6.10.2005 Rue Valmy – Jeune femme et petit fils assassinés

L’affaire Chaïb : l’énigme du double meurtre le 6 octobre 2005 à Béziers. En début d’après-midi, Rachid Mansouri, un jeune homme de 25 ans, vient rendre visite à son fils Saphir de 3 ans et à son ex-compagne Marjolaine Lalande, 21 ans. Ce jour-là, c’est à un tableau d’horreur que l’homme va être confronté. Marjolaine Lalande a été étouffée avec une couverture polaire et Saphir étranglé avec le cordon électrique d’une lampe de chevet.

Dès les premières heures, la police va s’intéresser à Rachid Mansouri lui-même car l’homme a un passé judiciaire et il est connu pour être violent.

Pourtant, en effectuant l’enquête de voisinage, les policiers rencontrent une voisine qui leur révèle que la jeune femme fréquentait un jeune homme depuis deux semaines environ, un certain Mohamed Chaïb, 17 ans. Mais le jeune homme clame son innocence. Alors qui de l’ex-compagnon ou de l’amant est l’auteur de ce crime odieux ?

Ils se sont fréquentés à peine trois semaines, courant septembre 2005 à Béziers. Mohamed Chaïb n’avait pas 17 ans, revenait d’un séjour au “bled” et des préparatifs d’un mariage arrangé par ses parents pendant l’été. Marjolaine, elle, vivait à 21 ans avec son fils Saphir, 3 ans, dans un F3 du quartier Saint-Saens, à Béziers. “On avait l’habitude de s’asseoir à la Placette, elle était gentille, je la trouvais mignonne.” Marjolaine est sportive, a des appareils de musculation chez elle, et une collection de sabres japonais, des Katanas, auxquels on la dit très attachée.

Tous les deux fument aussi du shit. “Je comptais pas me marier avec elle, c’était comme de l’amusement.” Il le maintient depuis son arrestation. C’est le lundi 3 octobre 2005, la veille du crime, qu’il a vu la jeune femme pour la dernière fois. Pour lui apporter du cannabis, qu’elle lui avait commandé. Pour lui annoncer qu’il ne voulait plus la voir : “J’avais peur par rapport à Rachid, le père de l’enfant, qu’il me trouve chez elle et que ça fasse des histoires.”

Ce 3 octobre 2005 en fin d’après-midi, Marjolaine lui aurait aussi remis ses katanas, son téléphone portable et un lecteur DVD, qu’elle voulait vendre. Pourquoi ? “Pour l’argent, je crois, pour finir le mois.” Le tout sera retrouvé chez Mohamed Chaïb, après la découverte des deux corps étranglés, le jeudi 6 octobre. Il jure avoir tout acheté à Marjolaine, pour 70 € et quelques grammes de haschich.

La courtoisie ? Elle est où ? Et mon innocence, elle est où ?

7.2.2012 “D’habitude, vous n’achetez pas, vous volez”, souligne Me Sonia Perez, partie civile pour Rachid Mansouri, le père de l’enfant. “Ah ça, c’est une bonne question, réplique, sarcastique, l’accusé, tendu face au feu roulant des questions. J’aimerais savoir ce que vous diriez si vous étiez à ma place”, répond-il ensuite à l’avocat général Manon Brignol. Le ton monte. “Je suis pas un tueur, je tue pas les enfants et les femmes. Je suis innocent, innocent ! C’est tout !” Il s’assied. “Je veux plus répondre à vos questions.” La présidente : “Levez-vous par courtoisie !” Chaïb : “La courtoisie ? Elle est où ? Et mon innocence, elle est où ? Je suis en prison depuis six ans ! Je comprends la douleur de la famille mais…” Depuis la salle, un cri : “Tu as tué mon bébé, enc… !” Rachid se lève, les deux hommes se défient du regard, brouhaha, éclats de voix, intervention des policiers, suspension d’audience.

Plus tard, Mohamed Chaïb explique qu’au moment du crime, il était avec une autre copine, à marcher et à fumer des joints dans le centre de Béziers. “Là, je suis vrai devant vous.” Rachid : “Avoue ! Avoue !” A 20 h, Mohamed quitte le box, après un nouvel échange tendu avec le père de Saphir.

———-

15.2.2012 – Comme en 2008, Mohamed Chaïb a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle par les assises de l’Aude.

Une peine de 30 ans de réclusion criminelle a été prononcée par la cour d’assises de l’Aude contre Mohamed Chaïb, un jeune homme jugé en appel pour avoir étouffé sa petite amie et étranglé le fils de celle-ci, âgé de 3 ans. Les faits remontent à 2005, ils se sont passés à Béziers. L’homme a crié ” Justice de merde” à l’énoncé du verdict.

L’avocate générale, Manon Brignol, avait demandé “une peine qui ne soit pas inférieure à 30 ans de prison” contre Mohamed Chaïb, qui continue de clamer son innocence. Cette réquisition est conforme à sa précédente condamnation en 2008 à 30 ans de réclusion criminelle par les assises de l’Hérault.

La représentante du ministère public avait également demandé la “levée de l’exception de minorité”, c’est-à-dire une disposition qui déduit la peine encourue par les mineurs, à l’encontre de l’accusé âgé de 17 ans au moment des faits.

Petit délinquant à l’époque des faits, Mohamed Chaïb nie avoir étouffé Marjolaine Lalande, 21 ans, à l’aide d’une couverture et étranglé son fils de 3 ans avec le cordon électrique d’une lampe de chevet, en 2005 à Béziers.

Carcassonne – procès en appel d’assises de Mohamed Chaïb – février 2012. Me Jean-Robert Phung et Me Eric Dupond-Moretti

La condamnation prononcée ce mercredi à minuit trente, suit les réquisitions de l’avocat général Manon Brignol, qui avait souhaité que la peine ne soit pas inférieure à 30 ans, et elle est conforme à sa précédente condamnation en 2008 par les assises de l’Hérault.

Mohamed Chaïb a clamé son innocence pendant tout le procès. Petit délinquant à l’époque des faits, il nie avoir étouffé Marjolaine Lalande, 21 ans, à l’aide d’une couverture et étranglé son fils de trois ans avec le cordon électrique d’une lampe de chevet, en 2005 à Béziers.

Ses défenseurs, Me Jean-Robert Phung et Eric Dupond-Moretti avaient démoli pendant les débats l’enquête de la police, qu’ils estimaient avoir été bâclée.

———-

Béziers : la peine de Mohamed Chaïb à 30 ans de réclusion confirmée en cassation

Des traces ADN avaient été retrouvées sur les lieux du crime. (Midi Libre – Archives)

10.5.2013 – Les faits s’étaient déroulés en 2005, rue Valmy, à Béziers. L’homme avait tué une jeune mère de famille et son fils âgé de 3 ans.

Un arrêt de la chambre criminelle de la cour de Cassation à Paris, en date du 4 avril dernier, a confirmé le précédent jugement de Mohamed Chaïb. Il est coupable du meurtre de Marjolaine (22 ans) et de Saphir ( 3 ans). Un double meurtre commis en 2005, rue Valmy, à Béziers. Cet appel en cassation fait suite au procès en assises d’appel des mineurs qui avait eu lieu au mois de février 2012 à Carcassonne.

L’enfant tué dans son lit

Mohamed Chaïb a asphyxié dans un premier temps Marjolaine avec des chiffons enfoncés dans sa bouche, car elle s’était rendue compte que son ami Mohamed lui avait volé son téléphone. Ensuite, le coupable s’en était pris au fils de Marjolaine tué dans son lit par étranglement. Sur place, les enquêteurs avait retrouvé des traces ADN sur le tissu qui avait permis de tuer la mère, mais aussi sur un joint retrouvé dans la chambre du gamin.

Lui clame son innocence

A Carcassonne, Mohamed Chaïb était défendu par des ténors du barreau, Mes Phung et Dupond-Moretti. L’issue du procès avait été particulièrement houleuse. Mohamed Chaïb continuant à clamer son innocence comme il le fait depuis le mois d’octobre 2005,  date de son arrestation. Fustigeant la justice, la France et le monde entier il avait ce soir-là quitté à plusieurs reprises le box des accusés avant d’entendre le verdict.

———-

Source :

https://www.telereplay.fr – Affaire Chaïb : l’énigme du double meurtre de Béziers

https://france3-regions.francetvinfo.fr – Fabrice Dubault 15.2.2012

https://www.midilibre.fr – 10.5.2013 / François Barrère 7.2.2012