Voir aussi : Maison des Femmes

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Béziers : dernière ligne droite pour le centre d’accueil pour femmes victimes de violences conjugales
Photo : Antonia Jimenez – Midi Libre
27.11.2018 – Les conventions nécessaires au fonctionnement du centre biterrois d’hébergement pour femmes victimes de violences conjugales, qui ouvrira en décembre, ont été signées ce mardi 27 novembre, à l’Hôtel du Département, à Béziers.
Jusqu’alors totalement dépourvu de structures adaptées, le Biterrois, plus exactement Béziers, accueillera, en décembre, un centre d’hébergement d’urgence dédié aux femmes victimes de violences conjugales, avec ou sans enfants.
Héberger et accompagner les victimes
La structure, installée dans un immeuble non loin du centre-ville (par mesure de sécurité, l’adresse n’est pas indiquée) sera gérée par l’association L’Amicale du Nid La Babotte. Elle permettra la mise à l’abri et l’accompagnement des femmes et de leurs enfants.
En présence, entre autres, de Kléber Mesquida, le président du conseil départemental, du préfet de l’Hérault, Pierre Pouëssel, du sous-préfet de Béziers, Christian Pouget (l’Etat et le Département finançant le fonctionnement à hauteur de 150 000 euros par an), de Frédéric Lacas, président de l’Agglo (40 000 euros pour le matériel) et de Marie-Hélène Franjou, présidente nationale de L’Amicale du Nid.
Ces diverses conventions ont été signées à l’occasion de la journée organisée par le centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) à l’Hôtel du Département sur la question de l’hébergement des femmes victimes de violences.
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244 301 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, en grande majorité des femmes, ont été enregistrées par les services de police ou de gendarmerie en France en 2022. Soit une hausse de 15% par rapport à 2021, selon le ministère de l’Intérieur. Dans 89% des affaires, les auteurs sont des hommes. Dans les deux tiers des cas (66%), les violences sont physiques et dans 30% il s’agit de violences verbales ou psychologiques. Mais l’étude souligne également que si les violences sexuelles conjugales sont “les moins fréquemment enregistrées” (4% des cas), elles constituent celles qui augmentent le plus en 2022 avec une hausse de 21%.
Des chiffres alarmants mais bien en-deçà de la réalité puisque l’on sait que seulement une victime de violences conjugales sur quatre signale les faits qu’elle a subis, selon l’enquête de victimation Genese 2021.
(Source : Hérault tribune – Garlonn Gaud 25.11.2024)
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18.11.2024 – Les conseillers communautaires de la Cabem (Communauté d’agglomération Béziers Méditerranée) ont voté, à l’unanimité, le budget pour réhabiliter un bâtiment qui va accueillir la maison des femmes, juste derrière l’hôpital de Béziers, au mois de mai prochain. Quelque 411 000 euros y seront investis par l’Agglo.
Dans notre édition de samedi 16 novembre 2024, Virginie Kg, du collectif des Rosis, montrait du doigt l’inaction du Département, en matière des femmes victimes de violences. Elle insistait : “On méprise les femmes, on ne fait plus rien pour elles, même la Maison des femmes à Béziers est au point mort.”
Une situation que ne confirme pas du tout Emmanuelle Ménard, qui suit le dossier des violences faites aux femmes sur le Biterrois depuis 2018, alors qu’elle était députée et qu’elle a œuvré pour une convention de partenariat entre l’hôpital, la police et la justice.
“J’ai travaillé avec la direction de l’hôpital de Béziers pour créer une structure solide et pérenne. L’agglomération de Béziers s’est, elle aussi, beaucoup impliquée dans ce dossier et un vrai projet de prise en charge de femmes victimes de violences, mais aussi d’enfants a été créé. Il verra le jour dans quelques mois. On ne peut pas affirmer comme cela que la Maison des femmes est au point mort à Béziers. C’est une contre-vérité. D’ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, le budget pour la remise en état des locaux, qui appartiennent à l’hôpital, a été voté.”
411 000 euros pour rénover les anciens locaux de GRDF
La semaine dernière, lors du conseil d’orientation budgétaire de l’Agglo, 411 000 € ont été alloués par les élus pour cette structure. “Je m’attendais à ce qu’il y ait un débat. Il n’en a rien été. Personne n’est venu aborder ce sujet”, s’étonne d’ailleurs Emmanuelle Ménard qui agit désormais en tant que conseillère municipale et communautaire sur ce dossier. Les travaux vont débuter au mois de mars, pour une ouverture fin mai 2025. Sur un même site, les femmes pourront alors bénéficier de tous les services.
Elles pourront déposer plainte, recevoir des soins, et encore obtenir des aides d’assistantes sociales immédiatement et cela sans avoir à chercher les services dans tout Béziers. L’hôpital gérera le service Delphine qui est déjà actif au centre hospitalier, une unité d’accueil sera ouverte et une autre pour l’enfance en danger. “En ce qui concerne le Département, il finance à hauteur de 80 000 €, ce que l’on appelait le Planning familial. J’espère qu’il continuera. Pour le reste des financements, nous avons l’ARS Occitanie qui participe à hauteur de 150 000 € et encore des mécènes que nous sommes allés démarcher avec Carole Gleyzes, (la directrice-adjointe de l’hôpital). Ils participeront, eux aussi, au bon fonctionnement de cette structure. Non, vraiment, la Maison des femmes n’est pas au point mort à Béziers.”
La réticence des femmes victimes
Quand la convention a été pensée, le constat était tout simple. Il y avait une énorme réticence des femmes victimes à déposer plainte en sortant de l’hôpital. Elles devaient aller au commissariat ou à la gendarmerie et parfois rentrer chez elles où vivait encore celui qui les avait frappées. “En créant une structure où tout est mis en place pour rassurer les victimes, les dossiers avancent mieux. Une femme qui a essuyé des violences se fait soigner, dépose plainte et rencontre des personnels compétents pour tout le volet social, réunis sous le même toit. Toutes les barrières escomptées ne sont pas levées, mais nous y travaillons encore. C’est le sens de cette maison et nous avons même obtenu un agrément national pour agir au mieux. Nous travaillons aussi sur une problématique spécifique au Biterrois où les violences sont principalement liées à des addictions.”
Sur l’espace Delphine, qui est ouvert à l’hôpital de Béziers, quelque 150 femmes ont été accueillies l’an dernier. La Maison des femmes pourra aider à en accueillir davantage si besoin. “Cette maison est une espèce de guichet unique pour les prises en charge psychologiques, judiciaires et médic-sociales. Tout sera regroupé sur un site, y compris les associations qui le souhaitent pour aider à trouver des logements d’urgence.”
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Loane Benhamouda, du collectif Collages féministes de Béziers : “On les croit, elles ne sont pas seules”

Propos recueillis par Antonia Jimenez
13.9.2024 – À l’appel de divers collectifs et associations féministes, un rassemblement est prévu ce samedi 14 septembre, à 11 h, sur la place Jean-Jaurès, à Béziers pour, entre autres, soutenir Gisèle Pélicot.
50 hommes sont actuellement jugés pour avoir violé Gisèle Pélicot – dont son mari – alors qu’elle était droguée et inconsciente. Pour soutenir la victime, un rassemblement a lieu ce samedi 14 septembre, à la Citadelle, à 11 h. Rencontre avec Loane Benhamouda, du collectif Collages féministes de Béziers, l’une des nombreuses militantes à l’initiative de cette action.
Que répondez-vous à ceux qui pourraient se questionner sur l’utilité de tels rassemblements ?
Notre objectif premier est de soutenir Gisèle Pélicot dans l’épreuve qu’elle affronte actuellement. Et par là, être aussi aux côtés de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles. On veut leur dire qu’on les croit, qu’elles ne sont pas seules.
“On”… Qui est ce “on” ?
Ce sont les femmes, toutes les femmes, et au-delà, les collectifs militants comme Collages féministes de Béziers, dont je fais partie. Ou les Rosies, ou encore Fierté Béziers. Cette convergence des luttes fait que l’affaire Pélicot nous concerne toutes et tous.
Justement, à propos des collages… Nous n’en voyons plus sur les murs de Béziers. Pourquoi ?
Oui, c’est vrai. Mais ailleurs, dans d’autres villes, cela continue, sachant que ce qui est collé est décollé aussitôt… Cette absence à Béziers s’explique par le fait que le collectif est représenté par des femmes, jeunes, en grande majorité des étudiantes qui malheureusement partent pour faire ou continuer leurs études ailleurs. D’ailleurs, nous avons besoin de bras. Avis aux personnes intéressées.
Vous vous rassemblez donc pour soutenir Gisèle Pélicot. Pourquoi cette victime de viols en particulier ?
Oui, c’est vrai, toutes les victimes de viol méritent du soutien. Mais l’affaire Pélicot, c’est le sujet brûlant d’actualité. Par ailleurs, c’est une femme forte, fière. On a envie de la soutenir. Elle nous ouvre les yeux sur la problématique suivante : en tant que femme, le plus gros danger, c’est l’homme.
N’est-ce pas un peu exagéré ?
Je ne trouve pas. La réalité, c’est qu’une très grande majorité de femmes s’est au moins déjà fait harceler, agresser sexuellement et/ou violer… par un homme. Quand on sait ce que Gisèle Pélicot a vécu pendant 50 ans auprès d’un homme en qui elle avait confiance, sans se douter de quoi que ce soit, on se rend compte que le danger est partout…
Mais les femmes ne peuvent pas vivre constamment dans la peur de l’homme …
Oui, mais on peut revendiquer un changement, une évolution de la société. Et travailler en ce sens. Et justement, les différentes actions des collectifs militants féministes cherchent à sensibiliser le public à la culture du viol. À savoir tout ce qui rend le viol “acceptable” par la société.
C’est-à-dire ?
Par exemple, depuis l’affaire Pélicot, les commentaires sur les réseaux vont bon train, débattant sur les viols subis, alors qu’il n’y a pas à débattre, s’interrogeant même parfois sur son réel consentement. Certes, elle, comme beaucoup d’autres, n’a pas dit “non”. Mais comment le dire quand on est inconscient ? Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.
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l’Amicale du Nid accompagne les mineures en risque ou en situation de prostitution et les filles/femmes en danger de violence

L’Amicale du Nid a ouvert, en 2018, sur Béziers, un centre d’hébergement pour des femmes victimes de violences conjugales (Midi Libre – D.R.)
Contact : https://amicaledunid.org/ ou 04 67 58 13 93
8.3.2023 – L’association, qui lutte contre la prostitution, a ouvert en 2021 le dispositif Fil qui permet à son équipe d’accompagner les mineurs, quasiment que des mineures, victimes de prostitution. Elle gère également, depuis 2018, le centre d’hébergement pour femmes victimes de violences conjugales, à Béziers.
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’association L’Amicale du Nid, qui gère un centre d’hébergement pour femmes victimes de violences conjugales à Béziers, mérite un coup de projecteur. Explications.

En 2021, l’Amicale du Nid ouvre le Fil, “un service spécialisé dans l’écoute et l’accompagnement des mineurs et jeunes majeurs autour des questions de prostitution, de sexualité, de relations de couple et de pratiques sexuelles à risques”, explique Philippe Andres, le directeur de l’association créée en 1946 pour lutter contre la prostitution, le proxénétisme et l’alcoolisme, accompagnant les victimes de la prostitution, la très grande majorité étant des femmes, vers la sortie et l’insertion sociale.
En partenariat avec le service de la Protection de l’enfance du conseil départemental de l’Hérault, du service de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), et de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité, et donc financé par l’Etat et le Département, le dispositif Fil a orienté, en 2021 et 2022, 130 mineures, du Montpelliérain (où siège l’association) et du Biterrois.
Une équipe mobile
“De façon concrète, les mineurs en situation ou en risque de prostitution nous sont signalés, principalement par les services du Département. Notre équipe mobile, formée à l’accueil des victimes de violences prostitutionnelles, composée d’une psychologue et de travailleurs sociaux, vient en renfort auprès de ces jeunes filles, parfois très jeunes, pour les aider. Actuellement, nous nous occupons, par exemple, de deux victimes de 11 ans ! C’est effarant !”, s’exclame le directeur. Et de rappeler que “la prostitution n’est pas un délit. C’est le proxénétisme et l’achat de services sexuels tarifés qui sont interdits. Les prostituées, qu’elles soient majeures ou mineures, sont victimes d’un système prostitutionnel contre lequel nous luttons depuis toujours.”

Philippe Andres poursuit : “L’engagement associatif de l’Amicale du Nid s’inscrit dans les principes de liberté, d’égalité et de solidarité. Ses valeurs ne laissent la place ni à une conception moraliste restrictive et puritaine de la sexualité, ni à la complaisance vis-à-vis de toutes les formes de violences sexistes. Elle défend les droits des femmes et peut donc se porter partie civile aux côtés des victimes. Soyons clairs : elle considère que la prostitution est incompatible avec la dignité humaine et incompatible avec le principe d’égalité entre les femmes et les hommes. Elle refuse donc son assimilation à un métier et souhaite développer ses missions dans un abolitionnisme cohérent, protégeant les personnes prostituées et interdisant tout achat d’acte sexuel”
Sensibilisation des professionnels pour identifier les mineurs à risque et/ou en situation de prostitution ; appui aux équipes départementales ou de la PJJ ; co-accompagnement du mineur ; bilan de la situation du mineur ; ateliers collectifs auprès des jeunes dans les foyers de l’enfance… Les actions de l’équipe du Fil sont variées et s’inscrivent dans un accompagnement “très souvent long”.
Pour rappel, en 2018, l’association L’Amicale du Nid 34 a décidé de s’attaquer à une autre forme de violence sexiste et sexuelle : les violences au sein du couple.
Une convention de partenariat a été signée entre l’Amicale du Nid (AdN) 34, le centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) 34 et les financeurs (Etat, Conseil départemental, Agglo Béziers Méditerranée) pour l’ouverture d’un centre d’hébergement dédié aux femmes victimes de violences conjugales à Béziers. L’AdN 34 assure, en partenariat avec le CIDFF 34, la gestion de ce centre, le premier dans le Biterrois consacré à la mise à l’abri et à l’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales et de leurs enfants. Depuis, le centre biterrois, comprenant dix logements (dont l’adresse reste cachée pour des raisons évidentes de sécurité) ne désemplit pas.
Informations et contact : https://amicaledunid.org/ ou 04 67 58 13 93.
“La prostitution, un système à abolir”

“Derrière chaque personne en situation de prostitution, il y a bien souvent un proxénète, toujours un “client” ou prostitueur, et souvent un réseau de proxénètes et de “clients”, et une société qui méprise ou banalise. C’est un marché considérable, engendré par la demande d’achat de “services” sexuels, bénéficiant à des organisations criminelles qui organisent l’exploitation sexuelle d’autres êtres humains, principalement des femmes, principalement pauvres, principalement étrangères. Inclus dans l’industrie du sexe mondialisée, ce marché se nourrit des rapports de domination qui structurent nos sociétés.” C’est ce qu’on peut lire sur le site internet de L’Amicale du Nid dans le paragraphe qui présente le “système prostitutionnel.
Il s’agit, en synthèse, des propos de Geneviève Duché, extraits de son livre “Non au système prostitutionnel” (éditions Persée, version enrichie en février 2019), qui fut présidente de l’Amicale du Nid de 2011 à 2017.
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Béziers : les femmes battues seront bientôt accueillies dans un centre d’hébergement

Par sécurité pour les victimes, l’adresse du centre n’est pas divulguée (Illustration)
30.10.2018 – L’Amicale du Nid La Babotte va prochainement gérer un centre d’accueil à Béziers, en partenariat avec le centre d’information sur les droits des femmes et des familles. Les travaux sont en cours.

L’Agglo Béziers Méditerranée a signé une convention de partenariat avec l’Amicale du Nid La Babotte pour l’ouverture, très prochaine, d’un centre d’hébergement pour femmes victimes de violences conjugales, à Béziers. Avec ou sans enfants.
40 000 € seront alloués à l’association pour l’achat des meubles et du matériel pédagogique nécessaires.
Pour rappel, cette association nationale, créée en 1946, est surtout connue pour l’aide qu’elle apporte aux prostitués, notamment mineurs, en les accompagnant, entre autres, à la construction d’alternatives à leur situation.
Une adresse tenue secrète
“Il faut savoir que depuis 2011, la prostitution est reconnue par la France comme une violence faite aux femmes”, rappelle Philippe Andres, responsable du service La Babotte Amicale du Nid Montpellier. D’où la gestion de l’immeuble en cours de rénovation, de dix logements avec parties communes, confiée à l’association. Celle-ci gérera le lieu en partenariat avec le centre d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) 34.
Pour préserver la sécurité des victimes qui seront accueillies, l’adresse du centre n’est pas divulguée.
#Informations au 04 67 58 13 93
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Source :
https://www.midilibre.fr – Jean-Pierre Amarger 18.11.2024 / Antonia Jimenez 13.9.2024 / 8.3.2023 / 30.10.2018