La grande région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée nait de la fusion, le 1er janvier 2016, entre les régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Temporairement appelée Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le nom “Occitanie” est officiel depuis le 28 septembre 2016 et effectif depuis le 30 septembre 2016.
L’Occitanie s’étend sur 72 724 km2, ce qui en fait la troisième plus vaste région de France derrière la Nouvelle-Aquitaine et la Guyane. Près de 5,8 millions d’habitants (2019) en font la cinquième région. Son chef-lieu est Toulouse.

Séparées depuis les années 1960 par une frontière administrative, les territoires qui forment les régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées ont eu à plusieurs reprises, au cours de l’histoire, des destins liés.
Sept ans et deux élections régionales après la fusion du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées, on constate que la réalité de cette région est encore peu connue et/ou insuffisamment partagée.

Avec treize départements (Ariège, Aude, Aveyron, Gard, Haute-Garonne, Gers, Hérault, Lot, Lozère, Hauts-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Tarn et le Tarn-et-Garonne) et six millions d’habitants, l’Occitanie est la deuxième région de France métropolitaine par sa superficie.
La forme du dictionnaire s’est imposée car elle permet de cerner la diversité, la pluralité et la singularité de l’Occitanie dans l’histoire et actuellement. C’est pourquoi l’on s’est efforcé d’aborder le présent et les perspectives. Le dictionnaire offre une plus grande liberté aux lecteurs et aux lectrices d’entrer dans la région selon leurs centres d’intérêt, leurs attentes, leurs goûts.
Avant
7.3.2014 – En 30 ans, de 1982 à 2011, le Languedoc-Roussillon pulvérise tous les records démographiques. Avec 743.500 habitants supplémentaires recensés sur la période, “la région a contribué pour 8,5 % à la croissance démographique de la France métropolitaine. Elle représente désormais 4,2 % de la population de la France métropolitaine contre 3,5 % en 1982, devenant ainsi la 9ème région la plus peuplée alors qu’elle occupait le 11ème rang trente ans plus tôt.”
Et depuis 2006, le rythme s’accélère encore avec un excédent naturel en amélioration du fait de naissances plus nombreuses, et un solde migratoire en progression. Selon l’Insee, cette forte attractivité de la région aujourd’hui devrait s’amenuiser dans les prochaines années. “Sous l’effet du vieillissement de la population, le solde naturel diminuerait dans les prochaines années et deviendrait négatif à partir des années 2030. La croissance démographique du Languedoc-Roussillon reposerait alors exclusivement sur son attractivité qui s’atténuerait probablement elle aussi.”
En attendant, depuis 30 ans, selon l’Insee, le dynamisme démographique du Languedoc-Roussillon a été particulièrement soutenu sur la frange littorale de la région, le long de l’autoroute A9. “Sur une période plus récente, les zones longeant les autoroutes A75 et A750 ont également connu un essor important de leur population. Ces nouvelles infrastructures routières ayant permis aux communes qui les bordent d’améliorer l’accès aux principaux bassins d’emploi, comme Montpellier et dans une moindre mesure Béziers, Sète, Agde et Pézenas.“
L’Occitan
L’occitan est une langue issue du latin, comme bien d’autres langues romanes d’Europe : l’espagnol, le français ou l’italien par exemple. La longue tradition centraliste française en a pourtant interdit la reconnaissance officielle, c’est pourquoi l’occitan fut longtemps qualifié de “patois”.
L’occitan est parlé par environ un million de personnes dans :
- 33 départements français répartis sur huit régions administratives (sur les 14 millions d’habitants de ces régions, environ 6 millions comprennent l’occitan sans le parler) ;
- le Val d’Aran (Catalogne, Espagne),
- 12 Vallées du Piémont italien et une enclave en Calabre (Italie).
Par le nombre de personnes qui le parlent, l’occitan est la 2e langue non étatique de l’Europe, après le catalan.
Langue de la diversité, l’occitan comporte six grands parlers (ou dialectes), eux-mêmes répartis en deux zones : le sud-occitan et le nord-occitan.
Les dialectes occitans

En Auvergne, le sud de l’Allier, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme ainsi que la plus grande partie du Cantal au nord de la Maronne, du Lioran et du Brezons appartiennent à l’ensemble nord-occitan (dans sa variété d’Auvergne), qu’on pourrait appeler “la zone du -cha-” ; le sud du Cantal, lui, appartient à la “zone du -ca -“, c’est-à-dire à l’ensemble sud-occitan (le languedocien).
Les différences entre l’occitan auvergnat et l’occitan languedocien sont systématiques : ce qui se dit cargar (charger) ou garriga (garrigue) en occitan languedocien se dit charjar ou jarrija en occitan d’Auvergne. Ces différences n’empêchent pas de se comprendre, et c’est à cela qu’on reconnaît que ces parlers appartiennent à une seule et même langue.
Le Cantal a la particularité de se situer sur la frontière entre nord-occitan et sud-occitan.
Une langue encore bien vivante en Auvergne
Selon une enquête faite en Auvergne par l’IFOP en mars 2006*, 55 % des Cantaliens parlent, en plus du français, le « parler local », “parfaitement”, “facilement”, ou sont capables au moins de suivre le sens global d’une conversation. Seuls 19 % disent ne pas du tout le connaître.
Qu’est-ce que ce “parler local” ?
70 % des Cantaliens l’appellent le “patois” ou “l’ auvergnat” (63 %), mais ils le nomment aussi “occitan” (42 %) et “langue d’oc” (21 %), ces deux derniers termes étant synonymes.
Si l’on en croit le Petit Robert, qui donne la définition suivante, qualifier notre langue de « patois » est profondément méprisant :
Patois : Parler local employé par une population généralement peu nombreuse, souvent rurale et dont la culture, le niveau de civilisation sont jugés comme inférieurs à ceux du milieu environnant qui emploie la langue commune.
En fait, le mot “patois” est le terme que les pouvoirs ont utilisé pour anéantir, sans dire leur nom véritable, tous ces parlers historiques de France qui s’obstinaient à survivre en marge du français.
Or la communauté internationale des linguistes s’accorde sur le fait que l’autre langue parlée depuis des siècles en Auvergne et Velay, le “patois”, c’est la langue d’oc, ou occitan.
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Source :
Dictionnaire familier d’Occitanie – Catherine Bernié-Boissard.
http://www.le-journal-catalan.com
http://www.cartograf.fr/regions/occitanie
http://www.decouvertes-occitanes.fr
fr.wikipedia.org
http://www.toute-la-franchise.com/vie-de-la-franchise-A11962-en-languedoc-roussillon-une-croiss.html – Dominique André-Chaigneau 7.3.2014