La fierté de Béziers

Un grand Béziers présidé par un grand couple très motivé c.a.d. Mr. Robert Ménard, le maire de Béziers et sa femme Mme Emmanuelle Ménard (Duverger), journaliste, députée, conseillère municipale de Béziers et conseillère communautaire de Béziers Méditerranée.

Monsieur Robert Ménard
Son épouse : Mme Emmanuelle Duverger
6 juillet 1953 : naissance de Robert Ménard à Oran, ville portuaire de la mer Méditerranée, en Algérie française. Oran, le berceau de la musique raï, avec son fort de Santa Cruz au sommet du mont Murdjadjo. Avec la Blanca, la vieille ville turque, la chapelle Notre-Dame de Santa Cruz, la mosquée Hassan Pacha, etc.

15 août 1968 : naissance d’Emmanuelle Duverger à Lille.
5 septembre 2003 : Robert et Emmanuelle Ménard se marient.
1er octobre 2012 : le couple crée le site Boulevard Voltaire.
4 avril 2014 : Robert Ménard est élu maire de Béziers (Hérault) avec l’appui du Front National.
18 juin 2017 : Emmanuelle Ménard est élue députée de la 6e circonscription de l’Hérault avec le soutien du FN.



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Législatives 2017 : qui est Emmanuelle Ménard, la femme de Robert Ménard, élue députée dans l’Hérault ?
18.6.2017 – Emmanuelle Ménard, la femme du maire pro-FN de Béziers Robert Ménard, a été élue dimanche députée FN dans la 6e circonscription de l’Hérault, un succès pour son entrée officielle en politique. Une circonscription dans laquelle Marine Le Pen a réalisé de très bons scores, 34,04% au premier tour – Nicolas Dupont-Aignan y a, lui, fait 3,72% – et 51,58% au second, et qui apparaît comme l’un des possibles futurs bastions de l’extrême droite.
Emmanuelle Ménard a récolté 53,49% des suffrages exprimés (20.640 voix) , devançant très nettement la candidate REM Isabelle Voyer (46,51% et 17.950 voix) dans un contexte de forte abstention (54,43%).
Une fervente catholique à la forte influence politique

Emmanuelle Duverger confiait pourtant jusqu’à récemment ne pas se voir entrer sur la scène politique. “Dans l’absolu, c’est intéressant, mais cela ne me tente pas pour l’instant”, expliquait-elle à L’Express
(nouvelle fenêtre), fin 2015, ajoutant vouloir se consacrer à sa famille et notamment à sa fille, Clara. “Robert s’investit énormément, les enfants ont besoin de moi.” Conseillère de l’ombre, celle dont Robert Ménard dit qu’elle est “toute [sa] vie” pourrait finalement franchir le Rubicon et passer dans la lumière. De quoi officialiser une influence déjà indéniable pour celle qui avait co-organisé avec son époux les premiers “Rendez-vous de Béziers”(nouvelle fenêtre), en mai 2016, sorte de grand raout de la droite radicale française.
“Officiellement, Emmanuelle n’est associée à rien en mairie, mais c’est la femme que j’aime, elle a donc un rôle essentiel. Je n’ai d’ailleurs jamais écrit un livre ni un article sans lui demander son avis”, soulignait, toujours dans L’Express
(nouvelle fenêtre), Robert Ménard. “On échange sur tout, confirmait-elle. On a une réelle influence l’un sur l’autre. Cela marche dans les deux sens. Quand j’entends dire que je tire les ficelles, c’est ridicule. Robert n’est pas homme à se laisser marcher sur les pieds ou dicter ce qu’il a à faire. Simplement, on a besoin de se nourrir l’un de l’autre, c’est ce qui rend notre lien très fort.”
Emmanuelle Duverger : “Ce qui intéresse les gens, ce sont les questions d’identité ou de société.”
Un lien très fort qui s’est créé il y a 17 ans. Lui président-fondateur de Reporters sans frontières, elle responsable Afrique au sein de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), le couple s’est rencontré à Bamako, au Mali, en marge d’un sommet de la francophonie. Fervente catholique issue de la bourgeoisie lilloise, Emmanuelle Duverger, qui dirige le site d’information classé très (très) à droite Boulevard Voltaire et enseigne à l’Institut des hautes études de journalisme de Montpellier, est, pour beaucoup, celle qui a ramené son mari dans la foi. Comme le racontait Le Monde
(nouvelle fenêtre) en mai 2016, nombreux sont ceux d’ailleurs qui voient en elle l’inspiratrice de la prépondérance prise par la religion à la mairie de Béziers.
Installation d’une crèche de Noël dans le hall d’entrée de l’hôtel de ville, célébration d’une messe publique en ouverture de la Feria dans les arènes de la ville, invitation du vicaire de l’Opus Dei en France, Mgr Antoine de Rochebrune, à leur domicile… La ville héraultaise s’est plusieurs fois “distinguée” ces dernières années en la matière. “Je suis juste catholique, ni intégriste ni traditionaliste ni moderniste”, se défendait Emmanuelle Duverger dans le journal du soir(nouvelle fenêtre), tout en assumant de l’autre côté des positions très tranchées sur l’immigration, l’identité ou la sécurité : “Ce qui intéresse les gens, ce sont les questions d’identité ou de société. Il n’y a pas que cette dimension, mais elle est essentielle.”
Source : http://www.tf1info.fr Alexandre Decroix 18.6.2017
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Robert Ménard est un journaliste français. C’est le fondateur de l’association “Reporters sans frontières”. Après des études de philosophie, il fréquente les milieux communistes et trotskistes puis adhère au Parti socialiste. Robert Ménard crée ensuite en 1978 la Radio Pomarèdes et prend la présidence de l'”Association consensus Liberté Radio.

En 1983, il intègre Radio France Hérault qu’il quitte en 1989. Deux ans plus tard, il fonde “Reporters sans frontières” qui devient une des organisations de défense de la liberté de la presse les plus médiatisée. En tant qu’activiste, il est régulièrement interdit de séjour dans de nombreux pays à cause de ses prises de positions. Robert Ménard est alors régulièrement interpellé pour les mouvements de contestations qu’il provoque, comme en 2008 en France où il proteste contre la présence du président syrien à la tribune officielle du défilé du 14 juillet 2008. Il quitte l’association et sa direction cette même année.
En parallèle, il est promu chevalier de la Légion d’honneur. Fort de son statut d’activiste très médiatisé et de ses interventions remarquées sur les plateaux de télévision, il est un an plus tard aux commandes de sa propose émission : “Ménard sans interdit” diffusée sur i>Télé. Il rejoint ensuite “L’Info sans interdit” pour effectuer une interview sur la chaîne câblée. En août 2011, il présente la matinale sur les ondes de Sud Radio, suite à son licenciement de RTL.

L’art de la provocation

Membre de la Ligue Communiste Révolutionnaire dans les années 70, puis brièvement adhérent au Parti Socialiste au début des années 80, Robert Ménard a opéré une volte-face idéologique. Mais, en maître de la com, il l’a faite avec subtilité. En 2011, il cosigne avec son épouse un pamphlet, Vive Le Pen ! : « Je ne voterai pas Front national mais je pense que ce parti doit bénéficier du droit à la liberté d’expression. Défendre la liberté d’expression n’est pas défendre l’extrême droite. », explique-t-il alors. Mais dès 2016, il annonce qu’il votera Marine Le Pen lors de l’élection présidentielle.

La provocation par petites touches est sa véritable marque de fabrique. En repoussant chaque fois un peu plus loin les limites. Depuis qu’il dirige Béziers, il n’a cessé d’agir de la sorte. Ce fut d’abord l’interdiction du linge aux fenêtres ou des paraboles sur les balcons. Puis la polémique sur l’origine étrangère des prénoms des enfants. Puis les affiches représentant des migrants avançant vers la cathédrale, accompagnés de cette phrase anxiogène, comme la réalisation d’une prophétie : « Ça y est, ils arrivent… »
Cet accent mis sur l’aspect religieux n’est évidemment pas anodin. Emmanuelle Duverger est une fervente catholique, militante de la Manif pour Tous. Elle se vante d’avoir remis son mari sur le droit chemin de la foi. Lui ne cesse de répéter qu’elle est sa première conseillère. La messe dans les arènes le jour de l’ouverture de la Féria ou la crèche dans le hall de la mairie sont parmi les nombreux exemples de cette influence de la religion catholique dans la gestion de la ville.

Le fonctionnement autoritaire est aussi très marqué Valérie Gonthier était conseillère municipale chargée des relations avec les associations. Son parcours peut évoquer celui de l’héroïne du film Chez nous, de Lucas Belvaux (lire l’interview que Lucas Belvaux a accordée à Zibeline). Séduite par le personnage, elle rejoint la liste Ménard, mais déchante très vite et finit par démissionner en novembre 2016. « Il n’a aucun respect pour l’humain. Il est au pouvoir par la peur, explique-t-elle. Il est lui-même animé de peurs, et il gouverne par la terreur qu’il suscite. Y compris chez ses conseillers municipaux. Beaucoup pensent comme moi, mais aucun n’a osé démissionner. Il les tient. »


Ordre et obéissance

Cette attitude autoritaire, beaucoup la vivent aussi dans le milieu culturel, mais peu acceptent d’en témoigner. Récemment, un artiste s’est trouvé au cœur d’un litige majeur avec la mairie de Béziers. Usurpation de projet, mépris du droit d’auteur, actes de contrefaçons. L’affaire suit son cours auprès de la justice, mais les pressions exercées par Robert Ménard sont considérables. L’objectif est bel et bien de diffuser une idéologie, des principes, basés sur l’ordre et l’obéissance. Régulièrement, la ville organise des conférences, intitulées Béziers libère la parole. La liste des ceux qui ont « libéré la parole » fixe clairement l’orientation :Patrick Buisson, Philippe de Villiers, Alain de Benoist, Eric Zemmour, etc.

Dans un numéro récent du Journal de Béziers, le magazine de la municipalité, un article élogieux présente le projet d’école hors contrat qui ouvrira ses portes en septembre 2017. Le cours Gustave Fayet s’inscrira dans la ligne prônée par Espérance Banlieues et la Fondation pour École, deux organismes visant à installer de nouveaux codes, de nouveaux critères dans l’enseignement. Avec pour but de « raccrocher » en particulier au système scolaire des enfants de milieux populaires, en leur imposant un cadre très strict. Port de l’uniforme, vouvoiement, patriotisme affirmé, cette future école, si elle n’est pas exactement un projet de la mairie, a tout le soutien de Robert Ménard, et ce dès sa genèse. Elle aura d’ailleurs ses locaux dans un bâtiment appartenant à la ville.

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Rupture entre le RN et Robert Ménard : le maire de Béziers dénonce “une sorte d’excommunication”

Robert Ménard : “Pas un mot sur Béziers !” (Midi Libre 3.3.2024 – Michael Esdourrubailh)
3.3.2024 – À la lecture des propos tenus par le Biterrois Julien Gabarron dans Midi Libre de ce dimanche 3 mars, qui actaient clairement “le divorce” entre le RN et le maire de Béziers, ce dernier réagit encore. C’est ainsi au niveau local que les comptes semblent se régler entre ces deux entités politiques qui avaient su tirer, jusqu’ici, profit d’une forme de partenariat désormais enterré.
À la suite de la publication dans Midi Libre Béziers, de l’interview du Biterrois Julien Gabarron, nouveau responsable départemental du RN, qui signifiait une rupture du parti à l’égard de Robert Ménard, ce dernier a tenu à réagir et souligner son action locale : “Dans cet entretien, ce qui me saute aux yeux, c’est une absente : pas un mot sur Béziers. Rien sur la sécurité, sur la propreté, sur l’embellissement de notre ville. Rien sur la défense de nos traditions, sur la crèche de Noël, sur l’uniforme à l’école. Rien sur mon refus de marier un clandestin dans l’obligation de quitter le territoire. Mais, en revanche, une sorte d’excommunication”, écrit-il.
“Nous n’avons jamais caché nos divergences avec le RN”
“Avec Emmanuelle (Ménard, député de l’Hérault), nous n’avons jamais caché nos divergences avec le RN. Et cela ne date pas d’hier. Sur les vaccins contre la Covid. Sur ses propositions en matière économique et sociale que nous jugeons irréalistes. Sur sa fascination pour M. Poutine. Sur son antiaméricanisme. Sur son absence de solidarité avec Alexeï Navalny, le dissident russe mort en prison. Sur le peu de sérieux de son combat aux côtés de nos viticulteurs…”
“Revenir à l’essentiel”
“C’est bien pour cela que nous n’avons jamais été membres de ce parti. Cela ne nous empêche pas de compter dans les rangs de la majorité municipale des militants du RN comme des adhérents des Républicains. C’est notre façon de faire cette union des droites. C’est une autre façon de faire de la politique. J’ai beaucoup appris de mon mandat de maire : faire preuve de bon sens, préférer les actes aux postures. Et surtout, revenir à l’essentiel : notre ville se porte-t-elle mieux qu’il y a dix ans ? J’attends la réponse de ce responsable du RN que je ne connais pas”.

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Municipales 2014 : le journaliste Robert Ménard “intéressé” par Béziers

Robert Ménard : “Le Béziers d’aujourd’hui est devenu triste par rapport à celui des années 80. Les Allées à 19 h, c’est devenu un cimetière.” – AFP / Franck Fife
3.7.2012 – Dans un entretien à paraître ce mercredi, Robert Ménard confirme une information que révélait déjà Midi Libre ce mardi dans son édition de Béziers. Le journaliste de Sud Radio et I-Télé a entamé une série de rencontres avec les personnalités locales, dans la perspective des élections municipales 2014.
Robert Ménard, qui avait créé Reporters sans Frontières, dit être animé par l’amour de la ville dans laquelle il a passé son adolescence et où vit encore aujourd’hui une grande partie de sa famille. “Le Béziers d’aujourd’hui est devenu triste par rapport à celui des années 80. Les Allées à 19 h, c’est devenu un cimetière”, gronde le journaliste, sans toutefois décrier complètement le bilan de Raymond Couderc.
“Il a fait de bonnes choses, par exemple à La Devèze, que je connais bien pour y avoir vécu dans les années 70”. L’objectif de Robert Ménard serait de monter une liste d’union, allant de la gauche à l’extrême-droite.
“Je ne partirai pas sur une liste seulement FN, je ne suis pas membre du Front national”, assure-t-il, répondant à Guillaume Vouzellaud qui avait laissé entendre dans Midi Libre qu’il pourrait être la tête de liste pour le parti de Marine Le Pen.
Le journaliste pense être l’un de ceux capable de réaliser la synthèse, au-delà des appareils politiques.
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Qui est vraiment Robert Ménard ?

En 30 ans, Robert Ménard semble avoir pris un virage idéologique. (P. S.)
10.1.2013 – Parcours et portrait du journaliste Robert Ménard, candidat aux élections municipales de Béziers.
Il a surgi dans le jeu politique biterrois au cœur de l’été, peu après les législatives qu’il avait scrutées depuis Paris. Robert Ménard aurait préféré faire son retour dans le Landerneau à la rentrée, mais Guillaume Vouzellaud, candidat du Front national à l’Assemblée, avait vendu la mèche trop tôt.
Depuis, le journaliste refuse d’être assimilé au parti de Marine Le Pen. Il n’a cessé de multiplier les rencontres, afin de constituer la base de son équipe, et les interventions.

Une jeunesse à la Ligue communiste révolutionnaire au PS
“Sur la forme, il n’a pas changé, il a toujours braillé. C’était un bon copain, mais un révolutionnaire, un teigneux”, se souvient l’un de ses anciens camarades de lutte des années 70, qui n’a pas cherché à le rejoindre, quarante ans plus tard, “à cause de ses prises de position si radicales”.
Robert Ménard a en effet déjà “sévi” à Béziers où il rejoint la Ligue communiste révolutionnaire puis le PS.
“C’est là que je l’ai connu. Déjà contestataire, il n’avait pas 30 ans, mais il ferraillait avec les élus locaux, Jules Faigt par exemple, qu’il traitait de mandarin. Je ne le voyais pas briguer un mandat, tellement il était rude avec eux”, poursuit ce militant qui assiste à la création de Radio Pomarède, en 1978.
“Il est devenu le leader des radios pirates.” Président de l’association Consensus Liberté Radio, il est régulièrement attaqué. Lors d’un procès à Béziers, c’est François Mitterrand lui-même qui viendra le défendre sur les marches du palais de justice.
Sa première époque biterroise s’achève dans les années 80 avec la création d’un magazine gratuit, Le Petit Biterrois. Il est ensuite rapidement engagé à Radio France Hérault.

Il crée en 1985 Reporters sans frontière
En 1985, Robert Ménard créé Reporters sans frontière et jusqu’en 2008, ce fort en gueule va voyager sur tous les continents afin de défendre “le droit d’informer et d’être informé”.
Ses deux derniers coups d’éclat : la perturbation du passage de la flamme Olympique avant les JO de Pékin et une manifestation sur les Champs-Élysées, le 14 juillet 2008, lors de la venue de Bachar el-Assad, le président syrien.
Après un intermède d’un an au cours duquel il dirige le centre pour la liberté de l’information au Qatar, Robert Ménard revient à son métier de journaliste à RTL, sur I-Télé et Sud-Radio.
Mais ses positions, sur la peine de mort, l’homosexualité ou le Front national – à travers le pamphlet Vive Le Pen – lui coûtent ses émissions.
Au moment où il revient à Béziers avec des ambitions politiques, il crée à Paris le site internet Boulevard Voltaire, dont les éditorialistes sont présentés comme “les empêcheurs de penser en rond”.
En 30 ans, Robert Ménard semble avoir pris un virage idéologique, même s’il s’en défend. Lui, préfère parler de liberté de parole. D’où ce discours qui peut surprendre ses anciens compagnons de route biterrois.
Mais qui peut aussi faire son effet sur la population.

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Robert Ménard largement réélu dès le premier tour à Béziers
Bénéficiant du soutien du Rassemblement national, Robert Ménard est réélu avec 68,74 % des voix.

15.3.2020 – Sa politique municipale a défrayé la chronique depuis six ans. Et pourtant… Robert Ménard, maire sortant de Béziers (Hérault), a été réélu dimanche au premier tour, avec 68,74 % des voix, sur fond d’abstention record (56,02 %), selon les résultats officiels. Il bénéficiait du soutien du Rassemblement national.
A Béziers, Robert Ménard était confronté à une opposition faible et fragmentée. Le champion de l’ultradroite, âgé de 66 ans, a largement devancé les listes LREM (11,53 %), PC-PS-PRG (6,11 %), EELV-LFI (5,36 %), LR (4,14 %) et une liste citoyenne (4,09 %).
Pour résumer son bilan, Robert Ménard lance :« Au fond, c’est la fierté retrouvée : les Biterrois sont fiers de leur ville, je crois un peu fiers de leur maire. »
« La sécurité, c’est la première preuve d’amour qu’on doit au peuple », poursuit-il. Dans la plus grande ville de France gérée par le RN ou ses alliés, l’édile se targue d’un triplement des effectifs de la police municipale qu’il a armée, de la multiplication des caméras de surveillance et d’une baisse de la délinquance de 14 % en 2018.
Il assure avoir également « redonné sa splendeur » au patrimoine longtemps délaissé du centre historique, une réhabilitation pourtant largement imputable à d’autres collectivités.

Polémiques incessantes

Robert Ménard revendique aussi la baisse du nombre de commerces fermés, avec un taux de vacance passé de 24 % à 16,4 % en 2019.
L’opposition, qui ne comporte aucun ténor politique, dénonce les « façades Potemkine » – des fresques recouvrant des magasins ou bâtiments abandonnés – emblématiques d’une politique « en trompe-l’œil » du maire.
Des pans entiers du centre-ville, classé quartier prioritaire, restent très pauvres à deux pas de la belle façade rénovée d’un théâtre municipal au programme attrayant. Et dans une région très visitée, peu de touristes viennent admirer la splendide cathédrale Saint-Nazaire.
Les opposants mettent en cause « la mauvaise image » que l’édile donne selon eux à la ville. Ils pointent les polémiques incessantes, qui se terminent souvent devant les tribunaux, sur l’Algérie française, l’immigration ou la sécurité.
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Campagne contre Midi libre à Béziers : la société des rédacteurs du journal et le club de la presse condamnent les agissements de Robert Ménard

L’affiche sur les allées Paul Riquet à Béziers le 16 août 2016 • © France 3 LR
16.8.2016 – La société des rédacteurs de Midi libre et le club de la presse de Montpellier condamnent la campagne d’affichage du maire de Béziers visant l’indépendance des journalistes. Sur l’affiche, un chien tient dans sa gueule le journal au-dessus d’une inscription, “Tous les jours, l’info en laisse”.
Les journalistes de Midi Libre dénoncent une “quête irrationnelle de polémique” et une campagne d’affichage “haineuse” du maire d’extrême droite Robert Ménard.
L’élu héraultais a fait placarder dans sa commune une photo d’un chien tenant dans sa gueule un exemplaire de Midi Libre, au-dessus d’une inscription “Tous les jours, l’info en laisse”. “A qui appartient Midi Libre ?”, interroge aussi l’affiche, avant de répondre : “à Jean-Marie Baylet, ministre des collectivités territoriales”.
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Détail de l’affiche placardée dans Béziers ce 16 août 2016 • © France 3 LR
Dans un communiqué, la Société des Journalistes (SDJ) de Midi Libre dit avoir “pris connaissance avec colère” de la campagne d’affichage “haineuse” lancée par l’ancien journaliste et fondateur de Reporters sans Frontières, élu en 2014 avec le soutien du Front national.
Le maire de Béziers s’en prend “régulièrement depuis son élection aux journalistes de notre titre, individuellement ou collectivement”, dénonce la SDJ. Selon eux, M. Ménard reproche au journal de ne pas avoir relayé son discours suite à l’attentat du 14 juillet à Nice.
“Le traitement et la hiérarchisation de l’information à Midi Libre dépendent de la seule rédaction et non de l’actionnaire majoritaire. A ce titre, le petit caprice de M. le maire de Béziers paraît bien dérisoire face à la gravité du drame qui a frappé Nice et la République”, écrivent-ils.
Le rôle de Midi Libre “n’est pas de reproduire les discours des élus locaux” poursuivent-ils, s’interrogeant “sur le choix fait par M. le maire de Béziers de consacrer l’activité de ses services techniques et de communication à cette quête irrationnelle de polémique”.
La Société des journalistes “constate -sans surprise, mais avec désolation- que le narcissisme et le nombrilisme de M. le maire de Béziers passent visiblement chez lui bien avant l’intérêt général”.
Jean-Michel Baylet est l’un des co-propriétaires du groupe La Dépêche du Midi, qui possède le puissant quotidien régional du même nom et a racheté Midi Libre. Plusieurs membres de sa famille figurent dans l’organigramme du groupe, dont son ancienne épouse, Marie-France Marchand-Baylet, qui a succédé comme PDG à M. Baylet, devenu ministre en février.

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Le communiqué du club de la presse de Montpellier
Ce mardi le club de la presse e Montpellier condamne “la campagne de dénigrement lancée par Robert Ménard“.
“Le Club de la presse Languedoc-Roussillon aurait préféré ne pas avoir, une fois encore, à réagir aux agissements indignes de Robert Ménard. Toutefois, face aux attaques répétées du maire de Béziers contre notre profession, nous tenons à rappeler que la liberté de la presse est inscrite dans la Constitution française.
Les journalistes sont seuls juges des propos et des faits qu’ils choisissent de retranscrire et n’ont aucune obligation de rapporter des paroles qui leur sembleraient haineuses ou plus simplement, en l’espèce, sans intérêt informatif, comme ce fut le cas après les différents rassemblements ayant eu lieu partout en France après les odieux attentats perpétrés à Nice.
C’est pour cette raison que le maire de Béziers aurait mis en place une campagne d’affichage mettant en cause l’honnêteté professionnelle des journalistes de Midi Libre.
Ce n’est pas la première fois que l’ancien secrétaire de Reporters sans frontières utilise l’argent des contribuables biterrois aux fins de servir son image, et non ses administrés.
Nous condamnons la campagne de dénigrement lancée par Monsieur Ménard à l’encontre de nos confrères et consœurs journalistes de Midi Libre, qui méritent le respect pour leur travail quotidien.”.
Plainte ?
La direction du journal Midi libre envisageait de porter plainte mais nous n’avons pas eu confirmation de cette information ce 16 août.
Par ailleurs, Robert Ménard doit s’exprimer dans sa mairie demain matin.
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Béziers : Robert Ménard est un biker

Robert Ménard en biker Harley (Antonia Jimenez)
5.9.2014 – Le maire de Béziers n’a pas résisté à l’envie de chevaucher l’une des nombreuses Harley-Davidson participant aux Brescoudos, de passage à Béziers ce vendredi.
Rare instant que celui de Robert Ménard, le maire de Béziers, juché sur une Harley-Davidson, ce vendredi, pour célébrer le passage des Brescoudos, le rassemblement des passionnés de la légendaire moto, dans la ville qu’il dirige !
Le premier magistrat n’a pu résister à l’envie de chevaucher cette rutilante machine. L’instant fut bref mais la situation assez surprenante pour mériter une image !
Pas aussi tatoué qu’un Brescoudos !
Quant aux Brescoudos, ils resteront toute l’après-midi sur les Allées Paul-Riquet, en plein centre de la ville, où divers stands très colorés attendent les curieux, qui pourront aussi assister au concert du groupe Axess. Ambiance garantie ! L’occasion de découvrir, ou redécouvrir, le monde fascinant de ces bikers, parfois hors du commun.
Départ prévu de ces vrombissantes mécaniques pour Puisserguier vers 16 h 30, ce vendredi.
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Entre Ménard et le Midi Libre, c’est la guerre
7.1.2023 – L’ancien président de Reporters sans frontières et actuel maire de Béziers s’en est pris un peu plus violemment encore au Midi Libre, qu’il accuse d’être toujours sous contrôle du ministre Jean-Michel Baylet. Les journalistes du quotidien ont dénoncé mardi une campagne “haineuse” de la part de Robert Ménard.

Robert Ménard s’attaque à Midi Libre. © Sipa
Les relations entre le maire de Béziers et le Midi Libre se sont dégradées un peu plus encore. La Société des rédacteurs du quotidien régional a réagi mardi à la campagne d’affichage “haineuse” de Robert Ménard contre ce titre. En fin de semaine dernière, la commune de l’Hérault et son édile dévoilaient une nouvelle affiche municipale, placardée dans ses rues : celle montrant un chien tenant dans sa gueule un exemplaire de Midi Libre, avec l’inscription “Tous les jours, l’info en laisse”. “A qui appartient Midi Libre?”, interroge l’affiche, avant de répondre : “à J-M Baylet, ministre des Collectivités territoriales”. Le tout diffusé en pleine feria.
A la tête du Parti radical de gauche jusqu’à son entrée au gouvernement au mois de février 2016 , Jean-Michel Baylet est en effet l’un des co-propriétaires du groupe La Dépêche du Midi, qui possède le puissant quotidien régional du même nom et a racheté l’an dernier Midi Libre. Plusieurs membres de sa famille figurent dans l’organigramme du groupe, dont son ancienne épouse, Marie-France Marchand-Baylet , qui a justement succédé comme PDG à Jean-Michel Baylet au moment de sa nomination au ministère de l’Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales. Des critiques sur l’indépendance éditoriale des titres de ce groupe de presse, en situation de quasi-monopole dans cette région de France, sont parfois formulées par les opposants de ce responsable politique.
Ménard s’en prend “régulièrement depuis son élection aux journalistes de notre titre”
Ancien président de Reporters sans frontières, élu en mars 2014 à la mairie de Béziers avec le soutien du FN avec qui il prend depuis ses distances , Robert Ménard, lui, s’attaque régulièrement à la presse locale. La propre communication “Je n’attaque pas les journalistes, je défends les journalistes”, s’est défendu le maire d’extrême droite auprès de RT France, qualifiant sa région de “bananière”.
Dans son communiqué, la Société des Journalistes (SDJ) de Midi Libre rappelle que le responsable politique s’en prend “régulièrement depuis son élection aux journalistes de notre titre, individuellement ou collectivement”. Selon eux, Robert Ménard reprocherait notamment au journal de ne pas avoir relayé son discours suite à l’attentat du 14 juillet à Nice. “Le traitement et la hiérarchisation de l’information à Midi Libre dépendent de la seule rédaction et non de l’actionnaire majoritaire. A ce titre, le petit caprice de M. le maire de Béziers paraît bien dérisoire face à la gravité du drame qui a frappé Nice et la République”, écrivent-ils. Le rôle de Midi Libre “n’est pas de reproduire les discours des élus locaux”, poursuivent-ils encore, s’interrogeant “sur le choix fait par M. le maire de Béziers de consacrer l’activité de ses services techniques et de communication à cette quête irrationnelle de polémique”.

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Source :
http://www.leparisien.fr – Alexandre Sulzer, Quentin Laurent – 21 juillet 2019
http://www.journalzibeline.fr – JAN-CYRIL SALEMI
http://www.midilibre.fr -Mélissa Alcoléa 3.3.2024 – Ludovic Trabuchet 10.1.2013 – 16.8.2016 / Antonia Jimenez 5.9.2014 / Franck Fife AFP 3.7.2012
https://france3-regions.francetvinfo.fr – L.C. et AFP 16.8.2016
https://www.lejdd.fr – 17.8.2016 / 7.1.2023