Plages

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On se détend, on oublie tout. La liberté n’est toutefois pas totale. La preuve par dix.

1 – Allumer une cigarette

Aucune plage du littoral en Languedoc-Roussillon ne s’est risquée à interdire de fumer sur le sable, comme c’est le cas sur la Côte d’Azur à Cannes, La Ciotat ou Nice. Mais pour autant, on s’emploie un peu partout à sensibiliser aux méfaits du tabac, à distribuer des cendriers de plage pour éviter que les mégots, négligemment laissés, ne polluent le cadre. Il faut en effet deux ans pour qu’un filtre à cigarette se décompose et disparaisse.

La station d’Argelès-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales, débourse chaque année un peu plus de 7 000 € pour distribuer quelque 20 000 cendriers. Le prix à payer pour voir le nombre de mégots diminuer et contribuer à la santé publique. Le ministre de la Santé, Marisol Touraine, n’a pas exclu de créer ou d’élargir les espaces sans tabac sur le littoral. À suivre.

2 – Faire un barbecue

On peut manger sur la plage. D’ailleurs, les vendeurs de beignets, de chouchous – et de salades de fruits frais sur la plupart des plages du Roussillon – sont là pour y veiller. Encore faut-il jeter ses déchets dans les poubelles prévues à cet effet (ou à défaut de régler une amende de 35 €). En revanche, le barbecue est proscrit, comme le feu de camp. Ne serait-ce que pour empêcher que la fumée ne vienne perturber la sécurité de la navigation maritime.

Le risque : une contravention de 38 € minimum.

3 – Dormir à la belle étoile

La sieste, oui. Passer la nuit, cela dépend des municipalités et de leurs arrêtés stipulant le contraire. En revanche, le camping est interdit par le Code de l’urbanisme, surtout pratiqué de façon sauvage. Sauf si une dérogation est accordée.

Le risque : 38 € d’amende.

4 – Se garer sur la plage

N’y comptez pas. Même si les parkings à proximité sont bondés. Cette possibilité est réservée aux véhicules des sauveteurs. Mal en a pris à ce résident de Port-la-Nouvelle, dans l’Aude, verbalisé en mai dernier alors qu’il circulait avec son 4 X 4 sur le sable de la plage Vieille Nouvelle. Il a écopé d’une contravention de la 5e classe de 1 500 €.

5 – Prendre du sable

Il n’est pas autorisé d’emporter du sable, pas plus que des galets, pour, par exemple, entreprendre la construction d’un mur dans sa résidence. 

Passe un ou deux cailloux et quelques grains sableux pour garnir une fiole en verre, mais les grosses quantités sont à éviter. Tout cela appartient au domaine public maritime. Les galets ont de surcroît un rôle important dans la protection du littoral.

6 – Faire un câlin poussé

“C’est l’amour à la plage”, chantait le groupe Niagara. Oui, mais il est conseillé dans cette situation de rester les yeux dans les yeux. Tout débordement peut coûter cher. Tant pis pour ceux qui souhaitent rompre la routine de leurs ébats. Les câlins poussés sont prohibés, considérés comme de l’exhibitionnisme. Certains aiment prendre des risques, comme ce couple de Britanniques sur une plage de Dubaï en 2008. Condamnés à trois mois de prison, ils ont vu leur peine suspendue en appel, avant d’être expulsés.

Le risque : ce délit peut être puni d’un an de prison et de 15 000 € d’amende.

7 – Piquer un plongeon

La mer n’est pas une piscine, bien que les activités qui y sont pratiquées sont analogues. Il est interdit en effet de plonger depuis une jetée, un épi. Entre autres.

Le risque : un accident et 38 €.

8 – Prendre l’apéritif

Autant se renseigner avant de ramener les chips, la boisson anisée et les packs de bières. Et autant fréquenter des plages sans poste de secours. Car de plus en plus de plages surveillées ne tolèrent pas l’alcool. L’ivresse publique est, bien entendue, condamnée.

Le risque : de 17 à 38 € d’amende.

9 – Faire fortune

Il est rare de trouver fortune sous le sable mais on peut sonder la plage avec un détecteur de métaux sous couvert de disposer de l’autorisation de la préfecture et de la mairie où le lieu se situe. Mais, si un trésor venait à être découvert, c’est à cette même mairie qu’il reviendra.

10 – Se baigner nu

Tenue décente exigée. Même sur le sable. Déambuler sur la plage en tenue d’Adam et Eve, comme plonger dans l’eau sans son maillot, sont considérés comme de l’exhibitionnisme. Excepté sur les plages qui l’autorisent ou le tolèrent.

Dans l’Hérault, être nu est possible au Cap-d’Agde, de la partie qui va de la buvette de Marseillan au chenal du port du village naturiste. Sérignan l’autorise sur 280 m de plage à hauteur des centres de vacances (Sérignan-Plage nature et le Clos Ferrand). Le naturisme est également toléré sur une partie de la plage de Villeneuve-lès-Maguelone, ainsi qu’aux Aresquiers à Frontignan sur la partie ouest.

Dans le Gard, on peut sur les 1 000 m dévolus sur la plage de l’Espiguette au Grau-du-Roi. Dans les Pyrénées-Orientales, c’est permis sur la plage de Torreilles entre le poste de secours sud et l’embouchure du Bourdigou, ainsi qu’à Argelès sur la partie nord de la plage du Bocal sur Tech (interdit au sud, à Saint-Cyprien).

Les coins de l’Aude sans textile sont la plage les Mateilles à Gruissan, les Montilles à Port-la-Nouvelle, 1 600 m de plage bien délimitée à Leucate et la plage la grande Cosse Fleury-d’Aude à proximité du domaine naturiste du même nom. Le topless (seins nus) est toléré mais il semble qu’il soit quelque peu passé de mode.

Le risque : une amende d’au minimum 38 €.

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Pourquoi y aura-t-il moins de forces de sécurité cet été 2024 dans l’Hérault, notamment sur le littoral

Pas de maîtres-nageurs sauveteurs CRS sur les plages de l’Hérault, notamment à La Grande-Motte et Valras. (Midi Libre – Melissa Alcoléa)

12.1.2024 – En raison des gros événements sportifs à venir en 2024 en France, les forces de sécurité seront beaucoup mises à contribution. Le préfet prévient déjà que les effectifs seront moindres dans l’Hérault avec de multiples conséquences…

L’année 2024 sera très dense du point de vue sportif avec les Jeux Olympiques du 26 juillet au 11 août. Plusieurs délégations s’entraîneront auparavant à Montpellier et la flamme passera à Sète et Montpellier le 13 mai.

Autre événement, plus ponctuel : le Tour de France cycliste traversera l’Hérault le 16 juillet, lors de l’étape Gruissan-Nîmes. C’est surtout la tenue des Jeux Olympiques qui mobilisera les forces de sécurité en région parisienne.

Pas de maître-nageurs sauveteurs CRS sur les plages

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Lumineuse et ensoleillée, la région de Béziers possède un littoral somptueux, composé de plages éblouissantes, solitaires et intouchées, crémeuses de sable blond qui s’étendent le long du Golfe du Lion.

Les stations balnéaires et plages du Golfe du Lion en Languedoc Roussillon s’étendent sur 4 départements, offrant trois fois plus de loisirs autour du thème de l’eau. On trouve dans le Golfe du Lion les meilleurs parcs aquatiques avec des aires de pique nique, des tobbogans et des plagettes aménagées, des stations balnéaires les plus réputées de notre belles région méditérranéenne, des plages immenses de sable fin longées de dunes naturelles, d’étangs et de marécages ou pullulent les oiseaux migrateurs, les chevaux et les taureaux, des plages aux falaises rocheuses idéales pour la plongées, des plages ventées propices pour le surf en méditérannée.

Voici les départements du Languedoc Roussillon avec des communes aux stations balnéaires nichées dans le creux du Golfe du Lion où vous pourez profiter du soleil de la France, des sports nautiques et autres activités aquatiques sans avoir à chercher des plombes sur la carte de France.

Plages: Cap d’Agde, Carnon Plage, Etang de Thau, Frontignan Plage, Gros du Roi, La Grande Motte, La Redoute, Marseillan, Palavas les Flots, Portiragnes Plage, Sérignan, Sète, Valras Plage, Vias Plage, Vendres.

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Le Pavillon bleu est un label décerné chaque année depuis 1985 par l’association Teragir aux plages et ports les plus propres de France. Un palmarès établi en fonction d’un cahier des charges bien précis. Mais les villes doivent candidater pour être jugées sur leur politique environnementale, leur gestion de l’eau et des déchets, ainsi que sur le suivi des recommandations émises par le jury national chaque année. Elles doivent également s’acquitter de frais de participation.

128 ports et plages de la région ont reçu le précieux label pour la qualité de leurs eaux et quatre communes ont été distinguées pour des actions particulières. 

Cette année, l’attribution du Pavillon bleu a un écho particulier compte tenu du contexte sanitaire et du fait que les plages ont longtemps été inaccessibles. Pour ses 35 ans, le Pavillon Bleu passe la barre des 400 plages labellisées, représentant 188 communes. Cette année, les communes et les ports de plaisance sont plus de 95% à avoir renouvelé leur engagement auprès du Pavillon Bleu, signe de confiance pour le label. Dans ce palmarès 2020, 17 nouveaux lauréats font leur entrée !

Trois nouvelles communes labellisées

Et la région Occitanie fait figure de championne de France avec 128 sites labellisés, devant la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (127 sites labellisés) et les Pays de la Loire (50 sites labellisés). Trois nouvelles communes entrent au palmarès en Occitanie : la base de loisirs d’Aignan dans le Gers, la plage de Caïx à Luzech dans le Lot et la plage Sainte-Marie à Blaye-les-Mines dans le Tarn.

Des actions particulières

Par ailleurs, quatre communes de la région ont reçu une récompense pour des actions particulières en faveur de l’environnement. Un partenariat pour dire stop aux plastiques jetables à Banyuls-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales. Dans l’Hérault à Adge des nurseries à poissons imprimées en 3D permettent de restaurer la biodiversité marine. À Sérignan, la commune participe à la protection du gravelot à collier interrompu. Enfin à Palavas-les-flots, une exposition sous-marine permet de sensibiliser à la protection des océans. Chacune de ces villes lauréates a mis en avant la sauvegarde d’espèces marines et la connaissance du milieu marin et de ses fragilités. Désormais, de telles actions devraient être encouragées par le label qui a bien compris l’intérêt du public pour la biodiversité, notamment pendant la période du confinement.

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AUDE 

Fleury d’Aude : les Cabanes de Fleury, Saint-Pierre-La-Mer.
Gruissan Grazel : les Chalets, Mateille-Ayguades.
Leucate : la Franqui, Leucate plage, plage naturistes (Port Leucate), le Kyklos, plage Copacabana (Port Leucate).
Narbonne-Plage : plage du Centre, plage des Karantes, plage du Languedoc, plage du Créneau Naturel.
Port-la-Nouvelle : plage du Front de Mer.
Les ports : port de Carcassonne, port de Castelnaudary, port de Leucate, port de Plaisance de Gruissan, port de Plaisance de Narbonne. 

AVEYRON 

Salles-Curan : plage des Vernhes 1, plage des Vernhes 2.

GARD

Le-Grau-du-Roi : le Boucanet, rive droite, rive gauche, port camargue nord, port Camargue sud, pointe de l’Espiguette.
Les ports : port de Bellegarde, port Camargue du Grau du Roi.

HÉRAULT 

Agde Grau d’Agde : Saint Vincent, la Tamarissière, le Môle, les Battuts, plage Naturiste, Richelieu, Rochelongue, la Roquille, la Plagette.
Clermont-l’Hérault : lac du Salagou – plage du camping.
Frontignan la Peyrade : l’entrée, le Port, la Bergerie, les Aresquiers, le Grau 
La Grande Motte : Grand Travers, plage Echirolles, plage du Couchant – Rose des Sables, Saint Clair, point Zéro.
Mauguio-Carnon : Carnon Centre, Carnon – Degrasse, Carnon l’Avranche De Grasse/ Suffren), Carnon les Dunes (secteur grand travers).
Palavas-les-Flots : rive Gauche – Le Grec, rive droite – Saint Pierre, rive gauche- St Maurice, rive gauche – St Roch, rive droite – L’Albatros.
Portiragnes : La Redoute (Blockhaus), le Bosquet.
Sérignan : Sérignan plage.
Sète : plage des 3 Digues, Castellas, Lazaret, plage de la Baleine, plage de la Fontaine, plage du Lido.
Valras-Plage : Casino, De Gaulle, les Mouettes, poste de secours central.
Vias : Farinette.
Villeneuve-lès- Maguelone : plage du Pilou, plage du Prévost.
Les ports : port de Bouzigues, port de La Grande Motte, port de Palavas les Flots, port de Plaisance de Carnon, port de Plaisance de Frontignan, port de Plaisance du Cap d’Agde, port départemental Vendres en Domitienne.

LOZÈRE 

Villefort : Lac de Villefort.

PYRÉNÉES-ORIENTALES

Argelès-sur-Mer Plage : Centre-Pins, plage de la Marenda-Tamariguer, plage du Racou, plage Sud.
Banyuls-sur-Mer : plage Centrale.
Canet-en-Roussillon : plage du Sardinal (Nord du port), plage du Roussillon, plage centrale, plage du grand large, plage de la Marenda, plage du Mar Estang.
Port-Barcarès : plage du Lydia, plage Digue Sud du Port, plage du Village.
Port-Vendres : plage Bernardi, plage de l’Usine.
Saint-Cyprien : plage de l’Art PS1, plage de l’Art PS2, plage du Port, plage des Capellans, plage de la Lagune.
Sainte-Marie-la-Mer : plage du camping municipal, plage du 1er, 2,3, 4ème Epi, plage Centrale.
Torreilles : Plage Centre, plage Nord, plage Sud.
Les ports : port Saint- Ange-du-Barcarès, port de Plaisance de Port Vendres, port d’Argelès-sur-Mer.

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Littoral de Béziers : après les inquiétudes, place à la joie de profiter des paillotes

Été 2023 – De l’embouchure de l’Aude au Cap d’Agde, 31 paillotes viendront égayer les plages du Biterrois.

29.4.2023 – Le premier établissement de plage, Les Canisses, ouvre aujourd’hui samedi 29 avril, à Vendres et le dernier, le Tong Coco, à Sérignan, le 10 juin 2023. Au total, ce sont treize établissements qui proposeront leur cuisine et leurs services de plage durant les beaux jours.

L’année dernière, suite au décret de 2019 modifiant le Code de l’urbanisme à partir du 1er janvier 2023, la plupart des gérants de paillotes affichaient leurs inquiétudes quant à une saison 2022 qui pouvait être la dernière pour ceux dont la concession s’arrêtait en fin d’été.

De l’embouchure de l’Aude, à Vendres, aux plages de l’est de Portiragnes, treize paillotes proposeront leurs services très bientôt.

De Vias au Cap d’Agde, dix-huit paillotes se partagent les plages.

Un rapport décrié

Puis, en février dernier, tombaient les conclusions du rapport ministériel sur les paillotes – notamment celles montées sur des zones protégées (comme notre littoral) – rapport préparatif à une décision administrative présentant les recommandations de l’État. Avec, pour les plages du Biterrois et de l’Agathois, des recommandations de suppression des concessions, de déplacements ou des études d’impact environnemental à réaliser.

À cause de cet éventuel avenir incertain, tombaient également les sourires des concessionnaires. Pour Alex et Sandy, qui sont en train de monter Le Surfing, à Portiragnes, “il s’agit d’un rapport qui présente une réalité qui ne correspond pas à la nôtre. Nous, on est là depuis 1999, avec des permis de 5 ans validés par la préfecture. Et des contrôles, notamment de la DDTM. De plus, on participa à l’économie locale, à l’attractivité du territoire, de la station… Nous, les professionnels, on aimerait bien avoir la possibilité de donner notre avis. Hélas, il ne nous a pas été demandé !”

Même incompréhension du côté de certains élus comme Gwendoline Chaudoir, maire de Portiragnes et présidente de l’Association des communes littorales d’Occitanie, qui se disait “scandalisée”, refusant l’idée préconisée de déplacer les paillotes portiragnaises sur le parking.

L’heure est à la préparation de la saison estivale

Mais aujourd’hui, même si les inquiétudes des gérants n’ont pas disparu, l’heure est à la préparation de la saison estivale. Et à la joie de tous, des concessionnaires comme des futurs clients impatients de pouvoir profiter des établissements de plage. Ce samedi 29 avril, ouvre la première paillote du littoral biterrois (de l’embouchure de l’Aude à Portiragnes) : Les Canisses, sur la plage de Vendres.

Les montages et ouvertures s’étaleront jusqu’au 10 juin, jour où le dernier des treize établissements ouvrira ses portes : le Tong Coco, à Sérignan, géré par Charlotte, très fréquenté par les familles car il dispose de jeux gonflables que les enfants adorent. Tout comme La Rose des sables, à Valras, avec sa piscine pour apprendre à nager (ouverte à partir du 10 juillet).

Les plus grands, eux, habitants du territoire et touristes, préfèrent, bien entendu, les autres services proposés par les paillotes : bains de soleils, parasols, équipement aquatique, snacking (pas de plats chauds), restaurant traditionnel…
Sur les treize concessions, six sont de véritables restaurants de plages, le reste étant des aménagements plus légers. La plupart sont en cours de montage.

Toutes sont assurément de véritables lieux de convivialité pour tous, et des atouts touristiques et économiques pour le littoral biterrois.

(Midi Libre – Antonia Jimenez 29.4.2023)

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Littoral : “Le choc thermique est un risque sous-estimé

Mobilité, adaptabilité et flexibilité sont les maîtres mots du dispositif de surveillance selon Serge Malvezin (L. Z.)

Sète 27.7.2015 – L’été approche, le littoral sétois reprend vie. Serge Malvezin, grand ordonnateur des secours, fait le point sur le dispositif de surveillance et les dangers.

Quels sont les maîtres-mots du dispositif de surveillance ?

Mobilité, adaptabilité et flexibilité. Mobilité, au sens géographique mais aussi grâce à un matériel léger, maniable et nécessitant peu de mécanique. Adaptabilité à la tâche : nous devons pouvoir doubler les effectifs si nécessaire. Et enfin flexibilité dans les horaires de travail, pour cadrer au mieux avec les besoins de la journée.

En cas de besoin de renfort, les pompiers interviennent-ils ?

Oui, les pompiers sont de précieux renforts. Nous avons un accord avec eux, depuis trois ans. Lors de coups de mer, nous pouvons solliciter leurs équipes de sauveteurs nautiques, mises à notre disposition pour nous épauler dans les zones non-surveillées.

Quel regard portez-vous sur le dispositif drapeau bleu, déployé pour la première fois l’an dernier ?

Ce dispositif permet de limiter la zone surveillée à l’aide de bannières bleues. L’expérience a été positive. Auparavant, les sauveteurs dressaient les drapeaux rouges pour se protéger juridiquement quand la mer présentait un danger. Mais les touristes respectaient peu cette mise en garde. Le rétrécissement de la zone n’interdit pas la baignade tout en permettant aux sauveteurs de se concentrer sur une zone restreinte.

Les premières baignades ont commencé. Quels conseils donneriez-vous aux baigneurs ?

Ceux qui recherchent une réelle sécurité doivent rester sur les plages surveillées. Quand on s’installe hors-zone, il ne faut pas râler si le délai d’intervention est plus long. C’est logique, on ne peut pas mettre en péril ceux qui ont choisi une zone surveillée pour une personne hors-zone.

Quels sont les risques pour ces baigneurs ?

En cas de noyade sur ce secteur non surveillé, le risque de mortalité s’élève à 95 voire 98 %. Le délai d’intervention pour accéder à cette plage est supérieur à 10 minutes. Le risque est donc extrêmement élevé.

Y a-t-il des réflexes à avoir à l’arrivée sur une plage ?

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Baignade : le dispositif dans l’Hérault pour un été “le plus sûr possible

Les postes de secours sur le littoral de l’ouest de l’Hérault (Gilles Renaud)

18.7.2015 – C’est Frontignan que la préfecture et les différents opérateurs de la sécurité en plage ont choisi pour détailler l’“Ordre d’opération départemental de secours côtier”.

Si la surveillance des plages et l’organisation des secours autour des zones de baignade n’a pas attendu les années 2010 pour voir le jour, c’est en été 2014 qu’est entré en vigueur “l’Ordre d’opération départemental de secours côtier“. Après deux années noires en terme de noyades sur le littoral héraultais (18 morts en 2012, 13 morts en 2013), il s’agissait, pour l’État et les différents opérateurs concernés (pompiers, police, SNSM, fédération de sauvetage et de secourisme, agents territoriaux, …), “d’harmoniser la chaîne d’action, d’offrir plus de cohérence et de lisibilité”, comme l’a rappelé mercredi à Frontignan le directeur de cabinet du préfet de l’Hérault, Frédéric Loiseau. Soulignant que le bilan de “seulement” sept décès en 2014 “et même si aucun lien direct ne peut être établi avec l’entrée en vigueur de l’Ordre d’opération, est un résultat encourageant”. Revue de détail.

22 communes, 75 postes de secours

En cet été 2015, le département de l’Hérault ne compte pas moins de 75 postes de secours répartis sur 22 communes : 13 communes littorales (pour 64 postes), deux communes riveraines de l’étang de Thau (trois postes) et sept communes en “eaux intérieures” (dispositifs déployés sur les lacs, rivières, etc…).

Au choix des maires

Le secteur côtier relevant du pouvoir de police des maires, ces derniers peuvent confier à différents opérateurs la tâche de surveiller leurs zones de baignade. Ainsi, 14 communes sont sous convention avec le Sdis (Service départemental d’incendie et de secours), pour 42 postes de secours. Deux cents “personnels nets” (sur le terrain à l’instant T) sont affectés à cette mission. Trois communes sont enconvention avec la SNSM, pour 15 postes de secours et 60 personnes. Deux communes gèrent directement leur dispositif (La Grande Motte et Vendres) pour huit postes et 30 personnels affectés. Une seule commune, Sète, est en convention avec une association : la Fédération française de sauvetage et de secourisme (six postes de secours, 30 personnes). Enfin, quatre communes bénéficient d’une mise à disposition de personnel des CRS (9 postes de secours, 23 policiers).

L’ordre opération départemental de secours côtier

L’opération de secours commence avec la prise en charge de la victime par les sauveteurs et s’achève avec son admission en milieu hospitalier. Aussi l’efficacité de cette dernière dépend elle “d’une information fiable et rapide” ont rappelé, mercredi à Frontignan, les hommes du Sdis. D’où l’initiative de créer le fameux Ordre départemental de secours côtier , “document collaboratif”, en 2014.

“Par vent de sud-est, c’est l’ouest du littoral, de Frontignan à Vendres, qui sera le plus sensible”

Concrètement, dès que l’approche de conditions météo défavorables est détectée, les différents opérateurs (MNS, pompiers, CRS, etc.) organisent une conférence – audio – dite de pré alerte, au cours de laquelle ils définissent le niveau de risque en fonction d’éléments très divers (houle, vent, soleil, mais aussi fréquentation des plages) et les mesures à prendre si le phénomène météo se confirme. Un niveau de risque qui varie forcément en fonction de la géographie des lieux : “Par vent de sud-est, c’est l’ouest héraultais, de Frontignan à Vendres, qui sera le plus sensible”, ont par exemple rappelé les intervenants.

Le jour J (celui du “coup de mer” par exemple), ces mesures peuvent être le renforcement du nombre de sauveteurs, l’élargissement des plages horaires de surveillance en fonction de l’affluence (jusqu’à 20 h), la réduction des zones de baignade (option assez récente préférée à un drapeau rouge rarement respecté, elle est régie par un arrêté du maire), la mobilisation des forces de l’ordre pour canaliser le public ou aider à faire sortir les baigneurs de l’eau.

Déclenché à sept reprises en 2014

L’Ordre d’opération départemental créé en 2014 et détaillé mercredi à Frontignan été déclenché à sept reprises en 2014 : le 28 juin, les 1er, 4, 6 et 18 juillet, les 8 et 10 août.

Sur l’ensemble de la saison 2014 (et sur tout l’Hérault, donc), 423 assistances à baigneurs avaient été assurées en zones surveillées, pour un seul décès. En zones non surveillées, sur 39 assistances à baigneurs, six décès avaient été déplorés. Depuis le début de la saison 2015, seul un Ordre d’opération départemental partiel a été déclenché, le 3 juillet, sur l’ouest du département.

Les enfants et les personnes âgées

Mercredi à Frontignan-plage, les professionnel du secours ont en outre rappelé, chiffres à l’appui, quelles sont les tranches d’âge qui ont le plus fait l’objet d’assistances à des stades avancés de noyade (septuagénaires, octogénaires, nonagénaires et enfants de moins de 10 ans, qui doivent donc faire l’objet de la plus grande vigilance). Les deux victimes décédées de noyade depuis le début de la saison sur le littoral héraultais étaient ainsi âgées de 74 ans, et 3 ans. Et c’est à Frontignan-plage, hors zone de surveillance et par fort vent de terre, que le garçonnet était décédé.

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Languedoc-Roussillon : un début de vacances endeuillé par les noyades

Pour plus de sécurité, préférez les lieux de baignade surveillés ! (Archives Pierre Saliba)

Montpellier 17.7.2015 – Depuis le mois de juin, on dénombre déjà 49 noyades et 8 décès en région. Et c’est encore pire au niveau national.

Cette année, les vacanciers ont de quoi se réjouir. C’est sous un soleil de plomb que notre littoral leur tend les bras. Pas un nuage à l’horizon. Mais une ombre au tableau cependant : le nombre de noyades explose. L’Institut national de veille sanitaire vient de publier les premiers chiffres de 2015. Et les résultats sont inquiétants. Entre le 1er juin et le 5 juillet, l’étude dénombre 275 noyades accidentelles, ayant provoqué 109 décès. Dans la même période, en 2012, l’Invs recensait 143 noyades, dont 73 décès.

Malaise ou imprudence

Rivières, piscines et plages peuvent être le théâtre de véritables drames. Et dans le détail, le Languedoc-Roussillon n’est pas épargné. Depuis le 1er juin, la région a connu 49 noyades, dont 4 dans l’Aude, 10 dans le Gard, 20 dans l’Hérault et 14 dans les Pyrénées-Orientales. Au total, huit personnes ont perdu la vie en pleine baignade, qu’elle soit d’eau douce, chlorée ou d’eau salée. Et malheureusement, leur rythme semble s’accélérer. Un enfant de trois ans, le 19 juin à Frontignan. Un jeune homme de 16 ans, le 4 juillet dans une piscine d’Aigues-Mortes. Un homme de 51 ans, le 9 juillet à Marseillan. Le 12 à Millau ; le 13 dans les gorges du Galamus ; le 15 à Port-Camargue…”Les noyades accidentelles se produisent souvent suite à des malaises, à une imprudence ou tout simplement au fait de ne pas savoir nager correctement, conclut le Dr François Bourdillon, directeur général de l’Inpes et de l’Invs. De manière générale, il est important d’apprendre à nager le plus tôt possible…”

“Il suffit d’un coup de sud-est

Côté mer, c’est le Cross Med, Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la Méditerranée, qui veille au grain, en collaboration avec les postes de secours des plages du littoral. D’après la préfecture maritime, les sauveteurs dénombreraient six décès sur l’ensemble des plages de la Méditerranée depuis le début de la saison. Dont quatre uniquement en Languedoc-Roussillon ! À Palavas, pourtant, Laurent Sagnimorte, chef des postes de surveillance du secteur de la station, de Carnon et de Villeneuve-lès-Maguelone, n’est pas encore débordé. Sur sa zone, pas de victimes à déplorer. “Pour l’instant, ici c’est très calme, confirme-t-il. Mais cela peut changer du jour au lendemain. Il suffit d’un coup de sud-est, le fameux vent de mer”, relève-t-il.

Plus prudent de se baigner dans une zone surveillée

Lui et son équipe sont sur le qui-vive. “Nous faisons beaucoup de prévention. Quand il y a du vent, nous allons vers les gens pour les informer des risques et leur conseiller de ne pas utiliser leurs bateaux pneumatiques.” Comme le souligne ce sauveteur de la SNSM, la plupart des accidents recensés se sont déroulés sur des zones non surveillées. Or, il est un argument choc à garder en mémoire : “Une noyade, c’est l’affaire de 5 à 10 minutes .”

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La mer est plus belle

La mer est plus belle

Que les cathédrales,

Nourrice fidèle,

Berceuse de râles,

La mer sur qui prie

La Vierge Marie !

Elle a tous les dons

Terribles et doux.

J’entends ses pardons

Gronder ses courroux.

Cette immensité

N’a rien d’entêté.

Oh ! si patiente,

Même quand méchante !

Un souffle ami hante

La vague, et nous chante :

” Vous sans espérance,

Mourez sans souffrance ! “

Et puis sous les cieux

Qui s’y rient plus clairs,

Elle a des airs bleus,

Roses, gris et verts…

Plus belle que tous,

Meilleure que nous !

Paul VERLAINE (1844-1896)

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Source:

https://sites.google.com/site/beziersplageetmontagne/golfe-du-lion (Eveline Mari)

http://www.plages.tv

http://www.midilibre.fr -Yannick Povillon 9.06.2020 / Laurie Zénon 27.7.2015 / Midi Libre 18.7.2015 / Prisca Borrel 17.7.2015) / Guillaume Richard 12.1.2024 / Patricia Guipponi 18.8.2013