Injalbert Jean-Antoine (Antonin)

Voir aussi Villa Antonine

Buste monumental en bronze d'Antonin Injalbert

Béziers 7.7.2021 – Place Antoine-Émile Moulin

Inauguration du buste monumental en bronze d’Antonin Injalbert

Le 7 juillet 2021 avait lieu l’inauguration de la place Antoine moulin, homme politique, poète et père de Jean Moulin.

Buste monumental en bronze d'Antonin Injalbert

Puis nous nous somme dirigés vers le buste monumental en bronze d’Antonin Injalbert que j’ai eu le plaisir de réaliser (fonte en bronze par la Fonderie Ilhat de Flourens et réalisation du socle par l’entreprise Durand Pavages), pour son dévoilement. Ce buste a été modelé d’après un petit autoportrait d’Injalbert d’un vingtaine de centimètres, conservé au musée Fayet de Béziers.

L’inauguration a eu lieu en présence de Robert Ménard, Maire de la ville de Béziers, et de nombreux officiels et spectateurs.

Mais qui était Injalbert ?

Jean-Antoine Injalbert, dit Antonin Injalbert, est un sculpteur français né le 23 février 1845 à Béziers et mort le 20 janvier 1933 à Paris. Quand il ne travaillait pas dans son atelier parisien, il aimait se retrouver dans sa propriété de Béziers, dite “Villa Antonine”, rue Jean Valette, où il passait les mois d’été et agrémentait le jardin de sculptures réalisées sur place.

Si Injalbert est un des symboles de Béziers, il n’en a pas pour autant travaillé que localement. Citons parmi ses nombreuses réalisations par exemple à Paris les statues du Commerce et de l’Abondance sur les piles du pont Mirabeau, un groupe en marbre sur le fronton du Petit Palais, la statue de Mirabeau au Panthéon, le monument à Auguste Comte, … .

Un superbe musée riche de nombreuses sculptures et d’esquisses léguées par sa veuve en 1934, le Musée Fayet, dans le centre de Béziers, vous donnera un aperçu de son talent. Ne serait-ce que pour le double portrait d’Henri et Marcel Desfours (1908), il vaut le détour.

Buste monumental en bronze d'Antonin Injalbert

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Jean Antoine Injalbert est né le 23 Février 1845 à Béziers. Sa mère meurt en couches. Il est le fils d’Antoine Injalbert, tailleur de pierres. Le père se remarie dix ans après.

Après ses études primaires, l’enfant suit son père sur ses chantiers. En 1861, il entre comme tâcheron chez le sculpteur ornemaniste Paul Théodore et réalise sa première œuvre : “Le tympan de la chapelle du Bon Pasteur” à Béziers. Le soir, il suit des cours de dessin du peintre Roudès, portraitiste, et rencontre Alexandre Oliva, sculpteur.

En 1864, il va à Paris et travaille chez un ébéniste du Boulevard Voltaire. En 1866, il est admis à l’école des Beaux Arts. En 1867, il entre dans l’atelier de sculpture de Augustin Dumont. En 1870, après la déclaration de guerre, Injalbert retourne à Béziers et s’enrôle dans les Mobiles de l’Hérault pour la défense de Paris.

Il débute au Salon des Artistes français en 1873 et obtient le Prix de Rome l’année suivante. En 1889 il participe à l’Exposition Universelle où il reçoit le grand prix. Classique, il s’inspire souvent de la mythologie. Il a décoré de nombreux édifices publics (préfecture de Montpellier, théâtre de Sète, gare de Tours).

Après sa mort en 1933, sa veuve donne de l’ensemble de son atelier du Boulevard Arago à la ville de Béziers.

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Une conférence consacrée à Injalbert

Le fronton du collège Paul Riquet de Béziers (Midi Libre 26.7.2019)

Lundi 29 juillet 2019, à 18 h 30, dans la salle du conseil, Thierry Murat donnera une conférence sur le sculpteur biterrois, Jean-Antonin Injalbert. Le public découvrira l’artiste qui obtint les premiers prix de sculpture au concours de Rome de 1874, et à l’exposition Universelle de Paris en 1889. Puis son atelier parisien, la villa Antonine de Béziers.

Il a laissé une œuvre considérable. Académicien aux beaux-arts, membre du jury de sculpture à l’exposition Universelle de 1900, commandeur de Légion d’honneur, il a formé et inspiré de grands sculpteurs.

À Béziers, de nombreuses œuvres sont conservées au musée de l’ancien hôtel Fayet. À 17 h 30, visite commentée du monument aux morts, œuvre de Jean Magret, élève d’Injalbert.

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Quelques oeuvres :
– La Douleur d’Orphée (1874),
– Fontaine du Titan (Jardin des Poètes, Béziers, 1877),
– Le Christ (1878),
– Le Tibre (Villa Antonine, 74 Rue Jean Valette, Béziers, 1883),
– L’Amour domptant la force (Promenade du Peyrou, Montpellier, 1883),
– La Force domptant l’Amour (1883),
– L’enfant au poisson (Jardin des Poètes, Béziers, 1891),
– Le Commerce, La Navigation, L’Abondance et La Ville de Paris (bronze, Pont Mirabeau, Paris, 1897),
– Monument de Molière (Pézenas, 1897),
– La ville de Paris entourée des Muses (haut-relief, Petit Palais, Paris, 1900),
– Monument à Auguste Comte (Place de la Sorbonne, Paris, 1902),
– Buste de Maffre Ermengaud (Jardin des Poètes, Béziers, 1902),
– Buste de Joseph Rosier (Jardin des Poètes, Béziers, 1902),
– Monument à Gabriel Vicaire (Jardin du Luxembourg, Paris, 1902),
– Buste de Gabriel Azaïs (Jardin des Poètes, Béziers, 1904),
– L’Electricité et Le Commerce (Pont Bir-Hakeim, Paris, 1905),
– La source vive (marbre, Musée des Beaux-Arts, Hotel Fayet, Béziers, 1918),
– Buste de Benjamin Fabre (Jardin des Poètes, Béziers, 1921),
– Nymphe surprise par un satyre (Musée des Beaux-Arts, Hotel Fayet, Béziers, 1922),
– Satyre assis (Musée des Beaux-Arts, Hotel Fayet, Béziers, 1923),
– Monument aux Morts (Jardin des Poètes, Béziers, 1925),
– Mirabeau (marbre, Panthéon, Paris, 1927).

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Source :

https://musees-occitanie.fr

http://www.nella-buscot.com

https://www.delobel-sculpteur.com

https://www.midilibre.fr 26.7.2019