Drogue du viol : ce qu’il faut savoir
Encore trop souvent méconnue, la drogue du viol fait de nombreuses victimes chaque année. Elle se délivre sous différents produits : le GHB, le Rohypnol, et la Kétamine. L’absence de souvenir laisse la plupart du temps le violeur impuni. Verser dans la boisson des victimes la drogue du violeur ne se voit pas. Ne laissez jamais votre verre sans surveillance.
La drogue du viol, qu’est-ce que c’est ?
La drogue du viol est une substance qui conduit la personne qui en a ingéré à avoir des relations sexuelles non consenties, et parfois, à donner ses codes de cartes bleues à l’agresseur. La plupart du temps ces évènements s’effaceront de la mémoire de la victime.
On distingue deux grands types de drogue du viol : Le GHB (acide gamma hydro butyrique) et le Rohypnol. Le GHB à la base servait d’anesthésie générale, mais, des études ayant prouvé qu’il favorisait les hormones de croissance, il a très vite été utilisé dans les salles de musculation. Malheureusement, il a ensuite fait son apparition pour d’autres usages : le viol.
Le GHB et ses effets
Ce produit touche les systèmes neuronaux chez l’individu. Par exemple, une personne survoltée sera apaisée. À très grande dose, s’il n’y a pas d’addiction, le GHB sera un sédatif puissant. Le produit n’est considéré, ni comme un aphrodisiaque, ni comme une drogue, il module le système nerveux.
Quelles sont les précautions à prendre ?
La drogue du viol est versée à l’insu des personnes dans leurs boissons. Totalement indécelable à l’œil nu, il convient d’être prudent, notamment en soirée. Le manque de souvenir de la victime sera un obstacle à la réalisation d’une enquête et pour prouver la véracité des faits. L’acte pourra également passer inaperçu.
Comment détecter la pilule du violeur ?
Deux chercheurs de Tel-Aviv ont créé un appareil qui pourrait déceler la présence de kétamine ou de GHB, deux produits utilisés dans le viol. Le principe est simple, les produits versés frauduleusement dans la boisson de la victime seraient repérés grâce à un objet qui pourrait faire penser à un touilleur. Il se mettrait directement dans le verre et la présence de Kétamine ou de GHB serait détectée par un produit chimique qui va réagir.
Les chercheurs veulent peaufiner le moyen qui sera mis en évidence pour alerter la victime afin que celle-ci puisse être informée en toute discrétion. Il faut préciser que l’appareil ne permet pas pour le moment de détecter autre chose que la kétamine et le GHB. Le Rohypnol (autre drogue du viol) ne sera pas détecté.
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PRÉVENTION
Soumission chimique au GHB ou à la kétamine : un bâtonnet capable de détecter des drogues dans votre verre.

25.6.2025 – Le GHB, autrement connu sous le nom de drogue du violeur, est l’une des substances qui provoque ce qu’on appelle un “trou noir”. Les cas de femmes victimes d’agression sexuelle sous soumission chimique, après avoir bu une boisson contaminée à leur insu, sont en constante augmentation. Des chercheurs canadiens ont mis au point un bâtonnet, qui, trempé dans un verre, change de couleur en cas de présence de drogues.
“Partout où il y a un bar – boîtes de nuit, fêtes, festivals – il y a un risque”, estime Samin Yousefi sur le site de l’Université de la Colombie britannique au Canada. Etudiant à la maîtrise en génie chimique et biologique à l’UBC, il est l’un des co-inventeurs du dispositif Spikeless.
A première vue, ce bâtonnet mélangeur est semblable à ceux que l’on trouve habituellement dans les bars, mis à part que celui-ci est capable de détecter dans une boisson les drogues comme le GHB et la kétamine. Et cela en à peine 30 secondes. De quoi potentiellement prévenir les agressions.
Pour rappel : l’acide gamma-hydroxybutyrique (GHB) et la kétamine n’ont ni gout ni parfum, ce qui rend leur détection quasiment impossible.
Comment ça marche ?
Doté d’un embout en bioplastique à revêtement chimique, le bâtonnet change de couleur lorsqu’il détecte des concentrations nocives de drogues dans une boisson, alcoolisée ou non.
Comme nous l’apprend l’article publié sur le site de l’UBC, ce projet a été conceptualisé en 2011 par le Dr Johan Foster, professeur agrégé de génie chimique et biologique, et son frère Andrew. Après trois ans de travaux en collaboration avec des chercheurs de l’université, ils s’apprêtent à lancer des tests “en conditions réelles tout en lançant une start-up pour une production à grande échelle”.
“Si les gens se sentent plus en sécurité parce qu’un lieu propose le Spikeless, c’est un avantage concurrentiel”, estime le Dr Foster. Pour l’instant, les premiers retours de la part de professionnels qui ont testé le bâtonnet dans leur établissement semble très positif.
Les tests en laboratoire du vernis anti-drogue démontrent une efficacité globale comprise entre 85% et 97% selon les substances testées (GHB, kétamine, Rohypnol). La température de la boisson peut influencer la réactivité du vernis, avec une plage optimale située entre 15°C et 25°C. Les boissons très acides ou très sucrées peuvent parfois interférer avec la détection. Le vernis conserve son efficacité pendant environ 12 heures après application sur les ongles.
La capote de verre empêche physiquement l’introduction de substances dans le verre grâce à son film protecteur. La fiabilité atteint presque 100% car aucune substance ne peut traverser la protection.
Le prix d’un flacon de vernis va de 15 à 20 euros. Il faut compter entre 5 et 10 € pour un lot de 10 unités de capotes de verre.
Moins de charge mentale pour les potentielles victimes
D’autres produits existent déjà pour prévenir ce danger, comme un vernis qui change lui aussi de couleur au contact d’une substance toxique, ou encore la “capote” de verre, qui se pose sur le sommet du verre évitant qu’on ne verse quoi que ce soit dedans.
“On a testé des gobelets, des sous-verres, des pailles et même du vernis à ongles pour détecter ces drogues. Notre dispositif est plus discret que les alternatives existantes et ne contamine pas la boisson”, explique Samin Yousefi.
Les femmes et les personnes queer, majoritairement victimes des drogues du violeur, subissent une véritable pression à surveiller leur verre ou à le protéger.Sasha Santos, militante contre les violence sexuelles, UBC
Autre différence, leur utilisation implique une charge mentale pour les potentielles cibles de drogue du violeur, à qui l’on demande de s’occuper de leur propre protection. C’est justement ce qui change avec l’utilisation du bâtonnet, selon Sasha Santos dans un article du National Post. Pour cette militante anti-violence sexuelle qui travaille avec les chercheurs sur le projet Spikeless, “les femmes et les personnes queer, majoritairement victimes des drogues du violeur, subissent une véritable pression à surveiller leur verre ou à le protéger”. Si ce bâtonnet mélangeur anti-drogue vient s’ajouter aux autres systèmes de prévention. “L’idée, c’est que ce soit omniprésent. Chaque boisson quittant le bar sera munie d’un bâtonnet. Chaque boisson sera mélangée, chaque boisson sera testée, chaque boisson sera sûre”, ajoute la militante.
Pas encore commercialisé, ce bâtonnet sera bon marché et comparable au prix des pailles et des bâtonnets mélangeurs ordinaires, annoncent ses concepteurs. Ce produit novateur pourrait ainsi vite devenir un incontournable dans les bars, pubs, restaurants, discothèques et festivals de musique.
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Source :
http://www.over-blog.com – rlène loup dit athien 18.8.2011
http://www.information.tv5monde.com – Isabelle Mourgere 25.6.2025