Le cimetière vieux

Le Père Lachaise biterrois

C’est le “Père-Lachaise” de Béziers (les cyprès et la vue sur la montagne en plus). Créé au début du XIXe siècle, il témoigne de la fortune des vignerons biterrois. Les artistes les plus renommés de l’époque ont orné les mausolées de pleureuses, de gisants, de portes de bronze sculpté, etc.

A ne pas rater : la statue de Notre-Dame-du-Moucadou qui, selon la la légende, exaucerait des vœux.

Adresse: Avenue du cimetière vieux

Tél.: 04 67 31 14 86

Ouvert tous les jours de 08.00h à 18.00h (dernière entrée à 17.45h)

Le Cimetière Vieux de Béziers a été ouvert en 1812, agrandi en 1863. Il est la mémoire de la cité, tant par le nombre de personnalités politiques, artistes, acteurs de la vie culturelle qui y reposent, que par les monuments qui bordent ses allées.

Même si l’idée de visiter un cimetière peut paraître étrange, c’est en réalité un endroit extrêmement interessant. Si la richesse des vignerons se voit à travers les demeures qu’ils ont fait construire, elle se déploie également dans les cimetières. Vous y découvrirez l’apogée de l’art funéraire : ferronnerie d’art, vitraux, sculpture, certains canaux sont de véritables cathédrales miniatures ! À voir également : le Plateau des Poètes, allée Paul Riquet, église Saint-Jacques, les anciennes arènes, la Place du Forum, l’église de la Madeleine

L’implantation de ce nouveau cimetière, qui se déploie sur une surface de 5 ha, découle du décret Napoléonien du 1804 imposant aux villes et villages d’effectuer les inhumations sur des terrains réservés à cet effet et distant de 40 mètres de toute habitation. L’ouverture de ce lieu coïncide avec l’âge d’or de la viticulture et donc l’enrichissement conséquent de la population biterroise. Les plus fortunés ont fait appel à des architectes, entrepreneurs, artistes et décorateurs pour ériger leurs sépultures.

Créé en 1812, le cimetière vieux de Béziers est un livre d’histoire. Ses nombreux tombeaux monumentaux sont des témoins de l’opulence de la ville. Et au gré des allées, l’endroit permet de découvrir les noms de nombreux Biterrois qui ont marqué la vie de la cité.

Le 4 septembre 1843, Léopoldine, fille aînée de Victor Hugo, se noie avec son mari. Le poète demeure inconsolable. Dans les Contemplations, recueil publié en 1856 durant l’exil sur les îles anglo-normandes, Victor Hugo évoque cette tragédie à l’occasion d’un pèlerinage sur la tombe de sa fille. “Demain dès l’aube” est l’un des poèmes les plus célèbres de la littérature française. Il s’agit du poème XIV de “Pauca meae”, le quatrième livre du recueil. Le titre latin de la section peut se traduire par “quelques vers pour ma fille”.

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Les plus grands artistes biterrois y ont sculpté des oeuvres d’art ornementales et symboliques. Comme le célèbre sculpteur Antonin Injalbert (photo), qui d’ailleurs lui-même a sculpté son tombeau. Et deux de ses élèves cad Jacques Villeneuve et Jean-Marie Joseph Magrou, dont ses oeuvres se retrouvent aussi dans le parc de la villa Guy à Béziers. N’oublie pas Louis Paul, ancien conservateur du Musée des Beaux-Arts de Béziers de 1905 à 1920.

Mais il y a également toutes les autres sépultures qu’ Injalbert a lui-même ornementées comme, par exemple, celle d’Augustine Chappaz dont l’époux était un important négociant en alcool. Joseph Chappaz était le beau-frère de Marius Estellon. Il avait épousé sa soeur Augustine en 1876 à Marseille. Ce riche industriel de Béziers fit appel à plusieurs reprises au grand sculpteur biterrois. Notamment, lorsqu’il fit construire en 1868 une superbe demeure pour sa jeune épouse, il lui confia la réalisation de la statuaire décorant la maison, dont quatre belles caryatides sur la façade et une grande cheminée en marbre à l’intérieur.

Autre œuvre monumentale, la tombe de Jean-Marie Cordier, l’ingénieur à qui Béziers doit d’avoir été alimentée en eau pendant de longues années au XIXe siècle. Il avait eu droit à des funérailles publiques.

Un peu plus loin, il y a ce mausolée en déshérence mais qui, décoré de symboles maçonniques, attire de nombreux initiés. À quelques pas se trouve le gisant de la Famille Jacques, ou encore ce tombeau tout droit sorti de l’Égypte ancienne. Et il y a aussi bien sûr, la tombe de la Vierge del Moucadou – au mouchoir – qui a la réputation d’avoir le pouvoir de guérison miraculeuse.

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Visite insolite du cimetière Vieux de Béziers, comme un air de Père Lachaise

Le cimetière est occupé par près de 4 000 concessions (Midi Libre – Pierre Saliba)

25.7.2023 – Le cimetière Vieux de Béziers regorge d’histoires et de sépultures faisant partie intégrante du patrimoine de Béziers. Il est visitable de 8 h à 18 h tous les jours. 

À la façon du Père Lachaise de Paris, le cimetière Vieux, véritable musée à ciel ouvert, est un lieu incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de la ville de Béziers. Il a ouvert ses portes en 1812. Sa construction avait été décidée suite à un décret napoléonien de 1804. Il obligeait les communes à effectuer les inhumations hors des villages et dans des lieux spécifiques éloignés des habitations et à supprimer les fosses communes. 

Aménagé comme un jardin méditerranéen, avec des terrasses et allées plantées de cyprès, il accueille près de 4 000 concessions de trois sortes dans l’enceinte du cimetière : les perpétuelles, les trentenaires et les temporaires. Etalé sur plus de 4 hectares, suite à un agrandissement en 1863, il est le témoin de pierre de l’âge d’or de la viticulture dans le Biterrois, qui voit l’enrichissement de la cité et l’arrivée d’une nouvelle population d’ouvriers et de vignerons.

Des Biterrois célèbres reposent ici 

Parmi les personnages marquants qui reposent au cimetière Vieux, le plus connu reste Antonin Injalbert, célèbre sculpteur biterrois dont 4 statues ornent les piles du pont Mirabeau à Paris. Il a lui-même ornementé d’autres sépultures présentes dans le cimetière. Une autre tombe attire tout de suite l’œil, celle, monumentale, de Jean-Marie Cordier, l’ingénieur qui a érigé le système hydraulique de Béziers au XIXe siècle. D’autres étrangetés peuplent le lieu, comme ce mausolée décoré de symboles maçonniques, ce tombeau au style de l’Égypte ancienne, ou encore la Vierge del Moucadou  qui a la réputation d’avoir le pouvoir de guérison miraculeuse.

La légende dit qu’en 1912, une femme aurait cru voir des larmes couler sur le visage de la statue et lui aurait essuyé le visage avec son mouchoir pour entendre ensuite la vierge lui murmurer  : “Conserve ce linge, il aura une grande vertu”. Une fois rentrée chez elle, elle aurait posé le mouchoir sur la jambe paralysée de sa fille qui se serait remise à marcher … Enfin, une colonne est érigée en souvenir des Biterrois envoyés au bagne et guillotinés pour avoir participé aux manifestations de protestation de Républicains après le coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte en 1851. Un concentré d’histoire dans un lieu qui vaut le détour. Un dossier d’informations supplémentaires est disponible à l’Office de tourisme du centre historique.  

Av. du Cimetière Vieux, 34500 Béziers. Ouvert tous les jours  (samedi, dimanche et jours fériés inclus) de 8h à 18 h (attention dernière entrée à 17h45). Pour plus de renseignements au 04 99 41 36 36

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Le cimetière Vieux, c’est également des sépultures plus discrètes comme celle de l’abbé Martin, curé de Saint-Aphrodise et député de Béziers en 1789 ; de la famille de Jean-Pons Viennet, autre député et homme de littérature ; de celle de Gustave Fayet, amoureux des arts. Il possédait une importante collection des grands noms de la peinture moderne comme Cézanne, Delacroix, Degas, Gauguin… À sa mort, en 1925, la municipalité d’alors a refusé d’acheter les œuvres et les tableaux ont été dispersés. Dommage.

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Et puis, il y a la colonne de la République dédiée au traceur de pierre, André Cadelard, l’une des figures républicaines de Béziers. Au lendemain du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851, il a participé à la manifestation d’opposition en compagnie, notamment, de Casimir Péret. Il a été arrêté et guillotiné en même temps que Joseph Laurent, sur la place de la Citadelle, le 13 août 1852. Leurs corps ont été jetés dans une fausse commune du cimetière Vieux.

Il faudra attendre 1870 et la IIIe  République pour que le maire Ernest Perréal réhabilite les deux hommes. Une colonne tronquée a été édifiée au cimetière Vieux par souscription publique. Les restes des corps de Cadelard et Laurent y ont été transférés. Leurs dents y sont placées dans une niche de verre.

Un véritable livre d’histoire… à ciel ouvert.

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27.12.2022 Durant les fêtes de fin d’année, Midi Libre met en lumière des personnages de l’histoire locale ou des lieux méconnus.

Le cimetière Vieux est toujours une destination agréable surtout en compagnie de l’ouvrage de Jean-Pierre Nitus. Grâce à ce guide, le promeneur s’enrichit d’un pan de l’histoire de Béziers et des rites funéraires du XIXe siècle et du début du XXe. Aujourd’hui la balade invite à la découverte et la signification des colonnes et autres obélisques qui ornent de nombreux monuments.

En souvenir du coup d’Etat de 1852


À commencer, dans l’allée centrale, par la colonne en souvenir des victimes du 2 décembre 1852, date du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte. À Béziers, deux hommes seront guillotinés, André Cadelard et Laurent dit Choumac, et l’ancien maire de la ville, Casimir Péret, décédera en tentant de s’échapper du bagne. Ils seront réhabilités par le maire Ernest Perréal, avec le soutien d’Antoine Moulin, le père de Jean, héros de la Résistance. Une colonne tronquée, symbolisant la mort d’un homme en pleine force de l’âge, sera érigée en mémoire d’André Cadelard dans le carré K.

Symbole de puissance


Autre style, autre histoire, le tombeau du négociant en vins, Auguste Chabaud (1882-1920) dans le carré B. Le socle à emmarchement rectangulaire supporte un obélisque richement orné. Au sommet, sur les guirlandes de roses est posé un aigle, symbole de puissance.
Le long du mur des protestants, la tombe de Frédéric Donnadieu, notaire et de maire de Béziers entre 1848 et 1856, est surmontée d’un obélisque, symbole de prédilection des libres penseurs, mais aussi de la mort. Il est surmonté d’un globe qui évoque l’universalité de Christ.
Et la balade peut se poursuivre encore un bon moment.
Source : Béziers, le cimetière Vieux révélé pas à pas, de Jean-Pierre Nitus, édité par Le Chameau Malin, rue Montmorency, à Béziers.

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12/07/2021 La construction du cimetière Vieux de Béziers fut décidée à la suite du décret napoléonien de 1804, obligeant les communes à effectuer les inhumations hors des villages et dans des lieux spécifiques éloignés des habitations et à supprimer les fosses communes. C’est sous la mandature de Jacques-Toussaint Donadieu qu’est décidée en 1805 la construction du cimetière qui ouvrira en 1812. Il est aménagé comme un jardin méditerranéen avec des terrasses et allées plantées de cyprès. Il sera agrandi en 1863 et a une superficie de plus de 4 hectares.

Cet agrandissement correspond à l’âge d’or de la viticulture dans le Biterrois, période qui voit l’enrichissement de la cité et l’arrivée d’une nouvelle population d’ouvriers, vignerons mais également d’autre corps de métiers qui travailleront dans les domaines viticoles ainsi qu’à la construction des châteaux “pinardiers” et des belles maisons bourgeoises du centre-ville.

Il y a environ 4 000 concessions de trois sortes dans l’enceinte du cimetière : les perpétuelles, les trentenaires et les temporaires. Une balade s’impose dans ce lieu chargé d’histoire, qui fait partie intégrante du patrimoine de Béziers.

Quelques sépultures remarquables

Le cimetière vieux abrite de nombreuses sépultures de famille de notables de la ville qui firent appel à des sculpteurs célèbres comme Jean Antoine Injalbert, Jean Magrou (tous deux enterrés dans ce cimetière) ou encore Henri Parayre, Louis Paul et Jacques Villeneuve.

Une colonne est érigée en souvenir des Biterrois envoyés au bagne et guillotinés pour avoir participé aux manifestations de protestation de Républicains après le coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte en 1851.

Parmi les tombes et monuments remarquables, citons : les sépultures Fabre-Gourguet ; famille Joseph Chappaz, toutes deux de Jean Antoine Injalbert, le plus célèbre sculpteur biterrois dont 4 statues ornent les piles du pont Mirabeau à Paris ; famille Pancol-Boussière, sculpture de Jean Magrou ; famille Cordier, bronze d’Alexandre Oliva ; Gustave Fayet, peintre ami de Gauguin qui donnera son nom au musée des Beaux-Arts de Béziers ; famille Biscaye et Dauphin sculpture de Léopold Dauphin, grand-père de Claude Dauphin et Jean Nohain ; famille Frédéric Mallet, œuvre de Joseph Mallet ; Hippolyte Jalvy, sculpture très émouvante d’une jeune pleureuse.

Des visites et balades contées, “Précieuses histoires de pierres” sont organisées par la Ville de Béziers. Prochaines visites les 22 juillet, 12 août et 30 septembre. Inscriptions à l’office de tourisme.Sources diverses : Ville de Béziers – Jean-Pierre Nitus, Le cimetière vieux révélé pas à pas.

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11.01.2023 Les travaux de l’entrée du cimetière Vieux ont été inaugurés mardi par la municipalité. Ils étaient terminés pour la dernière Toussaint mais les élus ont préféré attendre que les plantations soient finies.

Les travaux étaient terminés pour la dernière Toussaint mais les parterres de fleurs, les ifs et les rosiers grimpants n’étaient pas encore plantés tout comme les jeunes platanes qui ont remplacé ceux abattus car malades. Alors, la municipalité a décidé de reporter l’inauguration officielle de l’entrée du cimetière Vieux à mardi. Et il est vrai que ces nouveaux aménagements font plaisir à voir.

Des pavés et des stèles récupérés

Le sol, du portail d’entrée jusqu’au porche, est en béton drainant. Sur l’allée centrale ont été posés des pavés récupérés sur le parvis de la cathédrale. Les grilles ont été déposées, restaurées et repeintes. Une patine a été posée des deux côtés du porche.

À sa droite, entre le mur d’enceinte du cimetière et l’accueil, un charmant jardin de repos et de recueillement, ou du souvenir, a été aménagé. Il est agrémenté de bancs et de trois stèles anciennes récupérées au musée Fayet et restaurées en atelier.

Un parking a été créé sur la droite bien séparé de celui des visiteurs sur la gauche. Des racks à arrosoirs ont été installés pour éviter les vols.

Robert Ménard, maire de Béziers et président de l’Agglo, a tenu à remercier toutes les entreprises et les services de la Ville qui ont participé à cet embellissement de l’entrée du cimetière. Il a annoncé que les pavés découverts sous l’enrobé du bas du grand côté des Allées allaient également être réutilisés dans une rue de Béziers.

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Le défunt n’était pas le bon dans le cercueil lors de la mise en bière à Béziers !

15.1.2018 Une famille a vécu l’impensable samedi dernier au Pech Bleu. Le Centre Funéraire Public de l’Ouest- Hérault, qui regroupe une cinquantaine de communes, a échangé par erreur deux corps lors de la mise en bière. Il faut dire que deux hommes qui devaient être incinérés portaient le même nom de famille.

Lorsque Gilbert Petit, 86 ans, est décédé mardi dernier dans le biterrois, la famille a choisi de faire appel au Pech Bleu.

Le corps y a donc été amené le mercredi et la mise en bière a eu lieu samedi matin, une petite heure avant la cérémonie à l’Eglise. Mais lorsque la famille est arrivée pour se recueillir une dernière fois devant la dépouille avant la mise en bière, on leur a demandé de patienter car le corps n’était pas prêt.  Et lorsqu’on leur a enfin ouvert le salon funéraire, le cercueil,  le capiton et le costume étaient les bons, mais ce n’était pas Gilbert Petit qui était à l’intérieur ! 

Grosse panique au sein du Pech Bleu qui a demandé à la famille d’attendre à nouveau avant de leur présenter “leur” défunt. 

Jocelyne Véron, 61 ans, la fille aînée de Gilbert Petit, est anéantie.

La seconde fille du défunt, Marie Gombert, parle d’irrespect.

Les deux défunts portaient le même nom de famille

Ce lundi matin, le PDG et le directeur délégué ont reçu la famille de Gilbert Petit. Ils lui ont présenté leurs plus plates excuses, avancé qu’il y avait notamment eu cette regrettable erreur car les deux défunts portaient le même nom de famille. Ils ont assuré que c’était le première fois qu’ils se trouvaient confrontés à une telle erreur et assuré qu’ils mettraient tout oeuvre pour que cela ne puisse plus se reproduire. 

Manuel Sauveplane, le PDG du Pech Bleu de Béziers et vice-président de l’Union Française du Pôle Funéraire Public, nous a précisé qu’une partie des prestations ne serait pas facturée à la famille, “il s’agit d’une erreur humaine liée au fait que sur les clayettes où sont entreposés les défunts, seul le nom de famille est indiqué, le prénom n’y figure pas”. 

Il précise que c’est pour éviter des erreurs irréversibles que la présence d’un membre de la famille ou d’un policier municipal (qui peut vérifier l’identité du mort sur un bracelet d’identification) est obligatoire lors de la mise en bière. Manuel Sauveplane dément par ailleurs “toute erreur sur la préparation et le corps du défunt. Et ajoute :  “la toilette a bien été réalisée par un professionnel habilité extérieur à l’entreprise, il n’y a pas pu avoir d’inversion dans l’habillage.”

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Vierge bleue, Vierge au mouchoir : ces madones qui accomplissent des miracles

Photo : D.R.

2.11.2012 – Vierge Bleue au cimetière Neuf, Vierge au mouchoir au cimetière Vieux : ces deux défuntes biterroises auraient le don de réaliser des guérisons miraculeuses.

En ces temps de recueillement et de prière aux défunts, les cimetières ne désemplissent pas. Le va-et-vient des chrysanthèmes et autres offrandes aux morts démontre que la tradition de la Toussaint, dans les deux lieux de repos éternel biterrois, perdure.

Cependant, une tombe au cimetière Neuf dégage une aura particulière : celle de Maria Sérapio, née en 1897, sanctifiée par la population territoriale de son vivant comme la Vierge Bleue. La Biterroise est décédée en 1984 et gît aux côtés de son époux…. Joseph. Cette “madone”, très appréciée du peuple gitan, qui adorait la couleur bleu clair (d’où son nom) aurait encore le don de guérir par intercession de la Vierge Marie.

“Prophétesse de Dieu et de la Vierge Marie”

Sur terre, soit au 41, rue Pasteur à Béziers, dans le quartier Emile-Zola, la “prophétesse de Dieu et de la Vierge Marie”, comme la qualifie la congrégation Notre-Dame-des-Vertus qu’elle avait créée et qui existe toujours*, serait à l’origine de nombreuses guérisons miraculeuses. “Des centaines” même, selon Jean-Claude Verdu, le président de la congrégation. Des miracles que l’Église catholique n’a pas reconnus, aucun dossier n’étant arrivé entre les mains du Comité médical international de Lourdes (CMIL). Pourtant, selon les dévots, Maria continuerait son travail d’intercession dans les cieux, aux côtés de la Vierge Marie.

Sur sa tombe ou dans son ancienne maison, de nombreux fidèles font appel à son don par l’intermédiaire d’une prière dans la chapelle dédiée à la Vierge et depuis 1984, aussi à sa prophétesse. Celle-ci se trouve dans la maison de Maria, ouverte au public, que tiennent “bénévolement” les fidèles.

Eau miraculeuse

“En 1927, à la suite d’une opération qui n’avait pas trop réussi, la Vierge Marie est apparue à Maria, que j’ai bien connue, raconte Jean-Claude Verdu. Elle lui a d’abord demandé d’aller faire pénitence à Notre-Dame-de-Consolation (route de Sauvian) pendant neuf jours. Puis, au neuvième jour, elle lui est apparue de nouveau, l’a guérie, lui a demandé de vivre chastement avec son mari, de convertir les hommes à la loi divine, et lui a donné le don de guérir”.

Maria Sérapio, toute de bleu vêtue, aurait alors vécu avec son époux (qui décède en 1952) “comme frère et sœur” dans leur maison de Béziers, toute de bleue décorée. Les malades du Biterrois s’y pressaient, espérant un miracle.

Magie noire

“Elle a continué, régulièrement pendant 50 ans, à voir la Vierge”. Elle fit construire une fontaine dans son jardin, qui existe toujours. Et pour s’aider dans ses guérisons, elle offrait cette eau “bénie par la Vierge Marie. Nous l’avons faite analyser. Elle n’a pas la même composition que celle de la cuisine”, indique Jean-Claude Verdu.

Aujourd’hui encore, certains malades du Biterrois continuent à espérer des miracles de cette dame des vertus. Comme Eugénie, qui souffre de divers maux depuis deux ans dus “à la magie noire qu’exerce (son) ancienne meilleure amie (sur elle). J’ai vu la poupée piquée d’aiguilles aux endroits où j’avais mal. Et là j’ai compris”. La Biterroise est repartie de la chapelle avec une bouteille d’eau du jardin de Maria et un bout de tissu d’une ancienne robe de la “madone”.

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http://www.beziers-mediterranee.com – le vieux Béziers

http://www.midilibre.fr – Mathilde Lopinski 25.7.2023 / Emmanuelle Boillot 11.01.2023 – 27.12.2022 / Antonia Jimenez 2.11.2012

Petit Futé – Béziers Méditerranée

http://www.lorgues.free.fr

https://www.francebleu.fr – Gaëlle Schüler 15.1.2018

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