fr – Amélie Goursaud 11.10.2022