
Dans un article publié le 20 mai 2025, le média américain (CNN) a intégré le Cap d’Agde dans son classement des 25 meilleures plages naturistes du monde.

Le Cap d’Agde se situe sur la commune de Agde, au sud du mont Saint-Loup. La plage et le camp naturiste se situent au nord de la station balnéaire. On y accède par le Port d’Ambonne. Le premier camping naturiste voyait le jour en 1954.
L’aéroport de Béziers-Cap d’Agde se trouve à quelques kilomètres de la station. L’accès en voiture comme en train sont très facile.


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Le Cap d’Agde
C’est en 1629 que le Cardinal de Richelieu, séduit par le site maritime, y imagine un grand port avec la construction d’une jetée devant relier la côte à l’îlot de Brescou. Les travaux commencent suite à la décision prise par un arrêté du Conseil du Roi en 1632. La mort du Cardinal, le 4 décembre 1642, arrête les travaux. Le projet du port est définitivement abandonné en 1651.
Il sera à nouveau d’actualité, trois siècles plus tard, avec l’aménagement du Cap d’Agde au début des années en 1963, de la décision de l’Etat de développer l’aménagement touristique du littoral méditerranéen,



A l’origine, en ce lieu en bordure de mer près de la petite ville d’Agde, les frères Oltra y travaillaient la vigne de leurs parents Le soir, ils aimaient aller se baigner nus et remarquaient que de plus en plus de baigneurs, notamment des Allemands faisaient comme eux. Ils se sont alors dit que c’était mieux de se lancer dans le tourisme, que dans la vigne.
Les deux frères ont alors l’idée de créer un camping naturiste. Il verra le jour en 1954.
Le naturisme naît donc à Agde avant le tourisme. La station balnéaire s’est construite tout autour lors de l’aménagement touristique du littoral lancée en 1963 avec la mission Racine . Le petit camping s’est transformé en village naturiste.
La première opération lancée est celle de la démoustication, une priorité absolue.

La deuxième opération est celle des grands travaux, combler les terrains marécageux, creuser le port, construire des routes, amener l’eau et l’électricité et installer un réseau d’assainissement. On pense aux loisirs, on construit des courts de tennis, des mini-golfs, des discothèques, des parcs d’attraction. Les responsables de la mission interministérielle développent les installations collectives pour attirer le plus grand nombre de touristes.
La naissance de Cap d’Agde naturistes tel que nous le connaissons aujourd’hui.

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Un peu d’histoire
Au début du XXe siècle, un mouvement de jeunesse allemand appelé Wandervogel (les oiseaux migrateurs) prône la communion avec la nature par la nudité. Fuyant la pollution et la civilisation industrielle, ils organisent des excursions et pratiquent la gymnastique de plein air, toujours dans le plus simple appareil.

En 1918 naît le mouvement appelé Frei Körper Kultur (culture du corps libre). Il se diffuse dans les pays germaniques et scandinaves.
1920 : Le Sparta Club, premier club naturiste, est créé par Kienné de Mongeot et Yvan De Laval.
1930 : Les médecins André et Gaston Durville ouvrent un centre appelé Physiopolis sur l’Île du Platais à Villennes-sur-Seine. Le 1er congrès naturiste s’y tient.
1949 : Albert et Christiane Lecocq créent le centre héliomarin de Montalivet, en Aquitaine.
1950 : Fondation de la Fédération française de naturisme (FFN).

1954 : L’un des frères Oltra, viticulteurs au Cap d’Agde, fait un séjour à Montalivet, et en revient avec l’idée d’arracher ses vignes pour en faire un camping naturiste.
1957 : Des Allemands, des Suisses, des Hollandais et des Scandinaves débarquent au Cap d’Agde avec leurs caravanes… En France, la « libération des mœurs » tarde à arriver. Les « culs nus » sont encore mal vus.
1956 : Le camping naturiste du Cap d’Agde devient le « centre héliomarin Oltra Frères »
Il deviendra le plus grand centre naturiste européen.
1963 : Le gouvernement, sous la présidence du Général de Gaulle, lance la « Mission interministérielle d’aménagement touristique du Languedoc-Roussillon » dite « mission Racine » pour l’aménagement du littoral. Cette mission doit durer vingt ans, pour un coût de 3 milliards de francs. Ce projet ambitieux doit réorganiser le littoral languedocien en créant 500.000 lits touristiques.
Les élus locaux autorisent la construction de la station balnéaire du Cap d’Agde, selon les plans de l’architecte Jean Lecouteur. Les aménagements en bords de mer se développent.
En 1969, la construction du Cap d’Agde s’achève. René Oltra se voit confier par l’administration la mission d’organiser la colonie naturiste du Cap d’Agde. Celle-ci jouxtera la grande station balnéaire qui sera créée l’année suivante, avec les financements de l’État.
Dans les années 70, les pratiquants de « l’amour libre » investissent les grands ensembles en béton. Ils s’embourgeoisent rapidement, et deviennent propriétaires dans le village. Le libertinage devient la tendance dominante, et la renommée du village attire les touristes de toute l’Europe, principalement des Allemands et des Néerlandais.
Années 80 : la cohabitation entre naturistes purs et durs, venus passer leurs vacances en famille, et les échangistes, qui s’exhibent outrageusement sur les plages, devient de plus en plus tendue… Cependant, les libertins représentent une véritable manne financière pour le village. Ils disposent en général d’un fort pouvoir d’achat, et dépensent beaucoup. Ils louent des appartements, dînent au restaurant, sortent en boîte… On est loin du naturiste campeur, avec son barbecue et ses merguez ! Le pragmatisme imposait donc que les conflits s’estompent.

1990 : La mairie d’Agde s’est rapidement rendue compte que le village naturiste brassait beaucoup d’argent, et a voulu prélever sa dîme. Pour ce faire, elle a clôturé le village, et a créé une société d’économie mixte, la SODEAL, dont la ville d’Agde est actionnaire à 73 %, afin de justifier le paradoxe qui consiste à devoir payer un droit d’accès à un espace public.
Aujourd’hui : pendant la saison d’été, 40 000 vacanciers, libertins ou naturistes, se retrouvent au Cap.
Source : https://www.lavoixdux.com 5.5.2019
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Paul OLTRA aurait célébré ses 100 ans le 23 avril 2025. Né en 1925, ce visionnaire, avec son frère René, a radicalement transformé le littoral d’Agde en créant le premier quartier naturiste du Cap d’Agde, aujourd’hui connu dans le monde entier.

À l’origine, les frères Oltra ont eu l’audace de convertir des marécages insalubres en un site touristique d’avant-garde. Aujourd’hui, le Village naturiste du Cap d’Agde demeure une destination de renommée internationale, accueillant chaque année des milliers de visiteurs venus du monde entier.
Comment les frères Oltra sont-ils passés d’un petit camping naturiste le Centre Hélio-Marin, ouvert en 1956 en bordure de l’étang du Bagnas, au complexe Héliopolis en 1975 ?
Début des années 1950. Le site de Cap d’Agde n’est qu’un marais aux abords du fleuve Hérault, séparé de la mer par des larges plages de sable au pied de l’ancien volcan du Mont Saint-Loup. Seules quelques maisons sont visible dans cette zone rocheuse.
Les vignerons Paul et René Oltra obtiennent en 1954, en plein crise viticole, l’autorisation à la création d’un camping. Á ce moment, sur le site de Cap d’Agde, aucune station balnéaire n’existe.
En 1956, alors que Paul Oltra exerce comme vigneron, ils soumettent au maire d’Agde de l’époque, Louis Valière, un projet ambitieux d’ouvrir un camping naturiste. Avec le soutien du conseil municipal et des autorités préfectorales, les travaux débutent rapidement, marquant le début d’une transformation spectaculaire de la région.
En 1956, le Camping Hélio Marin Oltra frères ouvre ses portes. Les deux frères, âgés de 31 et 36 ans, rencontrent beauoup de difficultés.

À l’occasion du centenaire de sa naissance, toute la famille Oltra et les proches, se sont réunie ce mercredi 23 avril 2025 au Domaine Saint-Jean des Sources pour lui rendre hommage lors d’un repas convivial.
Ses deux fils, Jean-Michel et Pierrick Oltra, son petit-fils Olivier, ainsi que son arrière-petit-fils Paolo, s’en oublier Marie-Hélène, Joëlle et Pauline Oltra étaient présents pour honorer sa mémoire.
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“Parfois surnommé “La ville nue”, le village naturiste du Cap d’Agde est la plus grande station balnéaire naturiste au monde, attirant jusqu’à 40 000 visiteurs chaque jour en haute saison.” C’est ce qu’indique CNN dans un article paru le 20 mai, où la chaîne américaine a publié un classement des 25 meilleures plages naturistes du monde, réalisé avec le magazine “Nude & Natural”.

“Les visiteurs sont libres d’être nus où ils le souhaitent : restaurants, magasins, bureau de poste ou banques, navigation en bateau ou farniente sur la longue plage publique (où la nudité est obligatoire, même pour les personnes ne séjournant pas au complexe)”, précise le média américain.
Source : http://www.herault-tribune.com 22.5.2025
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Le Cap d’Agde est né en 1963, de la décision de l’Etat de développer l’aménagement touristique du littoral méditerranéen, la Mission Racine est dirigée par Monsieur Pierre Racine. La première opération lancée est celle de la démoustication, une priorité absolue. La deuxième opération est celle des grands travaux, combler les terrains marécageux, creuser le port, construire des routes, amener l’eau et l’électricité et installer un réseau d’assainissement. On pense aux loisirs, on construit des courts de tennis, des mini-golfs, des discothèques, des parcs d’attraction. Les responsables de la mission interministérielle développent les installations collectives pour attirer le plus grand nombre de touristes : centres de vacances des PTT, de l’EDF, de la SNCF, des villages de vacances, colonies de vacances, campings.

Une attention particulière est portée à l’environnement en liaison avec l’Office national des forêts. Les efforts portent dans trois directions : créer des espaces verts dans la station, reboiser et distribuer gratuitement des centaines de milliers de plants aux particuliers. Le marché immobilier se développe, la fréquentation touristique est en constante augmentation. La station du Cap d’Agde commence à vibrer.

Au large, le Fort Brescou, son îlot basaltique de 2,72 hectares est la dernière partie immergée d’un ancien volcan sous-marin, vieux de 740 000 ans. Un îlot volcanique qui était un véritable repaire de pirates. En 1586, un premier fort est édifié sous l’ordre du Vicomte de Joyeuse. En 1632, Louis XIII ordonne la démolition du port qui est sauvé par Richelieu. Mais la mort du cardinal en 1642 retarde le chantier, il reprend sous la direction de l’Ingénieur Antoine Niquet, élève de Vauban. Entre 1680 et 1852, le Fort sert de prison. Les assauts du temps, les attaques de la houle et du sel marin mènent à sa fermeture en 2008, pour des raisons de sécurité. L’association des Amis du Fort de Brescou, la Drac Occitanie et la Fondation du patrimoine, s’unissent pour sa sauvegarder et sa restauration. Réouverture au public dans 10 ans.


Entre Le Cap d’Agde et Agde, le Mont Saint-Loup culmine à 113 mètres, il s’étend sur environ 15km². Ancien volcan dont l’éruption remonte à 750.000 ans, il a donné à la cité d’Agde sa couleur grise et ses monuments en basalte. Saint-Loup a découpé la côte en créant îlots, criques, plages et falaises : des paysages exceptionnels aux couleurs contrastées, qui renferment une vie sous-marine foisonnante.

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La Grande-Conque, la plage la plus étonnante de l’Hérault
Les plages du littoral Héraultais sont reconnaissables à leur sable fin et clair. L’une d’entre elle, la plage de la Grande-Conque à Agde, se démarque en arborant un sable noir encadré de falaises rocheuses, noires également. Un lieu unique qui étonne tant qu’il fascine. C’est l’une des plages les plus exceptionnelles de l’Hérault. Au pied d’une falaise volcanique, il s’agit d’une vraie curiosité géologique.


Enclavée entre la mer et de hautes falaises volcaniques, le sable noir fait sa particularité. En forme de croisant, c’ est la seule plage de sable noir. La pointe de sa falaise culmine à 21 mères, elle offre un point de vue dégagé sur le Cap d’Agde, le littoral et la mer, idéal pour les selfies.
Les rochers sont composés de basalte, de lave refroidie vieille de 700.000 ans provenant du volcan qui se trouve à cet endroit.
Il est possible d’apercevoir, depuis la falaise au-dessus de la plage de la Grande-Conque, le pic du Canigou qui culmine à 2785 m d’altitude dans la chaîne de montagne des Pyrénées. Autre originalité de cette plage, ce sont deux rochers qui se font face, à moitié immergés dans la mer, que l’on appelle les rochers des deux frères. Un escalier bâti dans les années 50, vous permet de descendre jusqu’à la plage.
Une plage qui recèle bien des secrets
Le grand avantage de cette plage de sable noir, c’est qu’elle est abritée du vent, de la tramontane plus exactement, qui souffle majoritairement dans l’Hérault. L’idéal pour poser votre serviette et bronzer en toute tranquillité.
Pour les plus aventuriers et sportifs, il est aussi possible d’explorer les fonds marins. Un sentier sous-marin a été aménagé pour les plongeurs et il est possible d’y apercevoir toutes sortes de poisson. On peut y découvrir également la reproduction d’une ancienne barque de l’époque grecque, immergée et qui donne des allures d’un autre temps.
Source : http://www.francebleu.fr 13.3.2025
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Cap Nat International, spécialiste de la location naturiste à Cap d’Agde
Adresse: Port Nature, Colline 5 / 2 Boulevard des Matelots – 34307 Cap d’Agde Cedex
Tél.: +33 (0)4 67 00 00 09
E-mail: contact@cap-nat.com
Aéroport Béziers-Cap d’Agde: à 23 min. (19 km)

L’accès au village naturiste est réglementé toute l’année. A votre arrivée, le Bureau d’accueil du Service des Entrées vous accueille pour les formalités d’accès. Une carte délivrée pour la durée de votre séjour vous permettra l’accès au village, qui implique également l’obligation de se conformer au règlement :
- Pratiquer la nudité intégrale en harmonie avec les autres naturistes.
- Respecter les bonnes mœurs et l’ordre public.
- Préserver la qualité de vie en veillant à éviter toute nuisance (bruit, vitesse excessive, aucun chien sur la plage…).
- Respecter les propriétés privées.
- Respecter l’interdiction de filmer ou de photographier.
Ce site a un but uniquement informatif, pour toutes questions sur votre séjour au village et ses conditions d’accès, merci de contacter directement le bureau d’accueil du village naturiste au 04 67 26 00 26.
ACCUEIL ET INFORMATION VILLAGE NATURISTE
Bureau d’accueil Service des entrées – Délivrance des cartes d’accès
Rond-point du Bagnas – Le Cap d’Agde
Tél : 04 67 26 00 26 – Fax : 04 67 26 84 11


Son origine est fort ancienne et nous paraît d’autant plus intéressante à évoquer que, de nos jours encore, elle se trahit dans le type, voire dans le caractère et les mœurs de sa population.
Les Phocéens d’Ionie s’élançant, sur les traces des Rhodiens qui, eux mêmes, avaient suivi les voies frayées par les Phéniciens, s’étaient dirigés vers l’Occident et, après diverses expéditions dans l’Adriatique et la mer Tyrrhénienne, avaient longé la côte au pied des Alpes jusqu à l’embouchure du Rhône.

Là, ces hardis navigateurs qui trop à l’étroit dans la presqu’île natale, l’abandonnaient, et par toutes saisons s’aventuraient au loin sur leurs petits bâtiments armés en guerre, visitant les parages les plus reculés.
Ils y constituèrent à demeure, dans le pays gaulois vers l’an 600 avant notre ère, un vrai centre de civilisation hellénique : Massalia-Marseille, d’où ils s’étendirent progressivement à l’est jusqu’au golfe de Gènes, échelonnant pour la protection de leur trafic des postes fortifiés sur le littoral y créant Olbia-Hyères, Antipolis-Antibes, Nicæa-Nice, Monoïcos-Monaco et à l’ouest, vers les Pyrénées et l’Ibérie, fondant en chemin Agathé-Agde sur le territoire des Volkes Tectosages.
Du mot grec ayxon, semble dériver le nom donné à ce dernier établissement, en raison de la bonne fortune qui conduisit les Phocéens-Massaliotes sur les bords de l’Arauris (Hérault). On rapporte en effet que séduits par le beau ciel et l’aspect fertile de la région avoisinante, ils s’étaient empressés d’y jeter les assises de la ville nouvelle.


Agde aurait été bâtie quelque vingt ans après Marseille. Sa position avantageuse, lui assurant de faciles communications par mer avec sa métropole, elle s’était rapidement développée. Ses habitants avaient su d’ailleurs, avec une souplesse tout ionienne, s’insinuer parmi les peuplades celtiques d’alentour, exerçant sur elles par la culture de leur esprit et l’attrait de leur commerce une influence bienfaisante, les amenant insensiblement à parler la langue grecque, cet admirable idiome qui ne contribua pas peu à la formation du français moderne.

Agde fit partie de la Narbonaise, an 706 de Rome. Il n’est pas douteux qu’elle n’ait eu à souffrir, dans son négoce, des jours troublés que venait de traverser la Gaule. Du moins les maux de la guerre lui furent ils épargnés. Aussi n avait elle pas mis longtemps à reprendre son activité quand, au Ve siècle, elle passa sous la dépendance des Visigoths.
Depuis, des changements de domination imposés par le sort des combats :
- les incursions des Normands, qui vers 860 ravagèrent la ville et en firent un repaire de pirates,
- les luttes religieuses qui marquèrent la croisade contre les hérétiques du Midi, ne furent pas sans porter atteinte à la fortune d Agde. Mais au lendemain de ces épreuves passagères la cité commerciale retrouvait toute son animation.

Il en fut ainsi jusqu’en 1286. Elle venait d’être cédée à la France et réunie à la couronne lorsque André Doria, amiral d Alphonse III d’Aragon, alors en guerre contre Philippe le Bel, y fit une descente, l’enleva de vive force, l’incendia, et après un épouvantable massacre de sa population, se retira, emmenant avec lui tous les navires dont il avait pu s’emparer. Cet immense désastre faillit l’anéantir. Elle sut pourtant à la longue s’en relever.




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“C’est lunaire !” : on refuse de le servir parce qu’il arrive nu… dans un restaurant du village naturiste au Cap-d’Agde
20.7.2023. Cette semaine, Daniel s’est vu refuser l’accès à un restaurant du village naturiste du Cap-d’Agde parce qu’il était nu. Un non-sens pour ce quinquagénaire. Mais à l’intérieur du village, il semble que les pratiques ont évolué…
Cela fait trois ans que Daniel, 56 ans, et sa femme ont quitté leur Bretagne pour s’installer au village naturiste du Cap-d’Agde toute l’année. Mais cette semaine, un soir, alors que le couple avait envie d’une glace après leur repas, le restaurant qu’ils ont choisi refuse de les accueillir et de les servir. La raison ? L’absence de tenue de Daniel qui était venu complètement nu.

Naturiste depuis l’âge de 13 ans, il ne comprend pas cette décision et tient à témoigner : “On est dans un village naturiste, et on refuse de me servir parce que je suis nu ? C’est lunaire !” Il raconte que ce n’est pas la première fois qu’un incident comme celui-ci se produit pour lui et sa femme. Cet habitué perçoit aussi un changement dans le regard des autres visiteurs du village. “On est davantage jugé que d’habitude. Ce n’est pas facile à supporter”, confie-t-il. “Mais je refuse de céder. Je ne veux pas abandonner ma vision du naturisme : une liberté totale de m’habiller ou non.”
“Un appel au bon sens”

Contacté par téléphone, le patron du restaurant est clair : “Il est écrit sur notre site internet, que le soir, la tenue la plus habillée est de mise.” Une règle qui, selon lui, “appelle au bon sens.” Bien qu’il n’existe aucun règlement qui régisse les établissements du village. “Si vous venez un soir au village, vous verrez la très grande majorité des gens avec des vêtements. C’est comme ça, depuis des décennies”, déclare encore le patron du restaurant. “Ce n’est même pas un sujet. Tout se passe très bien avec la majorité des clients de notre restaurant.”
“Une serviette ou un paréo pour l’hygiène”
Philippe Barreau est le président de l’Union des professionnels du tourisme naturiste (UPTN). Bien qu’il ne souhaite pas commenter “l’incident”, il a constaté un changement de clientèle : “On voit de moins en moins de personnes âgées qui viennent pour profiter de leur retraite. Aujourd’hui, on a surtout des jeunes, pas vraiment naturistes, qui profitent de cet endroit pour passer du bon temps.” Il déplore aussi le comportement des personnes qui ont de plus en plus tendance à se “plaindre de la moindre petite chose…”
Des changements qui chassent les habitués et qui poussent les commerces à s’adapter, selon Philippe Barreau. “Chaque commerçant est libre du règlement de son magasin”, explique-t-il. “La seule chose que l’on demande aux naturistes qui arrivent nus, c’est une serviette ou un paréo à poser sur la chaise, pour l’hygiène.”
Il rappelle aussi que la majorité des 30 000 visiteurs se plaisent au village, “le seul endroit où ils se sentent libres et protégés.”
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Agde : le dernier bain naturiste de l’année n’aura pas lieu

Pas de dernier bain de l’année au village naturiste (Midi Libre – Olivier Raynaud)
4.12.2020 – La situation sanitaire a eu raison de ce rendez-vous, qui attire des centaines de baigneurs et de spectateurs.
Le village naturiste va décidément vivre une triste fin d’année. Après la fermeture des bars, des restaurants et des boîtes de nuit, l’union des professionnels du village naturiste (UPTN) a fait savoir que le dernier bain de l’année, traditionnellement organisé le 31 décembre à la mi-journée, n’aurait pas lieu. “Vu la situation, c’est impossible à organiser”, reconnaît son président, Philippe Barreau.
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Sous le cap d Agde – Port de Richelieu
Commencement puis abandon des travaux Digue de Richelieu

Telle était la situation lorsque en 1629 le cardinal de Richelieu venant à séjourner dans le voisinage d Agde, employa ses loisirs à en visiter le littoral. Ce fut alors que vivement frappé des avantages que semblait offrir, pour la création d’un vaste établissement maritime, l’emplacement des étangs de Luno et de Saint Martin, il conçut l’admirable projet d’y fonder un nouveau port à l’ouest du Cap, en face et sous la protection du fort de l’ile Brescou. Toutefois l’exécution de ce plan grandiose ne fut ordonnée qu’en 1630 par un arrêt du conseil du Roi en date du 10 janvier.
Le devis des travaux fut en conséquence dressé le 23 avril 1634. Il consistait avant tout dans la construction d’une jetée partant du rocher interne de la partie du cap d Agde, appelée “la Conque”, et tirant droit au dernier rocher de l’île de Brescou sur une longueur de 400 cannes, avec un retour au bout de 100 cannes formant un angle avec la première jetée.

En dépit des éléments qui depuis plus de deux siècles s’acharnent à la détruire, la digue de Richelieu subsiste encore. Il est à noter qu’à l’encontre du devis de 1634, elle n’a pas son point de départ à la Conque. Elle fut construite à environ 200 mètres dans l’ouest-sud ouest du cap.
A sa naissance on voit une pierre quadrangulaire où, malgré les injures du temps, peut se déchiffrer cette inscription gravée en caractères majuscules. Trop usés aujourd’hui pour se distinguer à l’œil nu et pourtant faciles à suivre au toucher : “ICY COMMENCE LA JETÉE”. Ce remarquable ouvrage se compose d’énormes blocs, extraits sans doute de carrières situées à pied d’œuvre aux abords du mont Saint-Loup, noirâtres et volcaniques pour la plupart, d’une densité et d’une inaltérabilité qui les rendaient éminemment propres aux travaux maritimes.


Blague:
Une femme, épuisée suite à un excès d’expériences sexuelles avec son mari, demande au docteur: “S’il vous plaît docteur, chez un homme, l’intérêt pour le sexe, quand diminuera-t-il? Dit le docteur: “Juste après le décès, madame …”
Port d’Agde

Les États du Languedoc s’étaient, nous l’avons dit, prononcés en 1651 contre toute participation ultérieure aux frais du vaste port conçu en face de Brescou. Quelque quinze ans plus tard était adopté le plan du canal des deux mers, puis décidée la création de Cette pour lui servir de débouché. Agde allant être un des points de jonction importants de l’Océan à la Méditerranée redevint l’objet d’une attention toute particulière.
Or, vers cette époque, des dépôts de sable s’étant produits à l’embouchure de l’Hérault menacèrent d’en interdire l’entrée, même à des navires de faible tonnage. La situation parut si critique que les diocèses d Agde et de Béziers s’entendirent pour faire procéder sans retard au déblayement de la passe Quant à la Province, sollicitée de prêter son concours au travail, elle n’alloua par délibération du 22 février 1668 qu’un médiocre secours et encore déclara-t-elle que jamais plus à l’avenir elle ne souscrirait d’autre dépense de ce chef.
La communauté d’Agde change d’attitude et leur offrit de pourvoir aux travaux nécessaires, notamment à ceux de construction d’une première jetée s’ils lui voulaient assurer aide utile. Ils y concoururent en effet par le vote de plusieurs contingents annuels jusqu’au 4 février 1704, date à la quelle ils résolurent de prendre exclusivement à leur compte les diverses réparations et l’entretien du port.

Ce fut trois ans après, sur l’avis qu’un nouveau bane s’était formé dans l’anse de l’Hérault, qu’ils décidèrent l’établissement d’une seconde digue dans le but de resserrer la rivière, partant d’imprimer plus de vitesse au courant et de lui faire emporter l’obstacle.
La jetée de l’ouest fut ensuite prolongée (1709) et depuis, la situation du grau se serait améliorée au point de ne plus nécessiter que des frais insignifiants. Mais sa profondeur n’excédant pas 10 pieds! Il n’était guère accessible qu’à de petits bâtiments.
Entre temps, par une délibération du 27 janvier 1725, les États résolurent de faire sur les berges de l’Hérault tous ouvrages convenables en vue d’empêcher son lit de s’élargir.
Telle est l’origine de cette double rangée de quais massifs et solides qui s’étend d’Agde à la mer sur un espace de près de 5,000 mètres.

Cap d’Agde. C’est la capitale européenne du libertinage et de l’échangisme. Le quartier naturiste du Cap d’Agde accueille des dizaines de clubs échangistes et de saunas libertins.

Mais c’est aussi aux alentours du village naturiste qu’on trouve de nombreux établissements échangistes, où les libertins se retrouvent après des journées passées à la plage qui s’étend sur une longueur de 2km sur la Baie des Cochons.
Ici se trouve la plus grande concentration de lieux de libertinage au monde. Et il y en a vraiment pour tous les goûts. Bienvenue donc dans les établissements coquins de la région agathoise. Là où nudisme, naturisme et libertinage sont une façon de vivre.



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La plage d’Héliopolis au Cap d’Agde a été nommé dans le top 5 des plages naturistes en Langudoc-Roussillon

Pourquoi c’est bien? Entièrement aménagée pour le naturisme, la station est une des plus connues et accueillantes d’Europe. Comme à Port-Leucade, on se trouve sur une belle plage d’un kilomètre, dans un espace dédié aux naturistes et bordé de résidences ou de campings qui leur sont destinés. Tout au long de la journée, on peut y déjeuner, boire un verre ou louer un matelas.
C’est où exactement? La plage naturiste se trouve au nord de la station, rue des Nereides. On se situe près de Marseillan-Plage et du port d’Ambonne par où on peut accéder à la plage en évitant le droit d’entrée.


Blague:

Un jeune garçon de 7 ans, Jérôme, entre dans la chambre de ses parents, voit son père allongé sur sa mère et demande : « Que faites-vous? Dit son père : Nous sommes en train de vous offrir un frère. Dit le petit : “Non, je ne veux pas un frère. Putain!” Quelques jours plus tard, Jérôme revient inopinément dans la chambre et voit sa mère au-dessus de son père et demande à nouveau : « Que faites-vous maintenant? Dit maman : Ah nous sommes en train de vous offrir une soeur. Dit Jérôme : Non, je ne veux pas une soeur non plus. Merde!” Même scénario quelques jours plus tard, mais maintenant ses parents dans une position en levrette. Réagit Jérôme ludique : “Non, et je n’ai pas besoin d’un chien non plus!”
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Sexe et plaisirs interdits : en immersion dans la brûlante baie des cochons au Cap-d’Agde

Des attroupements appelés tantôt “grappe”, tantôt “enclos” avec en son centre des “shows”. (Illustratration / Dominique Quet)
11.7.2019 – Elle excite la curiosité, jouit d’une réputation sulfureuse. Immersion sur des bancs de sable brûlants.
Si je veux voir la baie des cochons ? Et comment ! Le café noir partagé avec un vieux copain prend une tournure intéressante. À condition d’être curieuse, pas pudique et difficilement effarouchée. Trois conditions impératives pour poser un orteil sur le sable chaud brûlant, et pas seulement à cause de la canicule, de ce bout de plage à l’est du village naturiste du Cap-d’Agde.

En moyenne le naturiste n’est pas tout jeune ! – Midi Libre
Son truc à lui ? Les couples
Mon initiateur y loue, depuis des années, un appartement. Forain l’hiver, au Nord, il expatrie ses tréteaux dès les beaux jours sur les marchés du sud. Patrick joint l’utile à l’agréable. Il connaît le camp comme sa poche… S’il en avait une. Son truc à lui ? Les couples. Il joue le troisième élément.
Les habitués veillent sur la tranquillité de leur plage
Un homme en bermuda longe le bord de mer. Il jette des regards, mine de rien, sur les corps nus, étendus sur le sable. Un sexagénaire bronzé intégral, ne le lâche pas des yeux. Les voyeurs sont matés, surveillés et font long feu sur la plage naturiste. Idem pour les sacs à dos volumineux, un peu trop baladeurs, ou qui se plantent nonchalamment aux pieds d’une estivante.
Certains filment en douce, le petit porno perso de l’hiver. Ici, la police des mœurs se fait sans gendarme. Aux Orpellières, le nu se pratique bon enfant et la drague passe pour ultra-ringarde. Les importuns qui s’attaquent à une femme seule se font vite remonter les cordons du slip par les habitués.
Après la baie des cochons, tomber le maillot paraît si facile à Sérignan-Plage. Pour y accéder on emprunte un délicieux chemin, délimité par des ganivelles, entre la salicorne et les parfums des prés-salés. On grimpe une petite dune et en contrebas, elle est là, belle, large, offerte, la plage natu et ses gentils culs nus. Une pancarte sépare la zone textile de la partie naturiste, qui longe les campings, eux aussi natu.
Si la basse saison ne s’encombre pas de la frontière, l’été venu, on est prié par des patrouilles de police de respecter le dress code et le partage de la plage. Ici, on se rencontre entre amis. On croise des collègues et on discute pédagogie le zizi à l’air. Des retraités cramés se fichent comme de leur première fiche de salaire, de leurs derrières fripés et de leurs seins fatigués et se baladent pieds dans l’eau, main dans la main. Les corps ne sont pas ou plus parfaits. On les traita d’impudiques ? La pudeur des naturistes s’appelle tolérance et respect.
Un océan de corps nus
Devant nous, deux kilomètres de sable, jusqu’à l’orée de Marseillan-plage. Des enfants jouent tout nus. Les parents font bronzette tout nus. Ça bouquine et ça papote tout nu. Ça n’empiète pas sur la serviette du voisin. C’est père tranquille. Le troisième élément se moque de qui ?

Un peu d’humour coquin même chez les naturistes tranquilles de la plage de Sérignan. (Illustration/Midi Libre)
On continue jusqu’à la paillote le Paralia Beach Club. “C’est la frontière ultime, on y mange et on y bronze nu mais en toute correction. Au-delà, c’est la baie des cochons”, explique Patrick. Au-delà, c’est le Japon ! Une marée humaine, à l’image des plages bondées de l’île surpeuplée. Un océan de corps nus. Sauf que dans la mer, nageote juste un pelé et une tondue. On ne vient apparemment pas ici pour la baignade.
De gentils retraités discutent, l’eau à mi-cuisse. En fait, madame ne parle à monsieur qu’avec la main. Au bord de l’eau par contre, où les vaguelettes se meurent, c’est le métro aux heures de pointe. En plus sympathique parce qu’ici, on communique beaucoup.
Des grappes et des shows très chauds
Hormis le duo de seniors lubriques, je ne vois rien, a priori, de bien cochon. On repère une bandelette de sable libre, à côté d’un jeune couple. Lui beau gosse, elle sirène blonde longiligne. Ils se dorent au soleil. Statiques. Mais pas seuls. À vingt centimètres à l’ouest du bas-ventre de la demoiselle, un homme allongé la regarde droit dans l’entrecuisse en se masturbant. Au sud, un second la scrute, lui aussi, entre les cuisses en se tripotant. Un autre homme arrive, puis deux. Debout, ils font leur petite affaire… C’est beaucoup moins mignon en vrai.
Je vais me rafraîchir. Au retour, une grappe de dix hommes se touche au-dessus de la jeune femme, imperturbable, indifférente et toujours aussi immobile. Elle se lève d’un bond, va se baigner, la grappe se disperse. Mon partenaire râle. “Ces morts la faim ont piétiné ta serviette.” Grave. Les amoureux sont Estoniens, viennent pour la première fois au Cap. “Chez nous, il fait froid, on a l’habitude de se réchauffer en groupe”, sourit le jeune marié.
Une quarantaine de voyeurs de tous âges
À quelques mètres, un attroupement se forme. Au travers d’une forêt de jambes exclusivement masculines, on entrevoit un couple beaucoup plus actif que les jeunes Estoniens. Fessées, cunnilingus, le duo s’exhibe au centre d’une quarantaine de voyeurs de tous âges. Je m’avance. Seule femme. Mon ami me colle aux fesses. Le message subliminal est passé auprès des mâles. Il est avec moi, pas touche à la fille. Fin de la partie. Quelques applaudissements. “Good show” lance un spectateur.
L’essaim va butiner ailleurs. Un peu plus loin se prépare une séance de bondage, avec une femme saucissonnée de latex et de cordes, cornaquée par son mec. Le même scénario, avec des acteurs et des pitchs différents, va se propager, de serviette en serviette, tout au long de l’après-midi.
À partir de 19 h, ça s’anime encore plus, ça vire à la partouze
Ainsi va le sexe à la baie des cochons. “À partir de 19 h, ça s’anime encore plus, ça vire à la partouze”, lance Patrick.J’ai ma dose de sexes en érection et de veuves poignets. Où que mon regard s’égare, un homme se tripote presque machinalement.
Vite, une culotte, une tisane et au lit. Seule !
Pas de marques, pas de slip et pas de bruit
Hormis le délice de nager dans le plus simple appareil, et de gagner un bronzage intégral, la plage naturiste présente un avantage indéniable, son calme. Une tranquillité un peu bousculée certes quand les textiles empiètent un peu sur le fouta des “natu”. Mais le contraste reste saisissant. Pas d’enfants qui vous envoient leur ballon sur le dernier Milan Kundera… ou sur les potins de Closer. Pas de bande d’adolescents qui font hurler les filles et du mauvais rap.
Le naturiste n’est pas tout jeune. Peut-être parce qu’il est l’héritier d’une époque que les moins de soixante, n’ont pas connue, le peace and love des hippies, la liberté de mai 1968, avec sa révolution sexuelle. Ici, on a laissé les complexes, avec les fringues, dans les valises.
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Libertinage : coup de blues sur la “baie des cochons”

A première vue, une plage comme toutes les autres. (Nathalie Balsan-Duverneuil)
Récit de Nathalie Balsan-Duverneuil
30.8.2012 : Toutes les gazettes, en mal de lecteurs et de soufre, ont écrit au moins un sujet sur la plage libertine du village naturiste du Cap d’Agde dans leurs éditions estivales. En grossissant souvent le trait.
Ici, on lui donne plusieurs noms. “Baie des cochons”, “plage show-biz”, “plage pour couples”, selon qu’on est un habitué ou un newbie dans le milieu. Située entre Marseillan et le village naturiste du Cap d’Agde, elle demeure depuis plus de 20 ans le lieu de rendez-vous estival obligé des libertins amateurs de sexe, de soleil et d’exhibition. Pourtant, malgré les titres aguicheurs de certains de nos confrères en mal de vente et d’articles sulfureux, la réalité est bien en-deça du Sodome et Gomorrhe promis. Récit.
Deux kilomètres de marche pour faire monter le désir
J’ai eu l’occasion de me rendre sur cette plage à plusieurs reprises depuis plusieurs années. Et c’est vrai qu’elle est, à coup sûr, la plus bondée de la Méditerranée. Même aujourd’hui, alors que je réalise ce reportage, et malgré le temps maussade et la fin de saison, il y a encore beaucoup de monde. C’est d’ailleurs amusant de constater que sur les deux kilomètres qu’il faut traverser en venant du village naturiste, il n’y a que quelques baigneurs isolés sur une plage déserte, et qu’après la plage privée du Sun Beach, une foule dense et bigarrée de naturistes se masse…
En chemin, je rencontre Chris, un quadragénaire bien sous tout rapports, qui étend le pas pour se retrouver à mes côtés. Ralentissant à ma hauteur. “Vous savez où elle est la plage pour couple ?“. Je lui indique le drapeau vert du poste de garde qui jouxte la plage privée. Il observe une famille, avec trois enfants qui jouent paisiblement une centaine de mètres avant l’endroit fatidique : “Ils ont le droit d’être là ?“. Je souris : “Bien sûr, la plage est publique. Mais vous verrez que lorsque nous arriverons aux abords de la plage “hot”, il n’y aura plus un seul enfant. Au besoin, les habitués du lieu expliquent aux familles égarées qu’il vaut mieux pour elles revenir sur leurs pas.”
Evidemment, il reste à mes côtés, et essaie de lier connaissance. C’est le jeu ici, et je ne le dissuade pas : je vais avoir besoin d’un “garde du corps” en cas de problèmes au moment de faire quelques photos pour illustrer mon article.
Has been

Il est vrai que cette plage a connu de grandes heures. Avant 1997, et l’arrivée des patrouilles de gendarmes à cheval, ainsi que des compagnies de CRS dans le village naturiste et au poste de garde de la “baie des cochons”, l’exhibition sexuelle était chose courante. Des couples faisaient l’amour sur la plage, sur le capot des voitures dans les parkings, pour ainsi dire partout. Généralement entouré d’une foule de voyeurs, le sexe à la main.
A cette époque-là, aux alentours de minuit, on pouvait observer dans le village des centaines de personnes marchant dans la même direction, l’air de rien. Façon paseo. Flânant, promenant leur chien, devisant gaiement comme n’importe quel vacanciers dans une station estivale. Mais curieusement, tous allaient dans la même direction. Liés par le même obscur secret. On se rendait alors sur la digue, qui fait saillie avec le petit port du village, et au bout duquel est érigé un phare.
Là, des cercles de centaines de voyeurs se réunissaient autour d’une ou plusieurs femmes, mise en scène par leur compagnon. Fellations, pénétrations, toutes les clefs d’une sexualité débridée étaient introduites dans la serrure des conventions sociales. Une foule plus dense que pour un 14-Juillet, applaudissant aux exploits des uns ou des autres, dans une ambiance festive et décomplexée. De quoi s’attirer les foudres de plus d’un père-la-vertu.
Mais aujourd’hui, rien de tel, et la “Sodome et Gomorrhe du Midi de la France”, est désormais un village sage, où malgré la nudité et quelques tenues excentriques dans certaines allées du village naturiste, le sexe est désormais cantonné aux boîtes de nuits, aux hammams et aux appartements privés.
Revenons à la baie des cochons.
Dans le vif du sujet
Je m’installe, avec Chris, au milieu des autres estivants. Essentiellement des hommes seuls et quelques rares couples, qui ont pour la plupart dépassé la cinquantaine. Une femme, tête sur le ventre de son compagnon lui caresse négligemment les testicules. Plus loin, un autre couple se caresse en s’excitant mutuellement par des paroles murmurées à l’oreille. Chacun est aux aguets. On s’observe, on se jauge.

Au coeur de l’été, la foule est plus dense et l’essentiel des préliminaires a lieu en mer. C’est généralement un couple isolé, qui à une dizaine de mètres du bord de l’eau commence à se caresser. Utilisant les mots qu’il faut pour donner un coup de fouet aux fantasmes et lever les inhibitions. Lorsque le manège dure un peu, d’autres “baigneurs” se rapprochent. Au bout d’un instant, si l’affaire s’engage, c’est souvent une barrière de plusieurs dizaines de voyeurs qui s’érige autour du couple. Cachant ce qui se passe aux yeux des autorités qui patrouillent à cheval dans les dunes, cinquante mètres plus loin.
Ce qui se passe, au vu des difficultés qu’on peut trouver à faire l’amour debout dans 50 cm d’eau, est somme toute assez réduit. “Au final c’est surtout du touche-pipi” raconte Philippe, un habitué. L’excitation des uns et des autres réside principalement dans l’exhibition, le voyeurisme et le fait qu’il s’agit d’un endroit public.
Aussi, il n’est pas rare, en arrivant en vue de la plage d’être stupéfait par la quantité phénoménale de baigneurs dans un espace aussi réduit.
Pour continuer la visite, je propose à Chris d’aller “faire un tour dans le dunes“. Moi j’ai besoin de trouver un endroit discret pour y prendre la photo de cet article. Les appareils photos sont interdits ici et les vacanciers peu prompts à prendre la pause. Je sais aussi, par expérience, que les dunes sont propices aux spécialités locales, et que j’y trouverais peut être matière à pimenter mon sujet.
Dans les dunes, quelques messieurs furètent, au cas où il se passerait quelque chose. Mais tout est calme, et la saleté du sable, imprégné d’urine et de papier hygiénique, ne se prête à aucune romance.
Las, comme je suis sans doute l’une des plus jeunes femmes de l’assemblée, je me retrouve suivie d’un aréopage d’hommes, avec un Chris de plus en plus pressant à mes côtés. Ma conscience professionnelle dut-elle en souffrir, je ne compte pas être l’objet de mon propre article, je reviens donc vers la plage.
Au final, en quatre heures de temps, excepté les exercices masturbatoires de certains hommes et les caresses furtives de quelques couples, la fête est restée sans convive.
Dans les années 90, l’atmosphère sexuelle était bien plus prégnante. Un, deux, trois couples tiraient ses serviettes pour n’en faire qu’une. Les rapprochements se faisaient. Les parasols étaient réunis en corolle pour cacher au vulgus pecus l’ardeur des participants. Quelques hommes étaient conviés à la fête. La plage s’ornaient ainsi d’une foule de fleurs de parasols où ne butinaient pas que les abeilles.
On trouvait alors un nombre bien plus grands de couples, avec quelques femmes seules, sur des moyennes d’âges moins élevées. Une foule de gens qui avaient pensé tout l’hiver avec délice aux bacchanales à venir sur nos plages.
Nonobstant, la plage vit désormais sur une notoriété acquise voilà de nombreuses années. Mais depuis bien longtemps, le coeur n’y est plus.

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Histoire de Cap d’Agde
Début des années 1950. Le site de Cap d’Agde n’est qu’un marais aux abords du fleuve Hérault, séparé de la mer par des larges plages de sable au pied de l’ancien volcan du Mont Saint-Loup. Seules quelques maisons sont visible dans cette zone rocheuse.

Les vignerons Paul et René Oltra obtiennent en 1954, en plein crise viticole, l’autorisation à la création d’un camping. Á ce moment, sur le site de Cap d’Agde, aucune station balnéaire n’existe. En 1956, le Camping Hélio Marin Oltra frères ouvre ses portes. Les deux frères, âgés de 31 et 36 ans, rencontrent beauoup de difficultés.

Louis Valière, à ce moment le maire d’Agde, appuie leur demande d’ouverture d’un camping naturiste. Ensuite, chacque année la clientèle devient de plus en plus nombreux. Le “Centre Hélio Marin Oltra Frères” se développe. Le village devient un endroit très convivial pour des touristes dites “esprit libre et ouvert”.

Le Cap d’Agde est né en 1963, de la décision de l’Etat de développer l’aménagement touristique du littoral méditerranéen, la Mission Racine est dirigée par Monsieur Pierre Racine.
La première opération lancée est celle de la démoustication, une priorité absolue. La deuxième opération est celle des grands travaux, combler les terrains marécageux, creuser le port, construire des routes, amener l’eau et l’électricité et installer un réseau d’assainissement.


On pense aux loisirs, on construit des courts de tennis, des mini-golfs, des discothèques, des parcs d’attraction. Les responsables de la mission interministérielle développent les installations collectives pour attirer le plus grand nombre de touristes : centres de vacances des PTT, de l’EDF, de la SNCF, des villages de vacances, colonies de vacances, campings.

Une attention particulière est portée à l’environnement en liaison avec l’Office national des forêts. Les efforts portent dans trois directions: créer des espaces verts dans la station, reboiser et distribuer gratuitement des centaines de milliers de plants aux particuliers.

Enfin en juin 1969, pendant une réunion majeure avec Pierre Brousse, sénateur maire de Béziers et Jean Lecouteur, architecte et chef de la future station, on déploie le projet final du Cap d’Agde et son village naturiste.
C’est l’architect François Lopez, collaborateur de Jean Lecouteur, qui a exécuté le plan du village naturiste “Port Ambonne” réalisé en 1971. Le nom “Héliopolis” date de 1975.
Le marché immobilier se développe, la fréquentation touristique est en constante augmentation. La station du Cap d’Agde commence à vibrer.

Les Brescoudos
Les Brescoudos est un rassemblement de motos type Harley Davidson et Goldwin. Il tient son nom du Fort Brescou au Cap d’agde, endroit où est né en 1990 ce mouvement de motards, passionnés de 2 roues. Au nombre de 7 à l’apparition du mouvement, le club des Brescoudos rassemble aujourd’hui des milliers de bikers tous plus originaux les uns que les autres.






Comme chaque année, les passionnés de motos se retrouvent pour une semaine de fête rock and roll au Cap d’Agde. Plusieurs balades sont également prévues. Mais la majeure partie de cet exceptionnel évènement se déroule au Cap d’Agde.

Il n’en fallait pas plus à une poignée de potes pour donner un nom identitaire à ce qui est né en plein centre port comme « club Harley Davidson du Cap d’Agde ».
On est à la fin des années 80, tout début des années 90, et l’équipée décide de faire une grillade de l’autre coté de l’étang de Thau, le plus grand de la région.
7500 hectares et une petite soixantaine de kilomètres pour en faire le tour…
Un étang bordé par Sète, Marseillan, Mèze, Balaruc et Bouzigues, le long de la Méditerranée. A quelques tours de roue de ce temple de l’huître entre plage et garrigue, Agde et son cap, une ville Grecque, cité Phocéenne chargée de 2600 ans d’histoire devenue première station touristique Française en moins de 40 ans.
La grillade a eu lieu, super journée réunissant une quinzaine de bécanes, Harley, Gold Wing, Trikes et quelques « japs ».
Elle a fait naître sans le savoir une semaine de balades dans l’Hérault et l’Aude, au cœur du Languedoc, ses plages, ses traditions et son vignoble.





Rapidement, la grillade est devenue week-end, puis « petite » semaine. 3, 4, 5 ,6 jours, et depuis 20 ans, les organisateurs concoctent ce qui s’appelle la Brescoudos Bike Week.
Plus de 500 bornes de bonheur en 8 jours dans des décors de cinéma, encadré dans des convois sécurisés avec des étapes bucoliques dans des villes et villages accueillants et typiques.

La grillade est toujours là, mais pour plusieurs centaines de motards. Et se sont ajoutés des petits déjeuners, plateaux repas, paellas, macaronade, chilis, bœuf à la broche et bien d’autres réjouissances sentant bon la fête et les bons moments.
Marchés et stands itinérants, concerts dans les villes étapes et aux arènes du Cap d’Agde, invitation permanente chaque jour du rassemblement sur les toboggans d’Aqualand, assistance mécanique et technique dans les convois assurée par Macadam Moto, bénédiction par le père Guy Gilbert…Tout cela, bien sur, exclusivement offert aux motards qui s’inscrivent à la bike week. (Paul Eric Laures – http://www.brescoudos.com)






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Paul Oltra, l’un des fondateurs du camp naturiste du Cap-d’Agde, s’est éteint

Paul a lancé l’aventure naturisme pour la famille Oltra. (© D.R)
20.8.2013 – Il avaient créé de toute pièce le lieu avec son frère René.
Paul Oltra est décédé, ce lundi, à l’âge de 88 ans. Il était l’un des fondateurs du camp naturiste du Cap-d’Agde. Issu d’une famille de pied-noir, l’homme était né dans l’Aude à Limoux.
Tout débute en 1956
C’est à l’occasion de vacances de Pâques de 1956, et aux côtés de son frère René ‘décédé en 1989), que Paul Oltra inaugure le centre Hélio Marin qui deviendra le plus grand centre naturiste européen.
À ses débuts, le camping est sommaire, il faut même tourner le volant d’une pompe pour que deux ou trois personnes puissent se doucher. Puis les deux frères ont relevé une véritable gageure : faire adopter l’urbanisme aux naturistes. Ils créent ensemble Port Ambonne. Le succès est immédiat, bientôt suivi d’Heliopolis.
Dynastie familiale
Son fils Jean-Michel, à partir de 1988, puis son petit fils Olivier Oltra (actuel directeur du camping Oltra) ont pris le relais de cette affaire familiale pour la mener aujourd’hui au niveau d’exigence qualitative d’une clientèle haut de gamme qui peut accueillir plus de 10000 vacanciers et réalise plus de 25000 nuitées par an.
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http://www.marcbourbonaerophoto.wordpress.com
https://www.midilibre.fr – Pierre-Alexandre Aubourg 20.7.2023 / Olivier Raynaud 4.12.2020 / Annick Koscielniak 11.7.2019 /Agde 20.8.2013 / Nathalie Balsan-Duverneuil 30.8.2012
http://www.herault-tribune.com
http://www.pleinevie.fr – Dimitri Auchère
http://www.fr.depositphotos.com
http://www.vacances.kheopsuniversal.fr
Agde – Son origine – Son histoire maritime (E. Robin, commissaire de la marine)
http://www.francebleu.fr – Gilles Moreau 3.4.2017