Pech du Gausselet – Aviateurs

L’association ASSOCIATION DE QUARTIER PECH DU GAUSSELET – AVIATEURS a été créée le 24 janvier 2011. Sa forme juridique est Association déclarée.

Adresse : 16, rue Eugène Gilbert – 34500 Béziers

Tel : 06 77 12 64 75

Email : assoquartiergausselet@gmail.com

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PRÉSIDENT : Mme Digout Nicole

Adresse : 8 rue Jean Mermoz – 34500 Béziers

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Marie-Thérèse Capman, rescapée du bombardement du 5 juillet 1944

Nicole Digout, présidente du quartier Pech Gausselet a rappelé les événements tragiques du 5 juillet 1944.

6.7.2024 – Le comité de quartier du Pech Gausselet-Aviateurs et la mairie de Béziers ont commémoré les 80 ans du bombardement des alliés en 1944, ce vendredi 5 juillet, à la Villa Antonine, place Injalbert. Parmi les seuls survivants de cette époque, Marie-Thérèse Capman, était présente et nous a livré son histoire.

Pour commémorer les 80 ans du bombardement des alliés en 1944, une dizaine d’anciens combattants étaient présents et les enfants de l’école La Chevalière ont chanté La Marseillaise, ce vendredi 5 juillet, à la Villa Antonine, place Injalbert. Parmi les seuls survivants de cette époque, Marie-Thérèse Capman, a reçu plusieurs honneurs en hommage au passé. Souriante et pleine de vie, elle se souvient, comme si c’était hier, de ses 17 ans.

Pierre Armaing a rédigé les mémoires de Marie-Thérèse Capman.- Gaelle Liot

“Onze bombes sont tombées autour de chez moi”


Le 5 juillet 1944, un moment tragique est venu noircir le ciel biterrois. « Onze bombes sont tombées autour de chez moi et ont détruit partiellement ma maison », située dans le quartier du Pech Gausselet-Aviateurs, rue Louis Daguerre. En hommage aux victimes, une gerbe est déposée par le maire : “Béziers est touché dans sa chair… Les bombardiers américains ont été imprécis, comme malheureusement trop souvent. Ce jour-là, une pluie de bombes tombe sur le quartier Injalbert”.


L’attaque aérienne a tué une vingtaine de Biterrois


Ce 5 juillet 1944, les bombes des alliés tuent une vingtaine de Biterrois et font de nombreux blessés. “Nous étions à table en famille et à 13 heures, une sirène a signalé une attaque aérienne, comme souvent. Nous entendions le bruit infernal des bombes dans la plaine Saint-Pierre se rapprocher. On ne pouvait plus rester dans la maison”, se souvient Marie-Thérèse Campan, ancienne préparatrice en pharmacie.

Mon frère Paul et son ami sont partis en courant dans les vignes alentour. Maman et moi nous nous sommes dirigés vers les tranchées près de la rue Coli, devant la maison Merle pour rejoindre nos voisins. La déflagration d’une bombe m’a jetée au sol et une tuile de la maison Merle m’a blessé le genou et je n’ai pas pu les suivre. À l’hôpital, j’ai appris que mes voisins étaient morts dans les tranchées et que notre maison était partiellement détruite“. N’ayant pas eu d’enfant, elle s’inquiète “pour les générations futures face aux montées des extrêmes et à la probabilité d’une future guerre”.

Dommages collatéraux des Alliés

La Seconde guerre mondiale 1939-1945 prend fin avec le débarquement de Normandie par les troupes alliées, commandé par le général Eisenhower, le 6 juin 1944. Un débarquement est également prévu en Méditerranée et les points stratégiques tenus par les Allemands. Les alliés (États-Unis, Grande-Bretagne, Union Soviétique) bombardent les infrastructures ferroviaires de la SNCF, le dépôt atelier, le triage du Capiscol et les établissements Fouga en charge du matériel roulant de la SNCF. Malheureusement le vent ayant déporté les fumées, les derniers lâchers de projectiles touchent le quartier de Pech Gausselet-aviateurs, le 5 juillet 1944. Le débarquement en Provence a lieu le 15 août 1944 avec la 7e armée américaine du général Patch et les forces françaises commandées par le général de Lattre de Tassigny. Le 22 août 1944, Béziers est libéré et le 8 mai 1945, l’Allemagne capitule face aux forces alliées. C’est la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.

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Repas annuel du comité de quartier des Aviateurs

Apéritif, repas, musique et paella au programme de la journée.

14.6.2022 – Les agapes se sont déroulées dans le jardin de la Villa Antonine, ce samedi 11 juin.

Le comité de quartier Pech du Gausselet-Aviateurs a profité du jardin, labellisé tout récemment Remarquable, de la Villa Antonine pour son repas annuel ce samedi 11 juin.

Environ 90 riverains ont répondu présents pour cette soirée festive. “Les gens ont envie de se rencontrer, et puis, il fait un temps merveilleux, dans un lieu merveilleux, appréciait Nicole Digout, la présidente de l’association. Cela fait deux ans que nous n’avons pas pu faire cette réunion annuelle, en raison du Covid. C’est mon premier repas en tant que présidente, je n’ai été élue qu’en 2020, juste avant la pandémie.”

De longues tables avaient été dressées sous les yeux des figures mythologiques sculptées par Injalbert, pour un banquet digne de ce nom.

Un coin dédié à l’apéritif faisait patienter ceux qui attendaient que la paella finisse de rissoler dans sa poêle.

Les troubadours du groupe Alyane reprenaient en occitan et en français des succès de la chanson populaire hexagonale. “On revit, reprenait Nicole Digout. Nous avons pu faire notre assemblée générale en janvier, et organiser un troc jardin en mars. Nous avons réparti les événements de façon à en avoir un par saison. Cet automne, le 15 octobre, nous avons prévu une bourse aux jouets. Il y a un intérêt social, ces jouets d’occasion seront vendus de particulier à particulier avec des prix intéressants, juste avant Noël.”

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Ce comité de quartier qui interpelle les élus biterrois

La Villa Antonine : un besoin urgent de travaux. – Pierre Saliba

15.11.2017 – Le collectif du quartier du Pech du Gausselet Aviateurs édite un “porté à connaissance” qu’il a adressé, entre autres, à Robert Ménard et Frédéric Lacas.

“Entre la Ville et l’Agglo, on ne sait pas toujours vers qui se tourner. A qui adresser nos doléances pour être sûr d’être entendus ? D’autant que les sujets sont bien souvent transversaux”, rapporte Alexandre Claire-Rosès, président du comité de quartier du Pech du Gausselet Aviateurs.

Alors pour éviter de fastidieux allers-retours dans les arcanes administratifs, le comité a édité un épais dossier en quadrichromie. Un “porté à connaissance” qui, sur une cinquantaine de pages illustrées de nombreuses photographies, entend synthétiser les problématiques des habitants de ce secteur : le quartier péricentral situé au sud entre la route d’Agde, les Arènes, la Devèze et le centre-ville.

“Que chacun puisse assumer ses responsabilités”

“On ne veut pas savoir qui est compétent pour entendre les problèmes, mais qui est efficace pour les régler. Que chacun puisse assumer ses responsabilités”, martèle le document. Robert Ménard et Frédéric Lacas sont destinataires prioritaires de la missive, sans oublier plusieurs élus de l’opposition municipale et le Département auprès duquel le collectif demande une subvention.

Participation citoyenne

En ligne de mire du collectif : les problématiques urgentes que le boulevard Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny cristallise : sécurité routière, avec des accidents à répétition, “mais ce n’est pas juste un problème de voirie. Globalement, il faudrait repenser le transport urbain, le stationnement, l’image de la ville, trouver des solutions aux problèmes de pollution, de bruit, d’incivilité…”, que subissent certains riverains de cette artère que l’on peut historiquement considérer comme le premier périphérique de la ville.

Pour “une vie quotidienne apaisée”

Plus largement, le document liste les points d’améliorations potentielles et aspire à “une vie quotidienne apaisée et à des conditions de vie valorisées.” L’urbanisation de la placette Injalbert, le patrimoine, l’incinérateur, le commerce de proximité du quartier… le collectif, “apolitique et qui regroupe toutes les tendances” n’évite aucun sujet qui fâche, quitte à mettre les pieds dans le plat.

D’ailleurs, dans une certaine mesure, ce document qui offre une large place aux visuels et aux gros titres, semble parfois inspiré de certaines publications municipales… De quoi pointer du doigt des problématiques concrètes, quotidiennes. Des questions qui, loin des coups d’éclats médiatiques et d’une attention particulière portée sur l’hyper-centre ne font pas toujours la une. Elles méritent pourtant d’être posées.

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Source :

http://www.midilibre.fr – Jerome Mouillot 15.11.2017 – Correspondant 14.6.2022 – Gaelle Liot 6.7.2024