9.10.2012 La Devèze – Trafique de drogue “Shit Drive”

Trafic de drogue en pleine rue : un véritable “shit-drive” démantelé

Les policiers ont saisi de la résine de cannabis, de l'héroïne et de la cocaïne.

Les policiers ont saisi de la résine de cannabis, de l’héroïne et de la cocaïne. (D.R.)

9.10.2012 – Trois jeunes Biterrois avaient mis en place un véritable “shit-drive” dans le quartier de La Devèze. Ils ont été interpellés par la police.

Les enquêteurs de la brigade anti-criminalité et du groupe stup et mœurs de Béziers peuvent avoir le sourire. Après deux semaines de surveillance et de planque, ils viennent d’interpeller trois individus suspectés de trafic de drogue ainsi que neuf de leurs acheteurs.

Un fait divers somme toute banal, surtout à Béziers diront certains… A l’exception du fait, peut-être, que le trafic s’effectuait en pleine rue ! C’est effectivement un véritable “shit-drive”, inspiré sans doute des trafics marseillais, que ces trois Biterrois, âgés de 29, 24 et 23 ans, avaient mis en place, rue d’Alger, dans le quartier de La Devèze.

350g de cannabis, 21g d’héroïne et de la cocaïne

Les toxicomanes s’arrêtaient au volant de leur voiture, passaient leur commande et la transaction s’effectuait à la vue de tous. Les enquêteurs ont comptabilisé une vingtaine d’échanges de ce type par jour, de petits trafics ne dépassant toutefois pas les 25 g.

La perquisition a permis de saisir 350 g de résine de cannabis dissimulés dans des caves, 21 g d’héroïne, 5 g de cocaïne, des couteaux, des briquets, de nombreux emballages vides ainsi que 108 g de produits de coupe que les dealers mélangeaient à la drogue.

Après avoir été placés en garde à vue, les suspects ont été déférés et écroués.

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Encore une dure semaine pour les dealers de La Devèze

Belle saisie pour les enquêteurs de la brigade anti-criminalité et du groupe stup et mœurs.

Belle saisie pour les enquêteurs de la brigade anti-criminalité et du groupe stup et mœurs.

20.10.2012 – La police a mis fin à plusieurs trafics cette semaine. L’un des dealers a été condamné à un an de prison.

En cette période de séchage, les semaines se suivent et se ressemblent pour les enquêteurs de la brigade anti-criminalité et du groupe stup et mœurs du commissariat central de Béziers qui ne savent plus où donner de la tête. 215 g de résine saisis lundi ; 830 g de résine de cannabis ainsi que 170 g de cocaïne et 225 g à nouveau de résine découverts mardi ; 50 g de résine hier et surtout 3,106 kg confisqués jeudi… À 6 ou 7 € le gramme d’herbe ; 5 € le gramme de résine et 60 € le gramme de cocaïne, ça commence à faire un manque à gagner pour les dealers de La Devèze.

“Ça a tellement donné que j’ai été dépassé”

Ce vendredi, dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, le Biterrois, âgé de 23 ans, chez qui les policiers ont découvert une véritable ferme à cannabis et saisi pour 3,106 kg de beuh, a été condamné à un an de prison ferme sans maintien en détention. Au sein du domicile familial, les enquêteurs ont mis la main sur treize plants dans le jardin, 105 branches en séchage, 31 branches déjà séchées, deux balances électroniques, 170 €, ainsi que 330 sachets de conditionnement pour la revente.

Le principal suspect a immédiatement avoué les faits dédouanant son frère. “Je suis consommateur et je fume entre dix et quinze joints par jour. Je m’étais équipé pour pouvoir subvenir à mes besoins. C’était la première fois que je plantais du cannabis et ça a tellement donné que j’ai été dépassé. Alors j’allais dépanner des amis gratuitement.”

Et Claire Ougier, la présidente du tribunal de le reprendre : “De toute façon vous savez, la cession ou la revente c’est du pareil au même en matière de stupéfiants, c’est interdit par la loi.” 

Beaucoup l’ignorent… ou font semblant de l’ignorer.

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Travail dissimulé, exploitations illicites… les bars à chicha dans le collimateur de la police

Les policiers étaient venus en nombre pour contrôler les bars. (© D.R.)

5.11.2011 – Lors d’une opération coup-de-poing jeudi soir, les forces de l’ordre ont relevé de nombreuses infractions dans six établissements du centre-ville.

“Bonsoir Messieurs, c’est un contrôle de police, pouvez-vous nous fournir les documents de l’établissement ? Votre licence, vos pièces d’identité, etc.”

Jeudi soir, aux alentours de 21 h, dans le centre-ville de Béziers, les policiers nationaux et municipaux ont procédé à une opération coup-de-poing de six bars à chicha, sur réquisition du procureur de la République de Béziers, Patrick Mathé. En deux groupes distincts, composés de cinq policiers municipaux, quatre fonctionnaires de la brigade anti-criminalité du commissariat, deux policiers du groupe stupéfiants et mœurs (GSM) et du commissaire Philippe Jos, les forces de l’ordre ont procédé aux relevés d’infractions. Et force et de reconnaître qu’ils ont été nombreux.

La loi Evin totalement bafouée

Au total, en effet, en l’espace d’une heure d’investigation, les enquêteurs ont enregistré pas moins de trois cas de travail dissimulé ; trois exploitations illicites de débit de boisson résultant de problème de licence, notamment, et de multiples infractions contraventionnelles (défaut d’affichage des tarifs ; non-respect de la loi sur la protection des mineurs ; non-affichage de la licence sur la façade…). Sans compter l’interdiction de fumer dans un lieu public (loi Evin) bafouée par les amateurs de narguilé qui fument en toute impunité la chicha. “Et oui, car malgré l’étonnement de la majorité des patrons des bars contrôlés, il s’agit bien de tabac !”

Durant la soirée, vingt-deux fumeurs ont, au total, été comptabilisés, ce qui pourrait se traduire par une amende salée pour les établissements (la loi stipule 135 € par fumeur). Tous les contrevenants seront d’ailleurs convoqués lundi au commissariat central de Béziers.

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Source :

https://www.midilibre.fr – Laurent Vermorel 9.10.2012 / 20.10.2012 / 5.11.2011