Jean Moulin (1899 – 1943) : Une icône de la Résistance


Jean Moulin : sommaire
°20 juin 1899 à Béziers – 8 juillet 1943 à Metz

Jean Moulin est l’un des patriotes français qui se sont illustrés dans la lutte contre l’occupant allemand, pendant la Seconde Guerre mondiale. Fin administrateur, il devient en 1925, à Albertville, le plus jeune sous-préfet de France. En juin 1940, au moment de l’invasion allemande, il arrive à Chartres comme préfet d’Eure-et-Loir.
Relevé de ses fonctions par le gouvernement de Vichy, il tisse de premiers contacts avec les mouvements de résistance. Le 25 octobre 1941, il est reçu à Londres par le général de Gaulle qui apprécie sa connaissance de la Résistance intérieure et ses compétences d’administrateur. Le chef de la France libre, qui peine à se faire reconnaître par les résistants de l’intérieur, encore peu nombreux, peu actifs et divisés, lui demande de le représenter auprès d’eux.
Le 27 mai 1943, Jean Moulin réunit clandestinement les principaux chefs de la Résistance au 48, rue du Four, à Paris, et les convainc de fonder un Conseil national de la Résistance (CNR) inféodé au général de Gaulle. Le mois suivant, il est arrêté et meurt sous la torture en gare de Metz le 8 juillet 1943, à 44 ans.
Depuis le transfert de ses cendres au Panthéon, le 19 décembre 1964, cette victime de la barbarie nazie est devenue le symbole de la Résistance française.

Jeunesse

Jean Moulin est né le 20 juin 1899 à Béziers, au sein d’une famille d’universitaires. C’est le petit dernier de la famille. Avant lui il y a son frère Joseph, né 1888 et sa sœur Laure, née en 1893. A son baptême le 6 Août 1899, Joseph devient son parrain et sa petite cousine Jeanne Sabatier est sa marraine.
Jean est le fils d’Antonin Emile Moulin, professeur de lettres classiques puis d’histoire au Collège Henri IV à Béziers. Antonin Moulin est un fervent défenseur de la République et en 1885, il devient même conseiller municipal. Cet amour pour la République sera repris par Jean.
Quant à sa mère Blanche Moulin, elle s’occupe de l’éducation de ses trois enfants tout en s’interessant à la vie politique que mène son mari. Elle donne pas qu’une éducation républicaine mais aussi religieuse à ses enfants comme le montre la photo suivante ou Jean Moulin a sa première communion en 1910 au Collège de Henri IV.
Malheureusement en 1907 , Joseph Moulin meurt à 19 ans , emporté par une péritonite alors que son jeune frère lui écrivait pour le consoler car ses parents avaient écartés Jean pour ne pas lui montrer l’agonie de son frère aîné.
La tristesse est immense au sein de la famille Moulin. Pour les parents, il faut alors reporter toute son affection pour leurs deux enfants Laure et Jean. A partir de ça , leurs parents leur forgent une âme de citoyen et les nourrirent de valeurs républicaines.
La scolarité de Jean Moulin est simple. Il fait ses études primaires et secondaires au Collège Henri IV. Mais l’élève Moulin n’est pas un élève très sérieux. En effet, il est assez rêveur et préfère s’adonner à une de ses grandes passions : le dessin. Il en voue une telle passion que sur les copies de français, il fait des dessins et des caricatures en tout genre.

Ayant obtenu son baccalauréat en 1917, il suit des études de droit à l’université de Montpellier, tout en travaillant au cabinet du préfet de l’Hérault. Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé et contraint d’interrompre ses études. L’armistice est signé avant son premier combat, ce qui lui permet de reprendre son cursus et ses activités dès la fin de l’année 1919. Il obtient sa licence de droit en 1921. Jean Moulin entretient une profonde passion pour la politique. Socialiste engagé, son père n’est sans doute pas étranger à un tel sentiment. En effet, il influe sur les conceptions politiques de son fils et l’amène sur la voie républicaine.
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LAURE MOULIN, RÉSISTANTE HÉRAULTAISE !
Née en 1918, Laure est une résistante héraultaise engagée dans la 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐥’𝐨𝐜𝐜𝐮𝐩𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐥𝐥𝐞𝐦𝐚𝐧𝐝𝐞 𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐒𝐞𝐜𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐆𝐮𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐢𝐚𝐥𝐞.
Soeur de Jean Moulin, l’un des plus célèbres leaders de la Résistance, son rôle a été marqué par son courage et son 𝐢𝐦𝐩𝐥𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐯𝐢𝐭𝐞́𝐬 𝐜𝐥𝐚𝐧𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧𝐞𝐬. Son engagement et sa résistance ont fait d’elle 𝐮𝐧𝐞 𝐟𝐢𝐠𝐮𝐫𝐞 𝐬𝐲𝐦𝐛𝐨𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐥𝐢𝐛𝐞𝐫𝐭𝐞́. Laure a été décorée de la Légion d’Honneur à titre posthume.
Elle décède le 31 décembre 1974.
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Jean Moulin et l’amour

Dans la vie de Jean Moulin, deux femmes partagèrent sa vie mais ces deux histoires se sont bien mal terminées.
Au début des années 1920 , Jean Moulin rencontre Jeanne Auran , fille de commerçants. Elle est une amie de la sœur de Jean . L’amour naissant , commence une correspondance entre le père de Jean, Antonin et le père de la jeune femme, Abel Auran.
Jean Moulin parlant de Jeanne Auran:
” Je ne cache pas avoir eu pour Jeannette Auran , bien auparavant, un sentiment qui certainement était plus que de l’amitié. Et c’est peut être sa seule situation de fortune, si supérieure à la mienne, qui fait que je ne me suis pas attaché davantage à cette idée et aussi, il faut le dire, le peu d’envie que j’avais de me marier. Ce sentiment s’est augmenté du jour ou j’ai su ce qu’elle pensait à mon égard.”
Au cours de l’été, Jean Moulin rend visite au domicile des Auran. Mais rien ne se passe comme cela devait se passer. Abel Auran fait sentir à Jean Moulin qu’il n’est pas la bienvenu. Il dira que Jean n’a rien d’un fonctionnaire , pour lui , Jean Moulin devrait s’illustrer dans une autre carrière . Jean Moulin ne sait si il doit abandonner son poste au risque de décevoir son père dont il a beaucoup d’estime.
Antonin Moulin voit le désarroi de son fils et pour Abel Auran , il prône l’amour de son fils pour la fille Auran. Mais Abel Auran n’écoutera pas tant que Jean n’aura pas eu sa promotion .
Il eut encore un refus d’Abel Auran dut au terrain politique de Jean Moulin, il lui reprochait d’être de gauche. Fin de l’histoire. Jean Moulin en gardera un souvenir amère , aura un profond mépris de l’archaïsme. Pour oublier cet échec sentimental, il se plongera dans les voyages , son travail , ses rencontres et amitiés.
Ironie du sort, Jeanne Auran épousera Raoul Hardy, celui qui a été soi disant le responsable de l’arrestation de Jean Moulin en Juin 1943.
Début 1924, Jean Moulin fait le connaissance de Marguerite Cerutty, âgée de 17 ans. Elle vit avec sa mère , Jeanne , obsédée par l’argent et le rang (Tout ce qu’adore Jean Moulin *ironie*). C’est lors d’un bal à la préfecture de Chambéry que Marguerite rencontre Jean Moulin.
Jean et Marguerite ont tous les deux des rêves respectifs. L’un rêve de peinture et l’autre veut devenir une cantatrice célébrée dans le monde entier. Mais encore une fois, les parents font obstacle à la rêverie. Alors que pendant deux ans, leur amour est resté secret, les deux amants annoncent leurs fiançailles. Mais un problème se montre : Marguerite est toujours mineure et Jean Moulin a peur qu’un autre homme soit choisit pour Marguerite.
Enfin, il l’a épousée le 27 septembre 1926 dans le joli village de Betton-Bettonet. De sept ans sa cadette, cette jolie jeune femme est une parente éloignée de Pierre Cot. Ayant toujours vécu à Paris, elle s’ennuie à la sous-préfecture d’Albertville et se rend souvent dans la capitale pour prendre des cours du chant et se présenter au conservatoire. Ses absences prolongées nourrissent la mésentente.
Le couple est aussi marqué par un tragique incident. Ne sachant pas qu’elle était enceinte , Marguerite monte à cheval, une douleur la prend et elle perd l’enfant et ne pourra d’ailleurs ne plus en avoir alors que Jean Moulin veut une descendance.
Peu à peu , il y a une profonde tension entre les deux époux et Marguerite refuse de revenir en Provence et veut à tout prix aller à Paris. Jean Moulin menace alors sa femme d’une procédure de divorce. Le divorce est prononcé en Juin 1928. Il met en cause la désertion du domicile conjugal de Marguerite.
Le préfet Jean Moulin

Impliqué dans l’organisation du pays, Jean Moulin devient, dès 1925, le plus jeune sous-préfet de France, à Albertville, puis à Châteaulin. Jean Moulin s’investit dans ses fonctions et dans ses opinions politiques. Il devient chef du cabinet du ministère de l’Air du Front populaire en 1936. Ainsi, au cours de la guerre d’Espagne, il n’hésite pas à soutenir les républicains. Ses qualités et son dévouement lui valent d’être nommé préfet d’Aveyron en 1937. Une fois de plus, il est le plus jeune français à assurer ce type de fonctions. En juillet 1939, Jean Moulin est nommé préfet de Chartres, peu de temps avant l’invasion du pays par les Allemands. Dès le début de la guerre, il demande à combattre pour la France en tant que sergent de réserve. Toutefois, il se heurte au refus de l’administration, qui le maintient à la préfecture. La France est envahie le 10 mai 1940 et Jean Moulin s’efforce de maintenir le calme en Eure-et-Loir. En tant que préfet, il va bientôt devoir faire un choix déterminant. En effet, en juin 1940, les nazis lui soumettent une déclaration selon laquelle un groupe de tirailleurs sénégalais appartenant à l’armée française aurait commis des crimes graves. Conscient de l’innocence des accusés, Jean Moulin refuse de signer le document. Ayant osé tenir tête à l’occupant, il est battu puis emprisonné.
Le résistant Jean Moulin

Son refus de collaborer l’amène à commettre un acte qui témoigne de son courage et de sa détermination : il tente de se trancher la gorge à l’aide d’un bout de verre. Il échappe à la mort de justesse, puis est révoqué par le gouvernement de Vichy en novembre 1940. C’est à cet instant qu’il fait concrètement ses premiers pas dans la Résistance. Convaincu de son devoir de lutte contre l’occupant, il se rend à Londres pour rencontrer le général de Gaulle, en 1941. Les deux hommes ne tardent pas à s’accorder leur confiance et Jean Moulin se voit confier la lourde tâche d’unifier la Résistance dans le Sud de la France. Assuré d’un soutien matériel essentiel, il rejoint le pays dans la nuit du 1er au 2 janvier 1942. Il prend différentes identités, dont celles d’un agriculteur et d’un directeur de galerie d’art. Aux prix de grands efforts, il tente de rallier les différents mouvements de résistance entre eux et sous l’autorité du Général. Dans un premier temps, il contacte tous les chefs des différents mouvements de résistance. Ensuite, il s’efforce, après avoir créé l’Armée secrète (AS), de mettre en place différents services : parachutage, information, presse, transmissions, comité général d’études, noyautage des administrations publiques, … .
Quel a été le rôle de Jean Moulin ?
Doté d’une énergie inépuisable, Jean Moulin parvient à réunir les trois grands mouvements de résistance français, à savoir Combat de Henri Frenay, Franc-Tireur de Jean-Pierre Levy et Libération-Sud d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie. Il les rassemble au sein du Mouvements Unis de résistance (MUR). Toutefois, les conflits entre différents chefs résistants ne lui facilitent la tâche. Après un bref retour à Londres au début de l’année 1943, où il rend son rapport au Général de Gaulle, il est ensuite chargé de mettre en place le Conseil national de la Résistance (CNR). Il s’agit en fait de réunir toutes les organisations (mouvements, partis politiques et syndicats) sous une même entité politique. C’est Jean Moulin lui-même qui en prend la présidence. La première réunion du CNR se déroule le 27 mai 1943, à Paris. Mais les conflits au sein de la Résistance ne s’atténuent pas. Certains espèrent même pouvoir évincer Jean Moulin.
Mort

Lorsque le chef de l’Armée secrète, le général Delestraint, est arrêté par l’occupant au début du mois de juin, Jean Moulin organise en urgence une réunion des responsables militaires à Caluire, afin de s’organiser en l’absence du malheureux. Le 21 juin 1943, la Gestapo envahit le lieu de rassemblement et arrête tous les participants. La trahison, ou dénonciation, semble évidente. Jean Moulin est emprisonné à Lyon et torturé pendant plusieurs jours. Malgré les souffrances abominables qu’il endure, jamais il ne donnera une quelconque information sur le mouvement qu’il a mis en place. Il meurt lors de son transfert en Allemagne, le 8 juillet 1943.
Mystère de sa mort
Les historiens se demandent encore aujourd’hui si Jean Moulin a été trahi. Si c’est le cas, ils ne savent toutefois pas par qui.
Le Résistant René Hardy a été accusé mais son innocence a été reconnue à deux reprises. Il est possible qu’il ne s’agisse que d’une imprudence. Hardy, convié à la réunion de Caluire, aurait pu ne pas y venir, d’autant plus qu’il fut arrêté puis relâché par la Gestapo quelques jours plus tôt.
Des rumeurs disent que ce serait Gottlieb Fuchs, un Suisse qui fut interprète de Klaus Barbie (le chef de la Gestapo à Lyon pendant la dernière guerre) l’assassin de Jean Moulin. Il a en effet déclaré le dimanche 30 janvier à l’Agence France-Presse que ” Klaus Barbie a tué de sa propre main”, en 1943, Jean Moulin, le chef de la résistance française.
Panthéon

Sans chercher la gloire ou une quelconque reconnaissance, Jean Moulin a lutté corps et âme pour libérer sa nation du joug nazi. Jusqu’à son dernier souffle, il a mené une résistance autant psychique que physique. Ses cendres reposent au Panthéon depuis le 19 décembre 1964, le consacrant comme un héros national. Un honneur rendu à l’initiative du général de Gaulle et du ministre des Affaires culturelles, André Malraux. Les cendres de Jean Moulin sont alors transférées au Panthéon en présence de sa famille et de nombreux ex-résistants. André Malraux rend hommage à l’ancien chef du Conseil national de la Résistance dans un discours ainsi qu’à tous les hommes ayant lutté contre l’occupation allemande.
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JEAN MOULIN : DATES CLÉS
20 juin 1899 : Naissance de Jean Moulin.
Jean Moulin voit le jour à Béziers. Son père est professeur d’histoire-géographie. Il passera une enfance paisible en compagnie de sa sœur et de son frère. Passionné par le dessin, activité dans laquelle il excelle, Jean Moulin suivra également la voie politique socialiste et républicaine de son père, particulièrement engagé.
17 avril 1918 : Jean Moulin est mobilisé.
Alors qu’il étudie le droit à l’université de Montpellier, Jean Moulin est mobilisé lors de la Première Guerre mondiale. Toutefois, l’armistice sera signé avant même qu’il ne parte au combat.
1921 : Il obtient sa licence de droit.
Jean Moulin obtient sa licence de droit et, dès l’année suivante, est nommé chef de cabinet du préfet de Savoie.
1925 : Il est nommé sous-préfet.
Ayant commencé une carrière administrative depuis le début de ses études universitaires, Jean Moulin obtient le poste de sous-préfet d’Albertville. Cette ascension professionnelle fait de lui le plus jeune français à assurer de telles fonctions.
1936 : Au cabinet de Pierre Cot.
Jean Moulin est nommé chef du cabinet de Pierre Cot, au ministère de l’Air du gouvernement du front populaire. Mû par ses fortes convictions républicaines, il soutiendra le gouvernement légal lors de la guerre d’Espagne.
1937 : Il devient préfet.
Jean Moulin est nommé préfet de l’Aveyron, à Rodez. Il devient ainsi le plus jeune préfet de France. Dès l’année suivante, il occupera les mêmes fonctions en Charente.
21 février 1939 : À la préfecture de Chartres.
Jean Moulin est nommé préfet de Chartres, en Eure-et-Loir, peu de temps avant que la Seconde Guerre mondiale n’éclate. En 1940, il demandera à rejoindre son unité militaire pour combattre, mais le ministère de l’Intérieur refusera. Demeurant en Eure-et-Loir, il devra affronter les bouleversements provoqués par l’attaque du 10 mai. Une foule de réfugiés se rendront à Chartres. Le préfet s’efforcera alors d’assurer leur protection et celle des habitants.
17 juin 1940 : Jean Moulin tente de se trancher la gorge.
Arrêté pour s’être opposé à l’occupant, Jean Moulin est battu et emprisonné. Il refuse catégoriquement de signer un document accusant injustement de meurtre des tirailleurs sénégalais de l’armée française. Face à la pression allemande, il préfère se trancher la gorge à l’aide d’un débris de verre plutôt que de leur céder quoique ce soit et ainsi de se déshonorer. Tout de suite après avoir commis cet acte suicidaire, il est soigné et libéré.
2 novembre 1940 : Jean Moulin est révoqué.
Fidèle à ses convictions républicaines, Jean Moulin suscite la méfiance du gouvernement de Vichy. Il est donc révoqué et décide de se lancer dans la lutte de la Résistance.
1er octobre 1941 : Jean Moulin à LondresDans l’idée de renforcer la Résistance française en l’organisant, Jean Moulin se rend à Londres pour y rencontrer le Général de Gaulle. Ce dernier lui confie la mission d’unifier tous les mouvements de Résistance du pays.
2 janvier 1942 : Jean Moulin parachuté en France.
Après sa rencontre avec le général de Gaulle, Jean Moulin est parachuté en Provence, dans la nuit du 1er au 2 janvier, pour accomplir la lourde mission qu’on lui a confiée : unifier la résistance sous l’autorité du général de Gaulle. Il met à profit sa longue expérience administrative pour réorganiser la Résistance. Il mettra en place plusieurs services de communication et d’études après avoir fondé l’Armée secrète, dirigée par le général Delestraint.
26 janvier 1943 : Fondation du MUR.
Malgré les conflits internes entre différents chefs, Jean Moulin parvient à unifier les trois plus grands mouvements de Résistance français. Il fonde ainsi le MUR, Mouvements unis de la Résistance, qui comprend “Combat”, de Henri Frenay, “Franc-Tireur”, de Jean-Pierre Levy et “Libération-Sud” d’Emmanuel d’Astier de la Vigerie.
27 mai 1943 : Première réunion du CNR.
Afin de renforcer la Résistance française, Jean Moulin a mis en place une entité politique qui représente chaque mouvement. Il s’agit du Conseil national de la Résistance, qu’il préside lui-même. Après maintes difficultés d’ordre conflictuel, la première réunion du CNR a lieu à Paris, rue du Four.
21 juin 1943 : Jean Moulin est arrêté.
La Gestapo investit la villa du docteur Dugoujon, à Caluire-et-Cuire près de Lyon, où se tient une réunion secrète de la Résistance. Jean Moulin, alias Max, est arrêté. Il sera identifié par Klaus Barbie, le chef de la Gestapo de Lyon, comme le président du Conseil national de résistance. Transféré par les Allemands à Paris, il sera torturé et mourra le 8 juillet 1943 dans le train qui l’amenait en Allemagne.
8 juillet 1943 : Mort de Jean Moulin.
Arrêté le 21 juin par la Gestapo de Klaus Barbie à Caluire, près de Lyon, le président du Conseil national de la Résistance (CNR) meurt lors de son transfert en Allemagne. Selon la thèse officielle, il serait décédé à Metz après avoir été soumis à la torture et sans avoir dévoilé aucune information sur l’action du CNR. Ses cendres seront transférées au panthéon en 1964.
19 décembre 1964 : Jean Moulin au Panthéon.
A l’initiative du général de Gaulle et du ministre des Affaires culturelles, André Malraux, les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon en présence de la famille du défunt et de nombreux anciens résistants. Malraux, dans un formidable discours, rend hommage à l’ancien chef du Conseil national de la Résistance ainsi qu’à tous les hommes qui ont lutté contre l’occupation allemande. En entrant dans la demeure des grands hommes de France, Jean Moulin devient un héros national.
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Béziers : début des travaux en juillet pour la maison de la famille Jean Moulin

10.2.2022 – Le conseil municipal s’est tenu lundi 7 février au soir à Zinga Zanga.
Les élus municipaux, réunis en conseil, lundi soir à Zinga Zanga ont voté l’adhésion de Béziers à l’Association nationale des Amis de Jean Moulin ainsi que l’attribution d’une subvention exceptionnelle de 850 € à cette structure.
Chaque année, elle organise une cérémonie officielle au Panthéon le 17 juin. Cette année, a annoncé la première adjointe Élisabeth Pissarro, “le lycée Jean-Moulin a été sollicité et une quinzaine d’élèves va aller à Paris avec le proviseur et un professeur d’histoire”.
Inauguration au printemps 2023
Cette délibération a été l’occasion pour Robert Ménard de faire le point sur le projet depuis le rachat de l’immeuble du 6 de la rue d’Alsace, qui abrite l’appartement où a grandi Jean-Moulin, par Viaterra, la société d’économie mixte de la Ville en juillet dernier.
Le maire a ainsi précisé : “Le permis de construire a été délivré. Les travaux commenceront en juillet 2022 pour finir en mai 2023. C’est un gros chantier puisque les coûts sont estimés à un peu plus d’un million d’euros.”
En ce qui concerne l’appartement de la famille Moulin, la municipalité a acheté un certain nombre de meubles, de bibelots significatifs de l’époque où Jean Moulin y vivait, c’est-à-dire la toute fin du XIXe siècle et le début du XXe. “Ce sera une évocation de la vie de la petite bourgeoisie à Béziers”.
La bibliothèque du père de Jean Moulin retrouvera sa place dans cet appartement
Par ailleurs, la famille de Jean Moulin a offert à la Ville, “la bibliothèque du père de Jean Moulin qui retrouvera sa place dans cet appartement. (NDLR : Antoine Moulin était professeur de français et de latin puis d’histoire géographie au lycée Henri-IV) C’était quelqu’un qui lisait les livres sérieusement, stylo à la main, et on a les notes de lecture de chacun de ses livres. On nous a aussi donné les livres de philosophie de la classe de Terminale de Jean Moulin au lycée Henri-IV.”
Élisabeth Pissarro a rajouté : “Nous enquêtons aux musées pour essayer de retrouver tous les gens qui ont connu la famille et nous avons même les quittances de loyer de la famille Moulin et là je vais me rendre à Saint-Andiol (NDLR : village d’origine des Moulin en Provence) pour régler tous les détails.”
Rappel des faits depuis l’achat en 2011
Avant 2011, l’immeuble du 6 de la rue d’Alsace était habité et pas à vendre. En 2011, il est à vendre. La municipalité de Raymond Couderc décide de préempter le bâtiment afin d’en faire un lieu de mémoire et de pédagogie.
Le 15 décembre 2015, la municipalité de Robert Ménard vote une délibération par laquelle la Ville vend l’immeuble qui abrite l’appartement de la famille de Jean Moulin, sauf une partie du rez-de-chaussée occupée par un service municipal, au 6 de la rue d’Alsace, a un promoteur privé.
Selon le protocole établi, ce dernier, la société A & F des frères Arikan, qui se sont séparés depuis, doit réhabiliter le bâtiment et, par le biais d’une dation, créer un musée dans l’appartement natal du héros de la Résistance au troisième étage, avant de le rétrocéder à la Ville. Le reste des logements sera destiné à des privés.
L’association des Amis de la maison de Jean Moulin, présidée par le juge Olivier Guiraud, ancien adjoint de Raymond Couderc, en opposition avec le projet municipal, dépose un recours devant le tribunal administratif de Montpellier.
Parallèlement, l’association fait les démarches auprès des monuments historiques pour une inscription de la maison de Jean Moulin. Elle est intervenue en mars 2017 et concerne l’appartement, ainsi que les façades et toitures de l’immeuble. Le recours devant le tribunal administratif est rejeté en septembre 2017. L’association décide de faire appel puis se désiste.
Selon le juge Guiraud : “Nous ne pouvions plus continuer puisque nous avions fait classer l’immeuble alors que la demande d’annulation d’un contrat passé avec une collectivité locale par un tiers exige que ledit tiers justifie d’un préjudice découlant de son exécution.”
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Jean Moulin est un des Biterrois les plus célèbres, il était donc normal que, dans sa ville, lui soient dédiés un ou plusieurs monuments. C’est ce qui s’est passé dans l’immédiat après-guerre. Un premier monument a été érigé en 1946, dans la cour du lycée Henri IV et un second, en 1951, dans le jardin public du Plateau des poètes. Ces deux monuments ont été inaugurés au cours de cérémonies d’une grande ampleur qui ont eu un important retentissement dans toute la France.
Après le décès de Jean Moulin, en 1943, son souvenir était resté vivace dans la région de Béziers, où sa famille et lui-même avaient gardé de nombreux amis, et à Montpellier où sa sœur et sa mère résidaient depuis quelques années. Une association des Amis de Jean Moulin s’était rapidement créée à Béziers avec comme Président Émile Claparède, sénateur de l’Hérault, ami de jeunesse de Jean Moulin, et comme secrétaire général Paule Paget, filleule du sculpteur Injalbert qui était très liée, depuis l’enfance, à Jean Moulin et à sa sœur Laure.
Paule Paget et Laure Moulin allaient se dépenser sans compter au sein de cette association pour que soient connus l’action de Jean Moulin dans la Résistance, et le sacrifice qu’il avait fait de sa vie en refusant de parler sous la torture. Toutes deux publièrent des articles, et recueillirent des fonds afin que soit organisée une grande manifestation à Béziers en son honneur.
Un comité, issu de l’association, fut créé pour l’organisation de cette Journée Jean Moulin qui allait être fixée au 6 octobre 1946. Il était initialement prévu de donner le nom du grand résistant à une rue de la ville, d’inaugurer une stèle au lycée Henri IV et un buste dans le jardin du Plateau des poètes. La création du buste fut différée et le monument transformé donna lieu à une deuxième manifestation en 1951.

Pour le monument du lycée Henri IV, où Jean Moulin avait été élève et son père Antoine professeur, le comité fit appel à un sculpteur que Jean Moulin avait connu en Bretagne, alors qu’il était sous-préfet de Châteaulin, le Docteur Tuset. Les deux hommes s’appréciaient mutuellement et faisaient partie du même cercle d’amis, où l’on trouvait aussi le peintre et céramiste Giovanni Léonardi, le poète Max Jacob, et le peintre-graveur Lionel Floch.
Contacté très peu de temps avant la cérémonie, Tuset se mit aussitôt à l’œuvre, et créa un médaillon en terre cuite sur lequel se détachait en bas-relief le profil de Jean Moulin. Le médaillon devait être en bronze, mais Tuset écrit à Paule Paget le 28 septembre 1946 : « Ne pouvant prétendre trouver un fondeur pour couler en bronze le médaillon, en si peu de temps, et ayant eu la chance de disposer d’un très beau morceau de marbre, j’ai demandé aux metteurs au point de se mettre au travail.., les photographies que je vous envoie représentent un médaillon circulaire, mais je crois que la forme rectangulaire est plus appropriée au marbre. »
C’est donc sur une plaque de marbre blanc de 58 cm de haut sur 42 cm de large et 10 cm d’épaisseur qu’a été finalement sculpté le profil de Jean Moulin. L’artiste a parfaitement saisi les diverses facettes de sa personnalité. Pour avoir été créée après le décès du modèle, l’œuvre est d’un réalisme étonnant. Une forte concentration au niveau du regard, la mâchoire puissante, montrent l’intelligence et la volonté inébranlable de l’homme d’action, tandis que la coiffure raffinée révèle l’homme élégant et charmeur qu’il pouvait être, dans la vie de tous les jours.
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Béziers : Jean Moulin en son et lumière à la Madeleine
Le spectacle son et lumière revient à partir du vendredi 5 juillet 2019, projeté sur la façade de l’église de la Madeleine à Béziers. Gratuit.
Le nouveau spectacle son et lumière “Jean Moulin Biterrois Artiste Résistant” retraçant la vie du résistant Biterrois se déroulera tous les vendredis, samedis et dimanches à 22h15 sur la place de la Madeleine, à partir de vendredi 5 juillet, et ce jusqu’au 25 août.
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Un ancien juge chartrain tient tête au maire de Béziers pour sauver la maison natale de Jean Moulin

Source : http://www.lechorepublicain.fr – Jacques Joannopoulos
11.6.2016 – Connu pour ses excès, Robert Ménard, le maire de Béziers, est tombé sur un os. Un ancien juge chartrain a pris la tête d’une fronde pour sauver la maison natale de Jean Moulin.
Une nouvelle fois, le destin de Jean Moulin croise notre département. En effet, l’emblématique résistant, préfet d’Eure-et-Loir en 1939-1940, est né à Béziers (Hérault), le 20 juin 1899. Il y a vécu jusqu’à l’âge de 19 ans, et il y revenait à chaque vacance jusqu’en 1938. Sa maison natale est aujourd’hui au centre d’une polémique entre l’association des amis de la maison de Jean Moulin et le maire de Béziers, Robert Ménard.
Une procédure pour excès de pouvoirs
Le hasard fait que le président de l’association est un ancien juge aux affaires familiales de Chartres, aujourd’hui en poste à la cour d’appel de Bourges (Cher). Mais surtout, Olivier Guiraud est l’un des anciens adjoint à la culture à la mairie de Béziers sous la précédente mandature. « La mairie de Béziers a préempté la maison de Jean Moulin en décembre 2011 en vue de créer un espace muséal similaire à la maison de Charles de Gaulle, à Lille », explique le juge Guiraud. « Des actions ont été engagées en ce sens jusqu’aux dernières municipales en vue du financement et de la finalisation du projet. »
Mais l’arrivée de Robert Ménard à la tête de la municipalité a totalement changé la donne, au grand dam de l’association des amis de la maison de Jean Moulin. Par délibération du 15 décembre 2015, l’actuelle municipalité a décidé de la vente de l’immeuble à un promoteur immobilier, à l’exception du rez-de-chaussée, qui aménagera des appartements qu’il louera. L’appartement des Moulin sera restitué à la mairie après réalisation de travaux.
Mais le problème, pour Jean Guiraud, est l’appartement dans lequel est né et a vécu Jean Moulin, qui devrait être détruit. « Il est dans son état originel à l’exception des peintures murales, de la cuisine et de la salle de bain. D’ailleurs l’ancien propriétaire, le filleul de Jean Moulin, a fait une attestation dans ce sens. »
Une rencontre avec le maire de Béziers
C’est pour cette raison que des Biterrois ont créé l’association de défense. « Nous avons engagé une procédure devant le tribunal administratif pour obtenir l’annulation de la délibération. Cette procédure est en cours, mais nous n’avons pu obtenir un sursis à exécution. »
Me Leroy, un avocat de Chartres, est en charge de cette procédure au tribunal administratif, pour excès de pouvoirs à l’encontre du maire de Béziers. Il y a quelques jours, à la suite d’une rencontre avec les responsables de l’association, Robert Ménard a accepté une petite marche arrière. « Il m’a confirmé au téléphone que le nouveau projet serait plus respectueux de la mémoire de Jean Moulin, confie Olivier Guiraud. Nous attendons d’avoir les plans pour nous prononcer sur la conduite à tenir.
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19 décembre 1964 : Jean Moulin entrait au Panthéon

Sur le parvis du Panthéon, André Malraux a prononcé un discours en hommage à Jean Moulin. (Capture écran)
21.12.2014 – Il y a 50 ans, les cendres de Jean Moulin, figure emblématique de la Résistance, né à Béziers (Hérault) en 1899, étaient transférées au Panthéon.
Un demi-siècle après le transfert de ses cendres au Panthéon, le 19 décembre 1964, Jean Moulin (1899-1943) incarne toujours le héros-résistant, ancré dans la mémoire collective française, symbole de la lutte secrète contre l’occupant. Après la guerre, une telle cérémonie n’allait pas de soi.
A la Libération, le premier président du Conseil national de la résistance (CNR), celui qui a su unifier les mouvements de Résistance, était célébré parmi d’autres, chaque réseau ayant son propre “héros”. Charles de Gaulle a toutefois décidé de l’ériger en symbole de la Résistance, aux dépens par exemple d’une autre figure, cerveau de la lutte clandestine et esprit rebelle, Pierre Brossolette, pourtant plus connu, après guerre, que Moulin.
Il est mort en héros – Laurent Douzou (historien)
Mais, contrairement à Brossolette, le “préfet-citoyen” a toujours été d’une loyauté irréprochable au chef de la France libre. Justice a finalement été rendue : les cendres de Brossolette, avec celles de Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Jean Zay seront transférées en mai 2015 au Panthéon. Pour autant, Jean Moulin, le haut-fonctionnaire qui rachetait, aux yeux des gaullistes, les turpitudes de Vichy, possédait toutes les caractéristiques pour devenir ce héros éponyme : “c’est un pionnier de la résistance, un chef, à la fois homme de l’ombre et homme de Londres et il est mort en héros”, notait l’historien Laurent Douzou.
Sa renommée post-mortem est due aussi à son absence d’engagement politique : “les communistes n’ont pas cherché à récupérer sa mémoire et le gaullisme n’a pas tout accaparé”, rendant cette mémoire “quasi consensuelle”, selon l’historien Jean-Pierre Azéma.
Le discours d’André Malraux prononcé sur le parvis du Panthéon le 19 décembre 1964
Plus jeune préfet de France
Jean Moulin naît le 20 juin 1899 à Béziers. Montrant très jeune d’évidents talents artistiques, il étudie pourtant le droit et rejoint la préfectorale.
De 1925 à 1930, il est sous-préfet d’Alberville. Il devient chef de cabinet de Pierre Cot, ministre de l’Air en 1936 dans le gouvernement Blum et est nommé en 1937 préfet de l’Aveyron (il est alors le plus jeune préfet de France), puis, en 1939, d’Eure-et-Loir. Il fait face, à Chartres, à l’effondrement de l’armée et du pays lors de l’avance fulgurante des Allemands. C’est cette même année qu’a été prise sa photo, devenue célèbre, le montrant avec son écharpe et son feutre au bord rabattu, comme pour rester incognito. Elle a sans aucun doute contribué à faire de Jean Moulin le héros-résistant, collant parfaitement à l’idée qu’on s’en faisait.
En juin 1940, il est arrêté par les Allemands : ceux-ci exigent qu’il accuse, à tort, des tirailleurs sénégalais de l’armée française d’avoir commis des atrocités envers des civils. Il refuse. Frappé, craignant de parler sous le torture, il tente de se suicider en se tranchant la gorge avec des morceaux de verre. Il survit à ses blessures. Le régime de Vichy n’hésite pas à le révoquer, trop marqué, à leurs yeux, “Front popu”.
En octobre 1941, ayant rejoint Londres, il est reçu par de Gaulle qui l’apprécie vite. Parachuté en France en janvier 1942, Jean Moulin, devenu Rex, puis Max dans la clandestinité, va s’employer à fédérer huit partis politiques des zones nord et sud, au sein du Conseil national de la Résistance (CNR). “C’était un homme qui avait beaucoup de charme. Personne ne lui résistait”, a dit son secrétaire d’alors, devenu son biographe, Daniel Cordier.
Le 21 juin 1943, il est arrêté à Caluire, en banlieue lyonnaise, lors d’une réunion secrète. Reconnu par la Gestapo, dirigée dans la région lyonnaise par Klaus Barbie, il est affreusement torturé. Il garde le silence et meurt, des suites des blessures infligées, le 8 juillet en gare de Metz dans le train le conduisant en Allemagne. Objet d’un véritable culte sur l’ensemble du territoire – des centaines de rues, lycées ou monuments portent son nom – Jean Moulin a longtemps suscité de vifs débats.
En 1973, son image est écornée par un autre résistant, Henri Frenay, le qualifiant de “crypto-communiste” et soulignant ses liens avec notamment Pierre Cot, proche des communistes. Mais cette thèse a été critiquée par la majorité des résistants. Aujourd’hui, même si les circonstances de son arrestation à Caluire continuent de diviser les spécialistes, le personnage historique a réconcilié tout le monde.
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Source:
http://www.midilibre.fr – avec AFP 21.12.2014 / Emmanuelle Boillot 10.2.2022
fr.vikidia.org
http://www.lechorepublicain.fr 11.6.2016