31.10.2019 La Devèze – Une école et un collège incendiés, tirs de mortiers, …

Violences urbaines à Béziers : une école et un collège incendiés, policiers et pompiers attaqués !

31.10.2019 – Des violences urbaines ont éclaté à Béziers (Hérault) pour cette soirée d’Halloween. Une école primaire a été détruite par un incendie “criminel”, tout comme plusieurs salles de classe d’un collège au cours de la nuit. Dans le même temps, les policiers et les pompiers ont été violemment pris pour cible.

La soirée a été longue pour les forces de l’ordre et les secours. Tout a commencé vers 21h45 par un départ de feu dans dans le hall d’un immeuble désaffecté près du square Georges Vallerey, rapporte le média local e-metropolitain.

Les policiers qui sécurisaient l’intervention des pompiers ont alors été visés par des jets de pierres et des tirs de mortiers d’artifice, par une trentaine d’agresseurs. Les forces de l’ordre ont répliqué par des tirs de lanceur de balles de défense (LBD 40). Il s’agissait d’un “guet-apens” explique le média qui évoque des émeutiers gantés et encagoulés.

Un pompier a été blessé

Vers 22h30, un incendie s’est déclaré dans le collège Katia et Maurice Kraft, situé dans le quartier de La Devèze. Deux salles de classe ont été détruites selon les pompiers. Peu après, c’est une école du groupe scolaire, maternelle et élémentaire, des Tamaris, qui a été incendiée. Une douzaine de classes ont été détruites. La police et la mairie ont précisé qu’il s’agissait d’un “incendie criminel”.

Un pompier a été blessé au cours de cette intervention. Ce dernier a reçu une plaque en fer qui s’est détachée d’un des bâtiments en flammes. Il a été conduit à l’hôpital.

En outre, cinq voitures, deux scooters et une dizaine de conteneurs ont été également incendiés au cours de la soirée. Du mobilier urbain a été dégradé. Des policiers de la CRS 57 ont été appelés en renfort afin de faire face à ces violences urbaines. Le calme n’est revenu que vers 2 heures du matin.

“C’est une nouvelle destruction d’équipements publics dans un quartier où nous subissons régulièrement des dégradations”

La commune de Béziers a diffusé des photos des dégâts dans les deux établissements scolaires, sur Twitter. “Incendier une école, c’est commettre un crime. C’est une nouvelle destruction d’équipements publics dans un quartier où nous subissons régulièrement des dégradations. Et, une fois de plus, une minorité violente et lâche pénalise tout un quartier”, a écrit le maire de la ville, Robert Ménard.

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Prison ferme pour les incendiaires de l’école Les Tamaris à Béziers

4.5.2022 – Deux jeunes, mineurs au moment des faits, ont été condamnés à 18 mois et deux ans de prison ferme ce mercredi par le tribunal pour enfants de Béziers pour avoir incendié l’école les Tamaris l’automne 2019.

De la prison ferme a donc été prononcée ce mercredi contre les deux jeunes suspectés d’avoir incendié l’école primaire “Les Tamaris” dans le quartier de la Devéze à Béziers et du collège Kraft. C’était la nuit de la Toussaint en 2019.  

Le tribunal pour enfants les a reconnu coupables ce mercredi et les a condamnés à 18 mois et deux ans de prison ferme à l’issue cette audience d’un jour et demi à huit clos, en raison du jeune âge des prévenus. 

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2019, l’école élémentaire Les Tamaris était entièrement détruite par les flammes dans le quartier de la Devèze. Le collège Krafft a aussi été visé. Deux classes ont en partie brûlé. Un acte criminel suivi de violences urbaines durant lesquelles, les secours et les forces de l’ordre ont été pris pour cibles.

Au moment des faits, ces jeunes du quartier de la Devèze n’avaient que 15 et 16 ans. Les peines prononcées correspondent aux réquisitions du parquet de Béziers.

“Ce jugement est équilibré” dit Jean-Marc Darrigade, l’avocat du jeune le plus lourdement condamné. “Il faut savoir l’accepter dans sa rigueur et sa mansuétude. “. Son client  a déjà passé neuf mois en détention provisoire. Il est reparti libre du tribunal.  

Les prévenus ont nié les faits au cours de cette audience. “Aucune prise de conscience de ce qu’ils ont fait” déplore Franck Chapuis, l’avocat de la mairie de Béziers. “Ces deux jours d’audience n’ont pas apporté grand chose. Mais sur le fond, c’est une satisfaction pour la mairie, car les mineurs sont assurés pour le remboursement des frais“. 

Fin janvier un homme, majeur au moment des faits, a été condamné à cinq ans d’emprisonnement dont deux avec sursis par le tribunal correctionnel de Béziers.

Les prévenus n’ont pas l’intention de faire appel

L’enquête de seulement deux ans, avait permis d’identifier rapidement les auteurs. “L’investigation a été à la hauteur des attentes” disait à l’époque Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers. “La Direction territoriale de la police judiciaire de Montpellier (ex-SRPJ) a fait un énorme travail sous l’autorité du magistrat instructeur. Le fort investissement de la justice et la police a permis d’identifier rapidement les auteurs présumés. Mais cela a très été compliqué.”

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Source :

https://actu17.fr – 1.11.2019

https://www.francebleu.fr – Stefane Pocher 4.5.2022