Avenue de la Font-Neuve

De la fontaine nouvelle.

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La Font Neuve est un vieux quartier de Béziers et tient son nom actuel d’une source qui alimentait le quartier autrefois. L’avenue de la Font-Neuve s’appelait alors “Chemin de la Font-Neuve” et était une partie de l’ancienne route de Bédarieux.

L’édifice catholique fut construit à partir de novembre 1959 sur un terrain qui avait abrité l’usine d’engrais de la famille Nougaret.

Le quartier actuel de la Font-Neuve s’étend de sa rencontre avec l’avenue du Maréchal-Foch d’un côté, et la place de la Font-Neuve de l’autre. La place est le point d’intersection de l’avenue de la Font-Neuve, de la route de Corneilhan et des rues Edouard-Belin, Marcellin-Berthelot et du Père Pierre.

Ce dernier, était chanoine honoraire lors de la pose de la première pierre de l’église Saint-Joseph en novembre 1959. À l’emplacement de l’actuelle église Saint-Joseph s’élevait une usine d’engrais de la famille Nougaret qui en fit don en 1946 à l’Œuvre du centre catholique du Père Coreau de la congrégation des Pères de Timon-David qui se consacre à la jeunesse. Celui-ci en a fait un terrain de jeux pour les enfants.

Construite en 1959

Sur une partie de ce terrain, à la place d’une ancienne chapelle qui en est devenue le chœur, l’église Saint-Joseph fut construite à partir de novembre 1959. Elle présente de très beaux vitraux modernes du maître verrier Milon, de Eus, dans les Pyrénées-Orientales. Les trois cloches ont été rapportées de Sétif par les rapatriés à leur retour d’Algérie. Le lustre et la croix du clocher ont été réalisés par le ferronnier-serrurier Aimé Albouy.

Derrière l’église, se tenait une salle de cinéma de quartier qui fonctionnait le dimanche à la sortie des vêpres. L’autre partie du terrain est actuellement un grand espace de jeux pour les enfants de l’Œuvre. La “cour” ovale, au tout début de la rue du Marcellin-Berthelot, était occupée par une manufacture de bougies supprimée en 1898 et par la distillerie Marre qui fonctionna jusqu’à la fin de la guerre 14/18.

Dans la cour, les vaches paissaient tranquillement et le lait était vendu dans l’étable laiterie. Dans le quartier, se mêlaient vignes, vergers et jardins potagers.

Le 1er mai: La fête de l’Œuvre

Nécessité de créer une nouvelle paroisse

Au début des années 60, le religieux s’est établi au Ranch, au Four-à-Chaux, pour accueillir les jeunes enfants et c’est le père Pierre, une dizaine d’années plus tard, qui a pris en main l’édification de l’église Saint-Joseph. Une paroisse était devenue nécessaire avec un nouvel afflux de population, notamment des rapatriés d’Algérie. Le nom a été choisi en raison de la grande proximité de la congrégation avec la famille et les enfants, dans l’esprit de “paternité éducative”.

Un défi architectural à relever  

Les travaux ont commencé avec le clocher, élément architectural visuel et fédérateur pour l’ensemble des fidèles. Une nef a ensuite été construite. Elle s’ouvrait sur l’ancienne chapelle, qui est alors devenue le chœur.

Mais l’édifice manquait de cohérence. “Au début des années 80, il a été décidé de refaire l’aménagement intérieur pour redonner une certaine unité à l’ensemble”, explique Joseph Bremond, architecte en retraite et membre de la Pastorale du tourisme.

Le défi à relever, était d’ordonner des espaces qui étaient mis un peu n’importe comment. “Et avec peu de moyens”, précise le guide qui a participé au chantier.

Création d’un nouvel axe  

L’élément essentiel était de créer un nouvel axe et de recentrer l’autel dans la continuité de la nef. Pour cela, afin de faire disparaître le béton, l’option d’un habillage de bois au plafond et à l’arrière du chœur a été choisie. Les tribunes ont connu le même procédé.

Les vitraux ont été réalisés par Gérard Milon, installé à Eus, à côté de Prades, dans les Pyrénées-Orientales. Si dans la nef, la coloration est d’ordre générale, pour le chœur, le maître verrier a choisi des teintes de vie, de résurrection comme le rouge, le bleu, l’orangé et le jaune.

De nombreux paroissiens ont participé à la construction de l’église et aux rénovations. Chacun y apportant sa touche selon son savoir faire. C’est par exemple le ferronnier serrurier Aimé Alboux qui a réalisé le lustre de Saint-Joseph. D’autres éléments ont été rajoutés, venant souvent de récupération (lire ci dessous) ou de dons.

L’église paroissiale devenue l’église de l’Œuvre de Jeunesse de la Font-Neuve.

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Source:

http://www.patrimoinereligieux34.catholique.fr

http://www.midilibre.fr – Emmanuelle Boillot (23.12.2014) / Correspondant (07.06.2021)