Du Guesclin

Le quartier “Du Guesclin” est un quartier de la ville de Béziers (Hérault) en région Languedoc-Roussillon. Le quartier Du Guesclin comptait une population de 3,303 habitants en 2012 et en 2015 la population est passée à 3,788 habitants, soit une différence de 485 habitants en 3 ans.

Le nom de « Du Guesclin » fait référence à un homme de guerre français, un célèbre chevalier de la Guerre de Cent Ans. (Source : Dictionnaire encyclopédique des noms propres, Alain Rey, Le Robert).

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24.5.2022 – Dans le cadre de la spécialité HGGSP, en partenariat avec la Société archéologique de Béziers, les élèves, en travail de groupe, ont fait des recherches pour raconter l’évolution de plusieurs lieux de la ville de Béziers. Ici, ils vous présentent la caserne Du Guesclin, depuis sa construction jusqu’à maintenant.

carte postale caserne

La caserne Du Guesclin a été construite à Béziers en 1876, a été achevée en 1879, dans le but d’accueillir de nouveaux régiments, des soldats qui venaient faire des années de service à la caserne.

En effet, la caserne Du Guesclin a été construite durant la IIIème République, au moment où les citoyens devenaient soldats. La caserne a été également construite dans le contexte de la guerre contre la Prusse en 1870, durant laquelle la France a subi une défaite et une perte de territoires (Alsace), la France se devait de récupérer ses territoires perdus.
La caserne Du Guesclin a compté jusqu’à 1500 soldats dont plusieurs régiments : le 13ème chasseur cheval, le 1er Hussard, le 502ème tank, le 81ème et 96ème d’infanterie.

Et cette caserne a également accueilli l’école militaire des Andelys, de 1940 à 1944, soit 70 ans après la guerre de Prusse, ce qui souligne l’importance de la caserne. (Sources : Mémoire en Images BÉZIERS, Michel Viala, 2001, Alan Sutton et Mémoire d’Hier, Béziers et ses environs, Pierre Lavau et Maryse Triaire, 2010, Édition du Mont).

Cependant, depuis octobre 1998, la caserne a été transformée en « Espace Du-Guesclin » pour accueillir des équipements publics : la MAM (Médiathèque André-Malraux), l’Université Paul-Valéry, le CIRDOC (Centre International de Recherche et de Documentation Occitanes) qui sont sur l’ancien Champs de mars à Béziers, et l’actuelle place du 14-Juillet. (Source : Béziers Reconversion de la caserne du Guesclin, www.lemoniteur.fr et Mémoire en Images BÉZIERS, Michel Viala, 2001, Alan Sutton).

A proximité du Champs de Mars, on trouve également la maison natale de Jean Moulin, figure emblématique de la Résistance française lors de la Seconde Guerre Mondiale. Sa maison doit être transformée en musée.

Enfin, la caserne Du Guesclin n’était pas la seule caserne de la ville, il y avait également la caserne Saint-Jacques, construite en 1696, achevée en 1697, par Charles d’Aviler, qui a accueilli d’autres régiments : l’infanterie de la ville, le 96ème de ligne, le 17ème d’infanterie et deux bataillons de ce régiment.

Cette caserne a donc servi à loger les soldats. (Source : Mémoire d’Hier Béziers et ses environs, Pierre Lavau et Maryse Triaire, 2010, Edition du Mont).

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Béziers : la démolition de l’ancienne clinique Valette a enfin débuté

Les travaux ont débuté boulevard Duguesclin.

Les travaux ont débuté boulevard Duguesclin (BUESA AP)

2.7.2021 – Les travaux de démolition se dérouleront jusqu’en octobre avant qu’une trentaine de logements soient construits sur le site.

La clinique Valette telle que certains Biterrois l’ont connue vit ses derniers jours.

Après le désamiantage, la phase de démolition des bâtiments situés au 30 boulevard Duguesclin, à l’angle de l’avenue du 22-août-1944 a démarré la semaine dernière et devrait se poursuivre en cinq phases distinctes jusqu’au mois d’octobre. Largement de quoi soulager le voisinage qui devait subir depuis des d’années la dégradation du paysage urbain avec ce lieu laissé à l’abandon et sans réel projet d’avenir.

La première phase de démolition consiste à s’attaquer à l’entrée pour pouvoir faire pénétrer les engins dans l’enceinte et débuter les phases suivantes sans conséquence sur la circulation et le quotidien des rues adjacentes. En attendant, et jusqu’à mi-juillet, la rue attenante sera fermée à la circulation avant une réouverture partielle à sens unique après la fin de la première phase.

Les ouvriers débuteront par la façade, puis le sixième et dernier étage. Il leur faudra aussi laisser le terrain propre et trier les déchets tout au long du processus.

Une clinique historique créée en 1934

D’énormes engins sont appelés à intervenir comme une pelle 954 d’un poids de 54 tonnes. Le voisinage sera impacté par ces gros travaux puisque deux familles seront relogées lors d’une des phases de la démolition.

La célèbre clinique a vu le jour en 1934 grâce au docteur Galibert puis a été rachetée par le docteur Valette. En 1996, de sérieux problèmes financiers mettent en péril l’existence de la clinique et menacent une cinquantaine d’emplois.

Le tribunal de commerce a alors permis à 67 médecins, emmenés par le radiologue Jean-Marie Fabre de la clinique Champeau, de reprendre le lieu. L’année suivante, la clinique Valette devient la polyclinique Méditerranée avant d’être rachetée en 2004 par la société Buesa Estève.

Un projet signé Buesa Aménageur Promoteur

Le projet porté par Buesa Aménageur Promoteur consiste à reconstruire une trentaine de logements avec six étages et un ou plusieurs locaux commerciaux. L’entreprise récemment installée près des allées Paul-Riquet à Béziers possède une double compétence de promoteur immobilier pour des logements et résidences neuves et aménageur à travers les terrains à bâtir, ZAC et lotissements. Elle existe depuis 1988 sous le nom de Buesa Estève et est devenue Buesa AP depuis le mois de septembre.

Ces travaux de grande envergure qui ont été lancés la semaine dernière ressemblent à la fin d’un long feuilleton qui a vu l’ancienne clinique chirurgicale et obstétricale rester en friche pendant de trop longues années.

La clinique Valette où de nombreux Biterrois sont nés a vu plusieurs projets tomber à l’eau avant que ce dernier soit, semble-t-il, le bon.

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Béziers : une nouvelle page d’histoire se tourne avec la disparition de la clinique Valette

Les travaux ont démarré boulevard Duguesclin.

Les travaux ont démarré boulevard Duguesclin (A.J.)

31.1.2022 – La clinique biterroise va laisser place nette pour deux résidences de standing.

Avec la récente destruction du grand bâtiment qui accueillait la clinique Valette, à l’angle de l’avenue du 22-Août et du boulevard Duguesclin, Béziers tourne une page de son histoire.

Cette zone était appelée, et est encore appelée le quartier des cliniques car elle concentrait autrefois divers établissements de soins : la clinique Brémond, celle du docteur Marc, Marchand, Champeau, Saint-Privat, La Pergola (du docteur Vaissade)… et la clinique du docteur Valette où sont nés de nombreux Biterrois.

Brémond et Marc ont disparu depuis fort longtemps ; plus récemment, Saint-Privat et Marchand ont fusionné et ont déménagé à Boujan. Champeau et la Pergola sont toujours en place. Et Valette vient de disparaître pour être remplacé par deux résidences de standing.

Les travaux ont commencé, pour une livraison prévue au premier trimestre 2023. Le projet est porté par les promoteurs Necmi Arikan, la société Buesa AP et le groupe Angelotti.

Dans une première résidence, seront construits 21 logements du T2 au T4, proposés à la location. Dans la deuxième résidence sont prévus 29 appartements.

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Béziers : boulevard Du-Guesclin, un quartier en pleine métamorphose

Le siège social de Gazechim jouxtera le temple et le superbe immeuble Catterini.

Le siège social de Gazechim jouxtera le temple et le superbe immeuble Catterini (Pierre Saliba)

3.4.2019 – Boulevard Du-Guesclin, Gazechim aura son immeuble de bureaux en lieu et place des anciens locaux de l’Abes.

Cirdoc, médiathèque, IUT, parking Jean-Moulin, il commence à s’éloigner le temps où le Champ-de-Mars rimait avec caserne et jeux de boules. Le marché du vendredi y est resté, ainsi qu’une partie réservée au parking. Autour aussi, la physionomie se transforme.

Dernière métamorphose en date, la démolition des anciens locaux de l’Association biterroise d’entraide et de solidarité (Abes), entre le boulevard Du-Guesclin, la rue du Général-Thomières et celle de la Fontaine-de-Maury.

Accord des Bâtiments de France

En lieu et place, l’entreprise Gazechim, via la SCI Immogroupe. G, maître d’ouvrage, va faire construire par l’agence d’architecture Archi Concept, un immeuble de bureaux avec parking souterrain. Il se trouvera juste à côté du temple protestant, édifié en 1880, à deux pas de la Villa Rey-Gaillard, bâtie à la fin du XIXe siècle ou de l’immeuble Catterini, “un édifice remarquable, et entièrement de style Art Nouveau, construit au début du XXe siècle”, selon les auteurs de l’ouvrage, Béziers, hôtels particuliers et demeures remarquables, édité par la Société archéologique.

Un avis défavorable sur la villa Rey

Ardent et attentif défenseur du patrimoine biterrois, Hadrien Ginouvez, étudiant en Master II Droit et gestion de l’environnement et du développement durable, se félicite que le projet qui prévoyait la destruction de la villa Rey, place du Temple, soit abandonné.

En effet, l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine (Udap), qui est une émanation de la Drac (Direction départementale des affaires culturelles), a été saisie et a rendu un rapport défavorable, en mars 2017.

Les spécialistes ont noté : “Construite dans la seconde moitié du XIXe siècle, il suffit de regarder la villa Rey pour en voir la grande valeur architecturale. De style éclectique, elle est caractéristique de son époque où la construction du statut du notable et de la richesse de ses propriétaires est faite grâce à son architecture, ses décors et son jardin.”

Et ils insistaient : “La transformation radicale par une opération immobilière dont le seul but réside dans sa rentabilité reviendrait à nier la politique urbaine actuelle de la ville de Béziers, ajouterait de la banalité et empêcherait de croire à un futur désirable dans la ville existante.” 

Hadrien Ginouvez regrette que la villa Rey, qui n’est pas dans le périmètre du Site patrimonial remarquable biterrois, nouveau nom du secteur sauvegardé, ne soit pas classée aux monuments historiques. Il s’étonne d’ailleurs que si peu d’édifices biterrois le soient : “Le but n’étant pas de sanctuariser mais de trouver un compromis entre moderne et ancien.”

Le projet de Gazechim va reprendre “la typologie des immeubles caractéristiques situés aux abords de la place du Temple : soubassements marqués, étages courants répétitifs et présentant des éléments en saillie et/ou ornementaux, un dernier étage traité en attique. Le projet s’inspire des formes des immeubles caractéristiques et notamment le traitement des angles en forme douce et arrondie”, selon le dossier du permis de construire que Midi Libre a consulté. Il a été accordé le 26 avril 2018 et vaut aussi permis de démolir.

La construction est située dans le périmètre délimité des abords ou dans le champ de visibilité de la maison natale de Jean Moulin, classée aux monuments historiques. Cela a entraîné l’examen du dossier par l’architecte des Bâtiments de France. Sophie Loubens a donné son accord.

Hauteur dans la norme du quartier

Le bâtiment va occuper l’ensemble du terrain, soit 755 m2. L’emprise du parking souterrain de 58 places sera élargie sur les rues Fontaine-de-Maury et Thomières. Le sous-sol a été désaffecté et déclassé lors du conseil municipal du 28 juin 2018. Le programme se compose d’un immeuble de bureaux en R + 4, d’une hauteur de dix-huit mètres, et de vingt mètres pour la toiture-terrasse de l’attique.

Aux alentours, les immeubles de rapports le long de la rue du Temple et à l’intersection du boulevard Du-Guesclin et de la rue Diderot, ont une hauteur de faîtage située entre vingt et vingt-deux mètres. Celle du temple est à dix-huit mètres. Le rez-de-chaussée est constitué d’un hall d’entrée, d’un espace libre et d’un autre, convivial, qui permet d’accueillir l’ensemble du personnel de l’entreprise. Deux ascenseurs et deux escaliers desserviront les niveaux des bureaux. L’établissement est conçu pour accueillir entre 50 et 100 personnes.

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Source :

https://www.midilibre.fr – Emmanuelle Boillot 3.4.2019 / Loïc Feltrin 2.7.2021 / Antonia Jimenez 31.1.2022

http://journaldelacite.canalblog.com –  Atmani Hafssa, Boumediene Manel, Mouhra Inès, Arnau Léan 24.5.2022