Garibaldi – Gambetta – Gare

Béziers : Garibaldi-Gambetta, un lieu cosmopolite où il fait bon vivre

Le champion de France de boxe, Jaouad Belmedhi, apprécie de vivre dans un quartier qu’il estime “tranquille” (Midi Libre – L.F.)

19.4.2021 – Jusqu’au 30 avril, Midi Libre s’invite dans six quartiers de la ville. Ce lundi, rendez-vous place Garibaldi et avenue Gambetta. Le boxeur Jaouad Belmedhi présente son lieu de vie.

Tous les matins, Jaouad Belmedhi se lève à l’aube. En cette période de Ramadan, c’est même encore plus tôt, vers 4 h. Les yeux embrumés de sommeil, le tout récent champion de France du noble art part alors à l’entraînement : course à pied ou salle de musculation, séance de boxe…

Dès son retour à Garibaldi, le jeune athlète aime aller prendre un café ou un thé dans un des petits snacks du quartier, voire en temps de repos, déguster une pâtisserie chez l’incontournable Houssam, avenue de la Marne. Ce quartier où il vit depuis cinq ans, le Biterrois l’affectionne particulièrement.

“C’est très cosmopolite”

Il y est d’ailleurs très apprécié et connu. Surtout depuis qu’il tutoie le sommet des rings nationaux : “Le fait que je sois champion de France, c’est un peu une fierté pour certains. Je suis, bien entendu, Français avant tout, sourit Jaouad Belmehdi. Mais comme moi, il y a ici beaucoup de gens originaires du Maghreb. Et pour eux, c’est une fierté qu’un jeune de parents issus de l’immigration réussisse quelque chose de bien dans sa vie.”

Il n’est pas rare de croiser le jeune boxeur à deux pas de la place Garibaldi, dans le quartier Saint-Jacques. Il aime s’installer sur une murette surplombant la vallée de l’Orb, juste au-dessus de Canterelle.

Il s’y sent bien. Le regard tourné vers l’horizon, il laisse voguer son esprit : “Je suis né au centre-ville et j’y ai toujours vécu, raconte Jaouad. Quand tu habites le centre, tu viens toujours à Garibaldi. C’est le quartier populaire de Béziers. Ça bouge beaucoup. C’est un endroit très chaleureux, familial. Il y a beaucoup de commerçants, il y règne une bonne ambiance. C’est aussi très cosmopolite. C’est ce que j’apprécie le plus. C’est plus tranquille que dans d’autres quartiers, où les gens sont renfermés entre eux.”

Jaouad Belmedhi ne cache pas qu’il y a une dizaine d’années, voire un peu plus, la place Garibaldi, l’avenue Gambetta et leurs alentours n’étaient pas aussi paisibles… Mais depuis, l’eau a coulé sous les ponts de l’Orb : “C’est terminé ce temps-là, assure le Biterrois. Cela s’est fortement calmé. Bien sûr, on trouve ici aussi des gens qui trafiquent. Il y a parfois des bagarres. Mais pas plus qu’ailleurs ! Et les jeunes peuvent aller s’amuser au city stade qu’a fait la mairie. C’est vraiment très bien pour eux. Ça leur évite de traîner dans la rue.”

“Les gens ont beaucoup de préjugés”

Le fait qu’il y ait une kyrielle de commerçants a permis également au quartier de gagner en tranquillité. Beaucoup de gens font leurs courses dans les parages. Et les propriétaires des boutiques veillent à la sérénité des lieux : “Il y a beaucoup de “papas”, des anciens qui sont respectés, assure le champion de France. Quand on n’est pas en période de Covid, il y a beaucoup de monde ici. Souvent, le soir, après le travail, les gens viennent ici passer un bon moment dans la tranquillité. C’est un peu un lieu de retrouvailles où l’on croise des gens de tous les milieux sociaux qui viennent faire leurs courses. Car il y a de tout. Cela doit être même l’endroit où il y a le plus de boucheries à Béziers ! Il n’y a pas besoin d’aller au supermarché quand on habite ici.”

Jaouad sait très bien que son quartier ne jouit pas chez tout le monde d’une bonne image de marque. Ce n’est pas justifié selon lui : “Les gens ont beaucoup de préjugés, assure-t-il. Ils devraient venir pour voir et se rendre compte de la réalité des choses. Ils verraient que les choses ne sont pas aussi mauvaises qu’ils ne le pensent.”

Un clin d’œil au philosophe espagnol Averroès qui avait écrit au XIIe siècle : “L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation.”

La gare comme porte d’entrée

Bordé par le Jardin des Poètes à l’est, le quartier Garibaldi-Gambetta est délimité au nord par la place Jean-Jaurès, à l’ouest par les rampes menant au quartier Saint-Jacques et au sud, par la gare de Béziers. Cette dernière constitue la porte d’entrée principale du quartier. À l’angle de l’avenue Gambetta et de la rue Alfred-de-Vigny, en contrebas immédiat de la place Garibaldi – le centre névralgique du quartier – une immense fresque le rappelle.

Surplombée de l’inscription “Arrivée du train en gare du Midi, Béziers 1857”, elle représente une locomotive noire fumante ornée de drapeaux tricolores. Cette porte d’entrée devrait d’ailleurs subir d’importants bouleversements dans les années à venir, avec la création d’un pôle multimodal estimé à plusieurs dizaines de millions, cofinancé par l’Agglo, l’État, la Région, le Département, la Ville, SNCF et ses filiales. Suspendu aux tergiversations de l’État et de la SNCF quant au tracé de la future ligne à grande vitesse reliant Montpellier à Perpignan, ce pôle devrait à terme “créer une véritable articulation urbaine entre la gare et le centre-ville”, à l’aide d’une offre de transport accrue favorisant notamment les déplacements dits “doux”.

Des aménagements appelés à rejaillir positivement sur le quartier Garibaldi-Gambetta. Des programmes de rénovation immobilière de « grand standing » sont d’ores et déjà prévus face à la gare.

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Béziers : quartier Garibaldi, les oubliés du bas de la rampe des Poilus

La place Garibaldi et en surplomb le quartier Saint-Jacques, deux quartiers populaires du centre-ville de Béziers.

21.2.2020 – Cosmopolite et populaire, Garibaldi-Gambetta reste un quartier bien vivant avec ses commerces quasiment toujours ouverts et ses habitants qui vivent beaucoup dans la rue. Situé dans la zone prioritaire de la Politique de la ville, il n’en bénéficie pas vraiment.

Ici, à Garibaldi-Gambetta, comme dans les autres quartiers du centre-ville, dans les années 90, de nombreux propriétaires se sont retrouvés dans l’impossibilité financière d’entretenir leurs biens. Peu de Biterrois se sont montrés intéressés et ce sont des investisseurs d’origine turque ou maghrébine qui ont acheté.

Ils ont beaucoup loué à des personnes bénéficiant de l’allocation logement. Ce phénomène et la construction des HLM ont donné un quartier populaire et coloré.

Les boucheries halal et les marchands de fruits, légumes et autres épices ont pignon sur rue et sont ouverts tous les jours, tout comme la restauration et la pâtisserie arabe. Tout Béziers sait où trouver un bon méchoui ou des cornes de gazelles.

Peu d’infrastructures

Situé juste en bas de la rampe des Poilus, sous la place Jean-Jaurès, le quartier fait partie des oubliés du centre-ville. Peu visité par les élus, bénéficiant de peu d’infrastructures, il fait pourtant partie intégrante du quartier prioritaire de la Politique de la ville. Dans ce cadre-là, l’installation d’un city-stade, rue de l’Hortet, n’a pas remporté l’unanimité. “Il est entouré de rats et mal placé”, lâche un riverain.

Les enfants sont trop souvent livrés à eux-mêmes et deviennent la proie des dealers qui s’en servent de mules ou les incitent à écouler des faux billets chez les commerçants. Ces derniers aimeraient d’ailleurs qu’il y ait plus souvent un encadrement avec des éducateurs de rue.

Les forces de l’ordre, nationales comme municipales, sont quasi-invisibles et les habitants sont trop souvent obligés de se débrouiller par eux-mêmes.

Propreté et vétusté

Autre problème récurrent : la propreté. Certes, il s’agit souvent de la conséquence d’incivilités, mais tous ces bacs abandonnés sur les trottoirs, alors qu’il serait possible d’inciter les habitants à les rentrer dans des allées, dégradent l’image du quartier. “Le grand ménage, ils le font lorsqu’il y a des défilés qui descendent aux monuments aux morts”, s’amuse une habitante en parlant des services municipaux. Et pourtant, le propre attire le propre.

D’ailleurs, la campagne de ravalement des façades est descendue jusque dans la rue du Coq et ses voisines. Un rafraîchissement qui a fait du bien, même si à côté de certaines, des bâtiments abritent, là aussi, des logements plus que vétustes visiblement habités. Le permis de louer n’est pas encore arrivé jusqu’à Garibaldi-Gambetta.

Calme Saint-Jacques sur son piton

Il n’y a pas si longtemps, Saint-Jacques était considéré comme un village populaire bien vivant. Et puis les pompiers sont partis, leurs familles aussi et beaucoup de commerces ont fermé. Seul reste le boulanger-pâtissier de la place Saint-Cyr, Patrick Cadelard. Il va d’ailleurs bientôt prendre sa retraite, mais ouf, son ouvrier va reprendre le commerce. Ici aussi la dégradation des bâtiments a frappé de nombreux logements. Des plans de rénovation ont été lancés mais, regrette un habitant : “Ils ont fait appel à des investisseurs qui ont mis en location et du coup les locataires ont dégradé. Il faut installer des propriétaires occupants pour que le quartier reprenne vie.”

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Béziers : un square Alain-Mimoun inauguré le 11 juin à Gambetta

Le square Alain-Mimoun sera inauguré le 11 juin prochain (Pierre Saliba)

4.6.2019 – Les travaux sont terminés, il sera inauguré le 11 juin 2019 prochain.

Depuis quelques jours, les travaux sont achevés.Un nouveau terrain de jeu multisport a vu le jour en centre-ville, dans le cadre de l’opération de requalification de l’îlot de l’Hortet, situé en secteur sauvegardé, à proximité de la résidence OPH Gambetta.

Champion olympique

Les élus, lors du conseil municipal lundi soir ont décidé de lui donner le nom d’Alain Mimoun, un athlète français champion olympique du marathon en 1956, à Melbourne (Australie). Avant cela, il avait combattu pour la libération de la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

En tout, il a remporté quatre médailles olympiques.En plus de la consécration en 1956, il avait obtenu l’argent sur 10 000 m en 1948 et 1952 et sur 5 000 m en 1952. Le square Alain-Mimoun sera inauguré le 11 juin 2019 prochain.

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Béziers : le square Alain-Mimoun vient régénérer tout le quartier de Garibaldi

Maire, directeur général de Viaterra et sous-préfet à l’inauguration du square Alain-Mimoun (C.C.)

11.6.2019 – Ce mardi matin, l’inauguration d’une aire de jeux et d’un city-stade a ravi des riverains. La présidente du comité de quartier en tête. Qui espère que ça va durer.

Il y en a une qui est tout sourire. Malgré la pluie qui arrose le revêtement intact du square Alain-Mimoun, le soleil est dans le cœur de Carla Degallaix. Que ça lui fait du bien à la présidente du comité de quartier Garibaldi-Gare-Gambetta de voir des riverains assister aux prémices d’une revitalisation, voire d’une réhabilitation, de ce coin de Béziers laissé trop longtemps à l’abandon.

“Je souhaite que les enfants apprécient ce lieu. On a tellement réclamé un endroit pour qu’ils jouent au ballon ailleurs que dans la rue !”, s’exclame-t-elle. Aire de jeux, terrain de basket ou de foot viennent ainsi exaucer les souhaits. Mais à peine les appétits d’un city-stade rassasiés que voilà, déjà, la crainte d’espoirs envolés…

“Depuis la fin des travaux et jusqu’à cette inauguration, le site a été squatté par des jeunes majeurs qui fument et boivent. Les voisins se sont plaints en disant que le maire leur avait encore amené quelque chose qui allait les empêcher de dormir. Maintenant, je veux bien croire qu’avec des horaires d’ouverture et de fermeture, les gens du quartier vont veiller sur cette enceinte pour que les plus jeunes et les mamans aient un endroit tranquille”. La présidente parle bien d’insécurité en pointant du doigt “ceux qui envahissent le lieu et n’hésitent pas à envoyer des cailloux dans les fenêtres des voisins d’en face”.

Une riveraine est d’ailleurs là, à l’heure de dévoiler la plaque. Elle n’ose pas crier son désespoir au maire. Et n’osera pas. Elle préfère rester loin des regards politiques et nourrir l’espoir de ne plus subir, de combattre en silence un trouble presque agoraphobique.

Des lendemains plus sereins, Clara Degallaix y croit : “Ce square, c’est une excellente chose. Il ne manque pas beaucoup à ce quartier pour qu’il revive. De l’éducation et du respect suffiraient. Si je n’y croyais plus, je partirai. Je suis depuis huit ans au comité de quartier. Nous étions 72, nous ne sommes plus que cinq, parce que les gens ne veulent ou ne peuvent plus payer, parce que les réunions ne se déroulent pas en bas de chez eux… C’est compliqué mais, heureusement, je reste positive”.

Avec des convictions aussi intactes que le sol du square, dans la rue de l’Hortet, la présidente du quartier insuffle un rationalisme partagé d’une rue à l’autre. Elle n’est pas loin la quiétude si son désir est partagé. Des bras sont baissés, d’autres se tendent.

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11.6.2019 – C’est sous la pluie qu’a eu lieu, mardi 11 juin, l’inauguration du square Alain Mimoun rue de l’Hortet, comprenant une aire de jeux, un city stade et une zone de stationnement résidentiel. L’événement s’est déroulé en présence du sous-préfet de Béziers Christian Pouget, du maire de Béziers Robert Ménard et de Thierry Boucher, directeur général de Viaterra.

Les équipements du square, dont le permis d’aménager a été obtenu en 2017 et les travaux initiés en janvier 2019, achevés fin mai, font partie de l’opération de requalification de l’îlot de l’Hortet, gérée par Viaterra en tant que maître d’ouvrage délégué. L’inauguration a été l’occasion, pour Thierry Boucher, de rappeler l’historique de l’opération, la complexité d’une intervention sur un site occupé et la prise en compte des enjeux pour le quartier et ses habitants.

Le maire de Béziers a, quant à lui, expliqué notamment le choix du nom de baptême Alain Mimoun pour ce square, faisant référence à l’athlète français champion olympique du marathon de Melbourne en 1956 et de nombreuses fois médaillé. L’ensemble des équipes et partenaires ayant contribué à la réalisation de cette opération, a été unanimement remercié par les parties prenantes, dont pour Viaterra Frédéric Van Hoorebeke, chargé de l’opération de requalification, et Isabelle Lancelot, assistante opérationnelle.

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Béziers : Balade à Garibaldi-Gambetta, un quartier cosmopolite et dynamique

Un reportage complet à lire dans notre édition biterroise de jeudi (Pierre Saliba)

20.2.2013 – Dans son édition du jeudi 21 février, Midi Libre Béziers poursuit son tour des quartiers du centre-ville de Béziers. Avec une pause, ce mois-ci, dans le quartier arabe de Béziers, entre Garibaldi et Gambetta. Des rues où il peut faire bon vivre malgré certains problèmes.

Le quartier arabe de Béziers s’est développé autour de la place Garibaldi. La population maghrébine s’est installée dans les logements et dans les locaux commerciaux que les Biterrois ont délaissés au cours des années 80.

Ici, les gens vivent à l’oriental et la langue française ne domine pas dans les conversations. Pourtant, la cohabitation avec les Biterrois de type européen se passe plutôt bien. Un quartier cosmopolite a du bon, notamment au niveau des commerces qui restent ouverts sept jours sur sept, comme le souligne Nabil Ouali, qui travaille dans le service téléphonique : “C’est un des quartiers des plus dynamiques au niveau commerce avec le Polygone.”

L’histoire du quartier, ses coutumes, des témoignages… Un reportage à découvrir ce jeudi dans notre édition de Béziers.

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Source :

https://www.midilibre.fr – Laurent François 19.4.2021 / Emmanuelle Boillot 21.2.2020 / Cyril Calsina 11.6.2019 / Guilhem Richaud 4.6.2019 / 20.2.2013