Cloître (ancien) des Carmes

Adresse : 26 Impasse Pompon – 34500 Béziers

À la hauteur de la rue de la République, on prend la rue Mairan. Dans l’angle de ces deux rues et jusqu’à l’impasse Pompon, qui se trouve dans cette dernière, s’élevait le “Couvent des Carmes”.

Seul un chapiteau roman, trouvé dans une cour et porté au musée de Nissan, rappelle l’origine ancienne de ce couvent. On ne voit plus actuellement au n°9 de la rue de la République, ainsi qu’au n°38 de la rue Mairan, de quelques débris de piliers et d’arcs du XV siècle et, dans l’impasse Pompon, des voûtes avec culots de plâtre du XVIII siècle. Ces débris d’architecture sont tout ce qui reste du Cloître des Carmes.

Démoli une première fois pendant les guerres du quatorzième siècle leur couvent fut reconstruit au quinzième près de la porte de la ville sur un terrain donné par l’évèque Guillaume. Les lettres d’amortissement du roi Charles VII sont du 2 août 1427.

Une bulle d’un pape Clément, qui peut être Clément IV Clément V ou Clément VI, mentionne une première destruction de cet établissement, amenée par une crue du fleuve. Cette bulle permet aux religieux de se transporter dans les faubourgs sans perdre aucun de leurs priviléges.

Elle est par suite antérieure à la guerre des Anglais car on ne détruisit à cette époque que les couvents placés hors des murs. L’établissement des Carmes à Béziers remontait donc peut-être au treizième siècle et sûrement à la première moitié du quatorzième.

Historique :

D’après la tradition, les Carmes établirent leur premier établissement près de la rivière de l’Orb au XIIIe siècle. Leur translation dans l’intérieur de la ville aurait été autorisée par le pape Clément V en 1305.

En 1387, les Carmes obtenaient de Charles VII l’hôtel de Bétizac, argentier du duc de Berry, dans lequel ils restèrent trois ans. En 1390 ou 1425, selon les auteurs, ils reçurent un emplacement dans le voisinage et y demeurèrent jusqu’à la Révolution. Les vestiges du couvent se composent de deux parties : le cloître et l’ancienne entrée. Le tracé du cloître est reconnaissable sur onze arcades de la galerie est, sept arcades de la galerie ouest et trois de la galerie sud. Les arcs brisés à encadrement intérieur mouluré, reposent sur des piliers à colonnettes avec bases à talons superposés. La galerie adjacente n’était pas voûtée mais plafonnée.

Vers le centre de l’ancien cloître se trouve le puits. L’ancienne entrée conservée est placée au sud-ouest du cloître. Elle se compose de deux travées voûtées sur arcs diagonaux et doubleaux. Les arcs diagonaux, moulurés de quarts-de-rond entre filets, reposent sur des corbeaux sculptés en forme de console enroulée.

Après ces deux travées voûtées, viennent un passage sous plafond à poutrelles, puis un arc en plein cintre et un passage découvert qui longe, à l’extérieur, la galerie méridionale du cloître.

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Source:

https://monumentum.fr

Béziers – Joseph Giry

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