Enfant mort à Béziers : la mère et son compagnon mis en examen et écroués

La famille habitait Boulevard Gambetta, près de la gare de Béziers. (Jean-Philippe Juan)

23.8.2013 – Le rapport d’autopsie de l’enfant de 30 mois, décédé mercredi matin le 21 août 2013, a été rendu ce vendredi après-midi par le médecin légiste. Il est accablant. La victime a vécu un véritable martyre. Sa mère et son compagnon ont été mis en examen et placés en détention provisoire.

“Le rapport verbal du compte rendu d’autopsie de la victime va plus loin que le pré-rapport”, affirme le vice-procureur de Béziers, Henri Bec. “La victime a souffert un véritable martyre”.

Coups, morsures, brûlure

L’autopsie fait état de multiples coups sur l’ensemble du corps et notamment à la tête. Il y aurait au moins une fracture du crâne. Le médecin légiste a relevé un hématome sous-dural mais aussi une hémorragie méningée. Il y a encore des hématomes interne au cou pouvant être d’origine suffocatoire ou dus à un étouffement.

L’autopsie révèle encore des traces de morsures anciennes de dates non déterminées puis une brûlure à l’épaule provoquée par une projection de liquide. Enfin, l’examen révèle une fracture nette du fémur qui encore n’est pas datée.

Les causes de la mort restent à définir

“Le médecin légiste apporte deux hypothèses pouvant être à l’origine de la mort de l’enfant, explique le procureur Bec. Mais il faut attendre l’examen anatomopathologique. La première hypothèse va dans le sens  d’un choc neurologique consécutif aux hématomes et aux coups portés sur la tête. La seconde pourrait être une suffocation provoquée.”

La mère et son concubin mis en examen et écroués 

Depuis ce vendredi matin 7 h , les deux suspects, la mère de la victime et son concubin, sont devant le juge d’instruction. Le parquet de Béziers a requis la co-saisine de deux juges d’instruction pour cette affaire, compte tenu de l’importance du dossier. Les deux protagonistes de cette affaires ont été mis en examen et écroués.

Le couple se renvoit la responsabilité

Mercredi matin, l’enfant a été conduit à l’hôpital de Béziers en arrêt cardio-ventilatoire. La mère, qui travaille dans une grande surface du Biterrois, a aussitôt été interpellée et placée en garde à vue.

Son concubin, placé sous bracelet électronique, avait pris la fuite. Il a été interpellé mercredi vers midi dans le quartier de la gare, non loin de son domicile. Depuis, tous les deux se renvoient les responsabilités sur les causes du décès du petit.

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Assises de l’Hérault : le calvaire d’un enfant de deux ans et demi

Le rapport de l’autopsie pratiquée sur le corps du petit garçon décédé en août 2013, Boulevard Gambetta à Béziers, révèlait de multiples coups, fractures, brûlures et morsures.

3.7.2017 – Wassim a vécu un calvaire. Le petit enfant de deux ans et demi est mort de maltraitance, à Béziers, en 2013. Sa mère et son compagnon sont jugés à partir de ce lundi devant la cour d’assises de l’Hérault, à Montpellier. Ils se rejettent tous les deux la faute. Le verdict est attendu vendredi. 

Comme le rapporte Midi Libre, les constatations du légiste sont effroyables : “Ecchymoses, fracture du fémur gauche, plaie frontale, fracture crânienne, hémorragie interne”. Comment en est-on arrivé là?  Début août 2013, l’enfant entre de vacances chez ses grands parents en grande forme. Sa mère travaille et laisse la garde en journée à son compagnon, rencontré deux mois plus tôt. Le jeune homme, cinq fois condamné pour des vols, était alors sous bracelet électronique.

Une lâcheté extrème

Appelés le 21 août 2013 dans l’appartement de l’avenue Gambetta à Béziers, soit deux semaines plus tard, les pompiers n’avaient pu que constater le décès de Wassim. Depuis les deux adultes se renvoient la responsabilité de la mort de cet enfant. “C’est d’une lâcheté extrême”, estime l’avocate générale, Manon Brignol.

Ils risquent 30 ans de réclusion criminelle

Samir Eddaham est jugé pour violences aggravées sur minuer. Floriane Poisson, elle, pour privatisation de soins aggravée, ayant entraîné la mort de l’enfant. Ils risquent tous les deux 30 ans de réclusion criminelle. 

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Source :

https://www.midilibre.fr – 23.8.2013

https://france3-regions.francetvinfo.fr – Oliver Le Creurer 3.7.2017