Rugby ASBH féminine

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Grandir au milieu des garçons n’a pas été évident pour les féminines de l’ASBH

11.10.2025 – L’équipe féminine de l’ASBH a vu le jour en 1998. C’était, à l’origine, une structure qui a dû avancer seule pour se construire.

Sur les étagères, des dizaines de coupes et trophées, dans une grande enveloppe kraft, des coupures de journaux (Midi Libre, bien entendu !) et dans un classeur, l’historique du club : une partie du bureau d’Hervé Billaud respire le rugby dédié aux filles. Le patron de Sietel Midi Télécom, partenaire historique de l’équipe professionnelle ASBH, a été l’un des premiers dirigeants de la section féminine du club biterrois, aux côtés de Yan Fabjanczyk ou encore William Sifredo. Des 1998 à 2006, celui qui a pris la présidence de la structure se souvient d’une aventure hors norme où il a d’abord fallu… exister.

“Bourriches, bodega et loto”

“Nous étions complètement autonomes, raconte Hervé Billaud. Nous étions affiliés à l’association ASBH, mais nous fonctionnions avec notre propre budget. Je me souviens, qu’une fois, pour monter à Lille qui était dans notre poule, nous avions raclé les fonds de tiroir pour payer le train, le bus, l’hôtel… Pour financer le club, nous organisions des bourriches lors des matches, des lotos. Nous avions même une bodega à la Feria que nous tenions la nuit, avant d’aller travailler le jour, au bureau !”

La famille, les amis, quelques curieux… Au début, les féminines de l’ASBH ne déplacent pas vraiment les foules. Mais au fil des mois, elles commencent à se faire un nom sur les prés. Les résultats positifs aidants, du monde commence à venir les voir jouer : “Dès que l’équipe a gagné, cela s’est mis à bouger, se souvient Hervé Billaud. Nous arrivions à avoir 200-300 spectateurs qui nous suivaient.”

Et c’est allé très vite puisque, dès la première année, les féminines levaient au ciel le bouclier grand-sud ! Au final, depuis la création de cette structure féminine, qui deviendra une entité à part entière de l’ASBH au milieu des années 2000, les Biterroises auront disputé trois finales. Aujourd’hui, elles évoluent en Fédérale 1.

“Le seul qui nous avait aidés était Alain Estève”

Bruno Sémadet a entraîné l’équipe féminine de l’ASBH, dans les années 2000. Mais déjà, une vingtaine d’années plus tôt, en Biterrois, le rugby se conjuguait au féminin. Cet ancien joueur de l’ASB (qui écrasait alors de son talent le rugby français), a été champion de France avec les Juniors. Au début des années 80, il a dirigé une équipe féminine : “Des copines avaient monté une équipe entre elles, se souvient-il. Mon ami Hocine Saadaoui a commencé à les entraîner et je l’ai rejoint. À cette époque, il n’y avait qu’une quinzaine d’équipes de filles en France. Les garçons ne voyaient pas du tout ça d’un bon œil. Pour la majorité d’entre eux, les filles n’avaient rien à faire sur un terrain ! Le seul qui nous avait aidés à Béziers, c’était Alain Estève. Il nous avait offert un jeu de maillot portant le nom de sa boîte de nuit, l’Eden !”

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Rugby féminin : “Une hausse de 10 %”… Quel est l’impact du Mondial dans les clubs d’Occitanie ?

4.10.2024 – Alors que le nombre de pratiquantes explose au niveau national cet automne, la hausse des licenciées est plus mesurée en Occitanie où les clubs ont déjà engagé un travail en profondeur depuis plus de dix ans pour séduire un large public féminin.

La femme est-elle l’avenir du rugby ? C’est ce que laisse espérer l’engouement suscité par le Mondial féminin, clôturé dimanche dernier par le sacre de l’Angleterre et la 4e place des Bleues. Avec des moyennes autour de trois millions de téléspectateurs et des pics à plus de quatre millions, les audiences réalisées par TF1 ont atteint des seuils historiques qui promettent un rebond sur les inscriptions dans les clubs.

La Fédération française de rugby annonçait 70 000 pratiquantes avant le Mondial, déjà une hausse de 26 % en un an. (MAXPPP – Thierry Lindauer)

Avant même la Coupe du monde, la Fédération française avait enregistré cette année 18 000 licenciées féminines de plus (70 000 contre 52 000 en 2024) soit une progression de 35 % avant une nouvelle vague attendue d’inscriptions. Le tout alors que le nombre global de licenciés est stable, autour des 360 000. “La campagne d’inscription étant encore en cours, il est difficile d’établir un chiffrage précis pour le moment mais nous avons déjà enregistré une hausse de 10 % au niveau des engagements d’équipes féminines dans nos championnats”, estime Joël Castany, président de la Ligue de rugby d’Occitanie.

Alors que les jeunes filles de moins de 15 ans étaient jusqu’à présent intégrées dans des championnats d’équipes mixtes, la Ligue peut désormais organiser des plateaux de compétitions intégralement réservés aux féminines. À Mende, le RCML vient de monter pour la première fois une équipe senior.

Le MHR espère un impact médiatique durable

Si l’effet Mondial semble globalement moins marqué dans la région, c’est que les clubs ont déjà profondément sensibilisé le public féminin là où d’autres régions partent de plus loin. “Chez nous, la hausse n’est que de 2 à 3 % pour l’instant cette année car nous avons effectué un travail de fond dans les collèges et lycées depuis plus de dix ans, explique Thierry Pérez, président du SO Millau. Sur nos 350 licenciés, nous avons un tiers de filles et de femmes.” Largement au-dessus de la moyenne nationale (20 % environ). À Lunel, où une trentaine de sports différents sont en concurrence, le ROL observe plutôt un tassement de ses inscriptions féminines ces dernières années avec moins de 10 % de pratiquantes. “C’est assez cyclique chez nous, reconnaît le président Romain Guerrero. Pour l’instant on n’a pas vu l’impact du Mondial mais on poursuit nos initiations dans les écoles et on vient de monter une section féminine F18 en entente avec le club de Vauvert.”

Et les clubs pros dans tout ça ? Au MHR, locomotive régionale avec Toulouse, on relativise l’impact sur les licences. “Nous ne travaillons pas sur les débutants car nous recrutons de jeunes joueuses qui sont déjà confirmées pour les accompagner vers le plus haut niveau”, nuance Stéphane Ferrière, manager en charge du secteur au sein d’un club montpelliérain qui travaille sur la qualité et non la quantité dans son centre de formation. “Si la plupart des clubs parviennent à fidéliser ces nouvelles licenciées, cela aura une incidence sur la pratique et la qualité du haut niveau dans une dizaine d’années.”

À lire aussi : “Enrichir le socle de joueuses”, Dorothée Perez fait un point sur le rugby féminin dans la région Occitanie

Développer des vestiaires et un encadrement adaptés

Le manager montpelliérain estime que les retombées les plus importantes du Mondial pour les grands clubs se situent “en termes d’impact et de médiatisation pour le championnat Élite qui vient de signer un contrat de naming avec AXA et gagne en lisibilité avec une dizaine de matches télévisés par Canal +.” De quoi prolonger l’effet miroir.

“L’impact médiatique de la Coupe du monde est réel mais pour l’accompagner, il nous faut aider les clubs dans la construction de vestiaires adaptés, la formation d’un encadrement dédié à la pratique féminine et féminiser davantage les arbitres et les dirigeants”, conclut Joël Castany. Un vaste chantier, nécessaire pour transformer l’essai.

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(Cornic Olivier : reponsable Cadettes et Séniors Féminines)

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Rugby à Béziers (1/4) : “On parle davantage de rugby joué par les filles qu’avant”… L’engouement des féminines pour l’Ovalie

11.10.2025 – C’est indéniable, les féminines s’intéressent de plus en plus au rugby, notamment depuis ces derniers mois. Les structures qui avaient déjà des équipes et les moyens nécessaires pour les accueillir le ressentent.

Derrière l’engouement indéniable des filles pour le rugby, la réalité des effectifs peut varier d’un terrain à l’autre. Un panorama teinté de nuances parfaitement symbolisé par les témoignages contrastés des dirigeants locaux, dont les mots soulignent à la fois l’optimisme lié à la visibilité accrue de la discipline, mais aussi les défis persistants du recrutement.

Du côté de Servian Boujan Rugby, le président Max Santa nuance l’enthousiasme général. S’il reconnaît une avancée dans la communication et la visibilité, cela ne se traduit pas encore dans les chiffres de son propre club. “J’ai un peu de mal à réellement juger, dans le sens où nous n’avons pas beaucoup de féminines au club. Ce que je vois chez nous, c’est que nous avons encore du mal à attirer des joueuses. Le gros point positif, c’est que l’on parle davantage du rugby féminin qu’avant. Cette évolution est incontestable, mais je ne la retrouve pas vraiment dans les chiffres de licenciées, confie Max Santa. Il va falloir continuer à travailler, à l’image des interventions que nous faisons dans le milieu scolaire. C’est ce qui nous permettra d’attirer de jeunes joueuses et de poursuivre ce développement positif pour la discipline.”

“Nous avons une quinzaine de filles dans l’école de rugby”

Dans la continuité de cet optimisme prudent, le coach de l’Entente Vendres Lespignan Sauvian témoigne de son côté d’une évolution spectaculaire, notamment grâce au travail de fond mené ces dernières années.

À lire aussi : Rugby féminin : “Une hausse de 10 %”… Quel est l’impact du Mondial dans les clubs d’Occitanie ?

L’évolution est positive, il y a une très grosse progression depuis quelque temps. Je me souviens qu’il y a cinq ans, lorsque ma fille était encore au club, il y avait seulement cinq ou six joueuses alors qu’aujourd’hui, nous avons une quinzaine de filles dans l’école de rugby. C’est encore plus visible au niveau des seniors, puisque nous sommes presque une vingtaine, se réjouit Patrick Daumas, pour qui l’une des clés de ce développement réside dans la visibilité des équipes féminines. Maintenant, il va falloir continuer à médiatiser notre discipline. Plus nous verrons des filles jouer au rugby à la télévision, plus nous en aurons sur les terrains. Le rugby pour les filles, c’est l’avenir du rugby en général.”

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Les catégories féminines de l’ASBH se développent :

Les seniors de l'ASBH se déplacent à Nîmes ce dimanche 12 mars.

Les seniors de L’ASBH 7.3.2023 (Midi Libre – p-r b)

7.3.2023 – Les hommes de l’ASBH ne sont pas les seuls à ferrailler depuis le début de la saison sur les prés de rugby. Les féminines, aussi, tentent de briller. Les jeunes de moins de 18 ans poursuivent leur lutte pour le titre face aux grosses écuries. Les seniors, elles, s’installent tranquillement en troisième division.

Dans les bureaux de l’ASBH association, certaines têtes pensantes réfléchissent à la stratégie de développement de ses équipes féminines. Christophe Chollet, le directeur, l’assure inlassablement : “La réussite du projet des équipes féminines à Béziers, c’est en partie grâce à Michel Lignon”. C’est lui, qui structure les équipes féminines.

Les seniors, qui se déplacent ce dimanche 12 mars, à Nîmes, pour conforter sa place en milieu de classement de sa poule de Fédérale 1, sentent d’ailleurs que, peu à peu, le rugby féminin entre dans une nouvelle dimension, notamment à Béziers. “Nous sommes dans une autre époque. Il y a de plus en plus de petites filles qui viennent jouer, rapporte Clémentine Cretté, vice-capitaine des rouge et bleu, qui restent sur une victoire 24-5 face à Toulouse cheminots, le 12 février. Quand j’ai commencé, avec Lise Espinosa (troisième ligne de l’ASBH et capitaine) nous étions les seules et nous jouions avec les garçons. Aujourd’hui, elles sont sept, huit par catégorie !” Lise Espinosa surenchérit : “Il y a plein de petits clubs qui créent des équipes féminines minimes, par exemple. Nous, nous étions qu’avec des garçons à l’ASBH.”

Après avoir été championnes de France cadette, ces jeunes ferraillent en juniors

Dans le bassin biterrois, le rugby féminin connaît d’ailleurs un certain succès. Le rassemblement de huit clubs, dont l’ASBH, en moins de 18 ans ferraille pour les premières places face au Stade Toulousain, notamment, après avoir été championnes de France l’année dernière en cadette. Les seniors, elles, en 3e division, sont arrivées en quart de finale la saison passée et s’installent dans le ventre mou, cette saison.

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À partir de quel âge peut-on intégrer le pôle féminin, et quelles sont les démarches à effectuer ?

Comme pour les garçons, l’AS Béziers accueille les jeunes filles dès 5-6 ans. En septembre, des séances d’essai sont proposées dans le cadre des “Portes Ouvertes” : les nouvelles venues peuvent participer à un entraînement, et si elles s’y plaisent, elles intègrent le club.

L’encadrement du club est reconnu pour sa qualité et certifié par plusieurs labels. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

Effectivement, l’AS Béziers est un club reconnu pour sa qualité de formation, comme en témoigne le parcours de joueurs formés ici, à l’image d’Amine Adli. Le Pôle Féminin bénéficie de la même reconnaissance : l’école féminine du club a obtenu le Label Argent, et la section Sport-Études est également labellisée par la FFF.

Quels sont, selon vous, les principaux atouts et avantages pour une joueuse qui choisit de rejoindre l’AS Béziers ?

Rejoindre l’AS Béziers offre de nombreux avantages. Tout d’abord, une garantie de continuité, puisque le club dispose d’équipes compétitives dans toutes les catégories. Les joueuses bénéficient également d’un encadrement de qualité assuré par des éducateurs diplômés et expérimentés dans le football féminin.

Pour participer, il suffit de se présenter directement au stade ou de contacter Sébastien au 06.09.15.97.92 ou par mail à feminines@asb-foot.com.

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4.6.2019 : Il y a deux mois, les élus avaient voté, quelques semaines seulement après son décès, de donner le nom de Raoul Barrière au stade de Sauclières. L’enceinte avait été le théâtre des plus grands exploits du club de rugby biterrois et de son entraîneur mythique.

A l’époque, le maire avait expliqué que l’ASBH avait préféré ne pas renommer le stade de la Méditerranée, où joue actuellement le club de rugby, car il envisageait de trouver une entreprise pour faire du naming. Et donc donner son nom au stade.

Un baptème pour la reprise de la ProD2 ?

Ce ne sera pas le cas. Dans le cadre des différentes discussions avec le club, l’idée de procéder à du naming a été abandonnée. “On avait commencé par donner son nom au stade traditionnel, celui de Sauclières, a détaillé Robert Ménard avant le vote. Mais aujourd’hui, le rugby ne se pratique plus à Sauclières. C’est pour ça qu’on donnera son nom à la Méditerranée.”

Dans les prochaines semaines

Les élus ayant voté la délibération à l’unanimité, l’enceinte changera donc d’enseigne dans les prochaines semaines. Il y a fort à parier qu’elle sera baptisée lors de la reprise du championnat de Pro D2 à la fin du mois d’août.

Et Sauclières restera… Sauclières

En attendant, il va falloir débaptiser, pour un peu plus de clarté, le stade Sauclières-Raoul-Barrière. Celui-ci reprendra donc son ancien nom.

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Le sport santé est très important dans la thérapie du cancer

Quand le rugby et la ligue contre le cancer s’allient, au stade Raoul-Barrière de Béziers

30.10.2024 – Vendredi 1er novembre, de 11 h à 17 h 30, au stade Raoul-Barrière, est organisée une journée de sensibilisation au sport santé. Elle précède la rencontre qui opposera l’ASBH à Soyaux-Angoulème, à 19 h 30.

“L’idée c’est de montrer que, pour une belle cause, nous sommes tous unis à travers les valeurs du rugby,” sourit Laurie Fayolle, directrice de l’Union des clubs de rugby amateurs français (Ucraf). C’est dans ce sens que, ce vendredi 1er novembre, au stade Raoul-Barrière, est organisée une journée de sensibilisation au sport santé. Elle précèdera la rencontre qui opposera l’ASBH à Soyaux-Angoulème, à 19 h 30.

Mis en place par l’Ucraf et la ligue contre le cancer comité de l’Hérault, en partenariat avec l’ASBH, le village santé ouvrira ses portes à partir de 11 h, autour du stade. “Cette manifestation réunit le secteur professionnel, avec l’ASBH, les associations supports, avec l’association ASBH, et les clubs amateurs du Biterrois, explique Laurie Fayolle. La logique de cet évènement est de ne pas faire de clivage entre le secteur pro et les amateurs. On aura donc un match d’exhibition entre les RUBies (voir ci-dessous) et des professionnels de l’ASBH, ceux qui ne sont pas sur la feuille de match contre Soyaux bien sûr.”

Les RUBies, qu’est-ce que c’est ?

Créés en 2017, les RUBies (Rugby union bien-être santé) montent en puissance et gagnent des licenciés d’année en année. “RUBies, c’est une association, le premier club rugby santé de France, explique le Dr Stéphanie Motton, chirurgien gynécologue, spécialisé dans les cancers féminins et médecin du sport. L’idée initiale était de faire pratiquer une activité physique, via le rugby adapté, aux patients avec un diagnostic de cancer, quels qu’ils soient.” Avant de poursuivre : “Initialement, en discussion avec la FFR, nous avons choisi le rugby à 5. Une nouvelle pratique qui pouvait être adaptée au rugby santé en mettant en place certaines adaptations comme une pratique sur terrain réduit, à toucher, donc sans plaquages ni mêlées, et sans nécessité d’aplatir pour marquer un essai.” Et la recette a immédiatement eu du succès : “En plus d’être ludique, on s’est rendu compte que cette pratique était bénéfique pour la santé. Cela travaille le haut et le bas du corps, donc la coordination, et cela accélère la réappropriation du corps par les patients.”

Sensibiliser à la promotion de la santé

Un évènement qui fait suite au partenariat que viennent de signer les deux organismes. “Nous avons été sollicités par l’Ucraf pour organiser des évènements qui permettent de sensibiliser à la promotion de la santé, détaille Danny Mendre, directrice de la Ligue contre le cancer, comité de l’Hérault. Cela va de la pratique d’une activité sportive à l’alimentation, des bons comportements à adopter pour rester en bonne santé.”

En parallèle d’un grand tournoi de rugby à 5, organisé avec les clubs de rugby du bassin biterrois, le programme est chargé (voir ci-dessous). “L’objectif est de faire la promotion de l’activité sportive, du rugby dans ce cas, et d’apporter des conseils en prévention santé, avance Laurie Fayolle. Nous avons choisi pour cela de faire plusieurs ateliers rugby et des ateliers prévention, ils seront ouverts à tous.” “Il va y avoir trois ateliers nutrition, poursuit Danny Mendre. Un premier sur les sucres cachés, un second sur les équilibres alimentaires et un troisième sur les familles d’aliments. Puis, à partir de 11 h 30, une table ronde “Sport-santé : nutrition et bien-être” débutera, sous la houlette de trois spécialistes.”

Mieux accompagner cette grande famille du rugby

Une journée qui souhaite mettre en avant l’importance de l’activité physique pour diminuer les risques de cancer. “Il est très important de faire, du sport, un outil préventif et un outil thérapeutique car le sport santé est très important dans la thérapie du cancer, raconte Laurie Fayolle. Notre convention a pour but d’informer les clubs sur les facteurs de protection pour rester en bonne santé et les facteurs de risque pour mieux accompagner cette grande famille du rugby.”

C’est d’ailleurs dans ce même sens que les spécialistes abondent : “Par exemple, concernant le cancer du sein, les études montrent qu’en pratiquant une activité physique, il y a une diminution de 48 % du risque de mortalité et jusqu’à 24 % du risque de récidive, avance le Dr Stéphanie Motton, chirurgien gynécologue spécialisée dans les cancers féminins et médecin du sport. C’est également le cas pour certains autres cancers. Mais, pour atteindre ces bénéfices, il faut pratiquer l’activité physique d’une manière pérenne (au moins plus de 18 semaines consécutives) et avec une certaine intensité, peu importe l’activité.”

Trois questions au Dr Christine Kerr, médecin radiothérapeute, déléguée prévention à la Ligue contre le cancer

Quels sont les facteurs qui font diminuer les risques de cancer ?

Tout d’abord, la prévention ne se présente plus d’une façon moralisatrice, nous essayons de développer chez les personnes des capacités propres à chacun pour trouver sa solution. Il y a des facteurs intrinsèques comme l’activité physique, une alimentation équilibrée, le sommeil, éviter le surpoids et conserver les liens sociaux. Il y a un autre volet de prévention, c’est le dépistage, surtout chez les jeunes femmes pour détecter les lésions précancéreuses. Le troisième volet, c’est la vaccination, qui a pour but d’éradiquer les cancers du col qui surgissent entre 30 et 40 ans.

En quoi l’activité physique diminue les risques ?

L’origine du cancer, ce sont des cellules qui perdent le sens d’une division harmonieuse. Quand il y a un cancer, c’est dû à des éléments génétiques ou extérieurs qui font qu’il y a cette perte de contrôle de la division cellulaire. Cela signifie qu’il y a des anomalies d’oxygénation de ces cellules, et la pratique d’une activité sportive permet de lutter contre cela, fait travailler tous les organes.

Et l’alimentation ?

La plupart des plats surgelés sont bourrés de sucre et d’additifs qui mènent au surpoids et donc à des graisses. Dans la filière digestive, cela peut donner lieu à des irritations permanentes, puis des lésions cancéreuses.Le programme : 11 h – 16 h 30 : Village sport-santé : “Nutrition & Bien être”, ouvert à tous. 11 h 30 – 13 h : Table ronde : trois thématiques abordées. 14 h – 16 h 10 : Tournoi de rugby à 5 avec les U14 des clubs biterrois.16 h 20 – 16 h 50 : Rencontre RUBies – joueurs hors groupe ASBH. 17 h 30 : Fermeture du village sport-santé. 19 h 30 : Début de la rencontre ASBH – Soyaux-Angoulème.

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Source :

http://www.asb-foot.com

http://www.midilibre.fr – Paul-Roch Bruneton 7.3.2023 / Richard Gougis 4.10.2024 / Rodrigue Delpas 30.10.2024 / Bérenger Tournier 11.10.2025 / Laurent François 11.10.2025