Aujourd’hui, on parle beaucoup de sexe et de plaisir sexuel, partout, tout le temps : avoir des relations sexuelles, plusieurs partenaires, orgasmes à la pelle, être performant-e etc… Mais dans le vrai monde, rien n’est aussi simple. En effet,chacun(e) doit pouvoir définir et vivre sa sexualité comme il ou elle l’entend sans devoir suivre tel ou tel schéma !
C’est quoi la sexualité ?
La sexualité, c’est le fait de jouir de son corps, en solo ou avec d’autres. S’il y a des limites fixées par la loi, il n’y a aucune norme définie : notre manière de voir la sexualité dépend de la société dans laquelle nous vivons, de notre éducation, de nos histoires respectives…
L’amour
L’amour, c’est pareil : il n’y pas non plus de définition ou de manuel. C’est un truc qui ne se contrôle pas, qui peut rendre très heureux·se (… ou pas) ! Et le plaisir… c’est aussi une notion très vaste !
Le plaisir sexuel
Le plaisir sexuel prend diverses formes et peut aller jusqu’à l’orgasme. Mais là encore pas de recette miracle, que l’on soit femme, homme ou non-binaire, le plaisir ne passe pas forcément par les mêmes zones du corps ou par les mêmes actes. C’est toute une découverte et ça peut évoluer toute la vie !
Donner et prendre du plaisir
Il faut bien garder en tête que la sexualité, ça doit d’abord vouloir dire : (se) faire du bien ! La notion de plaisir est vraiment centrale, ce qui implique d’être à l’écoutede son corps et de celui de son ou sa (ou ses !) partenaires. Il n’y a pas non plus de manuel pour apprendre à avoir ou à donner du plaisir, mais il y a quand même quelques tips qui aident bien :
prendre son temps,avant de le faire, si on en ressent le besoin, ou pendant que ça se passe !
parler, parler, parler à sa ou son partenaire pour savoir ce qu’elle ou il aimerait (et on ne le fait que si on en a aussi envie !), et apprendre à connaître les zones et les actes qui lui font du ben
écouter, écouter, écouter sa ou son partenaire, pour être bien sûr·e que son consentement soit toujours de la partie
connaître ce qu’on aimebien ! Et pour ça, rien de tel qu’explorer son corps et ses organes génitaux : eh oui, la masturbation, c’est aussi pour tout le monde : filles, garçons, non-binaires, même combat, à partir du moment où on en a envie !
L’orgasme
Bien sûr, même si la sexualité est une affaire de plaisir, ça ne doit pas être non plus la course à l’orgasme ! On peut avoir beaucoup de plaisir, de sensations, et ne pas avoir d’orgasme pendant un rapport !
Le plaisir c’est un peu l’objectif de la sexualité. Mais ce n’est pas toujours facile et il n’y a pas de recette magique ! Chacun·e a des zones érogènes différentes, chacun·e ressent de l’excitation à différents moments, de différentes manières, chacun·e aime certaines pratiques et pas d’autres. Tu peux prendre du plaisir avec toi-même, en donner ou en recevoir. C’est plus ou moins intense selon les pratiques et selon ce que tu aimes.
L’excitation sexuelle
Et avant le plaisir généralement, il y a l’excitation sexuelle. L’excitation c’est un mélange d’hormones. La dopamine entre notamment en jeu : on l’appelle l’hormone du plaisir. Elle va envoyer des messages au cerveau qui vont se traduire dans tout le corps. Par exemple, ton rythme cardiaque va s’accélérer, le sang va affluer dans tes organes génitaux et ton clitoris ou ton pénis vont gonfler. Le vagin va se lubrifier et la verge va durcir.
Lorsque le plaisir est fort et/ou que tu atteins l’orgasme, alors les endorphines prennent le relais et une sensation de bien-être t’envahit.
Comment stimuler les zones érogènes ?
Les zones érogènes sont des parties de ton corps qui te font ressentir du plaisir lorsqu’elles sont stimulées. Elles peuvent être caressées, mordues, léchées, pincées, embrassées, griffées… bref, le spectre des pratiques est large pour prendre du plaisir.
Certaines zones du corps sont plus érogènes que d’autres. Il s’agit notamment du sexe et surtout le gland du pénis et le clitoris de la vulve parce qu’ils contiennent de nombreuses terminaisons nerveuses ce qui les rend sensibles !
Mais tu peux aussi avoir du plaisir lors d’une stimulation dans le cou, sur la bouche, les seins, les cuisses, les fesses, l’anus, les tétons, l’entrejambe, les oreilles…
Ces zones varient d’une personne à l’autre ! Les sensations des un·es ne sont pas celles des autres. Il faut donc apprendre à se connaitre et parler avec son·sa partenaire de ce que l’on aime.
Le plus important : le consentement !
Chaque rapport, chaque geste, doit se faire dans le consentement mutuel. Ça veut dire que les personnes doivent toutes être d’accord pour le faire, et même plus : en avoir envie ! Céder, ce n’est pas accepter. Tu peux refuser un rapport ou une pratique avant ou même pendant si tu vois que ça ne te convient pas ou si tu as changé d’avis. Donc, s’il y a un truc qui ne va pas, on appuie sur pause et on en discute !
Comment on peut savoir si une personne veut faire l’amour ?
Comment peut-on savoir si une personne a envie ou pas ? On peut lui demander, évidemment, mais si c’est trop gênant, on regarde ce qu’on appelle les signes non-verbaux (ce qu’on ne dit pas) : l’attitude de la personne, ses gestes, son expression du visage… Par contre, on peut peut-être se tromper et mal interpréter. Dans le doute, mieux vaut demander clairement pour être sûr·e ! Et même si la personne ne dit pas “non” (par exemple, si on dit : “je sais pas trop”, “peut-être”, “je suis fatigué·e”…), tant qu’elle ne dit pas “oui”, considère que c’est un “non” !
Je n’ose pas dire non à mon/ma partenaire
Si tu ne te sens pas assez à l’aise pour dire “non” quand ça ne va pas, alors il se peut que ta relation ne soit pas équilibrée et qu’elle ne soit pas sans violence. N’hésite pas à en parler à quelqu’un·e de confiance ou à nous écrire sur le tchat !
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Que veut dire être amoureux ?
Ressentir induit une émotion et comme toutes les émotions, cela passe d’abord par le corps. En présence de l’être aimé (ou même en pensée) de nombreuses manifestations vont apparaître dans notre corps, des sensations qui sont de véritables indicateurs. On ressentira par exemple, de l’attirance, du désir, une boule dans notre ventre ou des petits papillons qui volettent partout, on aura envie de sourire, de rire, on ressentira de la chaleur et notre rythme cardiaque s’accélérera. Tout cela passe par le corps et c’est très puissant ! On se sent alors vivant, heureux, débordant d’énergie, tout nous parait possible : la vie est belle ! On est amoureux ….
Être amoureux est donc une émotion que l’on ressent d’abord dans son corps. Comme pour toutes les émotions, c’est un état qui ne se contrôle pas, que l’on ne choisit pas, on le subit. C’est comme ça ! Parmi toutes les femmes et hommes de la planète qui existent, la magie va opérer uniquement avec “lui” ou “elle” et pas un(e) autre, et c’est notre corps qui va nous avertir. On ne choisit pas d’être amoureux, cela nous submerge, malgré nous et c’est un état merveilleux !
Mais, comme toutes les émotions, cet état est éphémère, fluctuant et ne va pas durer. Un jour, on se rend compte que notre partenaire n’est pas aussi parfait qu’on l’avait cru, qu’il ne comble plus toutes nos attentes, qu’il a même de vrais défauts agaçants parfois même insupportables pour nous et que la vie commune est devenue une routine.
C’est à ce moment précis que beaucoup se quittent en disant : “Je ne t’aime plus” ou pour les plus confus : “Je ne sais plus si je t’aime”. Tout se joue à ce moment précis car le risque est fort de croire que l’on s’est trompé, que l’on ne s’aime plus et que c’est un échec. Et pourtant, c’est justement lorsque l’on arrive à cette étape que le verbe Aimer va prendre tout son sens !
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Aimer, c’est :
accepter de sortir le chien quand on est crevé et qu’il fait froid dehors.
laisser son partenaire s’isolers’il en a besoin sans le prendre mal et personnellement.
l’accueillir tel qu’il est (même s’il n’est pas ce que l’on avait idéalisé).
prendre soin de lui, même quand il ne nous fait plus de compliments.
l’accompagner à cette soirée ennuyeuseet s’ennuyer à deux.
rester même quand l’herbe semble plus verte ailleurs.
renoncer à tout ce qui peut menacer l’équilibre de la relation (car on n’est plus responsable uniquement de soi, mais du bien-être du couple).
se battre à deux quand un drame survient, qu’une épreuve menace.
un donque l’on fait, celui de soi-même, de son temps, de son petit confort parfois bien égoïste, de sa vie suffisante.
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Que veut dire aimer ?
Aimer une personne est une décision !
Après la période d’état amoureux (décrite au dessus), ce n’est plus le cœur (ni le corps) mais le cerveau, la tête, la raison qui va prendre le relais car aimer ne va pas de soi. Car contrairement à nos idées reçues et à nos rêves aussi, aimer est un travail.
Une fois la période amoureuse passée, chacun choisira entre :
La facilité (en changeant de partenaire en pensant que l’herbe est plus verte ailleurs).
Le travail. En faisant preuve de responsabilité et de volonté pour insuffler au couple ce qui lui manque. Ce sera à chacun de prendre le temps de discerner, de faire des concessions et surtout faire des efforts pour nourrir la relation, la rendre de nouveau vivante avec l’intention de construire dans la durée. C’est à dire, se dire : “Je ne suis plus avec mon conjoint pour remplir mon besoin d’être aimé.e mais parce que je le choisis pour ce qu’il est et que je veux son bonheur.” C’est une décision et un travail très exigeants mais c’est là que la grande aventure de la relation amoureuse commence vraiment ! Rien n’est jamais acquis, c’est à nous de cultiver la relation en décidant de prendre les moyens d’aimer l’autre vraiment, vouloir le rendre heureux. Aimer est un acte de volonté libre qui va prendre du temps mais on le sait : “Rien de grand ne se fait sans prendre du temps”.
Que veut dire érotique ?
1. Relatif à l’amour ; qui traite de l’amour
2. Qui évoque l’amour sensuel, les plaisirs sexuels et incite au
désir sexuel ; voluptueux, licencieux
3. Qui traite de sujets sexuels, qui fait appel à l’érotisme
4.Littéraire : Qui a un tempérament sensuel.
Les 6 différences entre être amoureux et aimer quelqu’un :
1. Tomber amoureux est involontaire. Aime quelqu’un est un choix.
2. Être amoureux ne demande pas d’efforts. Aimer une personne, c’est la rendre heureuse, c’est lui donner la priorité.
3. Quand on est amoureux, on peut être en attente, en demande. Quand on aime quelqu’un, on n’attend rien de l’autre.
4. Quand on aime tout est question de confiance. Quand on est amoureux, pas forcément.
5. Être amoureux, c’est posséder, alors qu’aimer vraiment quelqu’un, c’est le libérer.
6. Être amoureux ne dure pas éternellement alors que l’amour peut être éternel.
Par :Agnès Verfaillie – Love coach
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D’abord … “Allégorie de l’amour”
Il était une fois une île où tous les différents sentiments vivaient : le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres, l’Amour y compris. Un jour on annonça aux sentiments que l’île allait couler. Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent. Seul l’Amour resta. L’Amour voulait rester jusqu’au dernier moment. Quand l’île fut sur le point de sombrer, l’Amour décida d’appeler à l’aide.
La Richesse passait à côté de l’Amour dans un luxueux bateau. L’Amour lui dit, “Richesse, peux-tu m’emmener?” “Non car il y a beaucoup d’argent et d’or sur mon bateau. Je n’ai pas de place pour toi.”
L’Amour décida alors de demander à l’Orgueil, qui passait aussi dans un magnifique vaisseau, “Orgueil, aide moi je t’en prie !” “Je ne puis t’aider, Amour. Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau.”
La Tristesse étant à côté, l’Amour lui demanda, “Tristesse, laisse-moi venir avec toi.”. “Ooh… Amour, je suis tellement triste que j’ai besoin d’être seule!”
Le Bonheur passa aussi à côté de l’Amour, mais il était si heureux qu’il n’entendit même pas l’Amour l’appeler!
Soudain, une voix dit, “Viens Amour, je te prends avec moi.” C’était un vieillard qui avait parlé. L’Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu’il en oublia de demander son nom au vieillard. Lorsqu’ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s’en alla.
L’Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir “Qui m’a aidé?” “C’était le Temps” répondit le Savoir. “Le Temps?” s’interrogea l’Amour. “Mais pourquoi le Temps m’a-t-il aidé?”
Le savoir sourit plein de sagesse et répondit : “C’est parce que seul le temps est capable de comprendre combien l’amour est important dans la vie!”
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L’érotisme (dérivé du nom d’Éros, dieu de l’amour dans la mythologie grecque) englobe tout ce qui est propre à rappeler l’amour physique, ou à émoustiller les sens, c’est-à-dire à exciter sexuellement. Il peut s’agir d’œuvres d’art, écrites ou visuelles (littérature, cinéma, photographie , peinture, sculpture, etc.) ou bien de situations, d’objets… Avec le rire, on peut penser que l’érotisme est le propre de l’homme.
L’érotisme passe par la culture comme par l’imaginaire. La littérature érotique et libertine est vieille comme le monde ; de Rabelais à Apollinaire jusqu’à Alina Reyes ou Pauline Réage. Au Moyen Âge existait déjà une érotique des troubadours, le “fin’amor”. Bien des écrivains sérieux, comme Diderot ou La Fontaine, furent aussi secrètement auteurs de contes galants.
L’érotisme est une source d’inspiration en littérature, mais aussi en peinture (Bonnard, Masson, Degas à Picasso…) ou au cinéma (Jean-Paul Civeyrac, Catherine Breillat…)
Le peintre Courbet choque en présentant un nu féminin dans sa plus simple expression, L’Origine du monde.
Cet article décline ensuite différentes approches : Érotisme et pornographie, Imagination, séduction et tenue vestimentaire, Chat érotique ou Cybersexe, Approche philosophique : Erotisme et finitude, Sexualité et séduction, Le libertinage ; et fait référence à de nombreux auteurs que vous pouvez certainement consulter avec profit :
Approche philosophique
* Le philosophe Michel Henry fait une description phénoménologique de l’érotisme et de la relation amoureuse dans son livre « Incarnation, une philosophie de la chair ». * Roland Barthes : “L’érotisme c’est lorsque le vêtement baille” * Jean-Clet Martin traite le rapport de l’érotisme à l’éternité :100 mots pour jouir de l’érotisme, Ed. Empêcheurs/Seuil. Il montre que le corps ne s’approfondit pas seulement vers l’intérieur, en tant que pensée et conscience, mais se réalise à même une surface d’exposition durable, dans l’érotisation des parures et la grâce des tatouages, des masques et des transparences. L’individu fini, centré sur soi, tel que le voit déjà Bataille, trouve donc dans l’érotisme la force d’une extase hors de soi. Le dieu de la beauté, Apollon, célèbre ainsi, au-delà de son interprétation Nietzschéenne, l’art d’élaborer une frontière avec Autrui qui se passe de toute intériorité et de toute profondeur (Parures d’Eros. Un traité du superficiel, Ed. Kimé).
Erotisme et finitude
Selon Georges Bataille, il n’y a érotisme que pour un individu fini, centré sur lui-même, et qui se sent pourtant poussé à se fondre, au risque de s’y perdre, en une communauté avec autrui, communauté charnelle, communauté du sentant et du senti, écrit Lévinas pour décrire la proximité sensible des corps, c’est-à-dire la volupté. L’érotisme doit beaucoup à la curiosité, ou plutôt la fascination, pour un corps fait autrement que le nôtre.
Plus profondément, l’érotisme est la promesse de la coïncidence, pourtant impossible sinon charnellement, entre ces deux mondes que sont deux personnes distinctes (voir Le Banquet de Platon et le discours qu’il met dans la bouche d’Aristophane).
Ainsi, l’acte amoureux participe de la profanation. L’érotisme est une joute, où il s’agit d’amener l’autre à sortir de son retrait, à s’exposer. La caresse serait selon Sartre une véritable incantation. Elle invite le partenaire à investir son corps, à être son corps, à s’offrir, non comme pure chair, mais comme chair habitée par une personne, une liberté. Mais, note Michel Leiris, « tenir le sacré » c’est «finalement le détruire en le dépouillant peu à peu de son caractère d’étrangeté».
Toujours dans Le Banquet de Platon, on voit Socrate expliquer que l’érotisme vise plus haut que la communauté et la complémentarité des amants, qu’il fait signe vers le Vrai.
Comme la religion, l’érotisme confronte l’individu à une puissance créatrice qui le dépasse. Moins peut-être Dieu, ou l’Idée du Beau, que la vie, la sexualité au sens biologique du terme, la reproduction.
Sacrée, la sexualité est à la fois effrayante et attirante. Selon Bataille, elle n’est pas tant immorale qu’elle ne suspend la morale individuelle au nom de la vie et de l’espèce. L’érotisme a ceci de commun avec la mort qu’il réfute la fermeture sur soi de l’individu, fermeture à laquelle il doit sa conscience et son moi. La pulsion sexuelle, liée à la reproduction, dépasse l’horizon de l’instinct de conservation. L’individu ne se reproduit pas parce qu’il est mortel, il est mortel afin que la vie puisse se renouveler.