Gargailhan et limitrophes

GARGAILLAN , Bas G., fermes (Béziers) : Gargaissail. 1771-2 (Cassini) ; Gargailhan, 1865 (DTH), 1970 (Clavel, Béziers, p.376).

En l’absence de formes antérieures au I8e siècle, il est peu probable que nous ayons affaire dans cette région à un domaine gallo-romain. Sobriquet gargalhan dérivé du verbe occ . gargalhar ” remuer”?

Béziers Gargailhan est un quartier de la ville de Béziers (Hérault) en région Languedoc-Roussillon. Le quartier Gargailhan comptait une population de 1,740 habitants en 2012 et en 2015 la population est passée à 1,800 habitants, soit une différence de 60 habitants en 3 ans.

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La SNCF coupe des arbres le long de la voie ferrée Béziers-Neusargues, des riverains choqués et attristés

Il ne reste plus un seul grand arbre sur la gauche de la voie ferrée, proche des habitations. (Midi Libre – Laurent François)

14.3.2024 – Dans le cadre de l’entretien des abords de la voie ferrée de la ligne Béziers-Neussargues, la SNCF a débroussaillé le site et abattu des arbres. Un nettoyage radical, au grand dam des riverains du quartier de Gargailhan.

“Aujourd’hui, je vois les oiseaux tourner juste au-dessus de l’endroit où il y avait l’arbre. Ils sont perdus, ils paraissent ne pas comprendre…” Depuis quelques jours, c’est avec tristesse et nostalgie que certains habitants du quartier de Gargailhan, à Béziers, regardent en direction de la voie de chemin de fer passant derrière chez eux. Il s’agit de la ligne Béziers-Neussargues, entre le pont situé sur l’avenue d’Agde (avant le service parc et jardin de la Ville) et celui de l’avenue du Pech de Valras, en bas de la côte du Leclerc Béziers Devèze.

À l’abri du soleil et du bruit

La SNCF a procédé à un grand nettoyage des abords de la voie et a abattu plusieurs arbres, certains trônant pourtant sur le site depuis des dizaines d’années : “Cela cachait la vue sur la voie de chemin de fer et c’était très utile d’un point de vue phonique, regrette tristement une habitante du quartier. Cela nous protégeait du bruit du passage des trains. Nous étions aussi abrités du soleil. Il était évident qu’il fallait débroussailler. Mais de là à abattre tous les arbres, je ne comprends pas.”

Résidant le long de la voie de chemin de fer depuis des années, un autre riverain reste aussi particulièrement dubitatif sur l’intérêt de ce nettoyage :  “Ces arbres apportaient de la fraîcheur, assure-t-il. Ils étaient pourtant loin des rails. C’est incompréhensible. D’autant que cela n’avait pas été nettoyé depuis des années et que là, du jour au lendemain, tout a été coupé. En plus, ils ont tout laissé sur place, ils n’ont même pas enlevé les morceaux de bois.”

“Pour la sécurité ferroviaire”, assure la SNCF 

De son côté, SNCF Réseau explique que “des équipes entretiennent la végétation” aux abords des voies. Qu’il y a “un entretien courant et de plus grosses opérations, des remises à niveau lorsque la nature reprend ses droits. Pour la sécurité ferroviaire, afin de maintenir une végétation sans risque pour la circulation des trains, il est important de faire parfois ces grands entretiens. Il peut y avoir, par exemple, des chutes d’arbres, de branches, de feuilles sur les rails… Ces opérations sont effectuées par des entreprises spécialisées. Dans le secteur concerné, elles ont pris fin avant le 15 mars qui marque le début de période de nidification”

Cet entretien va à l’encontre de la protection de la nature, assure quant à elle une résidente du quartier : “L’abattage des arbres va à l’encontre de tout ce qu’on nous dit en matière de protection de l’environnement et du changement climatique, relève-t-elle. En plus, il y avait des oiseaux qui nichaient dans ces arbres…”

“Saccage environnemental

Nicole Bartoli est coprésidente de l’association “Protection arbres et faune” de la région Occitanie. Elle regrette cet abattage d’arbres au nom de la sécurité : “Bien entendu, la SNCF est sur ses terrains et a le droit de faire ce qu’elle veut, dit-elle. Le problème c’est qu’elle abuse partout et pas seulement d’ailleurs à Béziers. Elle va bien trop loin en matière de débroussaillage. Il y a une destruction inutile de la biodiversité.  Cela devient carrément du saccage environnemental. Nous avons besoin d’arbres, surtout dans notre région. Ils sont de véritables climatiseurs naturels et des refuges pour la biodiversité. Le gouvernement n’arrête pas de parler d’adaptation au changement climatique. Ce n’est pas en coupant des arbres que l’on s’adaptera.”

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Béziers : des voisins vigilants et solidaires pour éviter les “visites indésirées

Le logo du dispositif est affiché sur les murs du quartier. (Midi Libre – Pierre Saliba)

29.3.2021 – De plus en plus de panneaux jaunes “voisins vigilants” sont installés à Gargailhan.

Avec les beaux jours, à Gargailhan, même si, à cause de la situation sanitaire, les déplacements s’effectuent avec parcimonie, constater à l’issue d’un week-end bien mérité que sa maison a été “visitée”, ce n’est pas top ! Pour mettre toutes les chances de leur côté et non de celui des cambrioleurs, un dispositif a été mis en place par les riverains : Voisins vigilants.

De plus en plus de panneaux jaunes avec un logo très expressif, celui d’un œil vif et bien ouvert, sont installés à Gargailhan, indiquant que les voisins sont solidaires contre les actes malveillants.

Partages d’informations

Que dit le dispositif ? Comme son nom l’indique, les habitants veillent au grain, jettent un œil aux maisons des autres et peuvent signaler des faits inhabituels pouvant se dérouler dans le quartier. C’est en quelque sorte une communauté de partage. De partages d’informations signalant les aléas qui se déroulent au sein du quartier d’habitations.

Mais pour certains, de telles pratiques sont comparées à de la délation, comme le dénonce la juriste Geneviève Kouby : “En matière de sécurité et de lutte contre la délinquance, la participation sollicitée revêt un caractère spécifique qui confine à l’appel à la délation, à la culture de la dénonciation, plutôt qu’à celle du témoignage.”. Par un simple SMS, un voisin vigilant va informer, alerter simultanément les adhérents de la communauté, si une action est suspicieuse, voire illicite.

Cependant aucun n’a pour vocation d’intervenir directement sur l’infraction. Leur rôle est de représenter un œil attentif, un filet de sécurité. Le service dédié de la mairie prend alors à sa charge la responsabilité de faire intervenir les forces de l’ordre si besoin.

Abaisser la délinquance dans les quartiers

Le dispositif est gratuit. Il suffit, pour y adhérer, de s’inscrire sur la plateforme en ligne et rejoindre la communauté de voisins d’appartenance.

Si le but premier est d’abaisser la délinquance dans les quartiers, ce dispositif est beaucoup plus qu’une participation qualifiée par les collectivités de “citoyenne”, c’est aussi une sensibilisation au bien-être et bien-vivre des administrés, au “bien vivre ensemble”.

Qu’on y adhère ou pas, il est vrai qu’il parvient cependant à créer du lien entre voisins (ce qui est important notamment en cette période de crise sanitaire), rassure certains, et aide les forces de l’ordre dans leurs éventuelles interventions.

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Béziers : potager bio pour Gilles Goujon et jardin de réinsertion à Gargailhan

Gilles Goujon expliquera aux scolaires le fonctionnement d’un potager.

9.4.2021 – Les élus municipaux ont voté à l’unanimité la mise à disposition de ces terrains à titre gratuit pour une durée de huit ans avec le chef cuisinier et d’un an avec le CCAS.

Le restaurateur Gilles Goujon a sollicité la municipalité afin de pouvoir installer un potager bio avec de la permaculture sur un terrain de 8 450 m2 propriété de la Ville dans le quartier de Gargailhan. Il s’est engagé à accueillir des groupes scolaires sur le site afin de leur présenter le fonctionnement de ce potager.

L’élu écologiste Thierry Antoine a estimé que “c’était une démarche intéressante et lorsque cela va dans le bon sens je le dis”. Il a poursuivi : “Là on valorise durablement le patrimoine et l’activité économique. Monsieur Goujon n’a pas fait le choix d’utiliser des fruits et des légumes qui sont cultivés sous serres en Espagne, parce que c’est la qualité de ses produits et de son travail qui va créer de la richesse. C’est bien la preuve que l’écologie n’est pas l’ennemi de l’économie.”

Un second potager à vocation sociale

Dans le même secteur et sur la même parcelle, le Centre communal d’action sociale (CCAS), en partenariat avec la Croix Rouge insertion et le Plie Plan local pour l’insertion et l’emploi) Méditerranée, souhaite créer un potager à vocation économique et sociale.

Ce jardin fertile permettra d’utiliser de la main d’œuvre en réinsertion sociale et la production en bio sera vendue aux particuliers.

Le terrain mis en disposition gratuitement par la Ville, de 6 420 m2, a l’avantage d’être situé à équidistance de deux quartiers prioritaires de Béziers, le centre-ville et La Devèze.

Des légumes à Fonseranes pour les repas des enfants

Robert Ménard a ajouté : “C’est le même état d’esprit qui nous amène à discuter avec la Chambre d’agriculture pour voir comment les terrains de Fonseranes que nous avons décidé de rendre à l’agriculture, comment on va pouvoir faire là un certain nombre de cultures, puisque le délégataire que l’on a choisi pour l’ex cuisine centrale s’est engagé à acheter des légumes qui seront produits à Fonseranes pour les menus des enfants du Biterrois.”

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Plantations et travaux améliorent le quartier

5.4.2021 – Pendant plusieurs mois, à Gargailhan, différents travaux ont eu lieu pour modifier et rénover la chaussée mais aussi transformer durablement l’espace public. Sur l’avenue de la Tanne, soixante-quinze arbres ont été plantés par une société privée et un trottoir partagé entre piétons et cyclistes a été créé avec réfection de la chaussée. Ces chantiers ont été menés par le service municipal de voirie.

Travaux : 600 000 €

Des trottoirs plus larges et une chaussée rétrécie.

Des sociétés ayant répondu à des appels d’offres, c’est TPSM, société biterroise spécialisée en BTP et construction, qui a remporté le contrat.

En tout, les travaux auront coûté plus de 600 000 €, entièrement financés par la Ville de Béziers. Ils ont duré douze semaines, ce qui a causé quelques désagréments auprès habitants.

“Quand il s’agissait de sortir la voiture du garage il fallait demander à un ouvrier de rajouter systématiquement de la terre pour pouvoir passer sinon je me retrouvais embourbé”, confie un résident.

Malgré cela, les habitants notent de grandes améliorations : le trottoir n’a plus de racine et est bien plus large ; la route modifiée permet un ralentissement des voitures qui avaient tendance à arriver trop vite, elles sont obligées de freiner car la chaussée rétrécie ; la présence de caméras de surveillance installées il y a peu, permet de dissuader tout excès de vitesse.

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Source :

https://www.cartes-2-france.com

http://www.midilibre.fr – Emmanuelle Boillot 9.4.2021 / Correspondant 5.4.2021 – 29.3.2021 / Laurent François 14.3.2024