Voir aussi : Rues – Place du 14 juillet
Le Champ-de-Mars, situé au nord du centre historique de la ville, accueille entre autres la maison natale de Jean Moulin.
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A Béziers, le colonel Durand a rejoint ses compagnons d’arme et d’honneur

Émotion et solennité ont marqué la cérémonie (Midi Libre A.J.)
6.5.2022 – Roch, l’ancien chef de la Résistance en Biterrois, décédé le 27 avril, a salué une dernière fois ses frères de tragédie, jeudi 5 mai, au Champ-de-Mars.
Famille, amis, proches, anciens combattants, Pierre Castoldi, le sous-préfet de Béziers, Emmanuelle Ménard, députée et représentant le maire (qui est en Ukraine), élus de tous bords, Biterrois… Ils étaient nombreux, jeudi 5 mai, à 10 h, à rendre ce dernier hommage au colonel Durand, alias Roch, l’ancien chef de la Résistance en Biterrois, décédé le 27 avril, à l’âge de 101 ans.

Moment de recueillement devant la stèle (Midi Libre A.J.)

La cérémonie d’adieu au dernier survivant de la tragédie de Fontjun s’est déroulée au Champ-de-Mars (place du 14-Juillet), devant le mur des fusillés. Stèle érigée pour se souvenir des 18 hommes et camarades de Résistance du secteur Puisserguier-Capestang-Montady-Poilhes-Nissan-Colombiers-Maureilhan, menés par Roch, le chef de l’Armée secrète du Biterrois, qui finirent sous les balles, fusillés au Champ-de-Mars, après l’embuscade tendue par les Allemands au col de Fontjun, à Saint-Chinian, le 6 juin 1944.
Cette vie de résistance, de combat et d’honneur, l’un des fils du colonel l’a rappelée brièvement dans son discours d’ouverture. Ont suivi deux autres prises de parole : celle du maire, à travers un texte lu par son épouse, et celle du sous-préfet. Chant des partisans, dépôts de gerbes, Marseillaise, lâcher de colombes…
Le protocole, bien que suivi strictement à la lettre, transpirait à tout moment la tristesse d’avoir perdu un grand Biterrois.
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Jean-Baptiste Durand, alias Roch, ancien chef de la Résistance en Biterrois, est mort à 101 ans

Le 7 juin 2015, il avait reçu la médaille de citoyen d’honneur de Béziers.
28.4.2022 – Le colonel Jean-Baptiste Durand, alias Roch, est décédé mercredi 27 avril 2022 à 6 h du matin, entouré des siens. Il était le dernier survivant de l’embuscade de Fontjun.
Il y a un an, Midi Libre avait rencontré le colonel Jean-Baptiste Durand, alias Roch, lors de la sortie du livre Roch, chef de l’Armée secrète en Biterrois, rédigé par l’écrivain biterrois Michel Piquemal et l’artiste et producteur Christian Salès à partir des nombreux textes écrits par l’ancien soldat du général De Gaulle.
Un témoin de l’Histoire
Certes, cet acteur majeur de la Résistance en Languedoc et dernier survivant de la tragédie de Fontjun, qui s’est traduit par l’exécution de 18 résistants sur le Champ de Mars à Béziers, avait 101 ans, les yeux et les jambes très fatigués, mais un verbe et une mémoire que le temps avait épargnés.
Malheureusement, le colonel Durand s’est éteint mercredi 27 avril, au petit matin, “paisiblement, dans son sommeil, et entouré de sa famille”, indique Martial, son fils.
Béziers perd donc son héros. Celui qui à 17 ans, en 1938, alors qu’il vit dans le paisible village de Poilhes, décide de s’engager contre le danger allemand alors que la France n’est pas encore en guerre…

En 1940, la France est coupée en deux. Le soldat Durand rejoint la zone libre en prenant un congé d’Armistice. Et le 23 juin, il devient un soldat du général De Gaulle.
Il partira en Afrique du Nord, et, lors d’une permission, celui qui est devenu sergent revient à Poilhes où il prend contact avec des résistants du Biterrois.
Ses débuts dans la Résistance commencent réellement en 1942. Jean-Baptiste Durand, nom de code Roch, devient très vite responsable de l’Armée secrète secteur Poilhes-Capestang, pour, un an plus tard, devenir agent de liaison puis chargé des liaisons pour les services atterrissages parachutages de la Région R3, et enfin, chef de l’Armée secrète de tout le Biterrois.
Hommages et obsèques
“Le colonel Durand a toujours mis un point d’honneur à assister et à organiser les cérémonies de la Résistance, chaque 27 mai, et celle de Fontjun, chaque 7 juin”, indique la Ville dans un communiqué. Qui, en hommage au “dernier héros de la Résistance en Languedoc”, a mis les drapeaux de la ville de Béziers en berne.
Les obsèques du colonel Durand auront lieu le 5 mai 2022, à 9 h, au Pech Bleu. Suivra, à 10 h, une cérémonie officielle militaire sur la place du 14-Juillet (Champ-de-Mars). Il sera ensuite inhumé au cimetière de Poilhes, auprès de sa famille.
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Place du 14 juillet
Marché non-alimentaire, le vendredi de 07.00h à 13.00h

Anciennement dit “du Champ de Mars”, grande place aujourd’hui rénovée, devant laquelle s’élève la Médiathèque André Malraux. Traditionnellement ce marché se décompose en deux parties sur 2 niveaux.
Marché avec toutes marchandises d’une part (habillement, accessoires de mode, bazar , jouets etc ) et marché à la fripe de l’autre. Un peu plus loin, se trouve le marché alimentaire, place David d’Angers et rue Monge.


La “Place du 14 juillet”, ainsi nommé depuis 1905 en souvenir du 14 juillet 1789. Le 14 juillet a été déclaré comme jour férié pour célébrer la fête nationale le 6 juillet 1880 lors de l’institution de la loi Raspail. Le texte fait partie d’un ensemble de mesures visant à commémorer la prise de la Bastille, qui symbolise la fin de la monarchie absolue et l’union de la Nation. Par cette loi, les communards parisiens bénéficient de l’amnistie et les communards déportés ou exilés peuvent ainsi revenir en France et “La Marseillaise” devient l’hymne national officiel de la France.
La vieille caserne des hussards, implantée dans le quartier très prisé du Champ-de-Mars, a été rasée en 1995 et, à la place, ont été construits dans un cadre verdoyant et aquatique un pôle universitaire (en 1996), deux centres culturels importants et en particulier la médiathèque André-Malraux dont l’architecture a été réalisée par le cabinet Wilmotte.

C’était la “place du Marché-Neuf” fin XIXème, “place du Champs de Mars” et “place du Marché aux Bestiaux” ou “le Foirail” en 1868 et encore avant : “Champ de Manoeuvres”.
En 1859, à la place des casernes, étaient édifiées de vastes arênes en bois où se tenaient des courses de taureaux.
Contre le mur nord de la place est “le mur des fusillés” où furent exécutés, le 7 juin 1944, 18 patriotes.


La caserne Du Guesclin a été construite à Béziers en 1876, a été achevée en 1879, dans le but d’accueillir de nouveaux régiments, des soldats qui venaient faire des années de service à la caserne.
En effet, la caserne Du Guesclin a été construite durant la IIIème République, au moment où les citoyens devenaient soldats. La caserne a été également construite dans le contexte de la guerre contre la Prusse en 1870, durant laquelle la France a subi une défaite et une perte de territoires (Alsace), la France se devait de récupérer ses territoires perdus.
La caserne Du Guesclin a compté jusqu’à 1500 soldats dont plusieurs régiments : le 13ème chasseur cheval, le 1er Hussard, le 502ème tank, le 81ème et 96ème d’infanterie. Et cette caserne a également accueilli l’école militaire des Andelys, de 1940 à 1944, soit 70 ans après la guerre de Prusse, ce qui souligne l’importance de la caserne. (Sources : Mémoire en Images BÉZIERS, Michel Viala, 2001, Alan Sutton et Mémoire d’Hier, Béziers et ses environs, Pierre Lavau et Maryse Triaire, 2010, Édition du Mont).

Le nom de « Du Guesclin » fait référence à un homme de guerre français, un célèbre chevalier de la Guerre de Cent Ans. (Source : Dictionnaire encyclopédique des noms propres, Alain Rey, Le Robert).
Cependant, depuis octobre 1998, la caserne a été transformée en « Espace Du-Guesclin » pour accueillir des équipements publics : la MAM (Médiathèque André-Malraux), l’Université Paul-Valéry, le CIRDOC (Centre International de Recherche et de Documentation Occitanes) qui sont sur l’ancien Champs de mars à Béziers, et l’actuelle place du 14-Juillet. (Source : Béziers Reconversion de la caserne du Guesclin, www.lemoniteur.fr et Mémoire en Images BÉZIERS, Michel Viala, 2001, Alan Sutton).

A proximité du Champs de Mars, on trouve également la maison natale de Jean Moulin, figure emblématique de la Résistance française lors de la Seconde Guerre Mondiale. Sa maison doit être transformée en musée.
Enfin, la caserne Du Guesclin n’était pas la seule caserne de la ville, il y avait également la caserne Saint-Jacques, construite en 1696, achevée en 1697, par Charles d’Aviler, qui a accueilli d’autres régiments : l’infanterie de la ville, le 96ème de ligne, le 17ème d’infanterie et deux bataillons de ce régiment.
Cette caserne a donc servi à loger les soldats. (Source : Mémoire d’Hier Béziers et ses environs, Pierre Lavau et Maryse Triaire, 2010, Edition du Mont).

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Le 6 juin 1944 , les Allemands tendaient une embuscade aux maquisards, au col de Fontjun

Anciens combattants, personnalités, élus et familles participaient à la cérémonie. Notamment les maires des communes du Minervois concernées par la tragédie de Fontjun (Midi Libre – Antonia Jimenez)
7.6.2023 – Le 79e anniversaire du combat de Fontjun a été célébré mercredi 7 juin, à 16 h 45, au mur des Fusillés du Champ-de-Mars de Béziers, puis, à 18 h, au col de Fontjun.
La cérémonie de commémoration du 79e anniversaire du combat de Fontjun s’est déroulée mercredi 7 juin, à 16 h 45, devant le mur des Fusillés, sur la place du 14-Juillet, à Béziers.
Anciens combattants, personnalités, élus et familles y participaient. Notamment les maires des communes du Minervois concernées par cette tragédie durant laquelle cinq partisans furent tués lors de l’embuscade tendue aux Résistants qui partaient au maquis, dans le Minervois, menés par leur chef Roch (le colonel Jean-Baptiste Durand, décédé en 2022) par les Allemands en 1944. 18 partisans seront capturés, conduits à la caserne Duguesclin à Béziers et fusillés.

Une commémoration chargée d’émotion
Montée des couleurs par Martial Durand, le fils du colonel, sur fond de musique de la fanfare départementale des sapeurs-pompiers de l’Hérault ; appel des morts par Chantal Bernadou, de la famille du colonel Durand ; recueillement, chant des Partisans, dépôts de gerbes, sonnerie aux Morts, lâcher de colombes, Marseillaise… La commémoration s’est poursuivie au col de Fontjun, organisée par le Souvenir français
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À Béziers, des jeunes stagiaires de la préparation militaire Marine Jean-Moulin ont reçu leur bachi

Chez les jeunes, l’émotion était vive au moment de se voir poser le bachi sur la tête par des élus ou des anciens combattants (Midi Libre – P-R B.)
21.1.2023 – Ce samedi 21 janvier, sur la symbolique place du 14-Juillet, là où, autrefois, se trouvait la caserne Duguesclin, des jeunes stagiaires de moins de 20 ans ont intégré la famille de la Marine nationale grâce à ce fameux bachi au pompon rouge.
Voilà bientôt dix-huit ans que la caserne Duguesclin a disparu du Champ-de-Mars. Emportant avec elle une partie des 126 ans d’histoire militaire qui y régnait. Voire près de 300 ans en y incluant la caserne Saint-Jacques, située, elle, à l’ouest de la ville et qui fut désaffectée en 1927.

Ce qui est aujourd’hui devenu la place du 14-Juillet, devant les fenêtres de la maison où a grandi Jean Moulin demeure dans l’imaginaire biterrois, le symbole liant la cité de Riquet aux armées. C’est donc naturellement que, ce samedi 21 janvier au matin, à l’occasion de la première Journée nationale des préparations militaires Marine, Robert Ménard l’a caractérisée de “place d’armes”. Lors de la cérémonie, les autorités militaires et les stagiaires de la Marine nationale se sont ainsi réunis devant la statue de Jean Moulin afin de remettre aux jeunes mariniers leur fameux bachi au pompon rouge.
“Vous allez devenir matelots”
“Depuis votre arrivée à bord de cette unité, vous avez acquis l’expérience de la rigueur et de l’exigence qu’applique l’état de militaire, a félicité le commandant en second du Languedoc en s’adressant aux stagiaires, tous, les mains jointes dans le dos, la tête droite face aux élus locaux et aux anciens combattants. Vous vous êtes investis en incarnant les valeurs de la Marine : honneur, patrie, valeur, discipline. Vous allez devenir matelots en recevant votre bachi. Il fera de vous un marin complet, pleinement membre de la grande famille que constitue la Marine nationale. Soyez-en dignes et fiers.”

Solennellement et non sans émotion, les bachis ont été posés sur la tête des nouveaux membres de la famille de la Marine nationale sous les yeux de leurs proches. “J’étais tellement tendu”, lâchait un des stagiaires une fois la cérémonie terminée.
Ces jeunes de la préparation militaire Marine biterroise portant le nom de Jean Moulin, vont désormais continuer leur formation. En attendant, peut-être, un véritable engagement dans l’une des armées françaises.
21 jeunes de 16 à 20 ans

“Une préparation militaire Marine c’est une sorte de découverte du monde militaire et de la Marine nationale sur une quinzaine de samedis lors de l’année scolaire, expose le maître principal. À la fin du mois de novembre dernier, les stagiaires ont reçu leur fanion qui symbolise leur appartenance à une unité. Aujourd’hui, avec ces bachis, ils font désormais partie de la famille de la Marine nationale.”
À Béziers, ce sont 21 jeunes de 16 à 20 ans qui ont découvert le monde militaire. Dans cette optique ils iront, dans quelques semaines, à Toulon (base navale) pendant cinq jours. “Ils vont continuer à découvrir la Marine. Ils seront environ 25 %, à terme, à s’engager pour la Marine ou dans autre corps de l’armée”, conclut le maître principal.
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Béziers : le comité de quartier Champ-de-Mars s’est réuni

Le conseil d’administration (Midi Libre)
3.10.2022 – Le conseil d’administration du comité de quartier Champ-de-Mars, présidé par Marie Mouysset, s’est réuni dernièrement à Pizza Pizza Pasta.
Après la Journée des associations, à l’invitation de la présidente du comité de quartier Champ-de-Mars, Marie Mouysset, les membres du conseil d’administration de l’association se sont réunis le 21 septembre dans les locaux gracieusement mis à leur disposition par l’un des adhérents, le propriétaire de Pizza Pizza Pasta, établissement situé au 47 de l’avenue Jean-Moulin, à Béziers.
Après avoir fait le point sur le succès de la présence du club à la Journée des associations, la présidente a précisé les dates importantes à venir pour le comité de quartier. Le 22 novembre, à 17 h 30, en présence de Robert Ménard, le maire de Béziers, se tiendra la réunion plénière ouverte à tous les résidents du quartier Champ-de-Mars, adhérents ou pas. L’assemblée générale des adhérents se tiendra, elle, en février 2023.
De nombreux points relatifs au confort de la vie quotidienne dans le quartier ont été identifiés et seront débattus devant le premier magistrat de la ville. La présidente invite tous les résidents du quartier à lui faire part de sujets qu’ils souhaiteraient voir évoqués lors de la réunion plénière du 22 novembre. “Et à assister à la réunion”, précise-t-elle. Voirie, troubles de voisinage, éclairage public, encombrants… Tous les sujets et thèmes seront traités.
Pour rappel : le comité œuvre à faciliter les rapports entre les habitants en vue de l’amélioration de leur cadre de vie. Il recense les problèmes qui existent dans le quartier et les fait remonter aux services municipaux ou communautaires compétents dans un esprit de dialogue.
Contact : comitechampdemars.beziers @gmail.com
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Béziers : les “boulomanes” fêtent la St-Aphrodise

Dégustation de coques et verre de l’amitié au boulodrome (Midi Libre)
17.5.2022 – C’est sur l’emblématique boulodrome de la rue Vercingétorix, à Béziers, que le Club des boulomanes biterrois, à l’appel de son président Jean Abel, a invité, jeudi 12 mai, la municipalité et le comité de quartier du Champ-de-Mars à rejoindre les 70 adhérents de l’association pour une dégustation de coques et un verre de l’amitié afin de célébrer Saint-Aphrodise. C’est un adhérent du club, le pâtissier du Poussin Bleu (avenue Georges-Clemenceau), qui a confectionné les coques.
Jean Abel et le président fondateur M. Massé ont accueilli la députée Emmanuelle Ménard, Mme Mouysset, présidente du comité de quartier, l’adjoint Gérard Angeli, chargé du sport et des relations avec les clubs. Tous ont partagé, en compagnie d’une cinquantaine de membres du club des boulomanes, ces brioches traditionnelles de Béziers.
Le président a fait part de l’organisation prochaine du challenge de l’amitié Sanmarti, qui aura lieu le dernier vendredi du mois de juin, à la Maison Cordier, ex-maison de la vie associative (2 rue Jeanne-Jugan, au Faubourg) en hommage à un adhérent, membre du bureau, décédé, hélas trop tôt.
En octobre, aura lieu le traditionnel concours de pétanque du Téléthon (concours aux points, concours de tir, concours triplette). La recette sera intégralement reversée au Téléthon. “Lors de la dernière édition, 400 € ont ainsi été remis à l’organisation”, précisait le président. Il a rappelé que “l’accès au boulodrome de la rue Vercingétorix est privé et réservé aux adhérents de l’association à jour de leur cotisation”.
Par ailleurs, sachez que les parties amicales se déroulent tous les jours du lundi au vendredi, de 14 h à 18 h 30, voire plus. Le club organise une fois par mois un concours doté ouvert aux adhérents avec une participation modeste.
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Béziers : les adhérents du comité de quartier Champs-de-Mars se sont réunis au Komptoir

Une animation très appréciée (Midi Libre)
28.6.2022 – Après l’assemblée générale, les membres de l’association se sont retrouvés autour d’un repas festif.
Le Komptoir du Champ-de-Mars a accueilli dernièrement les membres du comité de quartier et leurs invités.
Lors du cocktail qui a suivi l’assemblée générale de l’association “Comité de quartier Champ-de-Mars”, l’idée de poursuivre cet agréable moment de convivialité par un dîner avait été plébiscitée. La présidente, Marie Mouysset, élue depuis un peu plus d’un an, s’était aussitôt mise à l’œuvre, aidée par son conseil d’administration pour organiser une soirée.
“Ce sera une première pour moi, je n’avais, hélas, pas pu organiser un tel dîner l’an dernier en raison du Covid. Il y a plusieurs restaurants établis dans le quartier Champ-de-Mars, ce sera aussi l’occasion d’en interroger plusieurs quant à leur possibilité d’accueil et leur présenter notre programme.”
Rondement menée, l’organisation de cette soirée festive a permis de sélectionner le Komptoir du Champ-de-Mars qui a ainsi accueilli 41 participants et trois nouvelles adhésions dans une ambiance conviviale et musicale grâce à la participation d’un trio artistique : Sarah, au chant, accompagnée de deux guitaristes, André et Alain.
Le maire, Robert Ménard, malgré un emploi du temps chargé, est venu saluer les tablées. Accompagné de plusieurs élus, il a pris le temps de répondre aux diverses questions des riverains, notamment celles concernant le musée Jean Moulin et le projet de la place du 14-Juillet.
“Cette première, pour moi, est très prometteuse et mon avis est partagé par tous les membres du conseil d’administration et surtout par tous les participants. Les vins à tables, offerts par le comité, ont séduit les convives. Je pense qu’il faudra réitérer cette expérience afin de créer encore plus de liens de voisinage, voire de liens amicaux. Les nombreuses marques de satisfaction et les nombreux remerciements sont très encourageants, et nous incitent à créer plus d’évènements au cours de l’année”, a déclaré la présidente à la fin de la soirée.
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Béziers : boulevard Du-Guesclin, un quartier en pleine métamorphose

Le siège social de Gazechim jouxtera le temple et le superbe immeuble Catterini (Pierre Saliba)
3.4.2019 – Boulevard Du-Guesclin, Gazechim aura son immeuble de bureaux en lieu et place des anciens locaux de l’Abes.
Cirdoc, médiathèque, IUT, parking Jean-Moulin, il commence à s’éloigner le temps où le Champ-de-Mars rimait avec caserne et jeux de boules. Le marché du vendredi y est resté, ainsi qu’une partie réservée au parking. Autour aussi, la physionomie se transforme.
Dernière métamorphose en date, la démolition des anciens locaux de l’Association biterroise d’entraide et de solidarité (Abes), entre le boulevard Du-Guesclin, la rue du Général-Thomières et celle de la Fontaine-de-Maury.
Accord des Bâtiments de France
En lieu et place, l’entreprise Gazechim, via la SCI Immogroupe. G, maître d’ouvrage, va faire construire par l’agence d’architecture Archi Concept, un immeuble de bureaux avec parking souterrain. Il se trouvera juste à côté du temple protestant, édifié en 1880, à deux pas de la Villa Rey-Gaillard, bâtie à la fin du XIXe siècle ou de l’immeuble Catterini, “un édifice remarquable, et entièrement de style Art Nouveau, construit au début du XXe siècle”, selon les auteurs de l’ouvrage, Béziers, hôtels particuliers et demeures remarquables, édité par la Société archéologique.
Un avis défavorable sur la villa Rey
Ardent et attentif défenseur du patrimoine biterrois, Hadrien Ginouvez, étudiant en Master II Droit et gestion de l’environnement et du développement durable, se félicite que le projet qui prévoyait la destruction de la villa Rey, place du Temple, soit abandonné.
En effet, l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine (Udap), qui est une émanation de la Drac (Direction départementale des affaires culturelles), a été saisie et a rendu un rapport défavorable, en mars 2017.
Les spécialistes ont noté : “Construite dans la seconde moitié du XIXe siècle, il suffit de regarder la villa Rey pour en voir la grande valeur architecturale. De style éclectique, elle est caractéristique de son époque où la construction du statut du notable et de la richesse de ses propriétaires est faite grâce à son architecture, ses décors et son jardin.”
Et ils insistaient : “La transformation radicale par une opération immobilière dont le seul but réside dans sa rentabilité reviendrait à nier la politique urbaine actuelle de la ville de Béziers, ajouterait de la banalité et empêcherait de croire à un futur désirable dans la ville existante.”
Hadrien Ginouvez regrette que la villa Rey, qui n’est pas dans le périmètre du Site patrimonial remarquable biterrois, nouveau nom du secteur sauvegardé, ne soit pas classée aux monuments historiques. Il s’étonne d’ailleurs que si peu d’édifices biterrois le soient : “Le but n’étant pas de sanctuariser mais de trouver un compromis entre moderne et ancien.”
Le projet de Gazechim va reprendre “la typologie des immeubles caractéristiques situés aux abords de la place du Temple : soubassements marqués, étages courants répétitifs et présentant des éléments en saillie et/ou ornementaux, un dernier étage traité en attique. Le projet s’inspire des formes des immeubles caractéristiques et notamment le traitement des angles en forme douce et arrondie”, selon le dossier du permis de construire que Midi Libre a consulté. Il a été accordé le 26 avril 2018 et vaut aussi permis de démolir.
La construction est située dans le périmètre délimité des abords ou dans le champ de visibilité de la maison natale de Jean Moulin, classée aux monuments historiques. Cela a entraîné l’examen du dossier par l’architecte des Bâtiments de France. Sophie Loubens a donné son accord.
Hauteur dans la norme du quartier
Le bâtiment va occuper l’ensemble du terrain, soit 755 m2. L’emprise du parking souterrain de 58 places sera élargie sur les rues Fontaine-de-Maury et Thomières. Le sous-sol a été désaffecté et déclassé lors du conseil municipal du 28 juin 2018. Le programme se compose d’un immeuble de bureaux en R + 4, d’une hauteur de dix-huit mètres, et de vingt mètres pour la toiture-terrasse de l’attique.
Aux alentours, les immeubles de rapports le long de la rue du Temple et à l’intersection du boulevard Du-Guesclin et de la rue Diderot, ont une hauteur de faîtage située entre vingt et vingt-deux mètres. Celle du temple est à dix-huit mètres. Le rez-de-chaussée est constitué d’un hall d’entrée, d’un espace libre et d’un autre, convivial, qui permet d’accueillir l’ensemble du personnel de l’entreprise. Deux ascenseurs et deux escaliers desserviront les niveaux des bureaux. L’établissement est conçu pour accueillir entre 50 et 100 personnes.
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Béziers : dans l’intimité du nouveau “quartier latin” de la ville

Tous les vendredis, le grand marché s’installe sur la place du 14-Juillet (Pierre Saliba)
2.1.2019 – Entre l’Université Paul-Valéry et l’IUT, 1 250 étudiants fréquentent le site du Champ-de-Mars.
Il est 9 h. Sur et autour de la place du 14-Juillet, en ce jour de semaine, les étudiants de l’université Paul-Valéry Montpellier III et de l’IUT, jeans déchiré, yeux emplis de sommeil mais rivés sur le smartphone, pressent le pas.
Il fut un temps où le pavé était foulé des bottes des nombreux bidasses du centre mobilisateur 96, hébergés à la caserne militaire Du-Guesclin, en lieu et place de l’antenne biterroise de l’université de lettres, construite en 1998. Seule trace de ce passé militaire : le Centre de recrutement (Cirfa) de la Marine, face à la fac.
Aujourd’hui, ils sont environ 1 250 à aller et venir, tous les jours de semaine, sur cette place historique, encore appelée par les plus anciens, le Champ-de-Mars.
Questions à Élisabeth Graneris, présidente du comité de quartier Champ-de-Mars
Quels sont les atouts du quartier ?
C’est d’abord le grand pôle culturel de Béziers, c’est aussi un quartier mixte, avec de l’habitat individuel et du petit collectif, avec deux beaux jardins, des commerces de qualités et de nombreux services.
Ses points négatifs ?
La profusion de bacs à déchets individuels qui restent en permanence sur les trottoirs, attirant les dépôts sauvages et les rats. L’Agglo distribue des autorisations aux habitants pour laisser leur bac sur la voie publique sous certaines conditions. Mais certains riverains abusent. Certains immeubles, sans gardien ni personnel de ménage, laissent sur les trottoirs. La lutte contre les saletés est l’une des missions du comité de quartier
Du côté de la rue d’Alsace, non loin de la maison natale de Jean Moulin, des groupes de jeunes discutent à la terrasse du Café Vogue. Sur les tables du Café des commerçants, comme à elle du Komptoir, les cheveux, plus grisonnants, respirent l’odeur du café noir, ou goûtent la mousse, dès le petit matin. Quelques minutes et petits noirs plus tard, les étudiants se lèvent. L’heure des cours a sonné sûrement. L’un d’entre eux lance : “On se retrouve au RU (restaurant universitaire) à midi et quart !” Ce soir, ils iront peut-être boire une bière dans l’un des pubs autour de la place. Ou eut-être resteront-ils bien au chaud dans leur studio, le plus souvent loué dans le quartier, où ont proliféré, depuis quelques années, les petits appartements destinés aux étudiants.
Sur la place, quelques mamans grondent leurs enfants qui ont lâché leurs mains pour aller s’amuser à l’aire de jeu, côté avenue Jean-Moulin. Elles croisent d’autres parents d’élèves qui accélèrent, pour ne pas trouver les portes closes de l’école Cordier, située après l’IUT. Une fois le chérubin entre les mains de la maîtresse, certaines restent bavarder devant l’école. D’autres en profitent pour aller faire des courses.
Le quartier ne manque pas de commerces. “Demain, n’oubliez pas le chéquier pour le marché !”. Celui du vendredi, très apprécié des Biterrois, dont les stands, surtout de vêtements et objets du quotidien, s’étalent sur toute la place. Ce jour-là, le cœur du Champ-de-Mars bat une belle chamade, comme pour rappeler la reddition de l’ancienne caserne au profit de la culture et de la jeunesse.
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Béziers : au Champ-de-Mars, le comité ne fera pas de quartier au dépotoir

Élisabeth Graneris et Jean Lonjon ne veulent plus de ces incivilités. Quitte à verbaliser un peu.
14.4.2018 – Les porte-parole du secteur en ont assez des incivilités de certains. Et luttent depuis cinq ans pour la propreté du quartier.
La scène ne surprend presque plus. Tant les conteneurs débordants sont calqués dans le quotidien de Béziers. Nauséabonde, répugnante et autres, elle n’est que le résultat d’incivilités, de personnes aussi révoltantes que ce dont elles se déchargent.
Et il y a aussi ces bacs, peu importe leur couleur ou leur tri, qui traînent, immobiles, sans patienter jusqu’à la collecte. Contre ce paysage insalubre, le comité de quartier du Champ-de-Mars est parti en guerre. Et la bataille, commencée il y a cinq ans, laisse poindre un armistice enfin plus sain.
L’obstination paye
“Le secret, c’est l’obstination”, avoue la présidente Élisabeth Graneris, élue depuis le 27 janvier dernier en remplacement de Jean-Michel Savarit. Avec Jean Lonjon, trésorier, ils expliquent leur combat : “Nous avons reçu des demandes répétées des riverains et de nos adhérents excédés par les dysfonctionnements dans la collecte de déchets, principalement les sélectives, mais aussi par ces bacs qui stationnent en permanence sur les trottoirs et qui provoquent des difficultés de circulation pour les poussettes, fauteuils roulants et personnes âgées.”
Des amendes pour circuler et l’hygiène
Mais avant d’en arriver à ce que tous les quartiers de la ville espèrent, le Champ-de-Mars a franchi quelques étapes. “Nous avons demandé, en janvier, à Frédéric Lacas, président de l’Agglo, qu’il remette en circulation le calendrier de collectes qui n’existait plus, sauf sur internet. On était obligé d’imprimer ces dates et de les communiquer aux gens qui ne comprenaient plus les passages, car des jours avaient été modifiés.”
Étonné des faits, le maire de Sérignan a remédié aux problèmes et les calendriers ont été redistribués sur toute la ville. Ensuite, pour être mieux entendus, “nous avons demandé à Robert Ménard, maire, et à Frédéric Lacas, d’être quartier pilote. En étant la locomotive, on espère que tous les autres wagons biterrois suivront”. Mais, premier de cordée, le comité a été confronté aux pouvoirs : qui fait la police ? Qui a la compétence du tri ?
La fin du ping-pong entre les services
“Il y a eu une partie de ping-pong énervante entre les services, mais on voulait que, après toute la phase de communication, il fallait verbaliser les gens qui exagèrent. Au-delà des difficultés de circulation, ils entraînent aussi des dépôts sauvages.” Et d’édulcorer un peu : “Nous ne voulons pas assommer les habitants de PV, on veut juste que quelques amendes bien ciblées provoquent l’effet escompté.”
Les 22 janvier et 12 février, deux repérages sont conduits par la présidente et le trésorier. Derrière eux, les services de l’Agglo, puis les ambassadeurs du tri. Quant au maire de Béziers, “il m’a assuré que, depuis le 1er mars, il y a de nouveaux gardes-champêtres avec des pouvoirs étendus. Ils peuvent donc verbaliser si tenté que l’on ait des noms et des adresses. Il faut d’abord identifier les problèmes”, signale encore la présidente qui se qualifie d’“arapède”.
Une lettre d’informations aux riverains
Le 20 mars dernier, après une réunion avec le vice-président de l’Agglo chargé des déchets, le directeur de la collecte, la chef du service Prévention des déchets, le responsable des gardes-champêtres et les interlocuteurs des comités de quartier, présidente et trésorier sont ressortis satisfaits. Enfin, en début de mois, le président de l’Agglo a accepté qu’une lettre d’information, menaçant de sanctions, soit adressée aux visés. Elle va arriver dans les boîtes. Mais, est-ce que cela va suffire ? La suite le dira et le combat le poursuivra.
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Source :
https://www.midilibre.fr – Antonia Jimenez 7.6.2023 – 6.5.2022 – 28.4.2022 / Paul-Roch Bruneton 21.1.2023 / 3.10.2022 / 28.6.2022 / 17.5.2022 / Emmanuelle Boillot 3.4.2019 / 2.1.2019 / Cyril Calsina 14.4.2018