Janvier
- Le Nouvel An : En 46 avant notre ère, l’empereur romain Jules César décida que le 1er janvier serait le Jour de l’An. Les Romains dédiaient ce jour à Janus, le dieu des portes et des commencement. Ce n’est que depuis 1622, que le nouvel an est à nouveau fixé au 1er janvier. Une mesure prise par le Pape qui permet surtout de simplifier le calendrier des fêtes religieuses.
- L’Épiphanie : La date est variable. La fête a lieu le 1er dimanche de janvier, sauf si ce dimanche tombe le jour de l’an, auquel l’Épiphanie a lieu le 2e dimanche de janvier. L’Épiphanie ou Jour des Rois est une fête chrétienne commémorant la visite des rois mages à l’enfant Jésus. Épiphanie provient du grec Epiphaneia, qui signifie “manifestation”, ainsi cette fête célèbre la manifestation de Dieu parmi les hommes.
Février
- La Chandeleur : La date est fixe : le 2 février. La Chandeleur est une fête chrétienne célébrée tous les 2 février, soit 40 jours après Noël. Le terme de Chandeleur vient de « fête des chandelles », lui-même traduit du latin festa candelarum. Il s’agit pour les fidèles de célébrer le fait que « Jésus est lumière », ainsi que la pureté de la vierge Marie.
- Mardi Gras : La date est variable. La fête de Mardi Gras a lieu 47 jours avant Pâques. C’est la journée festive qui précède le mercredi des cendres, qui marque l’entrée en Carême, dont la date est fixée 47 jours avant la Pâques.
- Les Cendres : La date est variable. Le mercredi des Cendres est le jour qui marque l’entrée en Carême. Les Cendres ont lieu 46 jours avant la Pâques.
- Le Carême : Le carême est une période de pénitence, de jeûne et d’Aumône qui dure pendant les 40 jours qui précèdent les Pâques. Il commence par le mercredi des Cendres et s’achève avec la semaine sainte et le dimanche de Pâques. Les dimanches n’étant pas jeûnés dans la religion catholique, le carême commence donc 46 jours avant Pâques (40 jours + 6 dimanches).
Mars
Avril
- Paques : La date est variable, car la fête pascale tombe habituellement le premier dimanche après la première pleine lune qui suit le 21 mars, après l’équinoxe du printemps. Les Pâques closent définitivement la fin du carême, elle donne donc lieu à un repas festif et riche. La fête de Pâques correspond dans la tradition juive à la commémoration du passage de la mer rouge par les Hébreux à leur sortie d’Égypte.
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Fêtes de l’année
1. Jour de l’an
Quel jour tombe le 31 décembre ?
Le réveillon du Nouvel an, appelé aussi le réveillon de la Saint-Sylvestre, vient clôturer le marathon des fêtes de fin d’année. Il est de coutume de fêter le Nouvel An dans la nuit du samedi 31 décembre au 1er janvier. C’est un jour férié. Les personnes qui le célèbrent ont donc toute une journée pour se remettre de leurs excès.
Des réveillons toutes les heures !
Le monde étant découpé en différents fuseaux horaires, tous les pays n’entrent pas en même temps dans la nouvelle année ! Car si il est minuit et une minute à Paris, il n’est que 18h et une minute à New York aux Etats-Unis. Les habitants de New York sont donc toujours dans l’ancienne année ! Ainsi à chaque heure, il est forcément minuit quelque part sur la terre !
Saviez-vous que le début de l’année n’a pas toujours été le 1er janvier ?
En 46 avant notre ère, l’empereur romain Jules César décida que le 1er janvier serait le Jour de l’An. Les Romains dédiaient ce jour à Janus, le dieu des portes et des commencements. D’ailleurs le mois de janvier doit son nom au dieu Janus. Celui-ci avait deux faces, l’une tournée vers l’avant (le futur), l’autre vers l’arrière (le passé).
Sous Charlemagne, l’année commençait à Noël, le 25 décembre. Du temps des rois capétiens, l’année débutait le jour de Pâques. Ce n’est que depuis 1622, que le nouvel an est à nouveau fixé au 1er janvier. Une mesure prise par le Pape qui permet surtout de simplifier le calendrier des fêtes religieuses.
Saviez-vous également que dans d’autres pays le début de l’année ne commence pas le 1er janvier ?
Par exemple, les chinois, fêtent la nouvelle année entre le 20 janvier et le 18 février. Pour en savoir plus découvrez notre mini-dossier sur le nouvel an chinois . Pour les tibétains, le nouvel an se fête, pour l’année 2009 par exemple, le 25 février. Mais la date varie tous les ans. Dans la religion Juive, la nouvelle année “Roch Hana” se fête en septembre-octobre.
Bain du Nouvel an
Tout droit venue des pays scandinaves, la tradition du bain dans l’eau glacée fera frissonner les moins téméraires. Se jeter dans l’eau froide après s’être immergé dans un bain de vapeur aurait pour vertu de renforcer le système immunitaire. Cette tradition correspond aussi à un rite de purification. Et ce sont les Bretons, qui sont les plus adeptes de cette tradition !
Embrassades sous le gui
Considéré comme une plante sacrée à l’époque des Gaulois, le gui était réputé pour ses facultés médicinales et magiques. Le soir du réveillon du Nouvel An, s’embrasser sous le gui porte bonheur et vise à convoquer prospérité et fécondité aux personnes.
2. L’Épiphanie
Dimanche 8 janvier 2023
Prévu aux dates :
Dimanche 7 janvier 2024
Dimanche 5 janvier 2025
La date biblique est située au 6 janvier, mais ce jour n’étant pas férié, l’épiphanie est fêtée le premier dimanche après le 1er janvier. La date est donc variable, chaque année elle a lieu le 1er dimanche de janvier, sauf si ce dimanche tombe le jour de l’an, auquel l’Épiphanie a lieu le 2e dimanche de janvier.
Origine de l’Épiphanie
L’Épiphanie ou Jour des Rois est une fête chrétienne commémorant la visite des rois mages à l’enfant Jésus. Épiphanie provient du grec Epiphaneia, qui signifie “manifestation”, ainsi cette fête célèbre la manifestation de Dieu parmi les hommes. Le 6 janvier de chaque année, on fête 3 grandes manifestations du Christ : l’adoration des mages à Bet-lehem, le baptême de Jésus dans le Jourdain et le premier miracle du Christ aux noces de Cana (l’eau transformée en vin)1.
Les Églises d’orient mettent l’accent sur la scène du Jourdain, où l’Esprit Saint, sous la forme d’une colombe, proclama Jésus comme le Fils de Dieu. Dans les Églises d’occident, c’est l’adoration des mages qui est célébrée durant l’épiphanie, probablement par opposition aux fidèles gnostiques qui voyaient en l’épiphanie la véritable naissance divine de Jésus, et consacrait à cette fête des célébrations très importantes.
La visite des rois-mages exprime la manifestation de Dieu aux païens, dont faisaient partie ces mages venus d’Orient. Ces derniers se mettent en quête du nouveau né en suivant l’étoile des mages, symbole supplémentaire de la manifestation divine. Lorsqu’ils atteignent la crèche de Jésus, les mages se prosternent et l’adorent, puis lui offre de l’or, symbole de la royauté ; l’encens, symbole de la divinité ; et la myrrhe, annonciatrice de la souffrance rédemptrice. La myrrhe est une gomme-résine aromatique produite par l’arbre à myrrhe (ou balsamier), une arbre qu’on trouve en Afrique de l’Est et dans la péninsule Arabique.
Certains astronomes ont émis l’hypothèse, en recoupant d’anciens écrits ou des faits scientifiques, que celle-ci était la comète de Halley, une nova ou bien la conjoncture de Jupiter, Saturne et Mars. Ces différents événements eurent lieu entre 11 et 5 avant J-C, et les rois-mages étaient probablement astrologues. Peut-être ne faut-il chercher que la symbolique de l’étoile dans le récit biblique.
Avant d’être associé à la religion chrétienne, le 6 janvier était une fête païenne qui correspondait au solstice d’hiver, qui avait lieu 12 jours après le culte de Mithra, également une fête païenne la renaissance du jeune dieu-soleil, et qui était fixée au 25 décembre suivant le calendrier julien imposé par César. S’en suivait 12 jours et 12 nuits durant lesquels le dieu-soleil venait à maturation, et pendant lesquels démons et enchantements venaient restaurer le chaos primordiale à la renaissance du soleil.2
La Théophanie est la fête orientale traditionnelle du 6 janvier. Aujourd’hui observée par les orthodoxes, elle fût probablement encore célébrée au 3e siècle à Rome1. L’Église romaine fixa par la suite l’Épiphanie au 6 janvier après avoir amené la fête de Noël au 25 décembre au cours du 4e siècle. L’ancien culte fût petit à petit supplanté par la religion chrétienne, en Occident comme en Orient.
Célébration de l’Épiphanie
Lors de la messe de l’Épiphanie, le prêtre lit le passage des évangiles relatant cet évènement et procède à une bénédiction. De l’encens est utilisé pendant la messe en mémoire de l’encens précieux offert à Jésus par les Rois Mages. Dans les foyers, l’Épiphanie rime avec galettes de rois !
Depuis la Rome antique, on continue à observer cette pratique qui traditionnellement servait à inverser les rôles entre maîtres et esclaves ; le gagnant de la célèbre fève devenant le « roi de la journée », durant la fête des Saturnales. Comme à l’époque, pour éviter toute forme de triche, le plus jeune enfant choisit la part de chacun après s’être glissé sous la table.
La galette des rois
A l’époque des Romains, on fêtait les Saturnales. Ces fêtes duraient 7 jours et chacun avait le droit de faire ce qu’il voulait. C’est à ce moment là qu’est venue la tradition de donner des gâteaux à ses amis. Sous l’Ancien Régime, on appela cette tradition ‘le gâteau des rois’ car on le donnait au même moment que sa redevance (comme les impôts) et il fallait en offrir un à son seigneur.
Aujourd’hui, la tradition veut que pour le ‘Jour des rois’, on partage un gâteau appelé galette. Selon la région, il s’agit soit d’un gâteau feuilleté soit d’un gâteau brioché.
Dans cette galette est dissimulée une fève. Celui qui mange la part contenant la fève est déclaré roi. La coutume veut que le plus jeune de la famille se glisse sous la table pour désigner qui aura quelle part. Ainsi, personne ne peut tricher. On pose une couronne sur la tête du roi qui doit alors choisir sa reine (ou le contraire).
Dans certaines familles, on laisse de côté la “part du pauvre” ou celle du “Bon Dieu”, offerte le plus souvent au visiteur imprévu.
Pourquoi y-a-t’il une fève dans la galette des rois ?
Une légende raconte que la fève serait née le jour ou Peau d’Ane avait oublié sa bague dans un gâteau destiné au prince. En fait, son utilisation remonte certainement au XIIIe siècle. La fève existe sous de nombreuses formes et dans différentes matières, il y en a pour tous les goûts. Du haricot sec à la fève dorée à l’or fin 24 carats, on peut en trouver en plastique blanc ou, la plupart du temps, en porcelaine. La fève est devenue un véritable objet de collection ! Ainsi le Musée de Blain en conserve plus de 10 000. Les collectionneurs de fèves sont appelés les fabophiles.
3. La Chandeleur
Jeudi 2 février 2023
Prévu aux dates :
Vendredi 2 février 2024
Dimanche 2 février 2025
Origine et signification de la Chandeleur
La Chandeleur est une fête chrétienne célébrée tous les 2 février, soit 40 jours après Noël. Le terme de Chandeleur vient de « fête des chandelles », lui-même traduit du latin festa candelarum. Il s’agit pour les fidèles de célébrer le fait que « Jésus est lumière », ainsi que la pureté de la vierge Marie.
En effet, la Chandeleur commémore la présentation de Jésus au Temple, la tradition juive voulant que chaque premier-né mâle de la famille soit amené au Temple 40 jours après sa naissance afin d’être consacré au seigneur. Cette durée de 40 jours correspond à la période durant laquelle les mères étaient considérées comme impures par la loi juive après leur accouchement, interdiction leur était donc faite de se rendre sur un lieu de culte. Une fois ce délai écoulé, les mères pouvaient se rendre au temple afin d’y effectuer un sacrifice animal et recouvrer ainsi leur pureté1.
Le jour où Marie et Joseph emmenèrent Jésus au Temple, l’évangile de Luc raconte qu’un homme nommé Siméon y vint, poussé par l’Esprit Saint et la promesse qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Messie. Il y prit Jésus dans ses bras et dit « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut. Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations. Et gloire d’Israël, ton peuple ».
C’est donc cet événement religieux précis que les fidèles se remémorent lors de la Chandeleur. Toutefois, il semble que cette fête ait des origines plus anciennes, et pourrait être la reprise d’un rite romain, les amburbiales, lié à la purification de la ville. Rite célébré par des processions au flambeau autour de Rome. La christianisation de ce rite païen serait l’oeuvre du pape Gélase 1er (en 494) ou de l’empereur Justinien (dans un édit de 542), les sources divergeant à ce sujet.
Célébration de la Chandeleur
Dans la religion catholique, la Chandeleur donne lieu à une bénédiction des cierges, puis à une procession aux chandelles jusqu’à l’église où a lieu une messe solennelle, cela afin de rappeler aux fidèles la montée de Joseph et Marie, portant Jésus au Temple. À l’issue de cette messe, chaque fidèle rapporte chez lui un cierge auquel on prête des vertus purificatrices selon les traditions locales ou nationales.
La Chandeleur dans la culture populaire : les crêpes
Aujourd’hui, comme Mardi Gras, cette fête est associée aux crêpes que l’on cuisine à cette occasion. Tradition que l’on fait remonter à la coutume de distribuer des galettes aux pèlerins venant à Rome, ou plus simplement, pour se rappeler que la fin de l’hiver approche et que l’on a encore des réserves de nourriture. Cette pratique associant fête des Lumières à la consommation d’un dessert « gras » se retrouve aussi dans la tradition juive qui consiste à manger des beignets lors de la fête de Hanoucca (fête des Lumières du judaïsme).
Cette tradition se rapporte à un mythe lointain selon lequel si on ne faisait pas de crêpes le jour de la Chandeleur, le blé serait carié (malade) pour l’année.
On dit d’ailleurs :
Si point ne veut de blé charbonneux,
Mange des crêpes à la Chandeleur.
D’ailleurs, en faisant les crêpes, il faut respecter une autre coutume, celle de la pièce d’or. Les paysans faisaient sauter la première crêpe avec la main droite tout en tenant une pièce d’or dans la main gauche. Ensuite, la pièce d’or était enroulée dans la crêpe avant d’être portée en procession par toute la famille jusque dans la chambre où on la déposait en haut de l’armoire jusqu’à l’année suivante. On récupérait alors les débris de la crêpe de l’an passé pour donner la pièce d’or au premier pauvre venu.
Si tous ces rites étaient respectés, la famille était assurée d’avoir de l’argent toute l’année. Celui qui retourne sa crêpe avec adresse, qui ne la laisse pas tomber à terre ou qui ne la rattrape pas sous la forme navrante de quelque linge fripé, celui-là aura du bonheur jusqu’à la Chandeleur prochaine. Aujourd’hui, les processions aux chandelles et autres rites n’existent plus mais on a conservé la tradition des crêpes et on a bien raison, car qu’est-ce que c’est bon !
De plus, lorsqu’on cuisine la première crêpe, il est courant de la faire sauter plusieurs fois de suite afin de conjurer le mauvais sort pour l’année à venir. Une vieille tradition rapporte que les paysans avaient coutume de le faire en tenant une pièce de monnaie dans la main gauche (un louis d’or pour les plus riches) afin d’attirer sur eux bonheur et prospérité…
Enfin, n’oublions pas les croyances liées à la météo
Dans de nombreux pays, on croit qu’un ours sort de sa tanière le jour de la Chandeleur. Si la température est douce et qu’il voit le soleil, il retourne vite reprendre son hibernation, car il sait que le beau temps ne durera pas.
Un proverbe dans le Calendrier des bons laboureurs en 1628 disait :
Si fait beau et luit Chandeleur
Six semaines se cache l’ours
Un autre proverbe français dit :
Si le deuxième de février
Le soleil apparaît entier
L’ours étonné de sa lumière
Se va mettre en sa tanière
Et l’homme ménager prend soin
De faire resserrer son foin
Car l’hiver tout ainsi que l’ours
Séjourne encore quarante jours
Dans d’autres pays c’est la marmotte qui sort. Si elle voit son ombre, cela signifie qu’il y a du soleil, alors elle retourne vite continuer à hiberner car elle sait que l’hiver va encore durer.
En effet :
Soleil de la Chandeleur
Annonce hiver et malheur
La Chandeleur dans le monde
- Au Luxembourg, la tradition actuelle hérite de la procession aux flambeaux, car actuellement, les enfants parcourent en groupes les rues pendant la soirée du 2 février en tenant un lampion ou une baguette. Ils chantent des chansons traditionnelles en espérant recevoir des sucreries en échange.
- Au Mexique, la Chandeleur est un jour férié, mais aussi l’occasion de manger des tamales, des papillotes à base de farine de maïs qui peuvent être salées ou sucrées et fourrées avec de la viande ou des fruits.
- De plus, aux États-Unis et au Canada, on associe à la date du 2 février une autre fête, le « jour de la marmotte » (Groundhog Day) où la tradition veut qu’on observe la réaction d’une marmotte à la sortie de son terrier. Si elle en sort et ne voit pas son ombre (du fait des nuages dans le ciel), c’est signe que l’hiver finira bientôt. Au contraire, si elle voit son ombre (du fait du ciel dégagé), cela signifiera que l’hiver durera encore 6 semaines.
4. Mardi Gras
Mardi 21 février 2023
Prévu aux dates :
Mardi 13 février 2024
Mardi 4 mars 2025
Origine et célébration de Mardi Gras
Le Mardi gras est la journée festive qui précède le mercredi des cendres. C’est donc un jour de fête dont la date est fixée 47 jours avant la Pâques.
Le Mardi Gras ne donne pas lieu à un événement liturgique spécifique, mais consiste plutôt en des réjouissances avant le carême, qui était une période excessivement contraignante pour la population au moyen-âge : privation de fête, de danse, de plaisir et de sexe, au delà de la nourriture très frugale. Ainsi, l’expression « faire gras » signifie manger de la viande, par opposition à « faire maigre », soit jeûner. Le Mardi Gras donne lieu à des festivités, le carnaval. Le mot carnaval vient du latin « carne levarer » (enlever/ôter la chair), du fait qu’il s’agit un jour où le fidèle peut faire bombance avant de commencer le jeûne qui durera jusqu’à Pâques. Aujourd’hui, cela se traduit surtout par la distribution de mets sucrés dans les écoles.
Si cette pratique n’est pas la reprise exacte d’une fête romaine, elle semble fortement s’inspirer de fêtes de l’Empire romain. Notamment la fête des Saturnales, laquelle se traduisait par un renversement provisoire de l’ordre établi. Concrètement, les esclaves jouissaient temporairement d’une grande liberté et pouvaient ainsi se livrer à des comportements interdits le reste de l’année. Mais aussi les calendes de Mars qui célébraient la venue prochaine du printemps, rite païen par excellence, lequel autorisait le déguisement et la transgression des interdits. On notera que les Bacchanales ou les Lupercales1 ont pu aussi servir de ferment au Carnaval sous sa forme actuelle.
Le carnaval a donc synthétisé une partie de ces traditions pour se traduire, à partir du 11e siècle2, par un défilé populaire où chacun était libre de se déguiser et de parader dans les rues. Cette fête avait par ailleurs une importance particulière au Moyen-Age où elle donnait lieu à l’élection d’un « pape des fous », signalant ainsi que c’était non seulement l’ordre social qui était inversé, mais aussi l’ordre du monde tout entier. Le chapitre V de Notre Dame de Paris donne un aperçu particulièrement vivant de cette tradition à l’époque médiévale.
5. Les Cendres
Mercredi 22 février 2023
Prévu aux dates :
Mercredi 14 février 2024
Mercredi 5 mars 2025
Les cendres, dont la date est variable, ont lieu 46 jours avant Pâques. Ce jour est l’occasion d’une messe où le prêtre trace une croix avec de la cendre sur le front des fidèles en prononçant un verset de la genèse « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière1. »
La cendre dont on se sert pour tracer la croix est la cendre issue de la combustion des rameaux bénis l’année précédente. L’utilisation de ces cendres est une évocation symbolique de la mort, et le versé récité doit inciter le croyant à l’humilité et à la piété.
Le carême commence donc par un rappel solennel de la condition humaine et s’achève avec les Pâques par une célébration de la vie, celle de la résurrection du Christ.
Traditions de pénitence
Entre le 11e et le 14e siècle, les pratiques actuelles ont été établies et le jour des Cendres tel qu’on le connait s’est répandu dans l’Église d’occident. Auparavant, le mercredi des Cendres était drapé d’un autre rôle, il était un jour de pénitence.2
Vers 300, le jour des Cendres est adopté localement par certaines Églises qui l’intègrent au rite d’excommunication temporaire ou de renvoi des pécheurs publics, une pénitence imposée aux personnes coupables de péchés capitaux. Dès le 4e siècle, ce jour marque à Rome le début de la pénitence canonique accomplie publiquement, jusqu’à l’absolution du jeudi saint3.
Au 7e siècle, un rite public de pénitence est pratiqué durant lequel les pénitents se présentent aux prêtres, confessent leurs fautes et, lorsque celles-ci sont graves et publiques, reçoivent du pénitencier un « cilice rugueux couvert de cendre » (tunique ou une ceinture portée sur la chair par mortification4) et doivent se retirer dans un monastère.
6. Le Carême
Prévu aux dates :
- du Mercredi 22 février au Dimanche 9 avril 2023
- du Mercredi 14 février au Dimanche 31 mars 2024
- du Mercredi 5 mars au Dimanche 20 avril 2025
La date est variable, chaque année il a lieu pendant 46 jours (40 jours + 6 dimanches), entre le mercredi des Cendres et Pâques.
Origine du Carême
Le mot Carême vient du latin Quadragesima (dies) « Quarantième jour » (avant Pâques). Le carême est une période de pénitence, de jeûne et d’Aumône qui dure pendant les 40 jours qui précèdent les Pâques. Il commence par le mercredi des Cendres et s’achève avec la semaine sainte et le dimanche de Pâques. Les dimanches n’étant pas jeûnés dans la religion catholique, le carême commence donc 46 jours avant Pâques (40 jours + 6 dimanches).
Le sens de cette pratique est, pour les fidèles, de se souvenir de la retraite que Jésus effectua dans le désert où il se retira afin de prier et méditer durant 40 jours. Il y fut tenté plusieurs fois par Satan qui le soumit à plusieurs épreuves afin d’éprouver sa Foi. Cet épisode est raconté en détail dans les évangiles de Matthieu1 et Luc2 (plus brièvement par Marc3 et passé sous silence par Jean) et est connu sous le nom de Tentation du Christ.
Durant les 2e et 3e siècles, le carême est peu observé par les fidèles et la durée du jeûne n’est pas fixée par l’Église catholique. Certains croyants ne pratiquent alors qu’un jeûne de deux jours, durant la préparation de Pâques. Le philosophe chrétien saint Justin (Justin de Naplouse, ? † 165) écrit que les catéchumènes (candidats au baptême) « sont instruits à prier et à implorer de Dieu, en jeûnant, la rémission de tous péchés passés, tandis que nous prions et jeûnons avec eux »4.
Vers 195, l’évêque de Lyon saint Irénée, inspiré de saint Justin, adressa au Pape Victor 1er (? † +199) une lettre indiquant qu’un jeûne obligatoire était observé par les chrétiens les vendredi et samedi saints, afin de commémorer le départ de leur Époux, le Christ5.
Le carême devient courant entre 300 et 325, et il s’architecture autour de la préparation au baptême des catéchumènes. On demande aux fidèles de faire preuve de solidarité et compassion en priant et en jeûnant. On trouve dans l’Histoire ecclésiastique (324) écrite par Eusèbe de Césarée (265 † 340) récit des nombreuses pratiques observées pour le jeûne de Pâques6.
Pratique du Carême
La nature du jeûne n’est pas fixée officiellement par l’Église Catholique. Il doit avant tout faire sens pour le fidèle, la privation n’étant pas une fin en soit. Comme toute ascèse, elle trouve son sens dans un renforcement de la Foi et non une mortification de la chair. Il s’agit surtout de se priver du superflu (viandes, sucreries, graisses) afin de se consacrer aux autres par l’Aumône et à Dieu par la prière.
Ce n’est pas la première retraite de 40 jours recensée dans la Bible, car Moïse aussi se retira sur le Sinaï durant 40 jours, comme le rapporte le livre de l’Exode7. Ce dernier relate l’errance du peuple hébreu guidé par Moïse, à travers le désert, vers la Terre promise. C’est durant cette épreuve qu’il recevra les Tables de la Loi. De même, Jésus commencera sa prédication une fois sa retraite terminée. Cet épisode a donc d’autant plus d’importance qu’il inscrit Jésus dans la tradition des grands prophètes bibliques et comme étant le Messie attendu.
Enfin, on notera que la période de Carême se déroulant avant le début du printemps, elle fut d’autant plus suivie que cette période correspondait à la fin des réserves consommée durant l’hiver par les paysans et que, de facto, les populations européennes avaient coutume de manger moins (faute de ressources suffisantes) et attendaient le retour du printemps, lequel signifiait le renouveau des cultures.
7. Pâques
Prévu aux dates :
Dimanche 9 avril 2023
Dimanche 31 mars 2024
Dimanche 20 avril 2025
La date de Pâques est variable, elle est déterminée par le comput ecclésiastique, un calcul complexe établi au 6e siècle par le moine byzantin Denys le Petit.
Pour connaitre les dates de Pâques en Orient, rendez-vous sur la page des Pâques Orthodoxe.
Origine de Pâques
Pâques est la fête la plus importante du calendrier chrétien, car avec elle, s’achèvent à la fois la semaine sainte et le carême, et commence le temps pascal qui se terminera avec l’ascension du Christ et l’affirmation de la nouvelle alliance. Elle a donc une place centrale dans la foi chrétienne, de par son rôle de pivot et une dimension symbolique exceptionnelle. Le mot vient de l’hébreu Pessa’h (qui désigne une fête juive du même nom) qui a donné Pascha en latin, puis Pâques en français.
La fête de Pâques correspond dans la tradition juive à la commémoration du passage de la mer rouge par les Hébreux à leur sortie d’Égypte. Le terme de Pessa’h renverrait à la notion de passage en Hébreux, traduisant ainsi la double dimension du passage, celui d’une terre d’exil vers la terre promise, ainsi que le passage de l’esclavage à la liberté pour le peuple Hébreu. Les Pâques chrétiennes témoignent elles aussi de ce passage, celui vers la promesse de la vie éternelle (grâce à la résurrection des corps), de même que le passage de l’ancienne à la nouvelle Alliance.
Les Pâques closent définitivement la fin du carême, elle donne donc lieu à un repas festif et riche. Marquant là encore le retour de la vie et de l’abondance, lesquelles triomphes inexorablement de la mort, tant sur le plan symbolique (fin de l’hiver, renouveau du printemps) que spirituel (résurrection du Christ).
Célébration de Pâques
La messe du dimanche de Pâques est une célébration très joyeuse, chantée et enrichie de musiques. Les fidèles sont bénis d’eau sacrée durant la veillée pascale. Le prêtre lit le passage de l’évangile dans lequel Saint-Pierre rapporte qu’en se rendant au tombeau du Christ, il l’a trouvé vide, preuve qu’il était bel et bien ressuscité.
Pour en savoir plus sur les célébrations de Pâques, nous vous recommandons ces passages choisis des évangiles.
Pâques en Europe
- En Autriche et en Suède, c’est grâce à un lièvre que les œufs en chocolat sont apportés aux enfants.
- Dans les pays anglo-saxons, il s’agit au contraire d’un lapin blanc. Quant au Tyrol, la tradition veut que ce soit des poules qui déposent les œufs de Pâques.
- En Espagne, des sculptures en chocolat sont érigées pour fêter Pâques. Ces sculptures peuvent prendre des formes diverses comme celles de châteaux de contes de fée.
- Au Royaume-Uni, la tradition veut qu’une parade du bonnet ait lieu, les enfants crééront pour l’occasion des grands chapeaux qui seront décorés de fleurs.
- En Finlande, les enfants font pousser des graines de ray-grass sur une assiette recouverte de terreau plusieurs jours avant Pâques. Une fois Pâques, l’herbe aura poussé et les œufs décorés pourront y être déposés.
- En Italie, Pâques permet aux italiens de profiter d’un pique-nique familial à la campagne. Ils pourront à cette occasion apprécier les œufs ramassés et déguster une part d’un gâteau appelé Colomba.
- Baptême du Christ
- Présentation de Jésus au Temple
- Dimanche Gras
- Mercredi des Cendres
- Carême
- Quatrième dimanche de Carême
- Dimanche de la Passion
- Changement d’heure
- Samedi de Lazare
- Semaine sainte
- Dimanche des Rameaux
- Mercredi saint
- Jeudi saint
- Vendredi saint
- Samedi saint
- Pâques
- Octave de Pâques
- Lundi de Pâques
- Quasimodo (fête)
- Fête du Travail
- Victoire 1945
- Ascension
- Ascension (fête)
- Pentecôte
- Lundi de Pentecôte
- Fête des Mères
- Trinité (christianisme)
- Fête-Dieu
- Sacré-Cœur
- Fête des pères
- 14 Juillet – Fête Nationale
- Assomption
- Toussaint
- Commémoration des fidèles défunts
- Armistice
- Fête du Christ Roi
- Avent
- Deuxième dimanche de l’Avent
- Troisième dimanche de l’Avent
- Quatrième dimanche de l’Avent
- Noël
- Saint Etienne
Source :