Le terme candaulisme est issu d’un mythe mettant en scène le roi Candaule et sa femme, repris dans de nombreuses œuvres d’art et de littérature. Il raconte l’histoire de Candaule, si fier de la beauté de sa reine qu’il demande à Gygès, l’un de ses officiers, de la regarder secrètement lorsqu’elle va se coucher (certaines versions du mythe précise que Gygès fait l’amour avec elle alors que le roi les observe).
De nos jours, le principe du candaulisme concerne (généralement) les couples hétérosexuels et consiste (généralement) à ce que l’homme regarde la femme entretenir une relation sexuelle avec un autre que lui.
“Il y a une autre différence importante, cette fois-ci avec le triolisme ou le ‘plan à trois’, c’est que le candauliste ne participe pas, il observe”.
Chez les Anglais, cette pratique s’appelle le “cuckolding”, d’après le mot “cuckoo” (coucou) qui désigne un oiseau qui pond dans le nid d’autres oiseaux. Mais en France, on parle de “candaulisme” et ce ne sont pas des œufs qu’on glisse dans le lit de quelqu’un d’autre… La sexologue Peggy Gourdon-Daleyrac nous dit tout sur ce fantasme plutôt tabou.
“C’est une pratique assez élevée sur le plan érotique, qui est tout le contraire de l’adultère ! Elle nécessite une grande loyauté envers le candauliste puisqu’il délègue son pouvoir sexuel à une tierce personne qui est là pour donner du plaisir à sa partenaire”.
“Le voyeurisme est une composante de plein de pratiques, et il y a notamment un côté voyeur dans le candaulisme, explique la sexologue. Mais je reçois des couples libertins qui sortent dans des clubs pour regarder d’autres gens faire l’amour sans rien faire de plus”.
“L’homme peut arrêter à tout moment le jeu : si ce qu’il voit ne lui convient pas, ou si la femme envoie le signal qu’elle veut arrêter, alors ça s’arrête. L’essentiel est de ne pas aller trop vite, d’avancer pas à pas dans sa pratique, en fonction des désirs de chacun. Une chose est sûre, si les deux partenaires en ont envie, le candaulisme n’est pas plus dangereux qu’un couple qui ne fait rien, s’ennuie et laisse sa relation se scléroser”.
“J’ai déjà eu des femmes qui donnent leur accord mais plutôt parce qu’au fond d’elles, elles ont peur de perdre leur compagnon si elles ne le font pas… Il ne faut pas se forcer pour faire plaisir à l’autre, mais vraiment se demander si on partage ce fantasme sexuel !”.
Si cette pratique sexuelle vous tente, la sexologue Peggy Gourdon-Daleyrac recommande de bien prendre la température avant d’en parler à votre conjoint, mari ou amant.
“S’il s’agit d’un couple qui n’a rien partagé, n’a exploré aucun fantasme, et que l’homme débarque avec une envie comme celle-ci, ça peut paraître énorme ! Il faut bien évaluer ce qui se vit déjà au sein de la relation, puis en parler comme une petite suggestion, faite au creux de l’oreille… ‘Ca me plairait de te savoir avec un autre…’ C’est toujours plus inspirant de dire ça dans l’intimité, sous l’effet de l’excitation, plutôt que pendant l’apéro, de façon abrupte. Et si l’on sent que la personne en face est vraiment réticente à cette idée, on peut toujours se rattraper en expliquant qu’on a dit ça dans le feu de l’action !”.
Quoi qu’il en soit, tout le monde n’est pas fait pour le candaulisme… et ce n’est pas grave!
“Si j’accompagne les couples dans ce fantasme, c’est parce qu’on n’y arrive pas comme ça, il faut y aller progressivement en respectant l’équilibre de tous. Et le dernier message que j’aimerais faire passer, c’est que je vois beaucoup de femmes qui se sont coupées de leur désir, de leur plaisir, et qui se sentent plus affranchies, plus épanouies grâce à cette pratique. N’oublions pas qu’en sexologie, c’est bien la femme qui a le pouvoir… L’homme ne pourra jamais arriver à son niveau en termes de puissance de jouissance”.
Un peu d’histoire
Le terme candaulisme vient du nom de Candaule, un roi semi-légendaire de Lydie, ayant régné vers le VIIIe siècle av. J.-C.. Il existe au moins quatre versions antiques racontant la perte de son royaume au profit de Gygès. Celle qui est à l’origine du candaulisme en raison de son fort pouvoir érotique, est celle d’Hérodote qui la raconte2 d’après une poésie perdue d’Archiloque de Paros :
Le roi Candaule trouvait sa femme plus belle que toutes les autres. Sans cesse, il vantait à Gygès, officier de sa garde du corps, les charmes de son épouse et un jour, il l’invita à se convaincre, de visu, de la beauté de celle-ci. Gygès refusa l’offre sacrilège mais le roi insista. Dissimulé derrière la porte de la chambre nuptiale, Gygès assista au coucher de la reine. Mais, au moment où il s’esquivait, la souveraine l’aperçut. Feignant de n’avoir rien remarqué et persuadée que son mari avait voulu l’humilier, elle jura de se venger. Le lendemain matin, elle convoqua Gygès et lui offrit l’alternative d’être exécuté ou de tuer Candaule, de s’emparer du trône et de l’épouser. Gygès refusa d’abord l’offre de la reine, puis, devant son insistance, il se résolut à tuer Candaule. La reine le cacha à l’endroit où il s’était dissimulé la veille ; Candaule mourut, poignardé par Gygès durant son sommeil. Quand il fut installé sur le trône, Gygès se heurta à des adversaires. Ceux-ci acceptèrent de soumettre le cas à l’oracle de Delphes. L’oracle confirma Gygès dans sa royauté.
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Du fantasme à la réalité
Peu ose l’avouer mais beaucoup d’homme fantasment à l’idée de savoir ou de voir leur femme avec un autre homme, mais attention la réalité ce n’est pas le fantasme tous ne sont pas prêt à franchir le cap certains ne le ferons jamais et peut être tant mieux. Voir son épouse prendre du plaisir avec un autre homme et qui plus est en retirer du plaisir soit même ne se fait pas en un jour, de même pour une femme accepter de jouir devant son mari sous les assaut d’un complice va à l’encontre de tout ce que la morale et l’éducation de notre société bien pensante lui à appris, une seule solution discuter, discuter et encore discuter …
Nombre de fois sur des forums de discutions j’ai lu des hommes qui demandait :”comment faire pour que ma femme prennent un amant ? « , ou « je cherche un homme pour draguer ma femme sans qu’elle le sache” etc , ce n’est pas la bonne approche, même si la ruse fonctionne , la situation engendrera jalousie et inquiétude du mari ,la situation ne sera pas saine, à la moindre difficulté se sera “elle à prit un amant dans mon dos !”
Le candaulisme réussi c’est un candaulisme complice, dans le temps cela ne fonctionnera pas si il n’y à pas une grande complicité entre les deux époux, donc “comment amener ma femme au candaulisme ?” en lui en parlant tout simplement, en lui expliquant que ce fantasme n’est pas rare, quelle peut plaire peut importe son physique, que cela vous excite de l’imaginer avec un autre homme et petit à petit avancer doucement ensemble.
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Au bonheur des femmes infidèles de Sam Carroll
Elles sont libres mais ne méprisent pas les chaînes. Conjugales en particulier. Elles aiment jouer, tant qu’il y a des règles à transgresser. Elles aiment les écarts et les rapports de force, sentir le joug et le faire peser. C’est tout le sel de leur mariage – et le poivre aussi. Car la jalousie, chez leur mari, décuple leur désir : un consentement tacite, ambivalent, qui porte la perversité au pinacle de la félicité… Infidèlement vôtre !
Ce livre rassemble trois récits, trois histoires érotiques très bien écrites. Sam Carroll est canadienne, et surtout adepte du candaulisme (plaisir de se donner à d’autres en présence ou avec la complicité de son mari), pratique qu’elle présente ici à travers trois personnages féminins, Anne, Claudine et Valérie.
La première histoire, Anne, est particulièrement réussie et l’auteur arrive , dans un style agréable, et sans vulgarité, à décrire le désir et le plaisir d’une femme. Cette confession d’Anne est à mon avis, une des plus réussies de la littérature érotique contemporaine. Rien que pour cela, ce livre mérite le détour.
La deuxième et dernière aventure sont certes, plus classiques, plus courtes mais tout aussi percutantes.
Sam Caroll remet ici en cause le principe de fidélité de manière intéressante et originale.
Ces trois récits reposent en outre, sur une très belle écriture.
Un livre excitant !
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Quand la personne qu’on aime fait l’amour avec quelqu’un d’autre sous nos yeux…
Le candaulisme, c’est le fantasme de voir son ou sa partenaire faire l’amour avec une autre personne, en participant ou non. En constatant qu’il était de plus en plus répandu dans la population, nous avons logiquement décidé de lui consacrer un recueil. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il a inspiré nos auteurs ! Ils vous raconteront, dans 20 histoires aussi diverses qu’excitantes, ce qu’il se passe dans la tête des candaulistes et de leurs partenaires. Qu’est-ce que ça fait, de voir sa femme prise par un autre homme? Qu’est-ce que ça provoque, de voir son homme faire jouir une autre femme ? Jalousie ? Désir ? Un mélange des deux ? À mi-chemin entre amour passion et libertinage débridé, ces 20 histoires vous diront tout du candaulisme… au risque de vous donner envie de vous y mettre à votre tour ?
Editeur : La Musardine (22 février 2018)
Source :
http://www.doctissimo.fr 10.2.2023 – Chloé Thibaud Journaliste, réalisatrice et auteure en collaboration avec Peggy Gourdon-Daleyrac sexologue.
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